deuxième tour des primaires socialistes en France

Je me suis soumis hier soir à la vision du débat entre François Hollande et Martine Aubry, les deux premiers du premier tour de la primaire socialiste.

Il y a eu ce débat complètement faussé sur l’éducation nationale, un thème si cher aux socialistes et ce point mérite quelques explications :

L’éducation nationale française, deuxième poste budgétaire de l’Etat après la charge de la dette, compte 850 000 enseignants et 250 000 autres fonctionnaires dont on ne connait pas précisément le rôle (source Wikipedia). La grande majorité de ces 1 100 000 personnes sont des sympathisants de gauche car ils sont très sollicités par les syndicats puisque c’est une des rares dernières pépinières pour ces syndicats avec les transports (SNCF et RATP). Il fallait donc aux deux impétrants (Aubry et Hollande) d’y aller de leur couplet pour rassurer ce corps électoral non négligeable en formulant des promesses qui ne seront certainement pas tenues (60 000 postes nouveaux par ci, quelques dizaines de millions par là …) pour assurer le service public de manière convenable.

Mais convenable pour qui ? Les élèves, les parents d’élèves ou les enseignants eux-mêmes ?

Et c’est là que le bât blesse. en effet, quand on prend en considération le taux d’absentéisme permanent des personnels de l’Education Nationale, c’est-à-dire à un instant t l’absence de 30 % des enseignants, soit, pour ne considérer que les « enseignants » soit 283 000 personnes, il faudrait embaucher 283 000 personnes pour que tout rentre dans l’ordre ou obliger les 250 000 autres personnes qui n’enseignent pas à réellement exercer ce pourquoi ils sont payés par l’Etat.

J’ai vraiment trouvé que les propositions des deux candidats à la candidature étaient plutôt malhonnêtes en n’allant pas au fond du problème, une réforme en profondeur du système éducatif français et une remise au travail des absents et tireurs-au-flanc en tout genre.

Pour ma part, la seule solution est une progressive privatisation du système comme sont en train de l’expérimenter les anglais avec des expériences pilotes : des établissements scolaires contrôlés par les parents et financés directement par ces derniers (charges déduites directement de leurs impôts)…

Je me suis étouffé de rire en entendant Madame Aubry parler à nouveau, la vraie tarte à la crème, d’égalité salariale hommes-femmes, Hollande prétendre que le TGV français est vendu partout, je me demande où il a trouvé cette information …

Il ne fallait surtout pas parler du projet d’un autre EPR en Finlande et de deux autres en projet en Grande-Bretagne puisque parler du nucléaire ne fait pas bon effet en période électorale (pour attirer les voix écolo) …

Le problème des dark pools de la finance n’a pas non plus été abordé (voirhttp://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/ccfd-rapport-g20-2011-mid.pdf)

A se demander si ces deux tristes guignols savent de quoi ils parlent quand ils mentionnent la nécessité d’un représentant de l’Etat dans les conseils d’administration des banques, une autre suggestion fantasque.

 

En un mot, je suis resté sur ma faim ressentant une angoisse certaine à l’idée de voir l’un de ces personnages à la tête de la France en 2012.

2 réflexions au sujet de « deuxième tour des primaires socialistes en France »

  1. Dernière minute : une enseignante s’est immolée par le feu dans la cour d’un lycée de Béziers ce matin.Celle-la aurait du être absente pour une bonne raison : elle doit friser la folie ! Mais combien d’enseignants se font passer pour fous ou dépressifs et restent tranquillement chez eux en regardant la télévision ?

  2. L’idee était pourtant bonne, ces primaires auraient du permettre de poser quelques questions sur la société dans laquelle nous vivons et qui est en train de changer ou plutôt disparaitre. Partout les indignes essaient de se faire entendre, qu’au moins quelqu’un remarque que la société dans son ensemble s’enfonce dans la pauvreté et la précarité et que ce mouvement est presque inexorable, on a voulu jouer à armes egales avec les pauvres, les pauvres s’enrichissent et les riches (ou plus précisément les classes moyennes et inférieures des pays riches) forcement s’appauvrissent et c’est pas l’état providence qui va les sauver.
    La gauche se doit de répondre à cette question (laquelle exactement?), nous devons accepter que la mondialisation provoque une meilleure repartition des richesses à l’échelle de la planète et pour que cette repartition se passe sans trop de casse dans les pays riches (sans une trop forte precarisation) il va bien falloir que se mette en place une meilleure repartition des richesses au sein des pays riches également et c’est pas les emplois jeunes ou les emplois de generation qui vont permettre ca.
    Il faut clairement remettre tout le monde au boulot, creer du lien entre les gens, avoir des pompistes, des gardiens de parking, que tous les gens soient actifs et participent a la vie de la société, il y a forcement des solutions et la recherche du profit à tout prix aujourd’hui est visiblement un echec.
    Je commence à dire n’importe quoi et il est temps que j’aille me coucher mais bon merde quoi, les dirigeants socialistes ont il vraiment pris la mesure de l’état de désespoir dans lequel se trouvent les gens aujourd’hui?
    J’arrete,

Laisser un commentaire