Climat : la psychose collective allemande

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L’Allemagne perdrait-elle son sang-froid ? Ce pays a déjà par le passé démontré son aptitude à dériver vers des extrémismes dont le dernier en date fut particulièrement détestable. Se débattant dans une crise économique dévastatrice le peuple allemand accepta cette dérive vers une politique extrême. Il n’y a pas, en effet, de demi-mesure possible dans ce pays et à terme tout pourrait basculer à nouveau. L’économie allemande est en train de plonger tête première dans la récession et cette fois-ci ce ne sont pas des éléments externes qui la provoquent comme ce fut le cas avec la crise de 1929 et l’élection d’Hitler en 1933, mais le choix insensé d’une politique énergétique « post-Fukushima » approuvée pour de basses visées électoralistes par la Chancelière elle-même en s’alliant au parti des Verts. La décision de cesser toute production électrique d’origine nucléaire et d’opter pour le tout renouvelable a conduit le pays vers une augmentation considérable de ses émissions de CO2 ainsi que du prix du kWh. Il s’agit d’une totale aberration qui a pourtant satisfait les écologistes jusqu’à la structuration du mouvement « Vendredis pour l’Avenir » (FFF, Fridays For Future).

Les revendications de ce mouvement soutenu par le puissant parti Vert sont claires : plus de voitures, moins d’industrie, plus de viande, plus de plastiques, etc … C’est le suicide programmé de l’ensemble de l’économie allemande qui est revendiqué par ce mouvement. En effet les piliers de l’économie allemande sont son industrie automobile et son tissu industriel très dense constitué de moyennes entreprises la plupart tournées vers l’exportation. La Chancelière Merkel a donc cédé au mouvement FFF et au parti vert en promettant une taxation sévère des carburants pour les automobiles, 10 millions de voitures électriques à l’horizon 2030 accompagné d’un réseau de un million de bornes de rechargement, une taxe sur les transports aériens, des tickets de train moins chers et encore plus de moulins à vent et de panneaux solaires.

La récession économique qui se profile tant en Europe qu’en Asie a déjà profondément affecté l’industrie automobile, la colonne vertébrale de l’économie allemande, à tel point que certains équipementiers auto n’ont pas pu payer leurs employés à la fin du mois d’août car ils font face à des pertes financières importantes avec des carnets de commande désespérément vides. Le puissant syndicat IG Metall n’a pas caché son inquiétude.

Des sondages d’opinion récents ont montré clairement que la majorité des Allemands sont prêts à faire des sacrifices pour « sauver le climat » : plus de souffrance, plus de pauvreté, plus d’austérité et de privations pour sauver la planète de la fournaise. Et les sceptiques (dont je fais partie) sont traités d’ennemis de l’environnement et de négationnistes qui doivent être punis.

L’Allemagne s’achemine donc vers un crise économique qui risque bien d’être profonde et durable, du jamais vu depuis la fin de la seconde guerre mondiale, une crise entrainant la résurgence des extrémismes les plus exécrables. Et pendant ce temps-là la Chine, l’Inde, la Russie et d’autres pays comme l’Indonésie, le Nigéria ou encore le Brésil se frotteront les mains. Allez demander à un Brésilien, un Indien ou un Nigérian ce qu’il pense du réchauffement du climat : ils s’en moquent tous car ils ont d’autres préoccupations beaucoup plus urgentes. Pour tous les Européens un effondrement de l’économie allemande signera la fin de l’Union européenne.

L’Allemande Ursula von der Leyen a affirmé il y a quelques jours ceci : « Je veux que le Green Deal européen devienne la marque de fabrique de l’Europe. Notre engagement, visant à devenir le premier continent neutre en carbone, est au coeur de la nouvelle Commission« . Ça ne pourra que mal se terminer comme a coûtume de le rappeler H16 à la fin de ses billets …

Inspiré d’un article de P. Gosselin paru sur son site Notrickszone.com, illustration notrickszone.com

18 réflexions au sujet de « Climat : la psychose collective allemande »

  1. Rien que l’écroulement de la Deutsche Bank et de la Commerzbank qui comptent à elles seules plusieurs fois le PIB allemand, ça va faire mal.
    L’automobile et la chimie sont actuellement en crise structurelle.
    Le transport aérien subit les mêmes affres.
    La BCE en faisant tourner la planche à billet est en train de tuer la valeur réelle de l’euro.
    Si en plus on rajoute une crise massive de l’énergie (100 milliards pour mettre des éoliennes et des panneaux solaires pour remplacer l’électricité des centrales à charbon du bassin de la Ruhr), les allemands sont avoir mal aux fesses pendant un petit moment.
    Mais les russes sont au coin du bois avec leur Nordstream 2 car ils savent que l’éolien et le photovoltaïque ne peuvent fonctionner qu’avec des centrales électriques à gaz.
    Je ne suis pas sûr que quand le citoyen allemand lambda regardera sa facture d’énergie dans quelques années, il soit si content que cela des ENR de son pays qui ne sont d’ailleurs même pas  » in Deutschland hergestellt « .

    • PS : le business des éoliennes en Allemagne est tellement sinistré qu’il affiche 30,000 postes supprimés récemment. Sans subventions, ce secteur est chroniquement déficitaire et le restera puisque la durée de vie d’une éolienne est maximum de 20 ans et que son recyclage coûte les yeux de la tête. Le gouvernement propose 10,000 € de subventions par éolienne installée, on marche à fond sur la tête chez nos amis teutons, comme d’ailleurs chez nous.
      De plus, beaucoup d’allemands sont très remontés contre l’éolien à cause des vrombissements et des ultrasons qui les rendent malades, ci-joint un article des Echos de ce matin : https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/les-eoliennes-sement-la-zizanie-en-allemagne-1133759

      • Je me faisais une réflexion du genre : ils installent plus d’éoliennes , Soit dans les endroits les plus « rentables » (qualité et quantité du vent), mais, à priori ces endroits sont déjà avec des flopées de moulins à vent, rendements très très décroissants ; soit ils en installent dans les endroits délaissés, et pour cause, et la production va être encore plus faible et intermittente.
        Je ne suis pas scientifique, mais je m’applaudis bien fort (en toute modestie) 🙂

      • En fait, les vendeurs et installateurs se fichent complètement du rendement, des sites, de la force du vent, etc…tout ce qu’ils prennent en compte c’est le fait que :
        1- l’état fédéral subventionne à hauteur de 10,000 € chaque éolienne
        2- les Länder donnent également une subvention
        3- la municipalité subventionne, donne des avantages (terrains, etc…) et touche au passage les subventions précédentes
        4- la société qui vend du vent et qui a fait l’avance de fonds avec des prêts à taux zéro se fait rémunérer pendant 20 l’électricité que le gestionnaire du réseau va lui racheter au moins au double du prix de base.
        C’est un très bon business en termes de rentabilité tant que les subventions existent. Il suffit qu’elles soient arrêtées et c’est la mort de tout ce secteur industriel.
        C’est comme cela qu’en France, le polytechnicien Pâris Mouratoglou, le père du célèbre coach de tennis Patric Mouratoglou (et ex-mari d’une des soeurs Williams) a fait fortune en revendant cette activité à EDF et en en devenant le directeur général (EDF Energies Nouvelles).
        La vente lui aurait rapporté 600 millions d’euros.
        L’écologie, c’est donc très rentable pour quelques happy few, surtout quand on fait joujou avec l’argent des autres sur un marché captif dominé par des contraintes législatives aberrantes édictées par une minorité qui impose qu’une majorité de consommateurs forcés mettent la main à la poche sans autre choix possible pour s’éclairer et se chauffer… 🙂
        https://www.lesechos.fr/2017/09/paris-mouratoglou-le-veteran-des-energies-vertes-182260#targetText=P%C3%A2ris%20(Paraskevas)%20Mouratoglou%20%C3%A9tant%20un,de%20240%20millions%20d'euros.

      • Sauf erreur de ma part, ce ne sont pas des ultrasons, mais des infrasons qu’émettent les éoliennes. J’ai cru comprendre que c’est pire.

      • Les allemands se plaignent des ultrasons et des décibels. Il est vrai que les ultrasons sont perçus essentiellement par les enfants et les animaux. En France, on parle d’infrasons, mais l’ANSES a expliqué qu’elle n’avait rien trouvé d’alarmant sur le terrain et que ce sujet n’était scientifiquement pas documenté. Ce qui ne veut pas pour autant dire que les infrasons (<50 Hz) ne constituent pas un problème de santé publique…tout dépend je pense de la distance entre le champ d'éoliennes et les habitations…cela dit, quand le vent souffle, je serais surpris que ces fréquences ne soient pas véhiculées par l'air, même en cas de grande distance séparant les éoliennes et les zones résidentielles 🙂

      • Les infra-sons peuvent être perçus. Cela dépend de la structure des sols entre le moulin à vent et l’habitation, et la structure du bâtiment. Pour peu que la fréquence de résonance du bâtiment soit proche de celle émise par le moulin, et cela peut être l’enfer. En plus, pour compliquer, cela dépend de la géométrie du crâne, certains n’entendrons rien, d’autres seront gênés.
        C’est complexe.

      • @MichelC : Vous avez parfaitement raison !
        Il faut toujours avoir en tête quand on parle de fréquence de la fréquence de résonance du système qui la reçoit et qui peut être destructrice (voir l’histoire des ponts qui s’écroulent quand des gens marchent ensemble de façon synchronisée avec un rythme de marche identique à la fréquence de résonance du pont).

    • @camembert électrique
      Effectivement, quand la Deutsche Bank va s’écrouler cela va faire très mal. Sa valeur ( action) a baissé de 93% depuis 2007 !!!
      L’image des Allemands, gestionnaires sérieux ( capitalisme rhénan..) va en prendre un grand coup.

      • La BNP est en train de reprendre 1000 traders de la Deutsche Bank, au vu des dégâts qu’ils ont fait dans leur propre société, ça nous promet une sacrée pagaille chez le n°1 français de la banque qui ne va pas le rester longtemps je sens 🙂
        Coup de bol, je n’ai pas un kopeck chez eux.

  2. Pour se marrer un peu il faut lire le dernier article du Figaro Actu. Les experts météo (tiens ils sont devenus climatologues) ont sorti une belle courbe de variation des températures de 1854 à nos jours… Ça va chauffer à New-York pour notre climat-dévoué président…

  3. Plus encore que les japonais, les allemands sont un peuple à part avec leurs tendance à l’extrémité, la guerre de trente ans fut l’une des plus terrible en Europe, ceci sans compter les deux guerres mondiales.
    De plus, la culpabilité germanique provenant de la seconde guerre mondiale fut largement héritée et cela ne peut que générer des conduites collectives suicidaires.
    A cela se rajoute le sentiment de ce qui furent de l’Allemagne de l’est d’avoir été floué par ceux de l’ouest et des immenses difficultés économique qu’ils rencontrent tous.
    Ceci tout en étant content que le reste de l’UE soit sous emprise germanique.
    Il y a quelque chose de proprement explosif outre-Rhin.

  4. A propos de FFF, les d’jeunes sont-ils près à faire un grand geste pour le « climat », en délaissant TOUS leurs écrans ?
    En effet, le numérique émet 2 fois plus de CO2 que le transport aérien pourtant montré du doigt (4% contre 2%), et en plus l’argument « oui, mais le transport aérien croît bien vite est « contre balayé » si je puis dire par la croissance du numérique +50% depuis 2013, ce que n’a surement pas fait le T.A !
    (source article du Figaro de ce jour)

  5. Quand on pense que les escrologistes prennent pour exemple l’Allemagne,– qui a un bilan carbone désastreux — parce qu’elle a fortement augmenté la construction d’éoliennes au détriment de son parc nucléaire !
    La France, elle, a été condamné par ces mêmes escrolos, parce qu’elle n’a pas diminué ses rejets de CO2, alors qu’elle a un bilan carbone très vertueux par rapport à l’Allemagne — à niveau de vie sensiblement le même –!
    Une lettre ouverte de 500 scientifiques de 13 pays a été envoyée au Secrétaire Général des Nations Unis à l’occasion du sommet pour le climat d’aujourd’hui :
    https://www.climato-realistes.fr/des-scientifiques-de-13-pays-ecrivent-au-secretaire-general-des-nations-unies-contre-lalarmisme-climatique/
    Les escrolos étant à la solde de l’ONU, il serait surprenant que cette lettre ne passe pas à la poubelle ! …… Si encore cette missive pouvait être recyclée, …… a défaut de recycler son contenu !
    Climatiquement vôtre. JEAN

    • Je veux bien croire ces scientifiques, mais quelles sont leurs spécialités ? Ont-ils publié dans des revues à comité de lecture ? Sans ces précisions leur lettre risque effectivement le classement vertical.

      • On peut se poser la question mais la réponse est oui pour la grande majorité d’entre eux. Ils ne sont pas nécessairement des « climatologues » au sens strict du terme. Mais comme cette science est pluridisciplinaire en raison de son extrême complexité, chaque co-signataire de cette lettre a apporté sa contribution dans son domaine propre. Je (votre serviteur) ne suis pas un climatologue mais je dispose d’un bagage scientifique qui me permet de comprendre le sens des publications les plus complexes. Lorsqu’il ya il me semble 7 ans je me suis intéressé au « changement climatique » d’origine humaine j’ai immédiatement décelé quelque chose de contraire aux lois fondamentales de la thermodynamique. J’ai étudié la thermodynamique dans le cadre de mes études de chimie et cela m’a facilité dans mes investigations. Au fil des années j’ai laissé sur ce blog une multitude de billets adossés à des articles scientifiques publiés dans des revues à comités de lecture. Je n’ai jamais laissé de billets inspirés de mes impressions personnelles à ce sujet. J’aurais outrepassé mon rôle d’informateur avec mon blog mais rien ne m’empêche d’exprimer mon opinion personnelle sur tel ou tel sujet.
        Bonnes lectures des billets à venir …

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