Crise climatique. L’énergie nucléaire, une réalité dérangeante

Crise climatique. L’énergie nucléaire, une réalité dérangeante

Ce billet est la traduction d’un commentaire de Milt Caplan, fondateur de la MZ Consulting, société spécialisée dans l’analyse des aspects économiques de l’énergie nucléaire. Caplan est également membre actif de la World Nuclear Association. Il a été invité à visionner en avant-première le dernier film d’Al Gore : « An Inconvenient Sequel : Truth to Power » (Une conséquence qui dérange : la vérité sur l’énergie). Voici son commentaire paru sur le site de World Nuclear News dans une traduction aussi fidèle que possible.

Tout en montrant des glaciers qui fondent et des évènements météorologiques extrêmes, il est fait état du développement des énergies renouvelables permettant d’entrevoir un futur accessible. Le film revendique le fait qu’il a y déjà des comtés et des petites villes qui sont presque 100 % « renouvelables » et il est fait mention de cette autonomie atteinte parfois durant quelques jours* (voir notes en fin de billet). Ce dernier point a été commenté à la suite de la publication récente du rapport très médiatisé et populaire de Mark Jacobson* qui prétend qu’en 2050 les USA seront 100 % « renouvelables ». Cet objectif ne peut tout simplement pas être atteint, et il est grand temps de se concentrer sur un plus large panier de solutions énergétiques qui peuvent réellement résoudre la crise du climat.

Après avoir vu le film (c’est Milt Caplan qui commente) je suis allé sur le site web du Climate Reality Project et je me suis enregistré pour recevoir des informations. Le premier message sollicitait les lecteurs pour une donation dans la rubrique « Science Matters » (la science : c’est important). Et en effet la science est importante. La science dit que l’énergie nucléaire produit de larges quantités d’énergie sans carbone, toujours disponible et à un prix modique. Dans les faits lorsque l’ouragan Harvey s’est abattu sur le Texas et a inondé Houston les deux réacteurs nucléaires du South Texas Project n’ont pas cessé de fonctionner et assuré la fourniture d’électricité. Si l’on veut résoudre la crise climatique alors toute la science est importante et pas seulement celle qui ne défend qu’un seul point de vue.

Cependant, il y a aussi d’importantes leçons à apprendre de ce film pour l’énergie nucléaire. Tout d’abord les mouvements écologistes de défense de l’environnement ont réussi une manoeuvre sémantique remarquable en associant le terme « renouvelable » à « faible empreinte carbone » et à « propre ». Ces trois mots sont devenus synonymes. Il y a peu de réactions du public quand ces mouvements activistes prétendent que les « renouvelables » sont LA solution à la crise climatique. En réalité c’est le terme « faible empreinte carbonée » qui est le plus approprié. Tous les pays qui font des projections ne mentionnent dans celles-ci que les renouvelables et non pas les énergies à faible empreinte carbone. S’il y avait réellement une crise du climat alors se limiter pour la juguler à la seule solution renouvelables et faible carbone ne pourra pas permettre d’atteindre ce but.

Il n’y a pas de doute : Al Gore est un champion très crédible du combat contre le changement du climat. L’énergie nucléaire n’a pas de tel orateur bien qu’il y ait des changements dans l’air. Il y a maintenant des organisations non-gouvernementales pro-nucléaire tout à fait crédibles. Al Gore propose des formations à ceux qui désirent devenir des défenseurs du climat avec des cours théoriques et des instruments de propagande. C’est ce dont manque l’industrie nucléaire. S’il y a déjà des sites de formation comme la Canadian Nuclear Association, le Nuclear energy Institute et les vastes ressources de la World Nuclear Association il faut faire encore mieux et il y a du travail sur la planche. Nous vivons aujourd’hui dans un monde de l’information et du visuel, il faut montrer des photos, des graphiques et des tableaux les plus parlants possible. Dans ces présentations il faudra également inclure des faits relatifs aux autres sources d’énergie bas carbone comme l’éolien et le solaire ainsi que des informations sur des pays comme l’Allemagne dont la politique énergétique va à la catastrophe.

Pour conclure, si le film de Gore est exact et que le monde court à la catastrophe climatique, il est complêtement insensé de ne pas utiliser toutes les options disponibles pour contourner cette crise. Se limiter aux seules options clairement insuffisantes est irraisonné, c’est même de la folie. Il faut être dérangeant et demander que le nucléaire joue un rôle significatif dans ce combat pour sauver le climat et que cette source d’énergie fasse la différence parce que la réalité dérangeante est au contraire que le tout-renouvelable ne peut en aucun cas être la solution. Il faudrait demander aux organisations de défense de l’environnement si la décarbonisation est bien leur enjeu réel. Imaginons un instant un monde soudainement 100 % nucléaire y compris avec un parc automobile 100 % électrique, il n’y aurait alors plus aucune émission de carbone (voir note) alors la crise climatique serait terminée. Est-ce qu’Al Gore considérerait cela comme une victoire ? Je n’en sais strictement rien …

Notes. 1. Mark Jacobson est Professeur d’ingéniérie environnementale à l’Université de Stanford. Il a publié en juillet 2017 un rapport qui a fait grand bruit dans les milieux militants écologistes, rapport qui prétend que les USA peuvent ne plus utiliser de combustibles carbonés à l’horizon 2050 en développant les énergies solaires, éoliennes et hydrauliques, seules sources, selon lui, d’énergies propres et renouvelables. Une utopie.

2. Dans le terme « propre » il s’agit d’une consommation zéro de combustibles carbonés fossiles. Des industries telles que les cimenteries continueront à émettre du carbone car le CO2 est un sous-produit fatal de cette production. Il en est de même pour le traitement des minerais de nombreux métaux qui sont pour la plupart des oxydes qu’il faut traiter avec un agent réducteur (terme de chimie), le plus souvent du charbon et parfois le bois, qui va fatalement produire du CO2.

3. L’exemple de l’Ile de El Hierro dans l’archipel des Canaries est caricatural dans le registre « renouvelable ». Des investissements pharaoniques en provenance en partie du Japon mais surtout de la Communauté Européenne pour une petite île dont la population atteint à peine 10000 habitants devaient être théoriquement bien utilisés, sur le papier du moins, pour fournir selon la propagande (voir le lien ci-dessous) 100 % de l’énergie électrique 365 jours par an. Un réservoir d’eau douce au niveau de la mer, un autre réservoir artificiel en altitude et pompage de l’eau douce (provenant d’une usine de dessalage, il faut le rappeler) quand des éoliennes et quelques panneaux solaires fonctionnent pouvant permettre un turbinage supposé constant et répondant à la demande, car la demande en électricité ne suit pas la vitesse du vent ni les alternances jour-nuit, devaient suffire à satisfaire les besoins en énergie de l’île. Après environ trois ans de retour sur expérience il s’avère que les groupes électrogènes n’ont jamais cessé de fonctionner. L’île n’a jamais réussi la prouesse d’être totalement « renouvelable » et il se consomme dans cette île autant de gasoil qu’il y a trois ans. Un bel exemple de l’ineptie totale – une vérité dérangeante – des énergies renouvelables qui ne sont, à l’évidence, pas adaptées au monde moderne et ne le seront jamais. Enfin, pourquoi le Japon a investi dans un tel projet ? Tout simplement pour tester en grandeur nature si une telle configuration pouvait être appliquée aux nombreuses petites îles de ce pays qui ne peuvent pas être reliées au réseau principal en raison de leur éloignement. L’expérience de El Hierro est un fiasco total et personne n’ose en parler ouvertement. Il est recommandé de masquer ce genre de catastrophe au public. Les installations finiront comme beaucoup d’autres projets « renouvelables » en ruine au milieu de nulle part.

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14 réflexions au sujet de « Crise climatique. L’énergie nucléaire, une réalité dérangeante »

  1. Cette hystérie collective, multiforme, dont celle sur le CO2, ne cesse de m’interroger.
    Elle signe quelque chose de plus profond en atteignant toutes les couches des sociétés, même les plus savantes.
    Pourtant, en un seul exemple, chacun peut voir ces moulins à électricité, les éoliennes, à l’arrêt, rien qu’en partant en vacance ou en allant au travail.
    Or, la relation logique ne se fait pas entre l’information perçue, les pales cessant de fonctionner par manque de vent, et celle reçue dans les médiats.
    C’est cette dichotomie perceptive qui, à mon sens, démontre qu’il ne s’agit pas là d’un manque de connaissance scientifique, mais bien d’un phénomène plus profond logé au-dedans même de notre psychologie.
    D’autres thème de même type peuvent aussi être abordés, comme celui dit de la théorie du genre rendant flou la sexualisation de l’enfant, celui de l’indépassabilité de la construction européenne et de l’euro, de notre domination normale d’un empire U.S. dominateur jusqu’à la fin des temps, de celle de l’Allemagne sur l’U.E. et donc sur la France (ce qui fait remonter, pour l’une comme pour l’autre de cette domination, de vieux réflexes de 70 ans d’âge), la décroissance, les illuminatis, les reptiliens, les francs-maçons, et j’en passe, comme celles sur l’économie, l’emploi, la baisse de la qualité de l’instruction, du nombre de médecin et de ses effets, la baisse, non prise en compte et, bon an mal an, tue, de 4% de Q.I. moyen des européens, occidentaux et, dès lors, des français…etc…etc…etc…
    C’est l’impossibilité, pour un si grand nombre de gens, de faire les liens de causes à effets, qui me semble le plus extraordinaire, et, ce, sur un si grand nombre de sujet que nous pouvons, sans hésitation, parler d’une période obscurantiste.
    Il s’agit là d’un ensemble de discours plus ou moins structuré, plus ou moins logique et cohérent, qui agit en un système de penser global, avec, au centre, la culpabilisation, voire plutôt l’auto-culpabilisation d’être humain en une sorte de retour au péché originel.
    Il en est, en un dernier exemple, de la disparition des plages, dont l’origine serait le fameux réchauffement climatique, mais auquel mon instituteur de CM2 faisait déjà référence en racontant que ce processus préexistait au moyen-âge, voire, suivant certaines émissions télévisuelles (qui ne passeront plus aujourd’hui, dès l’antiquité.
    D’ailleurs si deux journalistes météos furent renvoyés de France-Télévision pour n’avoir fait qu’effleurer une légère remise en question de ce présupposé réchauffement climatique d’origine anthropogénique (je n’ai lu que le premier de ces livres et, vraiment, ce n’est pas réellement un brulot), c’est bien parce que mettre, même légèrement, en doute, le-dit réchauffement, c’est mettre en doute infiniment plus que cette seule hypothèse.
    Un système de croyance, délirant, certes, mais structuré en un langage global et complexe.

  2. Excellent billet ! J’abonde à fond dans ce sens, et pour une fois, je vais réagir de façon détaillée 🙂 .

    Généralement, la rhétorique idéologique et politicienne s’appuie sur ce que j’appellerais « la confusion en moyens et objectif ».
    En gestion de projets, on définit un objectif et on regarde les moyens possibles pour y parvenir, puis on essaie de sélectionner le moyen qui permettra d’atteindre l’objectif dans le respect des coûts, du calendrier, et des contraintes du secteur comme la qualité, la sécurité et l’environnement.
    Substituer l’objectif à un moyen entraîne généralement la création d’une usine à gaz.
    Les politiciens tombent très souvent dans ce travers.
    On peut citer par exemple la réduction du chômage par le partage du temps de travail…or ce dernier n’est qu’un moyen possible de réduire le chômage (comme l’est par exemple la stimulation de la création d’entreprises en mettant en place un système bancaire adapté aux TPE et aux PME), mais certainement pas un objectif.
    D’où l’échec patent de l’équipe de Martine AUBRY sur ce sujet.
    Pour ce qui est de l’écologie politique, on est aussi en plein dans cette confusion, et prétendre résoudre un réchauffement climatique constaté (par des méthodes douteuses) par un des moyens possibles (qui est la réduction des émissions de CO2 anthropogéniques) est forcément une usine à gaz. On pourrait tout aussi bien à peu de frais reboiser, installer des murs végétaux dans toutes les villes et mettre un filtre à charbon jetable sur chaque pot d’échappement.

    La question qu’on doit maintenant se poser est à qui profite cette confusion.
    J’ai constaté à maintes reprises que les organisations écologistes sont manipulées par des lobbies en sous main. Par exemple, il est curieux de constater que ces mêmes organisations (vertes au dehors, roses en dedans) vont faire la chasse aux COV (composés organiques volatils) issus des produits ménagers (de synthèse bien entendu), alors que les émissions de tabac à l’intérieur des habitations et les fumées des moteurs Diesel sont infiniment plus nocives.
    D’un point de vue plus général, les organisations écologistes sont manipulées pour détourner l’attention du public sur des sujets de santé publique beaucoup plus importants.
    Ainsi, les deux plus grands facteurs de morbidité et de mortalité (le tabac et l’alcool, substances peut-être naturelles mais qui font en conditions abusives plus de 120,000 morts par an en France) ne suscitent aucune réaction de leur part. Curieux non ? Peut-être que les lobbies cigarettiers et alcooliers arrivent à les utiliser (ou les financer ?) afin de détourner notre attention sur des sujets plus anodins ?
    Je me souviens également de l’affaire des poissons qui devenaient hermaphrodites à cause prétendument des produits ménagers lessiviels. On a inventé alors le concept de perturbateurs endocriniens qui voudrait qu’un tensio-actif comme un alkylphénol ethoxylé ait le même effet physiologique qu’une hormone sexuelle. Tout biochimiste digne de ce nom qui a étudié le sujet sait très bien que cela est du aux résidus d’hormones contraceptives issus des urines qu’on n’arrive pas à éliminer complètement en stations d’épuration. On peut se demander légitimement si le lobby pharmaceutique ne pilote pas ces organisations pour mieux cacher ce problème quelque peu embarrassant.
    Il en va de même du nucléaire : on a à faire à une énergie presque propre qui ne souffre que d’un défaut : celui du traitement de ses déchets industriels. La sur-régénération a pour objectif de résoudre ce problème et qu’a-t-on vu pour Super-Phénix (un sur-régénérateur à neutrons rapides refroidi au sodium liquide capable de fonctionner avec des matières premières naturelles comme l’uranium 235 et aussi capable de recycler les déchets d’autres centrales nucléaires plus conventionnelles) ? Des émeutes de militants écologistes d’une violence inouïe, certains ayant même été jusqu’à attaquer la centrale de Creys-Malville au lance roquette anti-chars (sans qu’il y ait de sanctions judiciaires lourdes, à l’instar des militants verts non inquiétés quand ils détruisent des champs OGM).
    Super-Phénix, c’était une occasion formidable de conforter l’avance de la technologie française qui était pionnière dans son domaine et qui aurait permis d’atteindre les objectifs d’indépendance énergétique chère au Général de Gaulle.
    Mais qui donc avait peur que le nucléaire français conserve une avance d’une bonne vingtaine d’années sur ses concurrents ? On peut tout imaginer, mais je vois bien certains pays comme les Etats-Unis capables -via ses services secrets internationaux- de telles manipulations de foules…et pour cause, l’industrie pétrolière américaine est d’une puissance remarquable et comme tout monopole capitalistique, elle n’aime pas trop la concurrence.
    Pourtant, la sur-régénération est une des solutions possibles pour transformer l’énergie nucléaire en énergie renouvelable, à savoir utiliser des matières premières naturelles, sans production de CO2, ni déchets, à un coût de revient imbattable (on se reportera utilement au lien suivant pour connaître la génèse de cette technologie : http://ecolo.org/documents/documents_in_french/SPX-Georges-rapides-2005-Vendryes-raconte.pdf ).
    On se demande alors où est la logique des organisations écologistes là-dedans…et si on suppose qu’elles sont manipulées et financées en sous-main, alors là, tout devient clair.
    Les militants de base – armés de bonnes intentions et en général recrutés dans l’Education Nationale et dans le secteur du travail social- n’en savent évidemment rien puisqu’ils militent contre des sujets techniques dont ils n’ont aucune compréhension, mais qui soulèvent une indignation énorme quand on leur montre de façon factuelle leur erreur (c’est ce que j’appelle « l’idiotie égocentrique naturelle » qui est un terreau fertile et un levier d’action puissant pour prendre le contrôle de la raison des individus…les djihadistes en savent quelque chose).

    Bien sûr, j’entends déjà certains hurler à la théorie du complot.
    C’est certain, aujourd’hui, dès qu’on analyse un problème d’une façon différente de ce qui est annoncé officiellement (OVNI et opérations de « cover-up », assassinat de JFK, gouvernement caché, lobbies militaro-industriels, attentats du 11 septembre, etc.), fait qu’on devient automatiquement un « théoricien du complot ».
    Ce qui veut dire simplement que si on ne pense pas bêtement comme tout le monde (« mouton, mouton, bête, docile et sans rébellion » comme dirait Alain Souchon dans sa chanson « C’est comme vous voulez »), on est un paranoïaque dangereux.
    En bref, c’est la forme moderne de l’hérésie moyennageuse sanctionnée par le bûcher médiatique, lui même contrôlé ou influencé par une Sainte Inquisition formée de gouvernements ou de groupes de pression qui ont comme par hasard toutes les meilleures intentions du monde.
    Ma réponse préférée pour l’accusation de théoricien du complot est la suivante : « Il est plus facile de manipuler les gens que de les convaincre qu’ils ont été manipulés . Et si on ne pense pas par nous-mêmes, d’autres s’en chargeront pour nous ».

    Pour conclure, l’hypothèse saugrenue d’un réchauffement climatique d’origine humaine permet à certains comme Al GORE de se remplir grassement les poches à peu de frais et de passer – cerise sur le gâteau écologiste- pour le messie des temps modernes.
    Mais, n’en déplaise, à lui et aux autres lobbies concernés, le nucléaire sera bientôt la meilleure des énergies renouvelables.
    C’est juste une question de temps et donc de raréfaction des ressources f

      • J’avais rectifié aussi ! J’ai écrit il y a quelques années un long article sur la genèse de Greenpeace sur ce blog ainsi qu’un autre article sur l’implication du Club de Bilderberg et en particulier des familles royales européennes dans le grand projet écologiste mondial. Le Prince Charles par exemple est président d’honneur de Greenpeace … Ce type d’information (et je ne suis pas complotiste mais simplement un scientifique qui n’accepte pas que l’on foule aux pieds les principes fondamentaux de la physique) va dans le sens de vos propos. J’ai posé la question il y a quelques jours à la fin d’un autre billet sur la crise climatique : « à qui profite le crime ? ». La réponse me paraît claire : à des hedge-funds et d’autres institutions financières comme par exemple très prosaïquement le Crédit Agricole en France qui a émis des obligations dites vertes et ce n’est pas la seule banque à aller dans ce sens. En Allemagne, un pays résolument orienté vers le « verdissement » de son secteur énergétique, on assiste à un phénomène de société étonnant : la précarité énergétique ! Dans le pays le plus prospère d’Europe c’est assez inquiétant. Des ménages modestes n’arrivent plus à boucler leur fin de mois car leur facture d’électricité et de gaz atteint plus de 10 % de leur revenu disponible après impôts …
        Je ne pense pas que ce délire climatique dure très longtemps pour une raison simple : un bon gros black-out cet hiver qui affectera l’Europe entière remettra peut-être les cerveaux des politiciens en place. Oh ! je sais, les écolos diront que c’est parce qu’il n’y avait pas assez de moulins à vent que ce black-out a eu lieu : ils trouveront toujours un argument pour justifier leur politique qui ne fait que se conformer à ce qu’on leur dit de faire en haut lieu.

    • Les choses me semblent encore plus complexes que ce que vous pouvez en dire.
      Le problème du menteur, pathologique ou politique, c’est qu’il finit toujours par croire à ses propres mensonges si ceux-ci se poursuivent pendant de longues années.
      Le manipulateur finissant par se manipuler lui-même, en quelque sorte.
      De plus, vous remarquerez le rétrécissement des positions idéologiques des partis politiques que nous pouvons dire officiels, soit du F.N. aux Verts (ressemblant furieusement au Grûn allemand), ce que signe définitivement l’avènement au pouvoir de Monsieur Macron.
      Il s’agit bien là d’un effondrement idéologique.
      Certes, nous subissons une intense et continuelle propagande, il n’est que de voir combien de temps notre président de la république passe aux informations télés, mais j’émets l’idée que dorénavant la majorité des manipulateurs ne savent même plus qu’ils manipulent et, ce, à toutes les échelles du pouvoir et de l’information.
      Sinon, psychologiquement, ce ne serait pas tenable.
      De plus, ce processus ne peut qu’être amplifié par la vie en une collectivité plus ou moins fermé.
      Il est par exemple incroyable de constater que des adhérents de Lutte-Ouvrière soient déstabilisés s’il leur est annoncé que les États-Unis-d’Amérique sont en voie de délabrement avancé, expérience que j’ai pu mener par deux fois.
      L’ignorance des écologistes, au moins des jeunes, au sujet de ce qu’il les intéresse, la nature, est également fantastique.
      La rencontre de deux représentants du W.W.F. près de chez moi me fut en cela manifeste, eux qui furent dans l’impossibilité de me nommer le nom de dix arbres ou de dix oiseaux les plus communs.
      Ce sont ces contradictions flagrantes qui montrent, je le soutiens, l’obscurantisme de notre époque.
      C’est de considérer ce qu’il se dit comme étant une évidence qui pose le plus de problème.
      Or cela ne peut se contrer, pour le plus grand nombre, que par l’apprentissage du penser par soi-même, donc non pas éducatif mais instructif.
      Parce que penser pas soi même, ça s’apprend (hormis pour une infime minorité, bien sûr), mais la liberté de penser de la population mène obligatoirement à ce que la gouverner en devient complexe en remettant en cause un pouvoir en place désormais affligeant (un certain Socrate, en son époque, en fut condamné à mort) .
      Et oui, l’école ne doit pas être l’Éducation Nationale mais l’Instruction Nationale.
      Parce que, après tout, on doit éduquer un chien, mais peut-on l’instruire de quoi que ce soit?

      • Je pense que les deux hypothèses se tiennent et sont complémentaires :
        – le management des organisations écologistes est manipulé et/ou financé par des lobbies qui les utilisent comme groupes de pression bon marché
        – les militants écologistes font le sale boulot sans s’en rendre compte par manque d’instruction sur les sujets concernés, par idéal « Rousseau-iste » (la Nature est naturellement bonne) et par recherche d’une cause noble à défendre (les « rebelles sans cause ») pour se valoriser.

  3. A Jacques Henry : en effet, les gens comme Al GORE sont tout sauf stupides.
    C’est un commercial né pour vendre du vent (c’est le cas de le dire) et c’est un bon businessman.
    Sa fortune personnelle tutoie les 300 millions USD depuis qu’il s’est lancé dans le business du réchauffement si ma mémoire est bonne.
    Les « green bonds » dont pour l’instant environ 100 milliards ont été levés ont un rendement misérable, et vont prétendument servir à financer des projets écologiques. Magnifique !
    Je mets un gros billet (vert bien sûr) sur le fait que tout cela va finir comme pour les actions Eurotunnel, Alcalel et France-Télécom il y a une vingtaine d’années : les professionnels de la banque vont refourguer tout cela à des gogos qui se feront plumer toutes leurs économies.
    http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-eco/le-brief-eco-le-succes-des-obligations-vertes-au-profit-de-la-transition-energetique_2447602.html

    Pour ce qui est du black-out engendré par le début du refroidissement climatique que je constate tous les jours, RTE a déjà prévenu en effet qu’il fallait qu’on se prépare à acheter des bougies et des radiateurs à pétrole. Je ne voudrais pas être à la place de Monsieur HULOT.
    A ce propos, une recherche Google m’indique qu’en cas de refroidissement climatique majeur en Europe, le meilleur endroit pour vivre sans en souffrir sont les Iles Canaries. Curieux non ?

    • Un exemple parmi d’autres de l’implication d’ONGs et emblématique celui-là est OXFAM dont les préoccupations sont passées de la pauvreté dans le monde – sa mission originelle – au changement climatique. Il y a quelques jours j’ai été démarché par une jeune femme dans la rue pour « donner » à Oxfam. Je lui ai demandé combien elle était rémunérée pour arpenter la rue de 9h à 14h, elle m’a répondu 20 euros. Alors je lui ai demandé si elle savait combien « se rémunère » le directeur général d’Oxfam. Elle a été étonnée par ma question et je lui ai donné la réponse : 300000 dollars par an ! Je lui ai expliqué que par conséquent je n’avais pas l’intention de donner le moindre centime à cette organisation …

      • C’est ce qu’on appelle de l’excellent Charity Business : 4 € de l’heure qui vont en rapporter probablement 10 fois plus sans avoir à déclarer du personnel et sans les charges énormes qui vont avec. Sans compter les subventions des états et les réductions d’impôts idoines. Je ne suis pas sûr que tout cela soit légal mais en tout cas, c’est sacrément rentable.
        « A vot’bon coeur m’sieur dames ! »
        Les militants écolos sont décidément de sacrés gogos….

  4. Si je puis me permettre, je crains qu’à ce refroidissement vienne se surajouter un effondrement économique global ravageur, ce qui voudra dire une disparition des monnaies hyper-produite, soit quasiment toutes, hormis le rouble, plus quelques petites s’égayant çà et là,, et dès lors un arrêt du commerce international.
    L’arrêt du commerce international ne pouvant que générer celui dédié au pétrole et à toutes les productions qui y sont liés, mais aussi celui des médicaments qui ne sont plus produits sur le sol du pays où chacun habite.
    Je dis cela pour prévenir du chaos vers lequel nous allons.
    En France, nous dirons bientôt merci aux centrales nucléaires.
    Certes, la Russie exporte son gaz, en Europe notamment (ses gazoducs s’arrêtant aux frontières françaises), bonne façon pour contrôler ses voisins les plus remuant.
    Quand cela se produira-t-il?
    Il est impossible de le déterminer, d’autant plus qu’il y a autant de forces accélératrices que freinantes, que ce soit ou non voulu.
    A cela, la masse des niaiseries doctrinales qui traversent autant les populations que ceux qui les dirigent se retrouvera à se confronter avec ce fichu principe de réalité, ce qui risquerait fort de laisser nombre de personnalités psychiquement sur le carreau.
    Ce qui voudra dire qu’en plus de nous retrouver à devoir subir des hivers de plus en plus rigoureux, d’avoir perdu un temps fou d’avoir lutter inutilement contre un prétendu réchauffement climatique, d’un manque important de combustible, nous devrons faire face à une disparition d’une bonne part de nos dirigeants.
    Comme il en est logique, la première années sera la plus difficile, et la morbidité, à ce moment là, ne pourra que monter en flèche.
    En fait, ce que je me tente d’expliquer c’est que nous ne devons en aucun cas d’être dupe des effets pernicieux de la masse propagandiste à laquelle nous devons nous confronter.
    Bien entendu que nous en perdons, plus ou moins, de notre libre-arbitre, mais plus encore, les délires qui nous sont serinés en dissimulent d’autres dont le plus important est la situation catastrophique de l’économie mondiale, bien pire que nombre de commentateurs peuvent en dire.
    Et comme le veut la loi dite de Murphy et comme l’aphorissait Monsieur Chirac: « Les emmerdes ça volent toujours en escadrille », nous nous retrouverons à devoir en régler un ensemble, de ces emmerdes, qui peu ou prou surviendront en même temps.
    Pensez simplement qu’au vu des déséquilibres économiques actuels et puisque rien ne peut se faire pour les réduire, puisque cela ne fera que mener à cet effondrement total (mais plus tôt il surviendra, moindre seront ses conséquences), avoir chez soi pulls et couvertures supplémentaires ne serait pas du luxe.

    • François GERVAIS a de mémoire calculé le coût de la transition énergétique à 45000 milliards d’USD d’ici 2100 au niveau mondial si on laisse faire nos décideurs.
      C’est le plus grand hold-up planétaire légal qui puisse s’imaginer (de plus grande ampleur que la bulle Internet des années 2000 et le krach de 2008 cumulés). C’est 10 fois plus que les sommes dépensées par le Pentagone ces dernières années dans les « black projects », et pour lesquelles Dick Cheney n’a trouvé aucune explication à fournir à son Congrès (bon là, on est dans le détournement de fonds publics, mais personne n’a rien dit outre-atlantique).
      Avec pratiquement rien, on peut arriver aux mêmes résultats en végétalisant toutes les surfaces des villes (suffit de faire pousser des plantes murales grimpantes), et en mettant un filtre à usage unique dans chaque pot après chaque plein d’essence.
      Donc il est clair qu’un pareil business totalement légal, ça excite les convoitises.
      Plus rentable que toutes les opérations de montages financiers off-shore sans aucun risque et avec des perspectives de rendements très confortables.
      Mais avant qu’on en arrive à ce scénario catastrophe, je pense que le climat froid qui s’annonce viendra rappeler nos dirigeants et les citoyen à la raison.

      • Oh que oui, le refroidissement généralisé mettra un petit peu de plomb dans ces esprits dérangés.
        Au début, ça je le sens venir de loin, il nous sera doctement expliqué que c’est en raison du réchauffement climatique qu’il y aura un refroidissement en Europe.
        Et puis, patatras, voilà t-y pas que de la neige ne voudra pas fondre en été au nord de la Sibérie ou du Canada, ou alors que la Nouvelle-Zélande se retrouvera recouverte par la neige, voire qu’il y aura un froid record en Alaska ou la reconstitution du glacier du Kilimandjaro, enfin un truc de ce genre, quoi.
        Enfin moi, ce que j’en dis, c’est que ça me laisse de glace.

  5. Aphorisait plutôt qu’aphorissait, que je m’exerce aux néologisme d’accord, mais qu’au moins celui-ci soit cohérent dans sa construction.
    Et puis, le verbe aphorismer n’est pas vraiment élégant, c’est pourquoi j’y préfère celui d’aphoriser qui tient bien mieux en bouche.
    Que vous aphorisassiez, ça a de la gueule, non?

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