Les sombres agissements des organisations écologistes : cas du Sierra Club

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Il existe aujourd’hui une multitude d’organisations de par le monde qui se préoccupent, selon le message qu’elles ont répandu dans le public, du sauvetage de la planète qui est menacée par la pollution, le changement climatique et la surpopulation. En réalité ces organisations se préoccupent infiniment plus de leur propres finances que de l’état de la Terre. Parmi ces organisations il faut considérer le cas emblématique du Sierra Club, initialement une sorte de petite association de randonneurs californiens qui procurait à ses adhérents des brochures décrivant les sentiers de la chaine de montagne de moyenne altitude proche de l’Océan depuis l’Oregon jusqu’à la frontière mexicaine. Je me suis prêté à quelques randonnées dans les magnifiques montagnes de l’arrière-pays dans la région de San Diego avec des membres du Sierra Club qui était à l’époque (il y a plus de 35 ans) une petite organisation issues des mouvements hippies alternatifs des années 1970.

Aujourd’hui le Sierra Club est une organisation tentaculaire qui veut établir sa propre loi. Hormis les cotisations annuelles de ses membres, cet organisme s’est résolument orienté vers des actions judiciaires tous azimuts contre l’Etat de Californie, les municipalités les comtés et encore plus inquiétant les agences fédérales américaines pour « se faire de l’argent ».

L’exemple de la municipalité de Stockton est presque caricatural. En 2008 le Sierra Club considéra que cette ville n’avait pas pris de mesures suffisantes pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Devant les menaces juridiques du Sierra Club auprès de la Cour de Justice de San Francisco la ville céda et s’engagea à comptabiliser toutes les émissions de gaz à effet de serre d’origine publique mais aussi privée. Les normes de construction des nouveaux édifices furent donc modifiées pour satisfaire les exigences du Sierra Club. Ces nouvelles normes englobaient également les travaux de « rénovation énergétique » des édifices d’habitation privés en partie subventionnés par la ville. Le Sierra Club mit en place un comité de conseil d’urbanisme dans la ville pour infléchir les décisions de la municipalité. En quelque sorte le Sierra Club s’appropria les décisions des élus de la ville et établit ses propres lois. En 2013 la ville se trouva en faillite : elle s’était endettée outre mesure pour satisfaire les exigences du Sierra Club, en particulier dans un coûteux système de transports en commun qui était supposé réduire les émissions de gaz à effet de serre. Quand on sait que dans cette ville de plus de 300000 habitants très étendue située dans la San Joaquin Valley à l’est de San Francisco si on n’a pas de voiture il est impossible d’aller faire ses courses ou seulement d’aller travailler alors il est facile de comprendre que le Sierra Club a agi de manière totalement inconsidérée.

Après la ville de Stockton, le Sierra Club a engagé pas moins de 19 actions en justice tant à l’échelle locale que fédérale : quand les membres du Sierra Club paient leur cotisation ils enrichissent les avocats qui travaillent pour cette organisation qui par ses actions se substitue progressivement aux institutions.

Il en est exactement de même pour Greenpeace en Europe qui s’autorise d’entrer autoritairement dans le débat relatif au glyphosate provoqué par la décision de l’EFSA de prolonger l’homologation de cet herbicide. Le grand dessein de Greenpeace est, de par son lobbying incessant auprès de la Commission Européenne, d’infléchir les décisions juridiques de la Commission voire d’imposer ses propres vues. Et il ne s’agit pas seulement du glyphosate et des autres produits phytosanitaires mais également des plantes génétiquement modifiées, des additifs alimentaires, des matériaux en contact avec la nourriture ainsi que des nouveaux aliments issus de la biotechnologie sans oublier l’énergie nucléaire. Pour ces organisations écologistes la notion de démocratie n’existe même plus ! Et c’est très inquiétant.

Source : nofrackingconsensus.com, AFP, illustration CNBC.

7 réflexions au sujet de « Les sombres agissements des organisations écologistes : cas du Sierra Club »

  1. Malheureusement ces mouvements ont été promus par les « frères »… Ils sont les vecteurs de beaucoup de ces idées au nom d’un « Progrès » dont souvent les bases sont bien légères. C’est facile de les reconnaitre, chez nous ils sont Républicains, Humanistes, Laïcs… Ils ont remplacé travail famille patrie par pas de travail, pas de famille, pas de patrie… Ils sont bien entrainés au détournement de fonds publics par le biais de fondations qui de fait font sortir du contrôle parlementaire des sommes rondelettes, ce qui est parfaitement antidémocratique. Ils prêchent même dans des conférences que la démocratie devra avoir pour avenir un gouvernement éclairé…
    Tous ces mouvements « écolo », libertaires, réchauffistes sortent du même puits d’où devrait émerger la « Vérité »… Elle est toute faite du « deep state » mais encourageons quand même les « penseurs libres »!!!

  2. « Pour ces organisations écologistes la notion de démocratie n’existe même plus ! Et c’est très inquiétant. »
    Je le pense aussi.

    Pour argumenter, je reprends une déclaration faite à la télé, par la candidate, Mme Eva Joly, lors de la campagne des élections présidentielles de 2012 :
    « L’écologie n’est pas démocratique »
    Sans plus de précision, et dit comme ça, s’agissant de l’écologie scientifique, en effet, c’est vrai, la science n’ayant pas à s’occuper de morale.
    En revanche, s’agissant – ce qui est plus probable – de l’écologie politique, aka l’écologisme, c’est pire que non démocratique ; c’est même une idéologie aux méthodes quasi-totalitaires.
    Tant et si bien que, ces derniers temps, les Vert(e)s recalé(e)s de la politique se sont recasé(e)s dans des ONG « multinationales » où leur influence délétère pourra continuer à s’exercer, en toute quiétude cette fois, et sans avoir à se coltiner le corps électorat et à se frotter au suffrage universel. C’est plus facile dans de telles conditions d’avoir « raison ». 😈

    [WP me prévient que le précédent envoi de mon commentaire n’est pas passé. Ce post représente le second envoi]

  3. Pour compléter le beau tableau de Jacques Henry, je recopie une information diffusée dans Voiles et Voiliers qui vient de paraître.
    SEYCHELLES. Sous couvert de la création d’une aire marine protégée avec l’appui de L’ONG américaine The nature conservacy… C’est en réalité la prospection pétrolière, gazière et minière qui s’invite dans la zone aux frais du contribuable.
    Fermez le ban. Hulot va se rattraper à Mayotte ?

  4. Dans le même genre, nos « amis » de Greenpeace, dont le compte de résultats de 2015 fait apparaître plus de 50% des dépenses = frais de fonctionnement + frais de recherche de fonds (sic).
    Plus « anecdotique », si l’on veut, le gentil panda de WWF (fondé par des têtes couronnées qui n’avaient rien d’autre à f**** apparemment), apposé sur tout un tas de machines et d’engins « vertueux » pour l’environnement (machines à laver, par exemple, moyennant quelques royalties, of course.
    Elle est pas belle la vie ?
    PS qui n’a rien à voir, quoique… mon correcteur d’orthographe ne connaît pas (encore ?) Greenpeace, et me propose « Grenache » à la place, est-ce grave docteur ?
    (et pour WWF il propose « Wolf », pas mal ! 🙂

  5. Le problème ne vient il pas davantage des Juges que des ONG écolo? Car ce sont eux qui sont sensés faire respecter les lois et j’imagine que si la Mairie a obéit c’est par ce qu’il y avait une décision de justice en leur défaveur.

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