Réchauffement global, CO2 et cycles solaires …

Ce billet est une traduction aussi fidèle que possible d’un article de Renee Parsons paru sur le site off-guardian. J’ai vérifié la plupart des faits exposés par cette personne et j’ai trouvé une coquille typographique dont il est fait mention dans une note en fin de billet. Renee Parsons est membre actif de l’ACLU, Union Américaine pour la défense des libertés civiles et membre de Friends of the Earth. Il m’a paru intéressant de faire figurer ce document très compréhensible dans ce blog car il illustre une sorte de retournement de tendance des associations de sauvetage de la planète, dont « Les Amis de la Terre » font partie, vis-à-vis de la politisation outrancière de l’IPCC. Entre crochets dans le texte figurent des ajouts explicatifs.

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Après l’apparition de la photosynthèse il y a un peu plus de 3,2 milliards d’années la planète Terre a toujours été soumise à des fluctuations du climat, [fluctuations dont la complexité déborde le cadre de ce billet], par conséquent il ne sera abordé ici que l’aspect historique de la contribution du CO2 au réchauffement planétaire ainsi que la relation entre les cycles solaires, en particulier les minima solaires, et le climat. Bien avant la création de l’IPCC par les Nations-Unies en 1988 l’augmentation générale des températures avait été corrélée avec celle de la teneur en CO2 de l’atmosphère, seul responsable en raison de son effet de serre considéré comme la seule force motrice de cette hausse des températures.

À cette époque on pensait que le réchauffement global allait être la crise existentielle de notre époque, que la science n’avait plus rien à apporter et que pour notre civilisation les jours étaient comptés. Mais dans l’intervalle les conséquences du réchauffement global demeuraient incertaines car, en effet, un grand nombre de prévisions sur ces conséquences prédites par l’IPCC ne se sont pas matérialisées comme prévu. Le quotidien The Economist a fait récemment le constat suivant :

« Au cours des 20 dernières années la température de l’air à la surface de la Terre est restée stable tandis que les émissions de gaz à effet de serre ont continué d’augmenter ».

Avant la création de l’IPCC l’observatoire Mauna Loa à Hawaii enregistrait des niveaux de CO2 inférieurs à 350 ppm avertissant très clairement que si cette teneur dépassait ce seuil la Terre serait en proie à de graves problèmes et qu’il n’y aurait pas de retour en arrière possible pour l’humanité. Ces cris d’alarme se poursuivent aujourd’hui alors que la concentration en CO2 dans l’atmosphère a atteint 414 ppm et dans le même temps les températures ont atteint leur maximum en 1998.

Dès sa création l’IPCC a limité ses objectifs consistant à :

« Comprendre les bases scientifiques du changement climatique induit par l’activité humaine, ses impacts potentiels et les options d’adaptation et d’atténuation [de ce changement climatique] « .

En d’autres termes, avant qu’aucune science n’ait été réalisée, l’IPCC partait du principe que l’activité humaine était le seul responsable et que les phénomènes naturels ne participaient pas activement à ce processus et ne relevaient pas de sa sphère d’intérêt. En tant que sujet interdisciplinaire d’une complexité extrême l’IPCC ne fait pas autorité dans toutes les disciplines scientifiques qui sont du domaine du changement du climat. Et pourtant la très grande majorité des scientifiques ne contestent pas que le fait que le Soleil avec sa production cyclique d’énergie est la seule véritable force qui régit le système énergétique et climatique de la Terre en tant qu’élément d’un système centré sur le Soleil, l’exclusion de ce dernier par l’IPCC ne peut être considéré que comme un acte délibéré contrecarrant un ensemble de lois fondamentales de la science, une attitude qui devrait faire l’objet d’une enquête approfondie réalisée par des scientifiques impartiaux.

Le Soleil est le corps céleste le plus massif du système planétaire dans lequel se trouve la Terre et il exerce une attraction gravitationnelle puissante sur « ses planètes ». Ses taches solaires sont en relation avec les températures de la Terre et ceci est connu et bien répertorié depuis que Galilée a commencé à observer ces taches en 1613. Pourtant, l’PCC, qui prétend défendre une « vision scientifique du changement climatique », voudrait nous faire croire que le Soleil est immatériel et sans conséquence aucune sur l’évolution du climat terrestre, tout simplement un point chaud négligeable dans le ciel (illustration).

Dans ce débat sur le réchauffement global le CO2 est considéré comme un polluant incolore et inodore qui ne mérite que peu d’attention, et pourtant c’est une composante essentielle de toute vie sur la Terre car la photosynthèse ne peut pas avoir lieu sans CO2. Ce gaz est un contributeur indispensable pour l’agriculture car les plantes absorbent du CO2 et relâchent de l’oxygène dans l’atmosphère, un autre gaz atmosphérique dont dépendent tous les êtres vivants, qu’ils soient quadrupèdes ou bipèdes. C’est ainsi que certains scientifiques considèrent que la Terre a souffert d’une « famine » de CO2 et applaudissent le reverdissement indéniable de la planète depuis au moins trois décennies.

Avec les deux films de l’ancien vice-président Al Gore, « Une vérité qui dérange » (2006) et « Une suite qui dérange » (2016) qui traitent du climat comme d’une science acquise et dramatisent le réchauffement du climat comme étant une question de morale, il n’y a plus de place pour une autre approche critique, sceptique et indépendante basée sur des preuves. Il s’agit maintenant de politique partisane adossée sur l’émotion et une opinion subjective.

Compte tenu de l’importance que prennent les conditions météorologiques dans notre vie quotidienne, il semblerait que les citoyens engagés et les paléoclimatologues en herbe tentent de comprendre l’histoire ancienne du climat et de l’atmosphère terrestres pour obtenir une perspective claire du climat actuel et du climat futur de la Terre. Le climat est un système non linéaire dépendant d’une multitude de variables suivant des rythmes mais aussi des fluctuations erratiques, ce qui rend les prévisions météorologiques impossibles. Le climat est également une moyenne des systèmes météorologiques sur une période déterminée alors que les évènements météorologiques locaux indiquent une tendance à court terme mais ne constituent en aucun cas des prévisions précises sur le changement climatique.

L’analyse des carottes glaciaires n’indique pas les causes du réchauffement global, elles permettent seulement de se faire une idée du rapport entre le CO2 atmosphérique et les températures. Il appartient aux scientifiques d’interpréter les résultats. Et c’est là que ce récit prend une tournure imprévue quand il s’agit d’étudier le climat passé. On peut dire alors que ce que les scientifiques ont découvert est une « vérité dérangeante » : ils savent depuis 20 ans que les carottes de glace de Vostok dans l’Antarctique réfutent le rôle du CO2 dans le réchauffement du climat et remettent en question sa contribution en tant que principal gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En effet la glace est de la vapeur d’eau atmosphérique figée sous forme de glace et elle contient 3,6 % de CO2 * et tous les scientifiques spécialisés dans ce type d’étude le savent ( * voir l’importante note en fin de billet). Le Centre de Recherche Vostok est situé au centre de la calotte glaciaire antarctique et des physiciens russes et français y travaillent en collaboration étroite. Ils ont collecté des informations depuis les années 1990 pour mesurer la teneur historique en CO2 dans la glace. Les échantillons ont les premiers permis de montrer des évidences irréfutables de l’évolution du climat terrestre depuis 420000 ans, considérable laps de temps traversé par 4 périodes glaciaires et inter-glaciaires. Ces échantillons remettent complètement en cause le fait que le CO2 provoque un réchauffement : il n’est pas « le coupable » que l’on croyait. Comme on pouvait s’y attendre l’IPCC considère que ces résultats, pourtant irréfutables, fournissent des « valeurs aberrantes » …

La première révélation significative des études sur les carottes de glace est que le réchauffement global ne pouvait pas être uniquement attribué au CO2 car les augmentations de sa teneur dans l’atmosphère survenaient toujours systématiquement après les augmentations de température et qu’il existe un long délai de latence entre ces deux évolutions. Un raisonnement clair et logique voudrait que la cause, c’est-à-dire le CO2, précède l’effet, c’est-à-dire l’augmentation de la température, selon l’IPCC, or cette affirmation est en complète contradiction avec toutes les études des carottes glaciaires. Aujourd’hui, avec un CO2 à 414 ppm, les températures restent dans la variabilité normale. Pour enfoncer le clou dans le raisonnement illogique de l’IPCC toutes ces études montrent que l’augmentation du CO2 atmosphérique survient après les 800 ans suivant un réchauffement du climat [ce qui serait en accord avec l’augmentation de la teneur observée depuis le début de l’ère industrielle comme conséquence de l’optimum climatique médiéval]. Cette latence a cependant été évaluée à plutôt 8000 ans et en 2017 une dernière évaluation a porté ce délai à 14000 ans. On peut donc dire que dans un monde complexe régi par la mécanique quantique il serait admis que le CO2 et les températures sont corrélées lorsque ces deux grandeurs varient ensemble, tout en étant séparées par un décalage de plusieurs milliers d’années.

Ce qui paraît obscur et inexplicable pour l’opinion publique dans cette espèce de « remaniement » du réchauffement global par l’IPCC c’est que les archives géologiques ont identifié les changement climatiques comme obéissant à des cycles naturels de périodes glaciaires de 100000 ans interrompues par de brèves périodes interglaciaires de 15 à 20000 ans. Ces périodes interglaciaires sont de simples répits tempérés dans un monde globalement plus froid au cours des millénaires passés. Au sein de ces alternances d’épisodes glaciaires et interglaciaires il existe des sous-ensembles cycliques de réchauffements et de refroidissements de la planète exactement comme la période interglaciaire actuelle a débuté à la fin du Pléistocène il y a environ 12000 ans. Le climat n’est donc pas une constante. Voici des exemples de sous-ensembles climatiques récents :

moins 200 avant JC – 440 après JC : cycle de réchauffement romain,

440 après JC – 950 après JC : cycle froid des « âges sombres »,

950 après JC – 1300 après JC : cycle de réchauffement médiéval,

1300 après JC – 1850 après JC : petit âge glaciaire de la Renaissance,

enfin 1850 – présent : cycle de réchauffement moderne

De plus les relevés climatiques ont montré que les pics de CO2 du passé sont proches des valeurs actuelles sans la contribution des combustibles fossiles qui n’ont été massivement utilisés qu’après la moitié du XIXe siècle. Par exemple, la teneur actuelle en CO2 de 414 ppm se compose des 300 ppm tels qu’enregistrés au XIXe siècle alors toute accumulation de ce gaz au delà de ces 300 ppm devrait être considérée comme d’origine anthropogénique et donc classée comme « historique » ou d’un « niveau alarmant » et pourtant elle reste statistiquement non significative si on la compare aux niveaux historiques passés. En effet, au cours des 600 derniers millions d’années seules les époques géologiques dites du Carbonifère et de l’Holocène récent ont connu des teneurs en CO2 inférieures à 400 ppm.

Au début du Carbonifère la teneur en CO2 était de 1500 ppm avec une température moyenne de 20 °C puis au milieu du Carbonifère la température moyenne plongea vers 12 °C et la teneur en CO2 suivit cette plongée pour arriver à 350 ppm. En d’autres termes la contribution humaine à cette teneur en CO2 atmosphérique est bien inférieure à ce qui a été considéré comme significatif au cours du Carbonifère. Contrairement à l’objectif décidé par l’IPCC la NASA a tout de même reconnu que : « tout le climat terrestre, de la surface de la planète jusqu’à l’espace, est sous l’influence du Soleil » et que le climat ressenti à la surface de la Terre est « influencé par les petites variations du cycle solaire ».

Un cycle solaire a une durée d’environ 11 ans et il débute par une faible activité magnétique. Celle-ci augmente au cours du cycle avec simultanément une augmentation du rayonnement émis et elle décroit ensuite avec une activité réduite au niveau des taches solaires ce qui a alors un effet sur les températures de la planète. Le cycle solaire actuel finissant [#24] est désigné par les astrophysiciens comme un « Grand minimum » car le nombre de taches solaires répertoriées a été anormalement faible. Selon un scientifique de la NASA ce cycle est l’un des minima les plus profonds de l’ « ère spatiale » [qui débuta en 1957] et il prédit aussi un record de l’ère spatiale pour le froid. Il a cependant clarifié sa déclaration dans la mesure où elle s’applique uniquement à la thermosphère [cf. le billet du 2 mars 2019 sur ce blog].

Comble de propagande mensongère, en Octobre 2018 la NOAA avait prédit pour les USA « un hiver avec des températures plus clémentes ». On sait ce qu’il est advenu de ces prévisions : des précipitations anormalement élevées et des températures anormalement basses dans tout le pays.

En 2018, le Soleil, dans ce cycle finissant, a connu 221 jours sans aucune tache comme l’a relevé le site Spaceweather.com. Que l’on soit partisan ou non des thèses soutenues par l’IPCC le Grand minimum solaire est attendu pour 2020 et il durera jusqu’en 2026 tout en provoquant des situations climatiques anormales et contre-intuitives incluant des températures plus fraiches en raison d’une couverture nuageuse plus dense, des épisodes plus chauds dus à une brillance plus prononcée d’un Soleil exempt de taches solaires, des évènements radio-électriques potentiels, de fortes pluies suivies d’inondations et des épisodes de sécheresse, des printemps écourtés avec de graves conséquences sur l’agriculture et la production de nourriture, mais aussi des épisodes hivernaux plus cléments que d’habitude.

Il est clair qu’un changement climatique important est en train de se produire alors même que le rôle du CO2 et de l’activité humaines en tant que facteurs de causalité restent problématiques et également que l’élimination ou la réduction de la production de CO2 et de méthane d’origine humaine n’améliorera pas nécessairement l’état de la planète Terre. Il serait grand temps que les scientifiques se comportent en scientifiques sans agendas politiques ni interférences bureaucratiques car le Soleil continuera sa course dans la Galaxie et la Terre continuera à tourner autour de lui comme elle l’a fait depuis des millénaires.

En conclusion, il est permis de rêver qu’un jour, dans un futur proche ou lointain, les hommes seront capables d’extraire l’énergie du point zéro [ZPF, zero point force, lien] dont Nikola Tesla pressentit la possibilité au début du XXe siècle. Mais il s’agit d’un redoutable challenge comme l’est d’ailleurs l’énergie de fusion nucléaire. Pendant ce temps le climat de la Terre continuera à évoluer conformément aux cycles naturels. On peut rêver d’un monde disposant d’une source d’énergie inépuisable, un nouvel âge d’innovations à l’échelle de la planète, un monde sans industries rapaces, sans pollution, sans pénuries et … sans guerres. La Terre tournera sans nous (lien Youtube) …

Source : billet paru sur le site off-guardian le 21 Juin 2019 : https://off-guardian.org/2019/06/21/global-warming-carbon-dioxide-and-the-solar-minimum/

Autres liens : https://en.wikipedia.org/wiki/Zero-point_energy

https://www.youtube.com/watch?v=O7O8J5dnwYs

Note. La teneur en CO2 dans l’atmosphère reconstituée par l’étude des calottes glaciaires est réalisée par l’étude non pas de la glace elle-même mais des micro-bulles d’air emprisonnées dans celle-ci. Lorsque la vapeur d’eau atmosphérique se condense pour former des gouttelettes (nuages) ou de la glace (flocons) celle-ci dissout du CO2. Les océans contiennent par volume 52 fois plus de CO2 que l’atmosphère. Il y a donc dans le texte original de Renee Parsons une coquille typographique, il faut lire 3,6 (ou 3,6 parties par milliers en volume) ce qui est du même ordre de grandeur que la teneur en CO2 dans la neige des régions polaires.

24 réflexions au sujet de « Réchauffement global, CO2 et cycles solaires … »

  1. Bis repetita… Le problème majeur est que nos élites sont passées dans un moule qui privilégie les idées aux faits. On perd son temps à vouloir les convaincre. Comme le communisme cela passera mais il faut certainement être patients !
    Je me cantonne donc à observer la nature et les relevés qui me sont proposés. J’ai retenu comme indicateur principal l’ouverture ou non du passage du Nord Ouest du Canada en fin d’été… La floraison de mon jasmin d’hiver est aussi parlante ! Le sort de la planète m’intéresse assez peu car le vrai risque est plutôt le tweet d’un cocaïnomane probable.

  2. Pour moi, le soleil et la Terre, c’est l’histoire d’une monstrueuse boule de feu et d’une bille en terre dans un énorme congélateur.
    A – Le soleil est une étoile variable qui a des proportions dantesques :
    – diamètre = 1.4 million de km environ
    – température de surface = 6000 °C environ en moyenne
    B – La Terre est une bille en terre (pour celles et ceux qui ont joué aux billes étant petits) :
    – diamètre = 12742 km environ
    – volume soleil/volume Terre : 1,305,620…on met plus d’1 million de Terres dans un soleil !
    C – On veut nous faire croire que l’irradiation du soleil sur la Terre est constante et est de 1361 W/m2. C’est faux, la quantité de chaleur reçue par la Terre dépend d’abord de sa distance par rapport au soleil :
    – distance Terre-soleil en été = 147 millions de km environ
    – distance Terre-soelil en hiver : 152 millions de km environ
    – on peut noter que la distance Terre-soleil n’est que de 100 fois le diamètre du soleil.
    D – L’effet du soleil est très fort, même à ces distances. En effet, si on prend un satellite en orbite basse autour de la Terre, sa face exposée au soleil atteint facilement 150 °C tandis que sans exposition au soleil, cette même face voit sa température chuter à -120 °C. La température de l’espace sidéral sans rayonnements d’aucune sorte est de -270 °C.
    E – Contrairement à d’autres étoiles plus anciennes qui ont une activité stable, notre étoile a une activité variable, et des tâches a sa surface apparaissent et disparaissent régulièrement (une tâche solaire indique que de la chaleur est bloquée par confinement électro-magnétique à sa surface et que l’énergie envoyée par le soleil va baisser). Des cycles existent dont le cycle de Schwabe (de 11 ans) qui est le cycle le plus court.
    F – Conclusion : l’énergie reçue par la Terre en provenance du soleil est variable, elle caractérise les variations de températures saisonnières entre autres. Les autres variations sont à rechercher en priorité dans les cycles solaires. Le reste bien qu’intéressant est à la marge en termes d’ordres de grandeur.

    • JH et Camenbert Bonjour. Ce que vous dites est très intéressant mais d’une part on parle de periodes ou de durées qui sont très lointaines et analysées par des proxys qui peuvent manquer de précision (JH).
      D’autre part, les paramètres géographiques et dimensionnels soleil/terre sont les mêmes depuis mathusalem et au-dela ! Mais alors qu’est ce qu’il lui a pris à ce soleil pour « dériver » en juste 40 ans, et de s’éloigner des cycles dont vous parlez si bien (11 ans, ..), mais qui restent « calés » en position haute au lieu de revenir vers les variabilités que l’on avait depuis des lustres ? Et l’effet de serre de l’atmosphère dans tout ça ? Combien ferait il sur terre (à même distance) sans vapeur d’eau ni CO2 ?

      • Je raisonne de façon physique et macroscopique : les facteurs principaux de variations de l’énergie reçue sur Terre sont la position de la Terre par rapport au soleil et l’activité solaire. Noter qu’il existe de nombreux cycles solaires, et pas simplement le cycle de 11 ans.
        Ensuite, on peut trouver à une échelle plus petite d’autres facteurs de variations :
        – l’albédo terrestre qui dépend par ordre décroissant des nuages de vapeur d’eau, des nuages volcaniques, et ensuite des nuages de pollution humaine;
        – la chaleur interne à la terre (magma, noyaux liquides et solides).
        Tout cela varie naturellement en intensité et dans le temps de façon complexe comme la nature sait si bien le faire.
        Se focaliser sur un gaz ultra-rare comme le CO2 est d’un point de vue de la physique macroscopique insignifiant (Cf démonstration de François Gervais pour les détails). En d’autres termes, on n’a pas besoin du CO2 pour expliquer les variations de températures terrestres. C’est le gros problème de l’IPCC qui s’est enferrée dès le départ dans un dogme duquel elle n’arrive pas à sortir depuis 30 ans. L’IPCC a crée ce problème, c’est à elle de le résoudre.
        C’est aussi simple que cela. 🙂

      • @zimba : il existe également un cycle qui concerne uniquement la Terre, causé par le soleil et d’autres planètes : c’est le cycle de précession des équinoxes (apparemment un cycle double durant 19000 et 23000 ans environ). Compte-tenu qu’il s’agit d’une variation de l’inclinaison de l’axe de la Terre, ce cycle a forcément un effet sur la chaleur reçue par notre planète et donc les températures et le climat.
        Pour répondre à votre dernière question, il faudrait d’abord que vous définissiez de façon précise ce que vous entendez par « effet de serre » de façon rigoureuse car j’ai l’impression que vous avez associé à tort effet de serre et CO2.
        En ce qui me concerne, je ne retiens que l’effet de serre lié à la vapeur d’eau (absorption de rayonnements solaires et conversion de ces derniers en chaleur qui reste en grande partie absorbée par les composants interne de « la serre »). Certainement pas celui imputé à tort au CO2 (voir encore une fois les démonstrations de François Gervais).

    • Pour la distance, j’avais en tête qu’elle était inférieure en hiver, mais que c’était l’inclinaison de la Terre, et donc le degré d’attaque (désolé pour le langage trivial) des rayons du Soleil qui expliquaient que les températures soient plus élevées ?

      • Ah la relation entre les saisons et la distance terre-soleil pour expliquer les saisons ? Hmmm, c’est en fait un piège. C’est plus compliqué que ça.
        Le soleil chauffe tellement que quelques millions de km en plus ou en moins ça ne fera pas trop de différence dans l’absolu. Ce qui va beaucoup changer par contre, c’est la surface qui est irradiée. Si elle est petite, ça va chauffer pas mal, si elle est grande, ça chauffera moins. Il faut donc raisonner en termes d’énergie reçue par unité de surface.
        L’angle d’inclinaison de la Terre va donc jouer sur cette énergie surfacique.
        L’angle qui est globalement constant sur une année va ainsi être responsable des saisons, et de l’opposition des saisons entre le nord et le sud (hiver dans l’hémisphère nord, été dans l’hémisphère sud, et vice-versa).
        Détails : http://clea-astro.eu/lunap/Saisons ou wikipedia
        On a donc 3 trucs à retenir :
        – la Terre tourne autour du soleil selon une ellipse, avec une distance au soleil qui varie (on parle d’excentricité) qui fournit une plus ou moins grande quantité de chaleur à la Terre
        – la Terre est inclinée et cette inclinaison est responsable des saisons et de la durée des journées et des nuits (on parle d’obliquité)
        – l’axe de l’inclinaison de la terre tourne dans les 3 dimensions comme une toupie (on parle de précession) et va moduler la date des saisons.
        Excentricité, obliquité et précession forment ce qu’on appelle « les 3 paramètres de Milankovic » (« Milankovitch » pour la prononciation) qui permettent d’expliquer le climat de toute planète en théorie. Comme le soulignait Philippe Decoëne en début de commentaires, cette théorie est à la base des « cycles de Milankovic » qui sont les variations des cycles que forment de chacun de ces 3 paramètres. Comme tout cela varie, le climat va naturellement varier.
        J’espère avoir été clair car tout cela est assez complexe 🙂

  3. Donc vous ne croyez pas à l’effet de serre? Je sais bien que selon la latitude et l’inclinaison de la terre (hiver été), les climays varient. Mais pour vous sans eau ni co2, ch4 et autre, il ferait les mêmes températures sur terre ?

      • Vous savez je ne suis pas physicien encore moins climatologue, je ne sais que ce que j’ai lu dans quelques articles scientifiques. Et j’avais cru comprendre que l’effet de serre est tel que vous le décrivez, que la vapeur d’eau était la composante principale oui, mais que CO2, CH4, NOx et autres avaient une part non négligeable malgré leur très faible volume dans l’atmosphère. Alors en fait tout est là, je suppose que vous n’êtes pas d’accord avec les pourcentages de l’effet de serre de chacun des GES, c’est à dire 4% à 8% par exemple pour le CO2, doit 1°C à 2°C sur les 30°C estimé de l’effet global. De là, un calcul bête de +2 à +4°C en cas de doublement. Mais encore une fois, je ne peux rien prouver ni même étayer.
        Bonne soirée.

      • On s’en fiche que vous n’ayez pas étudié la physique au niveau ingénieur.
        En physique, on décrit un phénomène, on identifie les variables les plus importantes, et si on peut relier tout ça et mettre la chose en équation, on est content …mais ce n’est pas obligatoire ou toujours possible.
        Alors restons simple et basique, expliquez moi ce qu’est l’effet de serre pour vous et comment ça marche, du moins dans ce que vous en avez compris, et oubliez toutes ces histoires de pourcentage de gaz, on s’en fiche complètement pour le moment 🙂
        Et rassurez-vous, ce n’est pas noté ! LOL

  4. @zimba : je vous donne ma façon de voir l’effet de serre en utilisant des termes simples et sans y mettre une seule équation :
    1 – Prenons une journée d’hiver ensoleillée. Le fond de l’air est frais mais si on s’expose au soleil, on a chaud. C’est parce l’air un bon isolant thermique, il ne stocke pas bien la chaleur et la transmet très vite. C’est vrai pour l’air sec et beaucoup moins vrai pour l’air humide, car ce dernier contient de l’eau. L’eau ne conduit pas trop mal la chaleur.
    2 – Prenons maintenant une nuit d’hiver sans nuages : il n’y a rien pour réchauffer la terre, le soleil étant couché, et l’air sec étant un très mauvais conducteur thermique, la chaleur accumulée par les surfaces pendant la journée ensoleillée ne pourra pas s’en aller facilement. Les températures seront ainsi très fraîches voire glaciales.
    3 – Prenons la même nuit mais avec dans l’atmosphère une couverture nuageuse apportée par exemple par un flux de vents d’ouest en est chargé de l’humidité de l’océan atlantique. L’air est donc humide cette fois. La chaleur accumulée par les surfaces au niveau du sol va avoir tendance à être transmise par l’air humide qui va monter. Arrivé à une certaine altitude, cet air humide va se refroidir. Cet air froid va buter sur les nuages qui ne sont rien d’autre que de l’air humide froid condensé. Cet air ne demandera qu’à descendre car il pèse plus lourd que l’air chaud. En redescendant, il va de nouveau remonter en emportant avec lui de la chaleur des surface de la terre. On vient alors de créer ce qu’on appelle « une cellule de convection » (des tourbillons qui tournent de haut en bas et de bas en haut, dans le sens des aiguilles d’une montre par exemple). Ces cellules de convection retiennent la chaleur terrestre qui s’accumule entre le sol et les nuages qui forme une barrière et agit comme une serre. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre.
    Cet effet de serre explique que les nuits d’hiver nuageuses sont plus chaudes que les nuits d’hiver sans nuages. On comprend maintenant pourquoi on dit que la vapeur d’eau est le gaz à effet de serre le plus important, largement devant tous les autres (méthane, gaz carbonique, etc…).

    PS : on peut extraire de cet exemple qui illustre l’effet de serre quelques principes fondamentaux qu’on utilise dans la « science du transfert de chaleur  » (= la thermodynamique) :
    • l’air sec est tellement bon isolant qu’on l’utilise pour faire des fenêtres à double ou triple vitrage.
    • plus on monte en altitude dans l’atmosphère terrestre, plus il fait froid. C’est ce qu’on appelle « le gradient adiabatique » qui est dû à la gravité que la planète exerce sur les molécules de l’atmosphère.
    • une cellule de convection est ce qu’on appelle un « moteur thermique » qui fonctionne grâce à une différence de températures. C’est le principe de base de la thermodynamique (une différence de chaleur « thermo » engendre un déplacement « dynamique »). C’est le principe du fonctionnement de la météo car il y a une différence de températures entre l’équateur et les pôles. C’est aussi le principe de fonctionnement du frigo dans lequel on extrait de la chaleur grâce à un compresseur qui permet de crée une différence de températures entre ‘l’intérieur du frigo et son extérieur.
    On ne peut voir une cellule de convection dans l’air sauf à avoir une caméra infra-rouge. En effet, l’infra-rouge est le domaine des ondes électro-magnétiques qui est caractéristique de la chaleur. On peut cependant visualiser une cellule de convection dans le visible en chauffant de l’eau dans une casserole en verre Pyrex.
    • Quand on refroidit de l’air humide qui transporte de la chaleur, ce dernier se condense et cède sa chaleur à son milieu environnant. On retrouve également ce phénomène dans le fonctionnement du compresseur d’un frigo.
    • Un gaz a effet de serre a une composition particulière : il est formé au minimum de deux atomes différents ou de 3 atomes identiques, condition nécessaire pour qu’il absorbe des radiations infrarouges. L’azote N2, l’oxygène O2 ne sont pas à effet de serre. La vapeur d’eau H2O et l’ozone O3 sont des gaz à effet de serre. Le CO2 est un gaz à effet de serre mais sa concentration est tellement faible (400 parties par millions, soit 0.004 %) qu’il ne contribue quasiment pas à cet effet par rapport à la vapeur d’eau présente dans des proportions beaucoup plus importante (l’hygrométrie de l’air).
    • On peut expliquer l’effet de serre par des bilans d’énergie irradiées et absorbées (en W/m2)
    • On peut légitimement se demander si l’effet de serre purement radiatif existe : voir le billet de Jacques Henry du 19 juin 2018 : « L’effet de serre du CO2 : réalité ou fiction ? ».

  5. Breaking news : je viens de découvrir un truc très marrant, c’est « l’effet d’assombrissement » (the « dimming effect »). En gros, la pollution provoque en altitude des microparticules et des aérosols qui vont modifier l’albédo terrestre, par conséquent réfléchir plus de rayonnement solaire et faire baisser les températures d’environ 2 °C. Le GIEC supposerait que c’est cet effet qui masque le réchauffement climatique réel, et qui expliquerait le « hiatus », c’est-à-dire le fait que les températures n’ont pas augmenté depuis une vingtaine d’années.
    Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Assombrissement_global
    Donc si on résume, la pollution humaine engendre un réchauffement climatique et un refroidissement climatique parallèle. Ca m’a l’air super capillo-tracté tout ça. LOL

    • Aie ! Ça n’arrange pas les choses. Pour revenir à notre discussion, je suis allé voir ce que disait le Giec et consort sur l’importance des GES et de la vapeur d’eau sur l’effet de serre. Je parlais de 4 à 8% pour le CO2, eux parlent de 27% !! Ce qui ne colle pas très bien avec l’augmentation de température constatée je vous l’accorde. A moins que ça ne soit lié à l’obscursissement dont vous parlez ici !! Oui, c’est vraiment obscur tout ceci ! Lol . Je ne sais pas pour le climat, mais pour les températures, on est pas mal ces jours ci. Encore un peu de patience et les touristes d’été vont choisir la Suède ou la Norvège plutôt que la côte d’azur !!

      • Bof , rien de bien neuf sous le soleil de France
        « En 1911, la France étouffe pendant plus de deux mois : des températures exceptionnellement élevées, sur une période particulièrement longue. Des conditions qui créent une hécatombe chez les enfants en bas-âge.

        « La chaleur bat nos murs, répand sur le pavé de Paris ses éclaboussures de feu, dessèche les gosiers, brûle les crânes et donne aux plus joyeux comme une envie de pleurer ».

        C’est ainsi qu’un journaliste du Figaro décrit -avec un lyrisme certain- la situation en France le 29 juillet 1911. Cette année-là, la France est frappé par une « vague de chaleur » inédite, qui dure plus de deux mois, de juillet à la mi-septembre.

        Alors que les journées des 22 et 23 juillet sont particulièrement chaudes, avec des températures supérieures à 35°C sur l’ensemble du territoire, les Français espère une accalmie au moins d’août. « Lorsque le mois de juillet est chaud, le mois d’août est frais », disent les rumeurs, rapportées par Le Figaro. Des espoirs vite douchés : le mois d’août sera l’un des plus chauds de l’histoire. Il fera plus de 30°C treize jours d’affilée à Paris. L’observatoire de Montsouris enregistre 37,7 degrés le 10 août 1911, la « plus haute température que le thermomètre enregistre depuis 1757… Sous Louis XV », s’émeut Le Figaro.

        La canicule se poursuit jusqu’à la mi-septembre et tue 40.000 personnes, des enfants pour les trois-quarts, généralement en bas-âge, précise La Croix. « La caractéristique de cette canicule, c’est que ces températures très élevées, associées à une insolation importante, sans pluie, ont duré très longtemps, écrivait en 2016 l’historienne Catherine Rollet. Après une accalmie toute relative à la fin du mois d’août, la canicule reprend en septembre pour cesser au milieu du mois seulement. »

        « Il faudra marquer cette année 1911 d’une croix noire, écrivait à l’époque un médecin du département de la Seine inférieure, cité par La Croix. Pendant la longue période de chaleur, la mort n’a cessé de faucher les tout-petits élevés au biberon. » Et en effet, la mortalité infantile, qui régressait depuis le début siècle connaît cette année-là un rebond qui inquiète les autorités.

        Les personnes âgées – un quart des victimes de la chaleur-, paient également un lourd tribut. Mais cette surmortalité attire beaucoup moins l’attention, alors que les pouvoirs publics avaient fait de la lutte contre la mortalité infantile une priorité nationale. »

  6. « Au début du Carbonifère la teneur en CO2 était de 1500 ppm… »
    Vraiment ?
    Et si vous confirmez, ça sort d’où ? Références, s’il vous plait !

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