Le glyphosate (et Monsanto) revient sur le devant de la scène

Capture d’écran 2015-08-17 à 09.01.01

Outre les articles consacrés à la supercherie éhontée du triste Séralini qui tenta de publier des expériences truquées sur les effets cancérigènes du glyphosate, j’avais également écrit quelques billets dans ce blog relatifs à cet herbicide (voir les liens) et les conclusions bâclées de l’IARC (Centre International de Recherche sur le Cancer, basé dans la bonne ville de Lyon) au sujet du glyphosate refont surface. Il ne faut en effet pas « lâcher le morceau » car tout est bon pour ternir l’image de la société Monsanto, l’une des pires bêtes noires des écologistes de tout poil. L’IARC n’est pas un centre de recherche au sens premier du terme mais une espèce d’usine à gaz rassemblant des fonctionnaires grassement payés par les Nations-Unies, donc par les impôts que paient les contribuables, qui pour 99 % d’entre eux ignorent tout de la biologie la plus basique. Aucune recherche digne de ce nom n’est effectuée dans le building de l’IARC que je connais bien pour y avoir erré plusieurs fois à la recherche de documents d’ailleurs introuvables. Dans cet endroit surréaliste quand on est familier d’un laboratoire de recherche en biologie il y a surtout des papiers et des ordinateurs. Ces fonctionnaires passent leurs journées à compiler les articles scientifiques mentionnant une molécule X ou Y pour pondre un rapport, le plus souvent sous l’influence de groupuscules écologistes (au sens politique du terme), afin d’influencer les régulateurs dans un sens prédéterminé.

La décision de classer le glyphosate comme probable (voir note en fin de billet) cancérigène a fait tellement de bruit médiatique que même Mademoiselle Ségolène s’en est personnellement émue, et ce d’autant plus qu’elle avait certainement eu vent en son temps des lamentables travaux de Séralini. On se trouve donc dans la continuation directe de ce combat organisé contre la société Monsanto et tous les moyens sont bons pour enfoncer le clou ! Le dernier en date des arguments susceptibles d’alimenter cette polémique idéologique est la soit-disante invasion incontrôlable de plantes invasives résistantes au glyphosate. Par exemple une plaie qui défigure la Californie est l’invasion des eucalyptus qui poussent spontanément n’importe où et favorisent finalement des feux de broussailles. Seul le glyphosate vient à bout de cette invasion. Les détracteurs du glyphosate prétendent que l’invasion de la vergerette, ou vergerolle du Canada (Conyza canadensis, voir illustration) est due au fait que cette plante est devenue résistante au glyphosate et qu’il n’existe plus d’outils chimiques pour s’en débarrasser. Pour ces raisons il serait alors préférable selon les écologistes d’interdire l’utilisation du glyphosate …

Conyza_canadensis_2005.08.11_16.31.04

Les compilation de l’IARC auraient décelé une corrélation entre l’apparition de myélomes et l’utilisation de glyphosate. Le souci dans cette étude réside dans le fait que les populations témoins utilisées dans ces études en comparaison de celles, agriculteurs, utilisant le glyphosate à des fins professionnelles se sont révélées être également utilisatrices de cet herbicides. En effet, une majorité de ces « témoins » rejetaient dans leurs urines du glyphosate car ils utilisaient ce produit pour désherber leur terrasse ou les allées de leur parc ou de leur jardin. Le glyphosate n’est en effet pas réservé aux agriculteurs et c’est ce point qui a ému Mademoiselle Ségolène. Autant dire que les conclusions de l’IARC sont sans valeur car aucune différence dans l’apparition de myélomes n’a pu être démontrée entre ces deux populations étudiées. Pour la petite histoire, s’il fallait aujourd’hui homologuer le vinaigre comme conservateur ce serait impossible car l’acide acétique est classé comme corrosif et peut attaquer l’épithélium de l’oesophage.

Sous peine de me répéter le glyphosate inhibe une activité enzymatique qui n’est présente que chez les végétaux. L’une des approches serait d’utiliser du glyphosate radioactif et d’identifier toutes les protéines et acides nucléiques humains ou d’origine animale sur lesquels il a tendance à se fixer avec une affinité notoire. Expérimentalement c’est très simple à réaliser, en termes scientifiques on parle de dialyses à l’équilibre sur des fractions sub-cellulaires, une technique triviale en biologie. On disposerait alors d’indications pour orienter des investigations plus détaillées. On peut douter que les fonctionnaires de l’IARC aient un jour entendu parler de cette technique et que l’IARC puisse disposer de tels moyens …

Toujours est-il que le lièvre a été levé et que tous les moyens sont devenus bons pour l’abattre, je veux parler du glyphosate.

Capture d’écran 2015-08-20 à 11.19.15

https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/01/01/quand-les-ecolos-se-prennent-les-pieds-dans-le-tapis/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/03/07/la-chimiophobie-une-nouvelle-maladie-incurable/

Note.  Probable : Étymologiquement ce terme signifie « pouvant être prouvé ». Ce n’est pas en compilant des articles scientifiques disparates n’ayant souvent aucun lien entre eux qu’on peut prouver quoi que ce soit. Les preuves ne peuvent être apportées qu’à l’issue d’expérimentations réalisées selon un protocole reproductible respectant les règles déontologiques élémentaires de la science sans qu’il n’existe initialement la moindre présomption sur les résultats finaux. Malheureusement la science est devenue prisonnière de l’idéologie dominante actuelle qui prône un retour à la nature telle qu’elle existait quand l’homme vivait encore dans des cavernes et se nourrissait des fruits de ses chasses et de ses cueillettes. Ce n’est pas avec de tels a priori idéologiques qu’on pourra faire progresser le savoir, certainement pas dans le domaine de la recherche sur le cancer.

Source : Associated Press

2 réflexions au sujet de « Le glyphosate (et Monsanto) revient sur le devant de la scène »

  1. Trés bon exemple les eucalyptus …
    Au Vietnam, on a beaucoup critiqué le napalm alors que c’était la seule solution pour « dévégétaliser » !!!

  2. Ping : Le glyphosate revient sur le devant de la scène | Contrepoints

Laisser un commentaire