ITER, un rêve itératif …

 

Pour maîtriser l’évacuation de la chaleur d’un objet instable et confiné dans un champ magnétique intense, ce que pourrait être la source de chaleur d’ITER, il n’existe et il n’existera jamais un matériau susceptible de supporter des températures proches du million de degrés. Il y a 92 éléments naturels sur notre planète et aucun de ces 92 éléments ne permet de véhiculer une telle énergie thermique. C’est déjà une première vue de l’esprit. A condition qu’on y arrive par un subterfuge improbable dont aucun scientifique n’a la moindre idée à ce jour, la dite machine consommera plus d’électricité qu’elle n’en produira, une deuxième vue de l’esprit de physiciens dérangés parce qu’ils n’ont plus rien à découvrir et qu’il faut justifier leurs salaires. Et quand bien même on arriverait à maîtriser cette fusion dans un tout petit volume encore faudra-t-il dans un premier lieu l’initier. Or, pour ce faire, on ne parle pas de techniques satisfaisantes sur le plan économique mais de méga-lasers extrêmement gourmands en énergie. On est donc dans le flou le plus total que les belles paroles de la Ministre de la Recherche ont alimenté. Je la cite pour bien comprendre le côté sibyllin de ses propos (puisqu’elle n’y connaît et n’y comprend rien) qui ne sont là que pour justifier des emplois de physiciens marchands de rêve (source lefigaro.fr):

Pour la ministre, «les atouts de la fusion sont décisifs» et «Iter est une réponse collective aux défis énergétiques à venir», une «formidable aventure scientifique», qui rejoint «un rêve de l’humanité» de «maîtriser l’énergie du Soleil». Face aux incertitudes sur sa faisabilité, elle estime qu’on peut «raisonnablement espérer des ruptures technologiques majeures». (lefigaro.fr)

On ferait mieux de faire plancher ces physiciens sur la conception d’un prototype, disons de 500 MW électriques pour commencer, afin de ne pas reproduire l’erreur de dimensionnement de Super-Phénix, de réacteur à sels fondus de thorium. La technologie d’allumage de la fission est connue (bombardement neutronique externe), le retraitement en ligne et en continu relève d’une chimie plutôt basique, il n’y a pas de risques de dissémination de matières fissiles pouvant être utilisées à des fins militaires, le réacteur lui-même n’est pas sous pression contrairement aux PWR, l’ensemble des technologies de haute température (environ 600 degrés, de mémoire) sont maîtrisées (voir Creys-Malville) et enfin la matière première, le thorium 232 est aussi abondant dans la croute terrestre que le plomb et n’a pas besoin d’être enrichi.

ITER est un rêve aussi trivial que celui d’Icare qui a vu ses ailes fondre en se rapprochant du soleil. Que Madame la Ministre se souvienne de cette histoire mythologique car les milliards de dollars ou d’euros qui seront engloutis dans ce projet auront été brûlés à perte sous le soleil de la douce Provence.

Comme je l’ai mentionné de nombreuses fois dans mon blog, la filière thorium ne fait pas les affaires d’AREVA et c’est pour cette raison que la France, contrairement à l’Inde, la Chine et même le Japon, n’a pas choisi cette option qui pourrait assurer l’humanité en énergie à bas coût pendant des milliers d’années. A mon humble avis le projet ITER est une imposture scientifique évidente.

 

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