Le cancer du col de l’utérus est d’origine virale et le virus est sexuellement transmissible. Il existe un vaccin disponible depuis 10 ans et les premiers effets bénéfiques sur la santé sont déjà évidents. Dans les pays développés dont les autorités de santé ont fortement conseillé la vaccination sans toutefois la rendre obligatoire les incidences de cancers du col de l’utérus chez les femmes âgées de 20 à 24 ans ont été réduite de 66 % au Royaume-Uni. Contrairement aux idées reçues (les idées reçues sont le plus souvent fausses) les jeunes femmes actives sexuellement peuvent souffrir d’un cancer du col de l’utérus car ce type de cancer n’est pas réservé à celles ayant atteint la quarantaine. Les dépistages systématiques effectués après vaccination avant les premiers rapports sexuels chez des jeunes femmes de 15 à 19 ans ont clairement montré que les infections virales sont réduites de 83 %.
Une récente étude publiée dans le journal médical The Lancet (doi : 10.1016/S0140-6736(19)30298-3 ) va encourager l’OMS à fixer des règles pour éradiquer le cancer du col de l’utérus par vaccination systématique, au moins dans les pays développés, c’est-à-dire pour réduire les cas jusqu’au seuil de 4 pour 100000, ce qui correspondra alors à une maladie rare. En Australie et au Canada les autorités sanitaires considèrent sérieusement que cette forme de cancer pourrait être totalement éradiquée d’ici une vingtaine d’années. En Grande-Bretagne, dès la rentrée scolaire 2019 la vaccination contre le virus du papillome sera également proposée aux garçons ce qui réduira d’autant le pool de virus. Il faut rappeller ici que ce même virus peut provoquer chez l’homme des cancers du pénis et de l’anus.
Il est absolument nécessaire de procéder à la vaccination avant les premiers rapports sexuels, les études ayant montré que le vaccin n’est pratiquement pas efficace chez les personnes ayant déjà été en contact avec le virus. Pourtant dans des pays comme le Danemark, le Japon (où la vaccination a été supendue) ou encore la République d’Irlande, les campagnes anti-vaccination mensongères ont dissuadé les parents de soumettre leurs enfants à cette protection. Le Lancet rappelle qu’en 2018 569000 cas de cancers du col de l’utérus ont été constatés entrainant la mort de 331365 femmes. plus de 80 % de ces cas ont été identifiés dans des pays « moins » développés.
Si l’OMS veut réaliser son rêve elle va devoir financer des campagnes de vaccination dans les pays où ce type de cancer prévaut sans distinction de genre, comme on dit aujourd’hui, car les hommes constituent aussi un réservoir du virus. Peut-être que dans un proche avenir le cancer du col de l’utérus ne sera plus qu’un souvenir du passé …
« http://docteur.nicoledelepine.fr/evolution-du-risque-de-cancer-du-col-de-luterus-en-australie-depuis-la-vaccination-par-gardasil-de-2007-a-2014/ »
pas le temps de chercher plus loin, mais les stats du health machin australien ne sont pas si optimistes, pas que les vaccins soient une mauvaise chose, mais celui là est à prendre avec bien du recul
A mettre en perspective avec d’autres études car Nicole Delepine est très controversée et elle a des attitudes très militantes ( ce qui ne veut pas dire qu’elle a toujours tort … mais..)
Oui, mais bon, militant pro vax, militant anti vax ou rca, hein.
Les données du health en Australie ne donne pas le vaccin HPV comme une aubaine.
Il y a beaucoup de croyances et certitudes.
Pour le vax HPV, qui ne soulagerait que de quelques souches (7 il me semble), la nature n’aimant pas le vide, hein….
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