L’idéologie absurde des écologistes

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Les écolos n’en sont pas à une absurdité près et ça n’a pas l’air de les déranger. Et chaque jour qui passe met en lumière leurs convictions idéologiques totalement erronées. L’évènement de ce début de semaine est la comparution au tribunal de Dijon d’un vigneron des Côtes-de-Nuits qui a refusé de traiter ses vignes contre le principal vecteur de la flavescence qu’est la cicadelle (Scaphoïdeus titanus) un insecte suceur parmi d’autres. Il y a justement eu des cas de flavescence dans la région et pour ne pas prendre le risque de voir des vignes entières décimées par cette maladie, la loi stipule que toutes les vignes sans exception doivent être traitées avec des insecticides à spectre large afin d’éradiquer le vecteur à titre préventif.

La flavescence dorée est une maladie contre laquelle on ne dispose pas de moyens de lutte car elle est provoquée par une sorte de bactérie primitive appelée phytoplasme qui n’est pas sans rappeler les mycoplasmes du monde animal. Quand un plan de vigne est visiblement atteint, c’est une catastrophe car la maladie se développe en plusieurs années et il est dès lors impossible d’exclure que d’autres ceps soient contaminés. Des mesures de quarantaine très strictes doivent alors être prises comme l’arrachage et la destruction par le feu de toute une parcelle et il est facile d’imaginer l’impact économique d’une telle extrémité en particulier dans la région viticole la plus prestigieuse du monde qu’est le Côtes-de-Nuits.

Le viticulteur incriminé qui a refusé de traiter ses vignes fait partie de cette confrérie sectaire des producteurs dits « bio » qui refuse d’utiliser des pesticides pour sa culture, en l’occurrence le raisin, pour des raisons idéologiques absurdes alors que de nombreuses analyses ont prouvé que les produits dits « bio » ne contenaient ni plus ni moins de pesticides que les produits non « bio » c’est-à-dire ayant été traités conformément à des protocoles bien établis avec des pesticides variés dont le but n’est pas seulement de permettre aux chimistes de réaliser des profits mais surtout de préserver la santé des cultures.

Or la flavescence pourrait être à terme, si des mesures draconiennes n’avaient pas été décidées, conduire à la disparition pure et simple du vignoble français. L’histoire du phylloxera est là pour le rappeler quand cette maladie de la vigne plongea dans la misère l’ensemble de la corporation des viticulteurs français avec la destruction de près de 80 % du vignoble. Pour un agriculteur « bio » convaincu du bien-fondé de ses idées une catastrophe de ce type est d’un autre âge et ne peut pas se reproduire, raisonnement totalement spécieux car le risque est loin d’être négligeable. C’est sur ce premier point que réside la stupidité des écologistes et qui fait ressortir l’absurdité de leur idéologie fourre-tout. Puisque l’usage des pesticides fait courir un risque sanitaire aux populations, comme le dégagement de CO2 lors de l’utilisation de combustibles carbonés fossiles, on n’utilise donc pas de pesticides et on répand par exemple de la paille entre les rangs de vignes pour éloigner les cicadelles. On se croirait au XIXe siècle quand les viticulteurs enterraient des grenouilles vivantes au pied des ceps de vigne pour éloigner le phylloxera ! Les écologistes semblent incapables de calculer objectivement un risque surtout quand il s’agit d’un risque économique, mais on les comprend puisque leurs prises de positions ne sont basées sur aucunes évidences ni économiques ni scientifiques, ce ne sont que des idéologues imbus de leurs convictions malthusiennes, rétrogrades ou tout simplement fausses.

Juste une citation du viticulteur en question pour situer le niveau du débat : « Cet insecticide tue sans discernement toute la faune auxiliaire indispensable aux équilibres naturels, abeilles comprises. C’est un peu comme si on vous soumettait de force à une chimiothérapie, au prétexte que vous risquez d’avoir un cancer … ». L’arrêté préfectoral précise qu’en cas de risques de flavescence (puisqu’il y a eu des cas dans la région et que plus de 11 hectares de vigne ont été détruits en 2013 pour cette raison) il est obligatoire de traiter à titre préventif les vignes dans tout le département avec un insecticide à spectre large. L’agriculteur « bio » va-t-il perdre sa licence s’il traite sa vigne avec des pyrèthres pourtant autorisés pour la culture biologique ? Naturellement non ! Mais idéologiquement il préfère prendre le risque de voir son vignoble éventuellement détruit ainsi que les vignobles de ses voisins ou de toute une région. Voilà l’idéologie absurde des écologistes !

Source : Le Temps (Genève)

 

 

 

Une réflexion au sujet de « L’idéologie absurde des écologistes »

  1. Ledit viticulteur fait partie de l’hypersecte, secticule devrais-dire, de l’agriculture biodynamique, un truc encore plus irrationnel que l’agriculture bio. Cette secte attache notamment beaucoup d’importance aux échanges entre le cosmos et la terre, notamment par l’intermédiaire des cornes de vache qui seraient un bon relais dans ces échanges ! Voir l’œuvre de Rudolph Steiner.

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