Le 21 juillet de cette année fut un grand jour pour l’égalité des genres dans l’Etat de New-York : Andrew Cuomo, le Gouverneur de cet Etat, a supprimé la TVA sur les tampons périodiques, les protège-slips et les balançoires à minettes si tant est qu’il en existe encore. Selon Linda Rosenthal, membre du Congrès de l’Etat en charge du budget, cette taxe instituée en 1965 est discriminatoire : les tampons et autres produits exclusivement féminins ne doivent plus être taxés car les femmes doivent faire avec leurs dérangements mensuels qui ne sont pas l’apanage des hommes. Pourquoi donc taxer le fait que les femmes aient des règles et non pas les hommes ? L’Etat de New-York offre désormais gratuitement des tampons périodiques dans les écoles, les prisons et les refuges pour les sans-abri. Il faut dire aussi qu’il y a beaucoup de sans-abri dans cet Etat compte tenu du délabrement généralisé de l’économie américaine quoiqu’en disent les statistiques officielles. Dans le seul Etat de NY plus de 30 % de la population active est sans travail ! La Californie et l’Illinois vont suivre l’exemple de New-York. Obama s’est félicité avec la plus pure démagogie dont il est coûtumier de cette décision bien qu’avouant en privé ignorer qu’il existait une telle taxe sur des produits aussi essentiels que les tampons périodiques, la farine ou l’huile de cuisine …
Il est de bon ton qu’un Président passe pour être proche de ses administrés.
Les femmes sont obligées d’acheter de tels produits … Le débat a pris une toute autre tournure en Australie après la condamnation d’une sans-abri d’origine aborigène à 500 dollars d’amende pour avoir volé dans un drug-store une boite de tampons valant 6,75 dollars. Le Ministre des finances australien a campé sur ses positions en déclarant que l’Etat avait besoin de cette TVA pour soutenir l’économie du pays car elle représente 30 millions de dollars (australiens) par an. Pourquoi les femmes et pas les hommes ? Parce que même les hommes transsexuels n’ont pas de règles … au moins en Australie !
Source : The Guardian