Changement climatique ? De quoi parlons-nous ?

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La Terre tourne autour du Soleil en suivant une trajectoire elliptique qui n’est pas parfaite car c’est le centre de gravité du couple Terre-Lune qui suit cette trajectoire et non pas notre planète. Mais négligeons ces petites facéties de parcours. Le Soleil se trouve à l’un des foyers de l’ellipse que suit la Terre. Il y a donc au cours de la rotation de la Terre autour du Soleil une variation de la distance Soleil-Terre, certes faible, mais non négligeable de 5 millions de kilomètres. Les termes savants décrivant ces deux positions extrêmes sont l’aphélion début juillet au moment où la Terre est la plus éloignée du Soleil et le périhélion début janvier au moment où la Terre se trouve la plus proche de l’astre de vie. Pour se faire une idée de cette différence de distances elle est égale à 13 fois la distance Terre-Lune. Ces deux positions ne coïncident pas avec les solstices.

Il en résulte donc tout naturellement une variation de la quantité d’énergie en provenance du Soleil atteignant la Terre. Cette variation moyennée est de 22 watts par mètre carré entre janvier et juillet. Si la théorie de l’effet de serre du CO2 était exacte il faudrait que la teneur en ce gaz passe de 400 parties par million en volume (ppmv) en juillet pour atteindre 24700 ppmv en janvier pour que l’on observe une telle différence d’énergie due à cette seule concentration en CO2 atmosphérique atteignant la Terre comme conséquence de cet « effet de serre ». Cette simple remarque relativise l’alarmisme de l’effet de serre !

Fort heureusement le système atmosphère-océans remet de l’ordre et les différences de température ressenties sont très largement amorties. Cependant il faut entrer dans les détails des observations satellitaires pour comprendre comment les faits se déroulent. Curieusement la température moyenne des océans n’évolue pas comme on pourrait s’y attendre de la même façon dans l’hémisphère sud et dans l’hémisphère nord. Puisque la Terre est plus proche du Soleil en janvier on devrait s’attendre à un été austral plus chaud que l’été boréal six mois plus tard avec un Soleil plus éloigné. Or ce n’est pas le cas car l’inertie thermique des océans du sud est plus marquée que celle des océans du nord. Comme l’indique la figure ci-dessous le différentiel de températures de la surface des océans est plus important dans l’hémisphère nord :

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Cette figure décrit l’anomalie des températures de la surface des océans mesurée à l’aide du satellite CERES rapportée à la variation du flux solaire (TOA = top of atmosphere) en utilisant un outil mathématique tenant compte des latitudes. La présence du continent Antarctique recouvert de glace alors que la calotte glaciaire boréale est flottante n’a pas d’influence sur cette anomalie car en se limitant aux zones situées entre 60 degrés nord et 60 degrés sud, le même type d’anomalie est retrouvé.

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Pourquoi alors les océans du nord se réchauffent plus que les océans du sud et vice-versa se refroidissent plus ? La réponse à cette question réside peut-être dans la configuration des courants marins et des continents. En effet, il y a plus de terres émergées dans l’hémisphère boréal et moins de courants de surface et chauds (en rouge) et profonds et froids (en bleu) que dans la confluence des océans Pacifique, Indien et Atlantique dans l’hémisphère sud autour du continent Antarctique. Ces courants, dits thermohalins puisqu’ils résultent essentiellement de différences de densité de l’eau dues à la salinité et à la température, redistribuent plus efficacement l’énergie solaire emmagasinée par les océans dans l’hémisphère sud que dans l’hémisphère nord. Ceci explique que les hivers des régions australes sont plutôt modérés et que les saisons boréales sont plus contrastées.

Finalement la mécanique céleste et l’activité solaire se sont conjuguées dans une harmonie peut-être unique dans l’univers pour que la planète Terre soit habitable et ce ne sont pas des variations infinitésimales de la teneur en gaz soit-disant à effet de serre qui y changeront quoi que ce soit.

Inspiré d’un article paru sur le site Wattsupwiththat

7 réflexions au sujet de « Changement climatique ? De quoi parlons-nous ? »

  1. Bonjour,
    Une petite remarque sans grande importance pour le billet.
    « Les termes savants décrivant ces deux positions extrêmes sont l’aphélion début juillet au moment où la Terre est la plus éloignée du Soleil et le périhélion début janvier au moment où la Terre se trouve la plus proche de l’astre de vie. »
    Ceux sont tous 2 des termes anglais !
    Ce phénomène s’appelle le périapside en français, regroupant le périapse et l’apoapse.
    Le terme apside variant en fonction de l’objet central que décrit l’orbite étudiée.
    Pour les orbites des planètes du soleil, ils sont appelés périhélie et aphélie (venant d’Hélios), mais pour une une étoile quelconque , on dira particulièrement périastre et apoastre.
    Pour l’orbite d’un objet (Lune) autour de la Terre, il se nomme périgée et apogée (venant de Gaia).
    En fait il existe un terme bien particulier pour chaque objet décrivant une orbite autour d’un autre.
    C’est ce qui permet de savoir de quels objets on parle.
    Parfois, il arrive que cela forme des dénominations étranges, telles que :
    Périkrone et apokrone (de Kronos) pour les objets orbitant autour de Saturne, périmélasme ou apomélasme autour d’un trou noir ou bien encore périposéïde et apoposeïde (de Poséidon) dont je te laisse découvrir l’objet dont il est question !
    🙂
    Amicalement
    Gus

  2. Re bonjour,
    Je tiens aussi à signaler que l’image ouvrant ce billet, est un composite complètement débile et absurde, prenant les gens pour des benêts.
    Pour bien se rendre compte, ce qui suit est un photomontage de la taille apparente, c’est à dire de la taille réelle qu’apparait la Terre vue de la Lune (Pleine Terre) et de la Lune vue de la Terre (Pleine Lune). Seules les distances ici ne sont pas respecter.
    Mais là, aussi, pour se faire une idée, il suffit de placer 30 Terres entre la Terre et la Lune pour avoir une distance correcte.
    En résumé, si on voyait une Terre aussi petite de la Lune, alors la Lune n’apparaitra pas plus grosse qu’une bille tendu à bout de bras dans le ciel….

    Amicalement
    Gus

    • « L’image ouvrant le post est un composite complètement débile et absurde »

      Que voulez vous dire par composite débile ? Un photoshop de photos de la Terre et de la surface de la Lune pour avoir les 2 accolées ?
      Pourtant, cette photo est authentique et non retouchée. C’est un instantané tiré du film « EarthRise » fait par Apollo 8 le 24 déc 68.
      La Nasa a sorti une vidéo de 7minutes sur la prise de cette photo. A partir de la 4ème minute, on voit bien la séquence qui comprend la photo.
      Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=dE-vOscpiNc

      Votre interprétation des tailles apparentes fausses serait acceptable si la photo avait été prise depuis la surface de la Lune, Mais en orbite, avec une perspective large, la Terre apparait logiquement plus petite pour qu’on arrive à faire tenir la Lune, très proche, dans le cadre !

      • Bonjour,
        Il y aurait tellement à dire sur ce que nous fournit la NASA, qu’il est de nos jours vain, d’attendre qu’une vidéo ou un photo venant d’eux, puisse servir une quelconque preuve.
        Un peu comme si tu pensais que le GIEC fournit des preuves irréfutables en ce qui concerne le RCA…
        Mais bon, pour te donner un début de débunk de leurs soit disant preuves pour Earthrise:

        Maintenant pour le coté pratique visuel, à la portée de n’importe quel enfant.
        Prend un morceau de papier que tu découpes en 51 petits morceaux égaux.
        Fais 51 petites boulettes. Garde 1 boulette qui va représenter la Lune, et les 50 restantes place les dans un sac pour en faire une boule.
        La taille de ces 2 objet te donne visuellement le rapport de taille entre la Terre et la Lune.
        Maintenant pour les distances, prends une ficelle. Enroule la autour de la Boule représentant la Terre 10 fois. Pose la Terre sur une surface que tu pourras aisément regarder, déploie le fil à partir du rayon terrestre et pose la Lune à l’autre bout.
        Ainsi fait, tu obtiendras les bonnes proportions en volume et distance entre ces 2 objets.
        Maintenant, pose ton regard au même niveau que la Lune, et dis moi la taille apparente de la boule représentant la terre. Au mieux fais en une photo et compare la, avec Earthrise…. Attention, tu risques d’être surpris !
        Autre phénomène rigolo, c’est aussi de comparer les différentes photos des satellites des divers agences spatiales mondiales, pour te rendre compte du bullshit énorme.
        Et à ma grande déception, il n’existe aucune photo de la terre depuis la conquête spatiale, c’est à dire depuis que Youri Gagarine (1961), bien qu’il soit le 1er homme a avoir été dans l’espace, il n’a lui même pas penser à prendre un vulgaire appareil photo !
        Mais bon, tu m’as l’air de découvrir tout cela, alors je ne vais pas y aller trop fort.
        Bonne découverte !
        🙂
        Amicalement
        Gus

        P.S.: Le Périapside (40 000 km, soit une terre) de ce système ne change visuellement rien, quant à l’observation apparente des diamètres pour l’œil humain.C’est à dire que notre œil n’est pas capable de voir la différence de grosseur entre l’apogée et le périgée de la Lune.

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