Glyphosate : pourquoi les agriculteurs sont-ils si attachés à ce produit toxique
C’est le titre en rouge d’une dépêche de l’Agence France Propagande (voir le texte ci-dessous) : le glyphosate est passé au fil des jours de « cancérigène probable » à toxique ! Je rappelle à mes lecteurs que j’ai souvent dans ce blog disserté au sujet de cet herbicide qui excite les folliculaires des écologistes car ils associent ce produit à leur bête noire Monsanto et aux plantes génétiquement modifiées résistantes à cet inhibiteur d’un enzyme qui n’existe que chez les plantes, certains champignons et bactéries. Le glyphosate est une molécule très simple, un dérivé substitué sur l’azote de l’acide aminé glycine qui a la particularité de comporter un groupement phosphonate, c’est-à-dire une liaison carbone-phosphate qui n’existe pas dans la nature. Pour ce qui est des effets cancérigènes « probables » de ce produit, selon le Centre International de Recherche sur le Cancer, c’est tout simplement une vue de l’esprit car cette molécule, de par sa structure et ses propriétés ioniques, ne peut pas interagir avec l’ADN et par conséquent ne peut pas être cancérigène. Maintenant, en toute honnêteté, les détracteurs de cet herbicide devraient par la même occasion demander l’interdiction de tous les détergents couramment utilisés dans l’industrie et à la maison comportant un groupement phosphonate … et il y en a des multitudes.
Je rappelle également à mes lecteurs qu’une seule personne est décédée à cause du glyphosate : une Australienne qui, voulant mettre fin à ses jours dans les années 1990, a pris un bidon de RoundUp et a avalé plusieurs grosses gorgées de ce produit « formulé ». Elle a succombé à un grave oedème pulmonaire provoqué par les détergents et tensioactifs présents dans la formulation, diagnostic confirmé par le corps médical. D’autre part, aucune étude sérieuse sur des cultures de cellules humaines n’a pu démontrer une quelconque toxicité (cytotoxicité) de ce produit. Par contre le produit « formulé » est létal pour ces mêmes cellules. Le problème nouveau du glyphosate est apparu à la suite de la publication mensongère de l’IARC (Centre International de Recherche sur le Cancer), un ramassis onusien (encore un !) de personnages totalement incompétents et j’écris cela parce que je connais bien cet endroit sinistre infiltré de fonctionnaires internationaux écolos bien-pensants ! (Voir addendum et illustration en fin de billet).
Comme pour le fipronil dans les oeufs, cette histoire de glyphosate est un non-évènement organisé par des ONGs qui sèment la terreur dans les esprits sans aucune espèce de commencement de preuve scientifique. Il en est exactement de même pour le climat et bien d’autres sujets de société. Ci-après la dépêche de l’AFP. Voir l’addendum en fin de billet.
« Il faut soigner les plantes pour protéger les animaux et les hommes »: Christiane Lambert, patronne du premier syndicat d’agriculteurs FNSEA, défend une utilisation « raisonnée » du glyphosate, désherbant controversé, classé « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS en 2015.
Question: Pourquoi beaucoup d’agriculteurs, réputés être proches de la nature, défendent-ils bec et ongle l’utilisation du glyphosate, jugé dangereux pour la santé et les nappes phréatiques par les défenseurs de l’environnement?
Réponse: « C’est l’herbicide le plus utilisé au monde, qui n’a pas d’équivalent sur le marché, et les agriculteurs ont besoin de tuer les mauvaises herbes, chardons et plantes vivaces, afin de préserver les plantes qu’ils cultivent. Sinon, les mauvaises herbes aspirent l’eau et les ressources du sol, et empêchent les céréales ou les légumes de se développer correctement.
Nous préconisons une utilisation raisonnée de ce produit, en faible quantité, avec 1,5 litre par hectare maximum, surtout pour nettoyer les couverts végétaux de l’hiver avant de planter les graines au printemps.
Aux Etats-Unis, il est utilisé à plusieurs reprises sur une même parcelle, et notamment juste avant la moisson, pour dessécher les plants de blé. C’est ce qui explique, à mon avis, qu’on puisse retrouver des traces de glyphosate jusque dans les céréales du petit-déjeuner, heureusement pas en proportions dangereuses pour la santé, car celles-ci sont souvent des céréales non produites en France. »
Q: Les risques du glyphosate ont justement été évalués en se fondant notamment sur des études d’exposition agricole menées aux Etats-Unis et au Canada. Ne peut-on pas le remplacer ou utiliser des moyens mécaniques pour désherber, comme dans l’agriculture biologique, où, du coup, les rendements des cultures sont plus faibles ?
R: « On peut le remplacer, mais par des produits à doses plus importantes, car ils sont moins efficaces. Par exemple, pour obtenir le même effet, il faut 4 litres par hectare d’un anti-graminée et 3,5 litres d’un anti-dichotyledone. Ce qui veut dire aussi passer deux fois le tracteur dans le champ au lieu d’une, tasser les sols et brûler du carburant. Il nous faut bien enlever les mauvaises herbes, sinon nos récoltes ne sont pas acceptées par les moulins !
Pour ce qui est des outils de désherbage mécaniques, ils ne sont pas utilisables pour toutes les cultures et les robots en cours d’expérimentation, coûtent encore très cher.
Plus largement, les produits phytosanitaires sont des médicaments pour soigner les plantes malades. Si mon blé est malade de la fusariose, et que je n’ai pas le droit de le traiter, il développe des mycotoxines naturelles, qui, une fois ingérées par l’animal, produit des avortements, notamment chez les truies. Et je ne vous parle pas des dégâts sur les hommes. »
Q: Allez-vous rencontrer Nicolas Hulot qui est soucieux des « effets cocktails » croisés des pesticides sur la santé et l’environnement afin de discuter des différends qui opposent les écologistes et une partie des agriculteurs ?
R: « Nous devons nous voir lundi, pour évoquer les Etats généraux de l’alimentation. Le rendez-vous était pris il y a une semaine.
Les agriculteurs sont prêts à une alternative dès qu’elle sera prête sur le plan technique, mais nous ne pouvons pas accepter un arrêt brutal car il est impossible de livrer des produits agricoles qui ont des problèmes. Les utilisations de pesticides ont beaucoup baissé en France avec le plan Ecophyto lancé par Stéphane Le Foll et nous sommes prêts à relever le défi de parvenir à -25% d’ici 2020 et -50% d’ici 2025.
Propos recueillis par Isabel MALSANG
(©AFP / 22 septembre 2017 16h12)
Addendum. La classification du glyphosate comme cancérigène « probable par l’IARC a précédé une publication émanant du National Cancer Institute (NCR) relative à la totale innocuité du glyphosate, étude conduite par l’éminent Professeur Aaron Blair (illustration), spécialiste en épidémiologie du cancer et dont les travaux ont concerné plus particulièrement les pesticides durant toute sa carrière. Questionnés par l’Agence Reuters à ce sujet, les « spécialistes » de l’IARC ont répondu laconiquement qu’ils ne prenaient pas en compte les travaux non publiés dans leurs « recommandations ». Lorsque l’IARC a publié son pamphlet mensonger, plus d’une centaine de résidents de Californie ont déposé plainte auprès des tribunaux pour empoisonnement par le glyphosate, ces personnes ayant souffert ou souffrant de cancers.
La société Monsanto a naturellement réagi lorsqu’elle a pris connaissance des travaux du NCR. Le Docteur Blair, interrogé par Reuters, a confirmé que le glyphosate ne pouvait en aucun cas être classé parmi les substances cancérigènes y compris « probables » comme l’a fait l’IARC. Lorsqu’au mois de mars 2015 le Docteur Blair assista à une réunion à l’IARC entouré de 17 « spécialistes » du sérail il ne mentionna pas ses travaux en cours sur le glyphosate car ils n’avaient pas encore été publiés. Le Docteur Blair, interrogé au sujet de la décision de l’IARC, déclara qu’à l’évidence cet organisme (photo, source Reuters) avait délibérément ignoré systématiquement toutes les études déjà publiées qui montraient que le glyphosate n’était pas (et ne pouvait pas être) cancérigène, ce que j’ai écrit noir sur blanc au début de ce billet. Il apparaît donc clairement que cette histoire de glyphosate (RoundUp) a été montée de toute pièce, entrainant des décisions politiques européennes totalement infondées qui non seulement ternissent la réputation des dirigeants politiques, ce qui n’est pas un fait nouveau, mais mettent en péril l’agriculture dans son ensemble, ce qui est beaucoup plus préoccupant. Tout ça pour satisfaire des groupuscules écologistes politiques pour qui la science n’a aucune importance en comparaison de leur idéologie déconnectée de la réalité.
Source et dernières illustrations (Aaron Blair et IARC) : Reuters, 14 juin 2017
excellent, et jamais assez lu, regrettable que hulot n’y comprendrait rien, j’ai cru lire que glyphosate sera banni d’ici 2022, on crèvera donc, mais de faim
Bonjour Jacques , il me semble que les querelles pro et anti « quelque chose » sont dans la nature humaine depuis ….Mathusalem..( que nous avons tous bien connus..héhé).
à 65 ans , on m’a toujours inculqué parmi les produits « pour en finir » avec les mauvaises herbes ,
que le « Round UP » non seulement détruisait les nuisibles (herbes etc…) mais qu’en plus il n’empêchait pas la repousse l’année suivante!
Je l’ai effectivement constaté, dans les allées où il était utilisé; et il repoussait même des fleurs du genre calendula (souci) et des légumes genre carottes et choux.
Je ne me posais pas la question de savoir si ces légumes présentait un danger quelconque à les consommer, ce qui est sûr c’est que tous les jardiniers de mes connaissances l’utilisait !
Et aucun ne présentait un quelconque trouble , les plus jeunes et les plus anciens.
Il faut croire que dans l’esprit humain , tout s’achète et tout se vend!
STOP AU LOBBY ! tout est fric « le fric c’est chic »!
Bonne récolte
P.S. un de mes oncles agriculteurs utilisait le trèfle ,la moutarde et quelques autre espèces comme
engrais vert dans les années 1970-1980, et du round-up pour les allées et prairies, mais par dans ses plantations!
jlouis du Berry
Dans mon enfance il y avait une terrasse devant la maison, une ferme remaniée au milieu de presque nulle part, et mon père utilisait du perchlorate de sodium pour désherber la terrasse. Ce produit n’est plus en vente libre car il peut servir d’ingrédient pour fabriquer des explosifs ! C’était très efficace. Le glyphosate présente l’avantage d’être très bon marché et son utilisation est très souple. Pour information je vous signale qu’en Australie il existe de la luzerne (pour ensilage) résistante au glyphosate depuis une bonne vingtaine d’années. Jamais aucune bête à cornes ne s’est trouvée indisposée par cette luzerne ni par les résidus de glyphosate qui pouvaient s’y trouver après avoir « nettoyé » le champ avant de semer la luzerne.
*{Erratum en passant : la liaison carbone-phosphate existe dans la nature (exemple : Adenosine Tri-Phosphate)}*.
Le phosphonate le plus utilisé dans les produits détergents est le DTPMP qui est un chélatant puissant du Ca++ et du Mg++ (action anti-calcaire et anti-corrosive), en association à 50/50 en général avec des polyacrylates.
Les DTPMP sont fabriqués par Montsanto (sous la marque « Dequest »).
Ces substances sont inoffensives.
On a du mal à comprendre comment un acide aminé aussi simple que la glycine substituée par un groupement phosphonate- donc du glyphosate- pourrait devenir une substance dangereuse et cancérigène pour l’Homme et les animaux.
On est dans le délire le plus total….
Erreur de votre part, le phosphate dans l’ATP est lié au sucre par un oxygène. je confirme, la liaison carbone-phosphate n’existe pas dans la nature.
Je rectifie, l’atome de phosphore et non phosphate !
Voila qui est plus clair, merci 🙂
Merci pour cet article très clair (pour un initié en chimie, biochimie et diététique).
Ca manque de schéma (glycine et glyphosate) mais grâce à wikipedia, j’ai pu voir les différences entre les 2 molécules. Quand j’ai lu quels étaient les produits de dégradation, je me suis demandé quel micro organisme pouvait interagir avec la molécule qui contient une liaison carbone- azote- phosphore.
Comme d’habitude, on fait du tapage sur un produit chimique sans expliquer le mécanisme toxique supposé, ce qui alors ferait tomber la supercherie.
Je ne sais plus qui disait que la science se concentre sur le comment (quels mécanismes d’action) alors que la fausse science se concentre sur le pourquoi (quel est le coupable).
Merci Erick 🙂
On passe clairement de la raison éclairée à l’émotion obscure deux siècles et demi après le « siècle des lumières ».
La raison en est à mon avis à une culture générale scientifique de plus en plus pauvre des écoliers et des citoyens plus âgés, malgré l’implication des enseignants qui font un travail ingrat mais remarquable quand on sait que des médias non informés font force de loi.
Il faudrait dans l’idéal exiger des « journalistes » (une profession qui me parait par définition bizarre car non assujettie à un minimum de connaissances reconnues et validées) une culture scientifique et technique minimale (tout comme on peut exiger d’un journaliste politique une culture politique et sociologique minimale).
Je suis inquiet à titre personnel de la désaffection de la science dans le monde ultra-médiatisé d’aujourd’hui où n’importe quel idiot patenté a un écho médiatique mondial via l’Internet (Cf les débilités profondes sur la « terre plate » et autres catastrophes annoncées sur « la fin du monde à cause d’une certaine planète « Nibiru » comme ce fût le cas ce samedi 23 septembre 2017).
Ce blog est une source d’oxygène mentale pour le lecteur que je suis.
Merci Monsieur Jacques Henry et à tous ses lecteurs :).
et si le problème n’était pas le glyphosate mais bien les ingrédients qu’il y a en plus dans le round up et dont on ne sait pas grand chose vu que c’est protégé par le secret industriel???????
comme le savon ?
Le tensio-actif utilisé dans le Round-Up serait le « Polyoxyéthylène amine ».
Il permet d’étaler le glyphosate sur le maximum de surfaces foliaires.
Malheureusement, le terme « Polyoxyéthylène amine » est trop générique pour savoir précisément de quelle molécule industrielle il s’agit (il faudrait avoir son numéro « C.A.S. » pour le savoir précisément).
Cependant, on peut raisonner par analogie et trouver des molécules proches de la même famille chimique dont les effets sont connus.
C’est le cas du « Suif aminé éthoxylé » qui est peu à modérément toxique sur le rat si j’en juge les données de sécurité suivantes : http://www.csst.qc.ca/prevention/reptox/Pages/fiche-complete.aspx?no_produit=409516.
On peut comparer ces données à la toxicité des assouplissants textiles où les principes actifs sont souvent des alkylamines ethoxylées.
J’ai travaillé pendant plus de 13 ans dans le centre de recherches de Rhône-Poulenc Agrochimie. Le service de formulation était un temple du secret. Les flacons de produits n’avaient pas de descriptif précis mais des numéros ou des lettres. Jamais personne, même pas les chimistes de la porte d’à côté, ne savait ce qui s’y passait. Les formulateurs utilisent des centaines de produits différents et ils passent des mois à varier la composition de leur « formule ». Chaque essai est testé en serre et il faut parfois plusieurs années pour obtenir la meilleure soupe qui fera alors l’objet de teste en plein champ. La pénétration d’un produit systémique dans la plante se mesure avec des molécules marquées avec du carbone-14, plus rarement avec du phosphore-32 car c’est un isotope plus dangereux à manipuler. La formule finale, comme par exemple aujourd’hui l’enrobage des semences qui contient divers produits fongicides et insecticides, est ultra-secrète car non brevetable. Il s’agit en effet d’un savoir-faire industriel. Toutes les informations qu’on peut trouver dans la littérature scientifique relative à ce sujet sont partielles et occultent le plus souvent l’ingrédient important.
Je confirme 🙂 …en tant qu’ancien formulateur.
On a dû se croiser chez RP. ☺️
J’y étais dans les années 70-81.
À la Dargoire ? J’ai demandé mon transfert de l’Université pour être détaché dans ce centre en 1983 jusqu’en 1997. Pour la petite histoire le glyphosate a été synthétisé pour la première fois par Rhône-Poulenc. Monsanto a découvert son action herbicide à la suite d’une erreur de protocole. Le technicien qui travaillait dans les serres sur les essais des nouvelles molécules est parti en vacances sans nettoyer les essais terminés comme il aurait du normalement le faire. À son retour il a constaté que toutes les plantes et plantules étaient mortes. Le mode d’action de cette molécule a été découvert par la suite quand les spécialistes du métabolisme se sont rendus compte que les plantes ne synthétisaient plus d’acides aminés aromatiques et c’est en remontant dans le métabolisme que l’EPSP synthase a été identifiée comme la seule et unique cible. Depuis, les protocoles ont un peu changé et les techniciens « attendent » quelques semaines …
J’étais basé à Vitry. Il y avait au CNG un centre de recherches agro qui fonctionnait bien.
En fait, je travaillais sur les nouveaux anticancéreux et sur les anti hypertenseurs et je voyais mes collègues des produits phytosanitaires par moment uniquement.
Ensuite, j’ai travaillé (pas très longtemps) aux Recherches Techniques ou j’ai amélioré la synthèse industrielle du Diéthion (un acaricide et un insecticide) avant ne me trouver muté à la SFOS une moyenne entreprise filiale de Roger Bellon, elle-même filiale de RP où j’ai fait beaucoup de génie chimique.
En tout cas bravo pour cet article sur le glyphosate. EFFECTIVEMENT, C’EST UNE VRAIE DÉSINFORMATION.
Quand on veut abattre son chien…
Donc on ne sait pas exactement ce qu’il y a dans le roundup!!
Et donc pas d’études là dessus on dirait.
C’est comme d’hab, triste monde…..
Pour répondre aux inquiétudes de sophiaparamount, voici un article de juillet dernier du regretté Pr Istvan Marko sur le glyphosate, repris dans la presse ce jour :
https://www.contrepoints.org/2017/09/25/293751-interdiction-glyphosate-verites-scientifiques-contre-lobbies-ecologiques
Pour Bernnard : la SFOS ? la Société Française d’Organo-Synthèse, filiale de Rhône-Poulenc qui a été dépecée par J.R. Fourtou ?
Exact, avec un X. Ce sale parasite, copain de Mitterand, s’en est mis plein les poches en vendant par appartements le groupe RP, l’un des fleurons de l’industrie française. Le leader mondial des terres rares, de feux les textiles (Rhodia), de l’agrochimie, de la chimie lourde, de la chimie fine, de la santé animale et humaine … Il ne reste qu’Aventis aujourd’hui, un beau reste, certes, mais qui appartient en majorité à des investisseurs américains. Au passage de grandes familles lyonnaises qui étaient actionnaires traditionnels de RP furent spoliées par la nationalisation décrétée par Tonton puis récupérèrent leur mise largement quand le groupe fut reprivatisé. Ce fut une manoeuvre non seulement stupide sur le plan économique mais également financier car au final ce furent les contribuables qui payèrent. Je souhaite une fin de vie douloureuse à Fourtoux s’il est encore en vie. Un sale con que je me suis permis de mépriser en public un jour quand il est venu visiter le centre de recherches agrochimique magnifique où je travaillais. Je lui ai dit haut et fort devant le directeur de RP Agro : « Alors Monsieur Fourtoux, vous venez faire l’état des lieux ? Je vous transmets le salut des chercheurs du CNRS que vous hébergez » … C’est vrai, je n’invente rien. Je me suis fait relever les bretelles par la suite mais j’ai toujours eu le courage de mes opinions comme vous, chers lecteurs, pouvez le constater en lisant mon blog.
JR Fourtou porte bien son nom (il « fourre tout » avec ou sans X).
En réalité peu brillant (un X qui démarre chez Bossard, ça craint) et en osmose avec les années « fric » des décennies 90 à 2000 où il était de bon ton de sortir 10 % de rentabilité sur n’importe quelle exploitation commerciale en faisant du « down sizing » (entendons par là exploser les rations de rentabilité d’une société centenaire en la revendant et de ce fait, en la tuant en moins de 5 ans, ce que n’importe débile mental est capable de faire sans sortir de Polytech), ce polytechnicien (formé à grand frais par la nation française pour développer l’industrie hexagonale) s’en est mis plein les poches et a semé la gangrène de la désindustrialisation partout où il est passé (il a même osé écrire un livre intitulé « passion d’entreprendre »…on a beaucoup apprécié chez les managers qui connaissent leur métier).
Tous les patrons sérieux et autres capitaines d’industries qui ont fait la force des grands groupes français issus de la révolution industrielle du siècle dernier doivent se retourner dans leur tombe.
Dans les grandes lignes, Fourtou fut un des fossoyeurs de l’industrie chimique française qui comptait quelques millions d’emplois à une certaine époque…aujourd’hui, l’UIC (le syndicat des industries chimiques françaises, bref ce qu’il en reste avec une concentration de bras cassés phénoménale), même en se cachant derrière son petit doigt, en dénombre moins de cent mille (en comptant la pétrochimie histoire de gonfler les chiffres). Rhône-Poulenc a disparu des radars économiques, après une succession de « down-sizing » et s’est fait digéré par le groupe belge Solvay.
Conclusion : quand les financiers court-termistes passent, les emplois trépassent.
Bilan des courses sur le glyphosate : non, ce n’est pas un cancérigène. Une récente étude portant sur plus de 50000 sujets infirme le lien causal entre glyphosate et cancer.
Sources : https://academic.oup.com/jnci/advance-article/doi/10.1093/jnci/djx233/4590280
Conclusion : il faut interdire à des politiciens incompétents de s’occuper d’affaires scientifiques et médicales.
Je suis entièrement d’accord avec vous mais allez expliquer à Hulot qu’il n’est pas habilité à s’occuper de climat et d’énergie puisqu’il n’y connaît rien ou auparavant à Bachelot de faire autre chose que de s’occuper de vaccins … Que répondront-ils ? Que les électeurs ont choisi un patron pour le pays et que ce dernier a désigné des ministres sans tenir compte un instant de leur incompétence. Il en est de même à Bruxelles et au Parlement européen. Comme disait Estienne de la Boétie nous avons choisi d’être asservis par des incompétents et nous n’avons même plus nos yeux pour pleurer !!!
C’est simple : le Premier Ministre -sous le contrôle du Président de la République- doit supprimer ce qui tient lieu de Ministère de l’Ecologie, et réintégrer ses fonctionnaires dans les ministères plus sérieux dont c’est la fonction : Agriculture, Aménagement du Territoire, Industrie (qui n’existe plus depuis les années 70), Education Nationale, Recherche.
Ca fera quelques économies sur le long terme et ça empêchera des incompétents notoires comme Monsieur HULOT de faire joujou avec l’argent du contribuable, et d’éviter des catastrophes comme l’arrêt et le démantèlement de la moitié du parc nucléaire français.
Ca permettra aussi aux agriculteurs et à EDF de continuer à faire leur travail avec plus de sérénité, et ça fera baisser notre facture énergétique.
En ce qui concerne le GIEC, il faut que les associations représentatives de la science officielle prennent le sujet à bras le corps sous le contrôle du Premier Ministre et bannissent cet organisme onusien de la scène politique et scientifique française, histoire de faire comprendre que pour travailler, nos scientifiques n’ont pas besoin de crier au réchauffement climatique à tout bout de champ.
Bref, c’est comme le Loto, c’est facile, pas cher et ça peut rapporter gros.
Je ne suis pas sûr qu’on ait les hommes politiques à la hauteur pour ce type de décisions qui semblent pourtant ne poser aucun problème à l’actuel Président de la Russie.
il faut aussi entauler les pseudos scientifiques plus orientés par leurs subventions que par leur probité, et laisser faire faillite les pseudos journaux qui se gardent bien d’évoquer cette étude
Vous faites référence à un biochimiste sans aucune compétence particulière en toxicologie qui officie à l’Université de Caen et qui a contribué largement par des expériences bidons et des analyses statistiques pourries à faire croire que le Round Up (et par voie de conséquence les OGM de la société MONSANTO) était un produit toxique et hautement cancérigène ?
Je parle en effet du tristement célèbre Gilles-Eric SERALINI qui fait honte aux biologistes que je connais et qui travaillent dans cette université normande qui ne méritait pas une telle publicité.
Voila c’est fait : le parlement européen a voté pour la prolongation de l’autorisation de vente du glyphosate pour 5 ans. L’Allemagne a voté également pour. La France contre.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/11/27/01008-20171127ARTFIG00009-glyphosate-ultime-vote-des-etats-a-bruxelles.php
Bonjour,
une info du 12 sept 2018 sur le glyphosate et l’agriculture bio par le biais d’une lettre adressée au Président Macron.
Je vous laisse libre libre de commenter ce lien et de le porter à connaissance des lecteurs de votre blog !
http://climatdeterreur.info/politique-et-politiciens/lettre-ouverte-au-president-macron
Salutations et respect pour vos efforts.
Dominique Gris
J’ajouterai deux commentaires au sujet du glyphosate. 1. ce produit ne peut pas être cancérigène car chimiquement il ne peut pas interagir avec l’ADN et donc ne peut pas provoquer de mutations oncogènes. 2. si les agriculteurs sont privés de glyphosate les rendements agricoles dans de nombreuses cultures chuteront dramatiquement avec pour conséquence une augmentation considérable du prix de toutes les denrées alimentaires et en corollaire une augmentation des émissions de CO2 par les agriculteurs qui devront labourer et herser les champs pour éliminer les adventices. Bel exemple de l’ignorance des écologistes. En ce qui concerne l’ADEME, cet organisme est bien connu pour être un nid de gauchistes trotskistes post-soixante-huitards tous aussi ignorants les uns que les autres depuis maintenant plus de 30 ans.
En effet, un de mes cousins par alliance (ouf !) est bien un 68 (tard) dans les idées (aussi !) à gauche et portefeuille à droite (avec des oursins dans les poches on dit dans le Sud !).