Il faut brûler encore plus de charbon et de résidus pétroliers pour sauver le climat !

Il ne faut pas oublier aussi et surtout les résidus des raffineries de pétrole riches en soufre, de haute viscosité à la température ambiante qui ne peuvent être valorisés. En effet, selon la provenance du pétrole ces résidus sont présents en quantités variables mais tous les pétroles conduisent à des résidus comme les goudrons utilisés pour les revêtements routiers et les HFO (High Fuel Oils) visqueux à température ambiante comme mentionné ci-dessus, propriété physique réduisant les risques d’inflammation quand ils sont stockés dans les soutes des grands navires. De plus, par unité de volume ces HFO représentent une quantité d’énergie supérieure à celle du diésel léger utilisé par les véhicules routiers. Leur seule voie de valorisation est donc le transport maritime équipé de moteurs de propulsion deux-temps de cylindrée conséquente, jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de litres pour les plus imposants qui comptent jusqu’à 14 cylindres en ligne. La teneur élevée en dérivés soufrés de ces résidus de pétrole ne représente pas de danger notoire pour ces moteurs deux-temps gigantesques.

Le transport maritime fait régulièrement la une des environnementalistes qui accusent ce mode de transport de tous les maux en particulier de contribuer largement au réchauffement du climat. Voilà le problème qui agite les écologistes de salon qui n’ont aucune idée claire des arguments qu’ils avancent d’autant plus que de nombreuses évidences indiquent que la flotte commerciale maritime est la seul issue de valorisation de ces résidus HFO. Les régulations internationales relatives à la navigation dans l’Océan Arctique restreint l’usage des HFO. C’est la raison invoquée pour construire des brise-glaces à propulsion nucléaire, une technologie réservée à des pays comme la Russie dont la façade maritime arctique est considérable. Venons-en aux récriminations injustifiées des écologistes de salon. Ils ne se sont jamais rendus dans l’immense salle des machines d’un gros transporteur de containers de 300 mètres de long. Certes les fumées sont malodorantes et chargées en particules de carbone mais ont-elles un si perturbateur effet sur le climat ? Voilà une question. La combustion des HFO par la marine marchande dégage des quantités importantes d’aérosols en particulier soufrés, les oxydes de soufre, et azotés, les oxydes d’azote qu’un moteur diesel produit fatalement et leur élimination est un problème technologique qui ne peut pas être résolu à bord d’un bateau de transport maritime. La réduction des émissions de ces aérosols est largement obligatoire dans les installations industrielles, usines de production d’électricité, incinérateurs et industrie chimique, les régulations environnementales étant devenues de plus en plus strictes depuis le début des années 2010. Ces régulations ont été mises en place également dans les transports terrestres utilisant du carburant diesel. Depuis le début des années 2010 on a assisté à une réduction de la teneur en ces aérosols dans l’atmosphère conduisant à une diminution de la réflexion par les hautes couches de l’atmosphère des radiation infra-rouges provenant du Soleil. 

Cette réflexion du rayonnement infra-rouge solaire est provoquée par la couche nuageuse dont la formation est très dépendante des aérosols qui servent de points de condensation de la vapeur d’eau dans les hautes couches de l’atmosphère. Par voie de conséquence la diminution des émissions d’aérosols dans l’atmosphère contribue directement à l’échauffement moyen global de la Terre au niveau du sol. Ce échauffement était en moyenne de 0,18 °C par décade au cours de l’intervalle 2000-2009 pour atteindre 0,35 °C par décade au cours des 10 années suivantes correspondant à une diminution constante des émissions d’aérosols consécutive aux mesure législatives prises dans la plupart des pays développés et également la Chine qui a mis en place un contrôle strict des émissions de ces aérosols pour les usines d’électricité utilisant du charbon. Si on compare l’effet du CO2 sur les températures moyennes de surface, avec un accroissement de la teneur de ce gaz de 22 ppm en dix ans, l’effet dit de serre du CO2 est largement négligeable par rapport à l’effet de la réduction de la couverture nuageuse due à la diminution des aérosols, au point d’être éclipsé par cet l’effet de la diminution de la couverture nuageuse.

Ces derniers résultats (liens en fin de billet) confirment le fait que la science du climat est toujours en évolution et que rien n’est acquis définitivement. Les tenants de la théorie de l’effet de serre du CO2, dont en particulier l’IPCC, ont simplement oublié le rôle des nuages dans les variations du climat, ils devront revoir leur copie …

Note. La relation entre l’irradiance exprimée en W/m2, une donnée factuelle, et la température globale moyenne – ne peut pas faire de moyennes de températures – n’a aucune signification physique puisque la température est un paramètre physique actif. Les deux articles cités en lien doivent être décorrélés mais n’enlève rien au fait que la diminution de la teneur en aérosols, en particulier dans la haute atmosphère, contribue à l’échauffement au sol, ce qui n’a rien à voir avec le supposé effet de serre.

Billet inspiré d’un article de Pierre Gosselin paru sur son site :https://notrickszone.com/2022/11/10/now-its-claimed-anthropogenic-global-warming-is-driven-by-aerosol-emissions-reductions-not-co2/

Liens: https://doi.org/10.1175/JCLI-D-22-0081.1 et https://doi.org/10.1029/2020JDO33590

14 réflexions au sujet de « Il faut brûler encore plus de charbon et de résidus pétroliers pour sauver le climat ! »

  1. Ping : Il faut brûler encore plus de charbon et de résidus pétroliers pour sauver le climat ! – Qui m'aime me suive…

  2. En fait, parler de changement climatique, c’est enfoncer des portes ouvertes vu que le climat n’a jamais cessé de varier au cours des millénaires passant de périodes chaudes et humides aux glaciations les plus féroces ( Causant entre autres les variations du niveau des océans importantes ( vois grotte Cosquer)). Force est de constater que tellement de paramètres influent sur le climat qu’il est bien présomptueux de dégager, à un moment de l’histoire, quels sont ceux qui pilotent la variation et surtout sa direction à l’instant T!

  3. C’est curieux, on n’a pas entendu les écologistes politiques sur le Covid et les vaccins alors qu’il est établi maintenant que :
    – le SARS-CoV2 est un virus bricolé par des laboratoires (américains)
    – les vaccins à ARNm contre ce virus sont des OGM de synthèse (produits et commercialisés par deux société américaines).
    Le remplacement des centrales nucléaires allemandes par des centrales à charbon n’a pas non plus suscité l’indignation à géométrie variable de nos ardents défenseurs de l’environnement. Ils feraient mieux d’empêcher un certain nombre d’acteurs peu scrupuleux de rejeter des déchets en pleine mer plutôt que de faire la guerre aux porte-containers qui viennent pour la plupart de Chine.

    • « le SARS-CoV2 est un virus bricolé par des laboratoires (américains) » Il y a du nouveau ?

      « les vaccins à ARNm contre ce virus sont des OGM de synthèse » De synthèse, oui, mais pas des OGM. Ce ne sont pas des organismes, mais des molécules. Et elles sont identiques aux molécules naturelles.

      « Le remplacement des centrales nucléaires allemandes par des centrales à charbon n’a pas non plus suscité l’indignation » Que voulez-vous ? Pour les écolos, le Mal c’est le nucléaire.

      • Une insertion d’une vingtaine de nucléotides dans l’ARN du SARS-CoV-2 a été démontrée en comparaison de son plus proche coronavirus connu. Cette séquence se trouve exactement entre la partie de l’ARN viral codant pour la sous-unité 1 de la protéine spike et celle codant pour la sous-unité 2. De plus deux codons pour l’arginine n’ont jamais trouvés dans les séquences de tous les virus à ARN connus. Enfin une recherche « blast » dans les banques de données a montré que cet insert a été breveté par les laboratoires Moderna. Le but de ces travaux était d’obtenir un gain de fonction. Ces travaux ont été réalisés par l’armée américaine à Fort Dietrick et le virus ainsi modifié a été répandu dans le monde à l’occasion des jeux olympiques militaires en automne 2019 à Wuhan.
        La première personne à mentionner cette modification fut le Docteur Henrion-Caude qui a été immédiatement muselée par la censure. J’ai commenté la publication scientifique relative à ces travaux de gain de fonction sur ce blog.

      • -Je « plussoie » le commentaire de JH : les « vaccins » à ARNm sont de l’information génétique, à savoir des séquences d’acides nucléiques DE SYNTHESE avec des composés de stabilisation (nanoparticules de fer aimanté, graphène, sucre,…) enchâssés dans une coquille de graisse (globule gras DE SYNTHESE appelés LNP pour « particules nanolipidiques »). Il a été démontré que cet ARN pouvait s’intégrer à l’ADN du noyau des cellules humaines. On a donc à faire à un virus à ARN…DE SYNTHESE. En conséquence, il s’agit d’un organisme génétiquement modifié crée par l’Homme, d’où l’expression « OGM DE SYNTHESE ». Un OGM de synthèse peut constituer un vaccin s’il protège les patients en stimulant leur système immunitaire avec des effets secondaires très faibles. Or, les « vaccins » à ARNm de Pfizer et Moderna ne protègent peu ou pas (démontré) et possèdent des effets secondaires importants en volume et graves en nature (démontré). On peut donc dire qu’il ne s’agit pas d’un vaccin mais d’une maladie crée en laboratoire. (Pour des compléments plus scientifiques sur la composition de ces produits, voir par exemple ce papier paru dans Nature en 2019 : https://www.nature.com/articles/s41467-019-12275-6 )
        -Pour écologistes politiques, tout ce qui est hydrocarbures (naturels) et substances fissiles (naturelles) est la MAL absolu. Ces individus largement manipulés ont remplacé la culture générale et la culture scientifique par des idéologies mortifères qui varient d’une obédience à l’autre comme dans les religions. L’Europe commence à avoir froid, y compris dans les maternelles et les écoles primaires françaises ; des pénuries ont lieu et le prix de certains produits a sévèrement augmenté. Cerise sur le gâteau, pour pouvoir résister à la pénurie de gazole, les USA ont décidé de siphonner les stocks présents sur le marché européen en offrant des prix d’achats plus élevés. Dans les campagnes, on ne pourra donc bientôt plus rouler en bagnole, vu que le parc auto en France (et surtout en province où on est obligé de rouler beaucoup) est diésélisé en grande partie. Et tout cela, on le doit à ces idéologues de pacotille que sont les écologistes. Les gens commencent à se rendre compte avec le pipeau du Covid et maintenant de l’Ukraine qu’on les a pris pour des buses.

  4. A propos de moteurs et d’écologie, j’ai discuté avec un copain mécano qui pendant ses loisirs rachète des vieilles voitures haut-de-gamme (Volvo, etc.) pour leur donner une seconde vie à pas cher. Sa technique est simple : installer un kit à hydrogène qui coûte pose comprise 400 € (ça consiste en gros à injecter de la vapeur d’eau dans les cylindres suivant le principe du moteur Pantone), ce qui décrasse complètement le moteur, et mettre des additifs professionnels pour le carburant et l’huile (marque française « Mecarun » par exemple, fuir comme la peste les additifs grand-public de type Metal5).
    Avantages : réduction de la consommation d’au moins 30 % selon lui, passage du contrôle technique haut la main car il y a réduction du CO2, des NOx et de la suie. La durée de vie du moteur est selon lui augmentée, idem pour divers accessoires qui coûtent assez cher (sondes lambda, catalyseurs) et rendent caduc l’emploi d’Adblue, un système assez foireux de réduction des NOx en NH3 aqueux. Je vais tenter l’expérience dans les mois qui viennent avec une vieille Laguna essence 1.6L 16S qui n’a pas bougé du garage et dont on ne se sert plus depuis bien des années.
    Je me demande si ce principe technologique pour moteurs peut s’appliquer aux moteurs gigantesques des gros transporteurs maritimes. Cela vaut le coup de mettre des élèves-ingénieurs d’écoles spécialisées en construction automobile comme l’ESTACA par exemple sur de tels projets.
    Pour ce qui est des véhicules de particuliers, l’Etat fait tout pour empêcher cette technologie d’être généralisée pour de simples raisons qui n’ont aucun rapport avec l’écologie :
    – pousser le marché du neuf pour faire vivre les constructeurs automobiles,
    – pousser la consommation de carburant qui génère des taxes pharaoniques pour l’Etat (TICPE, ex-TIPP, plus TVA….ce qui permet de faire payer aux usagers de la route environ 2 euros un produit qui ne coûte à la production que quelques centimes),
    – interdire le kit à hydrogène au motif que ce dispositif n’a pas reçu d’homologation de la part des services concernés de l’Etat (Mines, etc.).
    Pour résoudre le problème réel des quantités de NOx et des particules rejetées dans l’atmosphère, la solution est simple selon mon pote mécano : généraliser sur tous les véhicules d’occasion non électrifiés « le kit à hydrogène », mettre des additifs pour éviter les problèmes de corrosion à long-terme liés à l’emploi d’injection de vapeur d’eau dans les cylindres, mettre un filtre basique en sortie de pot d’échappement, filtre qu’on changera à chaque plein par exemple. Mais apparemment, tout cela est trop compliqué pour nos hauts fonctionnaires de Bercy et du ministère de l’environnement et de l’énergie (je ne me souviens plus quel est son nom actuel) et pour les écologistes politiques.

    • Le simple fait que la quasi totalité des pays de la Planète utilise de l’énergie fossile pour fabriquer de l’électricité, rend caduc le déplacement du véhicule électrique, qui, du coup, polluera plus qu’un véhicule thermique — non pas dans l’utilisation dudit véhicule, mais dans la production de l’électricité nécessaire ! —
      Questionn naïve d’un néophite : au vu de la vidéo suivante de Jean Christophe de Mestral :

      Serait-il possible qu’on puisse faire fonctionner un véhicule directement avec du thorium ? ……. je vous avez prévenu, la question est naïve !!
      Climatiquement vôtre. JEAN

      • Le problème des réacteurs au thorium à sel fondu est de deux ordres. Il faut une « allumette » pour initier la réaction de fission, c’est-à-dire une source de neutrons. Cette source peut être de l’uranium-235 ou du plutonium-239. Elle doit être séparé du coeur du réacteur constitué de fluorures fondus. L’autre problème est l’élimination en continu des produits de fission. Il s’agit de chimie basique qui a d’ailleurs été mise au point par les Américains dans les années 1960 à Oak Ridge. Ces produits de fission « empoisonnent » le flux de neutrons lorsque la réaction de fission est auto-entretenue. L’Inde développe des recherches très actives dans ce domaine car l’Etat du Kerala contient d’énormes réserves de thorium. Qui de l’Inde ou de la Chine construira un premier réacteur, nul ne le sait pour l’instant mais encore une fois l’Europe et l’Amérique du Nord seront dépassées comme elle a été doublée pour la surrégénération par la Russie alors que l’Europe avait développé le projet Super-Phénix abandonné pour de sombres raisons politiques.
        Lien : https://www.europeanscientist.com/en/features/china-shows-us-the-path-to-the-nuclear-future/

    • Moins 30% ca laisse reveur….
      Tellement reveur que ça reste un reve.
      Et le coup du complot pour empecher le deploiement de cette techno ne tient pas car tous les acteurs, constructeurs et utilisateurs sont plus qu’ interesses.
      L injection d eau (avec de l ethanol) dans les cylindres etait utilisee pdt la ww2 sur les avions. Ca augmente le tx de compression sans engendre de cliquetis.
      Mais on n’a pas 30% de gain.

      • Je ne fais que relater l’expérience d’un professionnel qui bosse là-dessus depuis plus de 15 ans et qui constate sur le terrain des résultats concrets impressionnants tous les jours. Il n’est pas ingénieur automobile, donc il se fiche complètement de savoir comment ça marche…du moment que ça marche et que ses clients sont contents sur le long-terme. 🙂

Laisser un commentaire