Le CO2 toxique ? Vous voulez rire !

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Tous les maraîchers produisant des légumes sous serre le savent : quand l’atmosphère de leur serres est enrichie en gaz carbonique les plantes poussent mieux et plus vite, se défendent mieux contre les ravageurs, résistent à des sécheresses imposées par manque d’arrosage et sont d’un aspect plus satisfaisant. Ça fait beaucoup d’arguments pour installer des générateurs à CO2 dans une serre qui permettent d’atteindre des teneurs – non toxiques pour les travailleurs – de 1500 ppm (parties par million).

La firme américaine Johnson Gas (USA) propose un générateur de CO2 simple d’emploi, fonctionnant avec du gaz naturel ou du propane, construit avec de l’acier inoxydable, compact et ne nécessitant comme équipement annexe qu’un transformateur produisant du 24 volts. Pour la modique somme de 979 dollars (livraison gratuite) vous équipez votre serre afin que vos rendements de production soient multipliés par deux voire trois selon les légumes que vous cultivez. Vous pourrez produire des radis de la taille d’un abricot en moins de trois semaines sans augmenter la quantité d’engrais. C’est pas le rêve ?

Source et illustration : http://www.farmteck.com

19 réflexions au sujet de « Le CO2 toxique ? Vous voulez rire ! »

  1. Euh… Certes ça pousse mieux et plus vite, mais des « radis de la taille d’un abricot » sont-ils aussi goûteux que ceux de la taille… d’un radis ? 🙂

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  4. C’est une technique a l’origine de laboratoire qui est utilisée a plus petite échelle par certains cultivateurs hollandais (même les clandestins) de marijuana, en effet ça va plus vite …
    Pour la marijuana elle semble identique a la « naturelle » mais les rendements doubles facilement ….
    Il est possible de se fournir en bouteilles de gaz CO2 comprimé de toutes tailles y compris neige carbonique pour ces applications se sont mêmes des produits commerciaux courants pour les laboratoires ou l’industrie.
    Les serres de cultures, lorsqu’en hiver il est nécessaire de chauffer, le gaz carbonique issu de la combustion du gaz est toujours réinjecté dans l’atmosphère de la serre !!!
    Le concept n’est pas du tout nouveau .. les hollandais sont sur le coup depuis des décennies ….
    Bien entendu se ne sont pas des sujets très marketing pour vendre …. donc les consommateurs qui ne voient de toutes façons jamais rien ne le savent pas et jamais !!!!
    Il est a noté que l’augmentation du taux de CO2 ne nuit pas aux propriétés nutritionnelles et gustatives contrairement aux nitrates ou engrais ou le fruit est en effet plus gros plus beau mais sans plus aucun gout ni vitamine !
    Je recommande fortement de visionner cette courte vidéo :

    En résumé, après la guerre il faut utiliser l’acide nitrique a autre chose que faire des explosifs, donc de l’engrais, en conséquence est promu une révolution agricole pour en faire une industrie … C’est une idée séduisante après toutes les restrictions de la guerre enfin tout le monde va manger a sa faim …
    L’utilisation de nitrates rend naturellement les plantes « malades » ou plus sensibles aux maladies et champignons/parasites en tous genres, il faut donc les traiter avec d’autres produits chimiques, voila une première boucle de boucler.
    La seconde ou l’on pourrait me prêter des aspects complotismes que j’assume de toutes les façons est que les produits ainsi proposés a la consommation sont absolument de la « merde » si l’on compare avec le produit naturel.
    Notre alimentation est riche en pesticides/produits chimiques au lieu de vitamines (tout le monde connait l’exemple de la pomme 100 fois plus riche en vitamine C il y a 50 ans et aujourd’hui 100 fois en pesticides) cela aurait surement tendance a rendre « malade » ou pro pensionner l’apparition de maladies ou d’états de santé lamentable l
    Lesquels seront a nouveau traités par de nouveaux produits chimiques dit « médicaments » prescrits par un « professionnel » de la santé votre docteur !!!
    Ne pensez vous pas qu’il y en a qui s’en frottent les mains et amassent des fortunes alors que votre santé est toute a fait considérée un élément de détail sans importance ?

    • et d’un il vaut mieux parler de phytosanitaires plutôt que de pesticides, rien que le nom est trompeur (et fait peur), et de deux les nitrates se transforment, chez les personnes saines et pas les nourrissons en nitrite qui est excellent pour le coeur (à doses « comme il faut » évidemment)

      • Votre remarque est très drôle si je puis dire. Je crois qu’au XVIIIe siècle on récoltait dans les caves et les souterrains variés de Paris le salpêtre pour fabriquer des explosifs, d’où le nom de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris qui fut édifiée si mes souvenirs sont exacts près d’une annexe de l’armée en charge de récolter les matières premières pour l’industrie des munitions de l’armée. Les nitrates existent donc à l’état naturel et ils furent également reconnus pour faciliter la conservation des viandes à l’époque des voyages commerciaux au long cours avec des navires à voile. Il suffisait d’ajouter un peu de nitrate avec le sel pour garder des viandes en bon état plusieurs mois. Les nitrates se transforment en nitrites comme la trinitrine qui libère des radicaux NO. Ce commentaire est drôle parce que je discutais avec mon amie hier justement des nitrites et elle me soutenait que c’était toxique. Je lui répondis qu’elle était dans l’erreur et qu’elle était vraiment trop perméable aux pamphlets répandus par les écologistes sur Facebook dont elle est totalement accro. Alors je crois qu’il est opportun de signaler que les écologistes se sont infiltré dans toutes couches médiatiques et tous les réseaux sociaux pour répandre leurs idées qui se résument en quelques mots : le retour à l’âge des cavernes ! Ces mêmes écolos ignorent quels usages utiles les hommes ont fait de ces dons de la nature comme le salpêtre sans parler du sel ou encore du vinaigre et de l’alcool.

  5. En effet, le CO2 est un aliment pour les plantes, et il suffit de jeter un coup d’oeil sur le fonctionnement de la photosynthèse pour en comprendre la raison.
    La biomasse produite par les végétaux est à base du carbone issu du CO2 atmosphérique.
    (Je suppose que la culture de l’actuel ministre de la transition écologique n’est pas encore assez étendue pour avoir intégré ce fait scientifique, mais il a en ce moment d’autres chats en petites culottes à fouetter).
    Ce CO2 est généralement issu de la pétrochimie pour les producteurs de légumes sous serre qui l’utilisent, pour des raisons évidentes de contrôle des coûts.

    Un autre gaz est très utile aux végétaux producteurs de fruits (les « angiospermes » classés par le consommateur lambda dans la catégorie des légumes comme la tomate ou celle des fruits sucrés). Il s’agit de l’éthylène qui est également un dérivé de la pétrochimie.
    L’éthylène est l’hormone végétale la plus simple et permet à un fruit vert de devenir mûr en l’espace de quelques heures.
    Les fruits verts de provenance lointaine (régimes de bananes par exemple) peuvent ainsi être stockés dans des entrepôts réfrigérés à atmosphère contrôlée.
    Un peu d’éthylène et une remontée en température permettront de contrôler la maturation des fruits et de les envoyer dans les circuits classiques de la grande distribution.
    (Pour faire jaunir des bananes vertes à la maison, on fera la même chose en les mettant au contact de pommes mûres qui vont diffuser de l’éthylène biologique et les feront mûrir en l’espace d’un à deux jours).

    On voit bien ici que la biologie, c’est avant tout une affaire de chimie.
    Une chimie infiniment plus complexe que la chimie organique industrielle certes, mais de la chimie quand même.
    Cette chimie est le résultat du métabolisme cellulaire sous contrôle du génome qui est en quelques sortes un nano-système d’exploitation informatique très performant.

    Ainsi, la biologie, c’est en quelques sortes le summum de l’informatique appliquée à la chimie.
    N’en déplaise à beaucoup d’écologistes qui feraient mieux de retourner sur les bancs de la fac pour comprendre ce dont ils parlent.

    • Merci pour la précision sur l’éthylène, je ne connaissais pas, par contre des hormones a diluer dans l’eau oui elles ont grosso modo le même effet que l’éthylène et entraîne par exemple la floraison ou encore la stimule ce qui arrange les maraîchers suivant des critères commerciaux mais aussi parfois saisonniers, inutile d’émettre l’hypothèse que pour un producteur/grossiste c’est pas un bon argument de marketing pour vendre ses fruits et légumes de préciser l’usage d’hormones lors de la production !
      Et puis l’éthylène c’est quand même dangereux en mettre dans l’air enfin faut être sur de soi !

      • L’usage de l’éthylène pour le mûrissement des bananes et de bien d’autres fruits, je pense au kiwi, est bien connu depuis sa découverte comme « hormone » végétale dans les années 1930 si ma mémoire est bonne. L’éthylène joue un rôle majeur dans de nombreuses niches métaboliques et fonctionnelles des plantes et pas seulement le mûrissement des fruits. Maintenant l’usage de l’éthylène dans les mûrisseries est tout à fait anecdotique en comparaison de son usage dans l’industrie de matières plastiques. Certes il s’agit d’un gaz inflammable mais il est utilisé à l’état de traces dans ces applications particulières, donc pas de danger !

      • En effet, quand on parle d’hormones, on parle de substances chimiques qui agissent « à distance » et dont  » l’effet sur la physiologie est énorme » par rapport aux quantités nécessaires qui sont infinitésimales.

        Chez les végétaux, ces substances sont soit simples (on parle d’hormones végétales comme l’éthylène, l’acide abscissique etc..) ou de composés plus complexes sur le plan structural (on parle de phytohormones constituées par les familles chimiques suivantes : les auxines, les gibbérelllines, les cytokinines ou encore les brassinostéroïdes).

        L’éthylène est ainsi commun et utile au règne végétal et à l’industrie chimique mais pas dans les mêmes rapports de proportionnalité (des milligrammes par kilo d’un côté pour obtenir un effet biologique, et et l’autre côté des millions de tonnes pour satisfaire une demande humaine en matériaux plastiques).

        PS pour Oleg : les phytohormones sont toutes liposolubles (HLB inférieure à 10). Ainsi, pour les mettre en solution dans l’eau, il faudra avoir recours à des émulgateurs d’HLB intermédiaires pour produire des micro-émulsions huile dans eau stables.

  6. A voir comme les plantes aiment le CO2 …. mais aussi comment les océans en absorbent ….
    J’ai du mal a comprendre comment ce taux pourrait augmenter a un tel point dans l’atmosphère jusqu’en devenir « l’unique raison » du « réchauffement climatique » …
    On observe que plutôt ça se refroidi … et que c’est la tendance.
    J’ai vraiment l’impression que nous avons été pris encore une fois pour des imbéciles sur ce sujet pour nous éloigner des vrais causes que seulement nous approchons aujourd’hui (activité solaire, volcanisme, cycle solaire voir cosmique etc … ) pour nous cacher des choses.
    Quelle est la proportion de la géo ingénierie dans le contrôle du climat ? mais surtout ne viserait elle pas a protéger certains pays de changements climatiques qui leurs seraient fatales au détriment d’un « auto-réglage » naturel du climat dont il faudrait supporter les conséquences ?
    L’idée c’est que sinon les USA deviendraient peut être un désert et d’autres zones désertiques florissantes …. ce qui pourrait faire perdre a bon nombre de pays leurs ressources agricoles tout en donnant de nouvelles perceptives a d’autres.
    Enfin, l’entente secrète sur la géo ingénierie semble être mondial puisque tout le monde « sait » mais ne dit rien, conviendrait elle a tout le monde et serait elle l’unique solution inavouable pour sauver notre monde cela avec tous les effets connexes préjudiciables ou connexes qui font le bonheur des conspis ?

    Bref … le climat c’est plutôt le brouillard, on y voit pas loin !!

    Au sujet des hormones….. oui il existe un agent mouillant (éther sulfonate) pour les produits phytosanitaires afin qu’ils soient absorbables par les feuilles lors de la pulvérisation (c’est d’ailleurs un produit recommandé par monsanto pour que son roundup fonctionne mieux mais surtout pour les autres phytosanitaires qui ne se dilue pas très bien ou du tout dans l’eau) .. j’ai vu aussi des produits commerciaux a base de phytohormones tout prêt a diluer directement dans l’eau pour arrosage même si cela reste sans doute plus domestique qu’industriel …

    • En effet, les formulateurs dans l’industrie (parachimie et cosmétique principalement) utilisent des agents de couplage pour « solubiliser » des substances hydrophobes dans un milieu aqueux en jouant sur la HLB.
      On obtient la création de micelles dont la taille permet de caractériser le type d’émulsion finale. On appelle ces substances « des chausse-pieds » chez les formulateurs ou encore des « hydrotropes ».
      Ce sont généralement des tensio-actifs anioniques ou non-ioniques.
      Le must est de faire joujou avec ces hydrotropes en les combinant de façon successive (couplage de HLB) et en jouant également sur l’ordre d’addition pour un meilleur contrôle des tailles micellaires critiques.
      Le Saint Graal étant de trouver la « potion magique » pour faire rentrer des substances lipophiles dans un milieu aqueux fortement ionique.
      Cet exercice délicat relève de l’art plus que de la science car rien ne remplace l’intuition et le « feeling » dans ce genre d’exercices qui a de nombreuses contraintes (restrictions d’utilisation de substances pour raisons environnementales par exemple). C’est plus rapide que les « plans d’expérience ».
      On remplace difficilement l’être humain et c’est tant mieux 🙂 .

      • Suite de ma réponse : donc si on micro-encapsule des actifs biologiques selon la technique ci-dessus, il faut ensuite qu’on s’assure que les actifs encapsulés dans des micelles puissent être une fois dilués dans l’eau et pulvérisés (sur des surfaces foliaires ou sur un sol) être relargués et pénétrer les barrières végétales à la bonne concentration.
        En ce qui concerne les phytohormones, mon intuition me dit que tout cela est loin d’être gagné.
        Cela vaut également pour des actifs biologiques qui doivent franchir la barrière cutanée.

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