L’Espagne sur le chemin de la dictature

Les heures les plus sombres du franquisme se profilent dans un avenir proche.

Le pays voisin de la France, l’Espagne, a prétexté le coronavirus pour franchir un pas supplémentaire dans le totalitarisme dictatorial à la mode Francisco Franco. Voici le texte traduit avec l’aide du traducteur en ligne de Google puisque je ne comprend pas la moitié des mots de la langue espagnole et de surcroit il s’agit d’un texte législatif alambiqué paru au Journal Officiel de l’Espagne ce dernier samedi 19 septembre 2020.

« Les juges du tribunal des contentieux administratifs seront informés des autorisations d’entrée dans les habitations privées ou autres lieux dont l’accès nécessite le consentement du propriétaire, à condition que cela soit approprié pour l’exécution par la force des mesures de protection de mineurs décidées par l’entité publique compétente en la matière.

En outre, les juges des tribunaux de contentieux administratif seront informés l’autorisation judiciaire ou la ratification des mesures adoptées conformément à la législation sanitaire que les autorités sanitaires jugent urgentes ou nécessaires pour la santé publique et impliquent la limitation ou la restriction des droits fondamentaux lorsque ces mesures sont incorporé dans des actes administratifs sur une base individuelle.

En outre, les tribunaux administratifs du contentieux seront informés des autorisations d’entrée et d’inspection des habitations, des locaux, des terrains et des moyens de transport qui ont été convenues par la commission nationale de la concurrence, lorsque, exigeant ledit accès et inspection, le consentement de leur titulaire, il s’y oppose ou il existe un risque d’une telle opposition ».

Traduit en termes compréhensibles ce texte de loi met en place la possibilité pour les autorités judiciaires et de police de violer n’importe quel espace privé, à n’importe quelle heure, n’importe où, sur dénonciation d’un voisin, d’un client de bar, de restaurant ou de magasin sous les prétexte qu’une personne ne respecte les obligations sanitaires de port du masque et de lavage des mains quand on entre dans un espace public mais surtout et y compris chez soi. Il n’est pas difficile d’imaginer qu’un père de famille avec son enfant dans son véhicule automobile, sans masque, puisse être condamné après une procédure expéditive à une lourde amende pour n’avoir pas respecté la vie de son enfant. Je peux aussi être dénoncé par l’un de mes voisins de palier si je sors de chez moi sans masque.

Les dictatures se mettent en place lorsque la population devient par ses délations complice des politiciens qui nourrissent un projet dictatorial. À Tenerife un collectif d’avocats s’est mis en place pour tenter de combattre de telles mesures profondément préjudiciables aux libertés individuelles fondamentales. Tenter de faire appel de telles décisions arbitraires ou abus de droit des autorités administratives est peine perdue car, à de très rares exceptions près le tribunal jugeant des contentieux avec l’administration rend toujours un verdict favorable à l’administration. Les citoyens n’auront même plus la possibilité d’avoir recours aux tribunaux de première instance pour dénoncer des intrusions domiciliaires pouvant être le cas échéant accompagnées de perquisitions, cette nouvelle loi étant faite pour court-circuiter ces tribunaux de première instance. Il est donc facile de comprendre que le barreau manifeste sa désapprobation … Il semble que ce soit malheureusement peine perdue. En effet, je cite le commentaire d’un contact local ici à Tenerife : « Quelques précisions sur ce tribunal : ce n’est pas un tribunal tel que nous l’entendons habituellement. Pas d’audience publique, pas de débat contradictoire, pas d’avocat choisi par le plaignant. Tout se passe entre copains-copains fonctionnaires, les juges jugent sur dossier et l’avocat ne cherche que les vices de formes pour appuyer le défendeur. Ne travaille pas ici qui veut : il faut montrer patte rose ou rouge et avoir la carte du bon syndicat. Il s’agit d’une caricature de justice destinée à donner à l’administré l’illusion d’être défendu contre l’arbitraire. Le choix de cette instance par le gouvernement n’est pas fortuit : elle lui obéira vite et bien, c’est un bras judiciaire du pouvoir et de la bonne couleur, bien plus flexible que les tribunaux d’instance ».
L’Espagne s’achemine donc vers un totalitarisme dictatorial à la sauce Franco pimentée par les exigences en sous-main de l’Opus dei, organisme occulte ayant tous les pouvoirs en Espagne, le tout saupoudré de coronavirus, une occasion en or pour asservir toute une population. D’autres « démocraties » européennes vont suivre. Pendant ce temps-là le gouvernement espagnol déploie 20000 militaires à Madrid pour faire respecter le confinement nouvellement décrété L’avenir s’annonce de plus en plus sombre …

12 réflexions au sujet de « L’Espagne sur le chemin de la dictature »

  1. Voici une correction de la traduction du premier paragraphe.
    « Les juges du Tribunal des contentieux administratifs auront à connaître des autorisations d’entrer dans les domiciles et autres lieux dont l’accès requiert l’autorisation du propriétaire, à la condition que ce soit pour procéder à l’exécution par la force d’un acte de l’administration publique, sauf dans les cas où il s’agit de l’exécution de mesures de protection de mineur décidées par par l’autorité publique compétente. »

    • En effet, la cas des actions de protection des mineurs continue de relever de la compétence des juges d’instance spécialisés dans la protection de l’enfance.

  2. Ping : L’Espagne sur le chemin de la dictature | Qui m'aime me suive...

  3. @JH,
    Suggestion pour un traducteur en ligne :
    https://www.deepl.com/Translator
    D’aucuns en apprécient les résultats — meilleurs que Google.
    P.S. : Il en existe une version plus récente que celle que je suis obligé d’utiliser avec la version de Safari compatible avec le système Mac OS X.12.6 installé sur mon MacBook.

  4. Et quand le texte se présente sous forme d’image jpg ou autre, comment faites vous ???
    Quant au résultat obtenu avec ces logiciels, même en corrigeant les barbarismes, les contresens et les fautes de français, il demeure d’une grande médiocrité stylistique, journalistique au mieux, télégraphique au pire.
    La traduction est un excellent exercice intellectuel pour les retraités comme moi et j’avoue m’y adonner avec grand plaisir.

  5. Il n’y a pas qu’en Espagne…. En France, de nouvelles lois restreignant les libertés apparaissent chaque jour. Il n’y a plus que guère que la presse qui est libre dans notre pays…. (ironie)

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