À elles seules les batteries de stockage de l’électricité « renouvelable » provoqueraient la banqueroute des Etats-Unis !

Le président de la commission du budget du Sénat, Sheldon Whitehouse (D-Rhode Island), cite « la crise climatique » chaque fois qu’il en a l’occasion. Le président Biden dit que cette crise climatique est une menace plus grande encore qu’une guerre nucléaire. Avec leurs alliés, les Démocrates se font les champions de la production d’électricité « sans carbone » d’ici 2035 et de l’énergie presque sans combustible fossile d’ici 2050 ( https://nypost.com/2023/01/31/biden-says-global-warming-is-bigger-threat-to-humanity-than-nuclear-war/ ).

Atteindre la « carboneutralité nette » des émissions de dioxyde de carbone sera sans douleur, nous assurent-ils. Les coûts seront si bas que vous aurez besoin d’une loupe pour les voir. Les gouvernements n’ont qu’à adopter des objectifs et à fournir des subventions, et la transformation vers une énergie « propre » se produira … presque comme dans un conte de fées. Dans le monde réel, cependant, nous aurions besoin littéralement de millions d’éoliennes dépendantes des conditions météorologiques, de milliards de panneaux solaires tout aussi peu fiables, de millions de modules de batteries d’une demi-tonne pour les véhicules, de milliards de modules supplémentaires pour soutenir la production d’électricité intermittente, des millions de transformateurs et des centaines de milliers de kilomètres de nouvelles lignes de transmission. Toutes ces techniques doivent être fabriquées à partir de métaux, de minéraux et de pétrole extraits de la Terre, par l’exploitation minière à des échelles sans précédent dans l’histoire humaine.

Les coûts en dollars – seulement pour une transition aux États-Unis – sont presque inimaginables. David Wojick, analyste des sciences et des politiques, a calculé que les piles nécessaires pour produire de l’électricité à partir de l’énergie éolienne et de l’énergie solaire aux États-Unis, des énergies « carboneutres », coûteraient 23000 milliards de dollars, soit le produit intérieur brut (PIB) total des États-Unis en 2021 et probablement plusieurs fois plus. Thomas Tanton, consultant en énergie et en technologie, a constaté que les batteries de secours pour remplacer l’électricité à base de combustibles fossiles aux États-Unis et convertir les véhicules, les chaudières, les chauffe-eau et les poêles en électricité « renouvelable » coûteraient au moins 29000 milliards de dollars en dépenses initiales.

Il faudrait des milliers de milliards de dollars de plus pour couvrir le financement, les réparations, l’entretien, les remplacements, l’enfouissement d’équipements non recyclable brisés et usés et les systèmes de construction suffisamment solides pour survivre aux ouragans.

Ken Gregory, ingénieur professionnel, a déterminé que les coûts des batteries de secours sur le réseau pourraient atteindre 290 000 milliards de dollars (12,6 fois le PIB des États-Unis en 2021), selon les données réelles de production d’électricité intermittente horaire de 2019 et 2020, plutôt que les données moyennes annuelles utilisées dans les autres études.

Aucune de ces estimations ne comprend les coûts des turbines, des panneaux, des lignes de transmission ou des transformateurs ( https://www.cfact.org/wp-content/uploads/2023/02/Gregory-Exec-Sum-for-letter-to-Congress.pdf ).

L’analyste de l’énergie Francis Menton a estimé que le plan de l’Etat de New- York d’acquérir 24.000 mégawatts-heures de stockage de batteries fournirait seulement 0.2% de ce que l’état aurait réellement besoin comme sauvegarde. Mais même cela nécessiterait 300 000 modules de batterie Tesla longue capacité de 80 kWh – avant que New York n’impose des véhicules électriques et des systèmes de chauffage et de cuisson.

Chacun de ces modules pèse plus de 1000 livres (453 kg) et contient 6000 cellules lithium-ion individuelles. Chacun contient 25 livres de lithium, 60 livres de nickel, 44 livres de manganèse, 30 livres de cobalt, 200 livres de cuivre et plus de 550 livres d’aluminium, d’acier, de graphite, de plastique et d’autres matériaux, rapporte l’analyste énergétique Ron Stein.

Pour fabriquer chaque module, nous devons extraire 30 000 livres de minerai de cobalt (dont une grande partie avec le travail des enfants au Congo), 5 000 livres de minerai de nickel et 25 000 livres de minerai de cuivre, plus injecter dans des salines en altitude des milliers de m3 d’eau et extraire 25 000 livres de saumure pour obtenir le lithium.

Pour répondre aux besoins d’électricité aux heures de pointe de New York pendant l’été pendant seulement 45 minutes ces 300 000 modules de batteries) nécessiteraient 3 750 tonnes de lithium (une tonne US est égale à 907 kg), 9 000 tonnes de nickel, 6 600 tonnes de manganèse, 4 500 tonnes de cobalt, 30 000 tonnes de cuivre et 82500 tonnes d’autres matériaux.

Ensemble, nous aurions besoin d’extraire plus de 75 millions de tonnes de minerais pour ces batteries de secours du réseau de New York, après avoir enlevé au moins autant de roches pour atteindre les gisements.

Pour assurer la production d’électricité éolienne et solaire actuellement prévue en Californie, il faudrait près de 310 millions de modules à longue portée. Imaginez les batteries, les matériaux et les minerais dont nous aurions besoin pour l’ensemble des États-Unis ou du monde ! Le traitement de ces minerais pour obtenir des métaux finis nécessite des acides et d’autres procédés chimiques et entraîne de vastes déchets toxiques qui causent une pollution horrible de l’air et de l’eau s’ils ne sont pas manipulés correctement. Ce n’est absolument pas propre, vert, abordable, écologique ou durable. En fin de compte, le terme « carboneutralité » est bien choisi, si ce qu’on veut dire, c’est la somme de tous les comptes bancaires et de toutes les ressources naturelles des Etats-Unis après la mise en œuvre de ce projet. 

16 réflexions au sujet de « À elles seules les batteries de stockage de l’électricité « renouvelable » provoqueraient la banqueroute des Etats-Unis ! »

  1. Ping : À elles seules les batteries de stockage de l’électricité « renouvelable » provoqueraient la banqueroute des Etats-Unis ! – Qui m'aime me suive…

  2. le projet c est revenir a 500 millions d habitants sur terre, dont 99.9% vivront comme des rats pendant que les 0.01% feront les marioles, ca c est le point de vue occidental, tous les autres en ont rien a foutre de ces conneries, a part pour nous reclamer du fric et nous vendre des merdes de panneaux solaires etc

    • Postulons que ce qui précède s’avérera exact , il n’est alors plus très loin le temps où on les pendra haut et court

  3. Quand on gère un projet, quel qu’il soit, on prend connaissance d’un cahier des charges qui précise les objectifs dont la date butoir de réalisation, et les ressources disponibles pour le projet. La première étape consiste à faire une étude de faisabilité (en informatique, il est d’usage d’appeler cette étape un « POC », soit le « Proof of Concept ») pour vérifier l’adéquation de la date butoir et des ressources, affiner la partie budgétaire et analyser les risques. Ensuite, une fois que tout cela est calé et que des décideurs sont d’accord, on déroule le projet tranquillement.
    Apparemment, les idéologues écologistes n’ont jamais entendu parler de gestion de projets. Ils n’ont pas dépassé la phase de l’étude de faisabilité et de l’évaluation budgétaire et des risques. Leur projet est irréalisable, et coûtera un bras à la collectivité. De tels projets sont donc retoqués par le comité d’évaluation projets dans un monde gouverné par la raison. Mais ces gens-là vivent dans un monde gouverné par l’idéologie. Ce qu’ils nous préparent n’est rien d’autre qu’une immense usine à gaz planétaire. Inutile d’être ingénieur pour le prévoir.
    Cela me rappelle un fil de discussion récent sur RI relatif à la vaccination antitétanique. J’ai lu un ramassis d’idioties énormes sur cette maladie et sur le vaccin qui a permis de sauver des millions de vies, de la part comme d’habitude d’écologistes antivax qui n’ont aucune culture scientifique et médicale et qui se permettent de proférer des insanités au nom de la « démocratie » (un homme, une voix, donc j’ai le droit de me mêler de ce que je connais pas). Imaginons qu’on confie le quintuple pontage coronarien d’un proche parent à un plombier. Le résultat sera bien évidemment une catastrophe et la même chose nous attend avec le projet mondial de transition énergétique (qui consiste dans les faits à réaliser un braquage planétaire pour enrichir une minorité en prétextant « le sauvetage de la planète » qui n’en demandait pas tant). L’obscurantisme est le principal danger qui guette nos sociétés industrialisées qui ont pour point commun depuis une trentaine d’années d’avoir réduit le niveau d’instruction des jeunes générations qui sont en moyenne quasiment analphabètes dès leur arrivée en 6ème. Arrivées en Terminale, ces générations abreuvées aux idéologies écologistes et woke par l’Education Nationale sont incapables de réfléchir et d’avoir de l’esprit critique (ne leur demandez pas de rédiger une dissertation structurée autour de la thèse, l’antithèse et la synthèse ni de comprendre un cours d’histoire et de philosophie des sciences). Ils ont pour point commun d’être en permanence branchés sur les réseaux sociaux et le football, sans parler des jeux vidéos qui occupent la majeure partie de leurs loisirs. Le programme TV qu’ils préfèrent est l’émission de Hanouna sur C8, on est intellectuellement au fond de la mine on pousse les wagons. Ce sont ces mêmes idiots qui ont voté pour Macron deux fois de suite et ont été casser du flic pour l’affaire des bassines des Deux-Sèvres à l’appel de Greenpeace. Nos démocraties sont donc en train de régresser et de s’effondrer doucement mais sûrement. Les rares enseignants qui tirent la sonnette d’alarme (René Chiche, Jean-Paul Brighelli, etc.) sont flingués par leur ministère de tutelle. On peut dire la même chose du ministère de la santé, du ministère de l’enseignement supérieur, de l’intérieur, de l’économie et des finances, etc.
    Pour s’en sortir, il faut remettre la compétence, le service de l’Etat et l’intérêt général à la première place des préoccupations des décideurs. Y’a du boulot et on n’est pas sorti de l’auberge. 🙂

    • Encore faudrait il définir ce qu’est l’intérêt général, tous les grands révolutionnaires ont fait massacrer des milliers d’opposants au nom de l’intérêt général.

      • la perception de l’interet general est toujours perturbé par l’interet personnel.
        Les regimes representatifs n’ont donc rien de democratique
        dejà bien decrit par Sieyes en 1789 mais oublié depuis

  4. @ Philippe
    Les écologistes ont toujours été près de la gauche gouvernementale et ont commencé leur travail destructeur avec la cohabitation Chirac-Jospin. Première conséquence la fermeture du projet NERSA alors que cette usine venait de faire ses preuves en fonctionnant pendant une année à plein régime sans aucun incident. Je mentionne Creys-Malville parce que j’ai fait visiter ce chantier à des Américains à deux reprises et que je prétend connaître cette technologie. Depuis lors ces mêmes écolos français et allemands ont tout fait pour tenter de détruire EDF comme ils ont réussi à le faire en Allemagne sous le fallacieux prétexte que le grand tsunami japonais du 11 mars 2011 était assimilé à un accident nucléaire. Ils se plaignent maintenant du stockage des transuraniens à haute activité à Bures en France alors que l’usine NERSA aurait pu traiter la totalité des déchets produits en France, en Belgique et en Grande-Bretagne, Engie gérant le parc nucléaire belge et EDF le parc nucléaire britannique.
    Je ne parle pas des coraux ou des abeilles : pas de chance pour les écolos qui parlent de ce qu’ils ne connaissent pas car ils sont pris pour des chalatans. Les abeilles et les coraux sont attaqués par des virus. La déformation de la vérité est un outil de la gauche pour faire passer ses messages, cela a toujours été ainsi …

      • L’idéologie woke fait partie des instruments d’asservissement de ceux qu’on appelle des « pauvres » et par extension ces personnes qui n’ont pas assez de discernement pour émettre un jugement. L’écologie s’adresse à eux et elle fait partie du plan d’asservissement des peuples par l’ultra-minorité des ultra-riches dont le projet est de dominer les peuples. La télévision joue un rôle non négligeable dans ce processus en proposant des programmes dont la médiocrité est affligeante. Je regarde distraitement la télévision japonaise quand je me trouve à Tokyo et je suis sidéré par la médiocrité des programmes destinés en particulier aux enfants mais aussi aux adultes. Et pourtant le Japon est très attaché à ses traditions mais ce n’est qu’une apparence.
        En France le ministère de l’enseignement scolaire (il faudrait changer le nom de ce ministère) n’enseigne plus mais formate les élèves pour devenir de bons citoyens soumis. Je rappelle que c’est la gauche française qui a introduit le terme éducation qui en lui-même est sibyllin. Je rappelle que ce terme se rapporte aux sibylles, l’enseignement par les livres provenant des dieux parlant au peuple par l’intermédiaire de ces femmes. C’est un peu obscur d’où le terme sibyllin …

      • Pendant les années 70, en France, le Parti de la gauche ouvrière – donc le Parti Communiste Français alias le PCF- a commencé à décliner malgré les joutes oratoires mémorables de Georges Marchais à la télévision. L’autre gauche, pas du tout ouvrière mais intellectuelle et incrustée dans la fonction publique (le Parti Socialiste composé au moins pour moitié des enseignants de l’Education Nationale) a prospéré au détriment du PCF. Cela est normal, la droite et surtout le patronat français ont financé la gauche pour qu’elle s’embourgeoise (via l’UIMM) qui selon les dires d’Yvon Gattaz (ex-patron du CNPF) essayait de « fluidifier les relations sociales » via des mallettes de billets à tout homme politique en mal de financements, et acceptant d’aller dans le sens voulu par le CNPF, cela va sans dire. Cela a donné la gauche caviar de Mitterrand et de ses successeurs. La gauche bobo française tendance parti socialiste a contrairement au PCF toujours été globaliste, mondialiste et donc non-souverainiste. Ce mondialisme l’a poussée à se préoccuper de problèmes externes comme la santé de la planète (alias l’écologie politique). Le mondialisme, un mélange original des genres car une façon de se fondre dans le tout, a mené cette gauche (prétendument socialiste mais terriblement individualiste en vérité) à faire l’apologie de l’égalité des individus à beaucoup de niveaux, et par extension de l’homo- et de la multi-sexualité, sans oublier le mythe du grand village global (« The World Wide Web », « The United Colours of Benetton », etc.). D’où le « wokisme » actuel. Quand on y réfléchit un peu, on se rend compte que la gauche française est en fait une gauche factice de droite. Son plus fidèle représentant aujourd’hui est l’actuel locataire de l’Elysée. Un type qui n’a strictement rien de gauche.
        La droite française est tout aussi factice. Elle rêve de sa grandeur passée. Elle n’a toujours pas compris que pour réduire le chômage issu des années 70 à cause de la politique de Giscard conseillé par Attali et Minc, il fallait et il faut continuellement créer des richesses, quitte à faire piloter ce processus par l’Etat lui-même qui est la plus grande puissance financière du marché des capitaux. La droite française n’a donc rien compris à son rôle central qu’elle a totalement oublié : faciliter la création d’entreprises et de richesses qui doivent théoriquement « ruisseler » (mais pas pour tout le monde évidemment, la droite entendant préserver discrètement l’élitisme des grandes familles industrieuses et financières) et élever le niveau de confort à l’ensemble de la population.
        Le plus drôle est que d’anciens pays communistes comme la Russie et la Chine ont expérimenté un mariage entre la gauche et la droite piloté par l’Etat et ont réussi à faire en sorte que ce système politique et social fonctionne. Les résultats sont là et c’est ce qui énerve singulièrement les oligarchies financières américaines et européennes.
        C’est d’ailleurs ce que le général de Gaulle voulait, rappelons-nous une de ses phrases célèbres :
        «Le capitalisme n’est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l’homme en un loup pour l’homme. Le collectivisme n’est pas davantage acceptable : il ôte aux gens le goût de se battre, il en fait des moutons. Il faut trouver une troisième voie.»
        Voila. Cette troisième voie est sous nos yeux, à l’Est de l’Union Européenne.
        Qui aura le courage de la reconnaître conceptuellement chez nous, alors que tous les chiffres le démontrent largement ?
        Personne, évidemment. 🙂

    • Pour s’en convaincre il fait aussi écouter l’audition de Yves Brechet par la commission d’enquête parlementaire sur l’électricité

      • Je suis un fidèle lecteur de H16 ! Nous avons souvent communiqué par mail. Nos idées convergent sur beaucoup de points. Depuis que le site Contrepoints a changé sa politique pour se conformer au macronisme je ne comprends pas pourquoi H16 est toujours toléré sur ce site que j’ai abandonné et qui ne reprend plus mes billets. J »

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