Au détour d’une conversation : les narines blanches !

Je suis allé ce soir, contrairement à mes habitudes car je ne suis pas du tout un noctambule, boire un verre avec une amie francophone de longue date, en fait depuis que j’ai élu domicile dans les Iles Canaries, et nous avons parlé de choses et d’autres comme de vieux amis peuvent le faire devant une bière ou un café quand on n’a que le loisir de partager un moment privilégié pour échanger nos expériences passées à la terrasse d’un café avec une température extérieure de 25 degrés et une petite brise de mer de trois à cinq nœuds rafraichissante mais pas trop. Cette amie m’a raconté une histoire incroyable que j’ai eu quelque peine à imaginer. Il y a quelques années, un bateau de Greenpeace a mouillé dans le port de plaisance de Santa Cruz de Tenerife pendant « un couple » de semaines selon cette amie qui a appris le français quand ses parents habitaient à Lausanne, canton de Lausanne, Confédération Suisse, à une époque durant laquelle beaucoup d’Espagnols s’étaient expatrié pour fuir la dictature franquiste. Nous n’avons pas parlé de Franco mais de Greenpeace. Mon amie Maria-Carmen, c’est un prénom très répandu en Espagne, est allée visiter le bateau de Greenpeace quand il mouillait dans le port des yachts de Santa Cruz et elle m’a tout de suite dit ceci, je n’invente rien : « ils avaient tous l’air drogués, ils avaient les narines blanches ». Je n’avais jamais entendu cette expression avant cette conversation de ce soir qui avait abouti à parler du bateau de Greenpeace parce que nous parlions auparavant du vraquier turc qui est en souffrance depuis près de trois ans dans le port. Le Bateau de Greenpeace n’est pas resté en souffrance et mon amie Maria-Carmen m’a posé une question à laquelle j’ai été incapable de donner une réponse : « De quoi vivent tous ces drogués ? ». Pour les Espagnols, les narines blanches ça veut dire les amateurs de coke … Suivez mon regard fuyant vers les steppes russes où seront bientôt envoyés les trente terroristes accusés à raison de piraterie par le gouvernement russe, n’en déplaise au premier ministre français qui a tenté d’intervenir auprès de son homologue russe aujourd’hui. Les « narines blanches », je n’en reviens toujours pas … De quoi vit cette organisation, tel fut alors alors l’objet de notre conversation. J’émis quelques hypothèses du genre « ils ont des sympathisants prêts à sacrifier femme, maîtresses et enfants pour leur cause » mais elle ne parut pas convaincue, elle pensait benoitement que ces pourfendeurs du progrès technique et scientifique vivaient en vendant des macramés … Quelle image poétique de cette organisation de « narines blanches » … Je n’épiloguerai pas sur cette conversation qui m’a conduit à écrire ce billet, ni sur le témoignage sans aucune arrière pensée malsaine  d’une brave Espagnole qui lutte pour payer son loyer et qui m’a ému. Elle m’a suggéré sans aucune malice que « ces gens-là doivent vivre de trafic de drogue ». Aucun commentaire de ma part.

Laisser un commentaire