Les travaux de recherche sur l’évolution du climat ne cesseront jamais

Lorsque je fus intégré à une équipe d’universitaires au sein du centre de recherches de Rhône-Poulenc Agro à Lyon j’allais souvent discuter avec des chimistes qui réalisaient des synthèses de molécules nouvelles et lorsque celles-ci semblaient prometteuses ces mêmes chimistes chargeaient des techniciens responsables de l’unité « quart-grand » de synthétiser par exemple un kilo d’une molécule donnée. Dans le laboratoire de synthèse les flacons, les ballons, les petites colonnes à reflux, … étaient des modèles miniatures. Les techniciens de l’atelier « quart-grand » disposaient des données recueillies par le chimiste et calculaient le dimensionnement des gros ballons, des grosses colonnes à reflux et des filtres qui permettaient de recueillir les intermédiaires de synthèse. Les données thermodynamiques étaient très importantes car tout mauvais calcul pouvait être désastreux. D’ailleurs l’accès à cet atelier était interdit pour des raisons de sécurité et seule l’observation était possible de l’extérieur à travers une baie vitrée blindée. Tout mauvais calcul de la succession des étapes de synthèse pouvait être catastrophique hormis le coût de l’opération. Parfois une différence d’un quart de degré de la température d’un ballon de verre épais de 10 litres était critique …

C’est exactement l’erreur que commettent les climatologues de salon. Le système Terre + océans + atmosphère est un gigantesque réacteur chimique dont ces climatologues souvent auto-proclamés ignorent le fonctionnement intime car il est très compliqué et impossible à modéliser. Le ballon de dix litres d’une unité de synthèse chimique « quart-grand » est un volume fini. L’agitateur permet une homogénéisation du milieu réactionnel et les paramètres de base sont contrôlés comme par exemple la présence d’oxygène de l’air (les chimistes n’aiment pas l’oxygène ni l’eau) ou la composition des solvants utilisés. Dans le cas de ce réacteur gigantesque que représente la planète Terre tout échappe au contrôle de l’homme et une différence d’un dixième de degrés dans le système de masses d’air en mouvement ou en collision peut constituer un facteur d’amplification considérable du phénomène météorologiques en résultant. Il s’agit de l’effet de masse que le chimiste sait très bien contrôler à l’aide de systèmes simples de régulation de la température, en particulier en pétrochimie.

Les climatologues de pacotille ignorent superbement ces effets de masse et ceci d’autant plus qu’ils raisonnent de façon malsaine et anti-scientifique en se limitant à comparer des températures moyennes. Le seul fait de comparer des températures moyennes par rapport à d’autres moyennes de températures est un pur non-sens qui ne peut conduire qu’à de la très mauvaise science. L’effet de masse bien connu du chimiste le conduit à réguler la température de la réaction, contenant deux ou plusieurs intermédiaires ainsi que des catalyseurs, au dixième de degré près. Le climatologue d’opéra-bouffe grassement rétribué par les contribuables du monde entier est incapable de comprendre l’évolution du climat puisque ses raisonnements ne peuvent être que faux puisqu’il utilise des moyennes de températures. Suggérez au chimiste d’un atelier quart-grand de se contenter de la moyenne des températures au cours d’une étape de synthèse. Il pouffera de rire et répondra que s’il adoptait une telle approche il serait licencié pour faute professionnelle grave … Il est malheureusement peu probable que les fonctionnaires de l’IPCC soient victimes d’un tel sort.

Revenons donc à l’évolution du climat car elle réserve encore de nombreuses surprises. La fin de la dernière glaciation qu’a connu la Terre se situe à la fin du Pléistocène qui se subdivise selon les carottages glaciaires effectués au Groenland en deux périodes celle de BØlling-AllerØd et le Dryas récent. Cette période dite de BØlling-AllerØd a connu un épisode de réchauffement marqué et brutal dont l’amplitude a atteint celle de l’optimum de températures dit de l’Holocène.

L’illustration trouvée sur le site Wikipedia n’indique pas la lente décroissance des températures depuis cet optimum de l’Holocène mais elle met en évidence ce sursaut des températures de l’air calculées à partir des données des carottages glaciaires à la suite du Pléistocène. Quelles ont été les conséquences de cette « bouffée » de chaleur ? Elles ont été étudiées au niveau du permafrost sibérien. Il s’agit d’une couche minérale constituée de poussières et de particules fines pouvant atteindre 40 mètres d’épaisseur au sein de laquelle des quantités gigantesques de carbone organique ont été stockées. Rares sont les épisodes de dégel affectant plus de trois mètres de profondeur de ce permafrost pouvant provoquer la libération de quantités significatives de méthane. Dans un article publié le 13 avril 2023 dans la revue Nature Communications https://doi.org/10.1038/s41467-023-37766-5 ) sous la direction du Docteur Janet Rethemeyer de l’Université de Cologne et en accès libre, l’éventualité d’une libération massive du méthane emprisonné dans ce permafrost est effleurée mais il faudrait cependant qu’un tel épisode s’étale sur de nombreuses années, peut-être plus de 20000 ans pour qu’un effet de serre significatif soit atteint.

Les scientifiques étudiant les paléoclimats doivent aujourd’hui se conformer à la doxa du climat pour obtenir des crédits de recherche. Dans le cas contraire ils sont condamnés à une exclusion du monde universitaire. Il est regrettable que des scientifiques de haut niveau ne puissent pas conclure leurs articles comme ils l’entendent car il existe aussi une censure dans ce domaine scientifique particulier. La science du climat en Occident tend à se rapprocher des délires de l’Union soviétique avec le « lissenkisme » : toute science non conforme à l’idéologie politique du moment doit être bannie. Cette attitude n’augure rien de très bon. La Chine a déclaré que la réduction de ses émissions de carbone serait progressive et l’objectif raisonnable de ce pays se situe vers l’horizon 2050. Or à cette date le climat général de l’hémisphère Nord se trouvera plongé dans un épisode durable de refroidissement provoqué par un affaissement de l’activité solaire ouvrant la voie à un nouvel âge glaciaire. Je ne serai plus de ce monde mais force est de constater que les climatologues onusiens dignes de la Commedia dell’arte ont toujours refusé d’admettre que le Soleil jouait un rôle prépondérant dans l’évolution du climat terrestre, encore une preuve de leur incompétence …

6 réflexions au sujet de « Les travaux de recherche sur l’évolution du climat ne cesseront jamais »

  1. En effet, tout spécialiste en génie des procédés est confronté à ce qu’on appelle le « dimensionnement ». L’opération de synthèse organique ou de fermentation menée au laboratoire doit être adaptée à des équipements industriels pouvant atteindre par exemple en industrie brassicole le million de litres (1000 m3 ou 10,000 hectolitres). On ne peut passer de l’échelle de la paillasse de laboratoire à l’échelle industrielle sans passer par des étapes intermédiaires (pilote, quart d’échelle, et de proche en proche à l’échelle finale). Chaque étape de dimensionnement réserve des surprises car on s’aperçoit qu’on n’avait pas pris en compte des défauts d’incertitude dans les mesures ou que d’autres phénomènes commencent à apparaître (zones mortes diffusionnelles, cavitation, etc.). De petites variations négligeables à l’échelle du laboratoire peuvent avoir des répercussions saisissantes (prises en masse par mauvais choix de système d’agitation, dépôts colmatant les pompes de recirculation ou bloquant le fonctionnement de capteurs divers, explosion par des surpressions mal calculées, phénomènes de micro- et macro-mélanges, etc.). La comparaison avec le système climatique Terre-Soleil-Espace me paraît intéressante comme on peut mettre un million de fois le volume de la Terre pour remplir le soleil.
    L’institut Pierre-Simon Laplace écrit que pour le cas du soleil, « la variation relative sur un cycle solaire de 11 ans ne dépasse guère 0.4 ‰, ce qui est bien trop faible pour rendre compte des variations de température observées sur Terre ». Ils supposent donc qu’une petite variation d’activité solaire au niveau de son irradiance ne peut entraîner un impact sérieux sur la météo et le climat sur Terre sur la base des moyennes de températures. C’est une hypothèse non démontrée pour le moment, et qui est infirmée par d’autres scientifiques à l’étranger. D’où des bagarres en interne chez les scientifiques du climat, bagarres intellectuelles dont les médias ne parlent jamais. Par contre, cet institut défend l’idée qu’une concentration anecdotique de CO2 dans l’atmosphère peut avoir des effets gigantesques. Il y a quelque part dans le raisonnement une contradiction interne apparente ou réelle, on ne sait pas trop. Ces tenants de l’hypothèse du réchauffement climatique anthropogénique basent leurs travaux sur des modèles informatiques. Ce qui me chiffonne dans cette approche n’est pas l’utilisation d’ordinateurs. C’est qu’on ne connaît pas dans le détail les bases physiques qui sous-tendent ces modèles, les ordinateurs étant juste de simples machines qui sortent un résultat dépendant de leur programmation et des paramètres qu’on y a entrés. Une chose est sûre, le résultat de tous ces modèles climatiques sont faux et surestiment largement ce qu’on constate sur le terrain. En science, quand un modèle ne matche pas la réalité, on l’améliore de proche en proche, ou on le jette à la poubelle et on le reconstruit. Pour utiliser une comparaison, si les modèles physiques utilisés par la météorologie dans le monde ne peuvent donner des prédictions fiables à plus de 3, 4 ou 5 jours, doit-on leur faire confiance pour faire une prédiction sur les 5, 10 voire les 50 prochaines années ?
    A mon humble avis, non. 🙂

  2. Voici un exemple d’aberration très illustratif dont je viens de prendre connaissance via le site de France-info, je cite :
    « Une étude antérieure, utilisant des modèles informatiques, avait ainsi suggéré que la circulation des eaux dans les parties les plus profondes des océans ralentirait de 40% d’ici 2050 si les émissions restaient élevées. Mais cette nouvelle étude, basée elle en grande partie sur des données d’observations recueillies par des centaines de scientifiques au fil des décennies, montre que ce processus a en fait déjà ralenti de 30% entre les années 1990 et 2010.
    « Nos données montrent que les impacts du changement climatique sont en avance sur le calendrier », a déclaré l’auteur principal Kathryn Gunn, de l’agence scientifique australienne CSIRO et de l’université britannique de Southampton. « D’une certaine manière, le fait que cela se produise n’est pas surprenant. Mais le timing lui l’est » davantage, a souligné la scientifique.
    Les implications pourraient être importantes, l’océan profond de l’Antarctique agissant comme une « pompe » clé pour le réseau mondial des courants océaniques. « Quand la circulation océanique ralentit, il reste plus de dioxyde de carbone et de chaleur dans l’atmosphère, ce qui accélère le réchauffement climatique », a expliqué Kathryn Gunn à l’AFP. Les océans sont un régulateur crucial du climat absorbant de larges quantités du carbone additionnel que les humains ont relâché dans l’atmosphère depuis le milieu des années 1800, ainsi que plus de 90% de l’augmentation de la chaleur terrestre ».
    ……………………….
    Je viens de prendre connaissance de l’étude « antérieure » de base en question publiée début 2023 dans « Nature Climate Change » et qui aurait été complétée ensuite par des données « observationnelles » : https://doi.org/10.1038/s41558-022-01555-7
    Cette étude indique que :
    « Les modèles actuels du système terrestre (ESM) prévoient un ralentissement spectaculaire (28 à 42 % d’ici 2100) de la circulation méridienne de renversement de l’Atlantique et de la circulation méridienne de renversement du sud (SMOC) dans une gamme de scénarios climatiques, avec un arrêt complet du SMOC possible d’ici 2300. Ralentissement la circulation méridienne de retournement (MOC) a un impact différentiel sur les pompes à carbone biologique et de solubilité de l’océan, laissant l’impact net sur l’absorption du carbone océanique incertain. Ici, en utilisant une suite d’ESM, nous montrons que le ralentissement de la MOC réduit l’absorption de carbone anthropique par la pompe à solubilité, mais augmente le stockage du carbone et des nutriments dans les profondeurs océaniques par la pompe biologique. L’effet net réduit l’absorption par l’océan de CO2 anthropique. La séquestration des nutriments dans les profondeurs océaniques réduira de plus en plus la production primaire nette marine à l’échelle mondiale au fil du temps. Le ralentissement de la MOC représente une rétroaction positive qui pourrait prolonger ou intensifier les conditions climatiques de pointe de chaleur sur des échelles de temps de plusieurs siècles ».
    ———————————–
    Résumons-nous : des types dans des labos qui n’ont pas grand choses à faire que de faire joujou avec des ordinateurs se sont amusés à utiliser plusieurs modèles informatiques couplés en cascade dont on ne sait rien et le résultat en serait un ralentissement grave de la circulation des courants océaniques profonds allant jusqu’à leur arrêt dans un proche avenir, provoquant ainsi l’accélération d’un supposé réchauffement climatique anthropogénique terrestre pré-existant.
    Conclusion : on exploite des études basées sur des modèles informatiques bidons pour monter une arnaque intellectuelle amplifiée par presse grand public interposée. La retranscription de l’étude est fausse et est travestie pour garantir une audience forte et la peur du lectorat. Ce n’est plus de la science mais de la manipulation de masse via des mensonges éhontés.

    • Il est à craindre que l’emploi de modèles informatiques tunés ad hoc ne cesse pas de sitôt; peut importe pour les zélotes de l’idéologie écolo-climatique si le modèle n+1 contredit le modèle n car une « explication » est toujours disponible, explication réussissant l’exploit de montrer, à ceux qui n’ont aucun esprit analytique, que les résultats sont finalement concordants et que l’apocalypse arrive encore plus vite que prévu.

    • Merci ! Si vous vous adressez à l’auteur de ce blog car je n’aurais jamais pu faire de la recherche en biologie si j’avais considéré que la biologie avait été une science figée. Même l’histoire évolue avec le travail de « bénédiction des historiens qui ont suivi l’enseignement de l’école des chartes et sont devenus des archivistes de haut vol comme Madame Lacroix-Riz qui est sympathisante communiste. C’est pour cette raison qu’elle est traitée par le mépris. Dans ces conditions Emmanuel Todd est-il à bannir ?

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