Steve Jobs

J’écris mes billets avec mon Imac et je songeais que l’on aurait pu cloner Steve Jobs avant sa mort.

Voici ce que j’écrivais il y a une douzaine d’années dans un essai que je n’ai jamais tenté de soumettre à un éditeur tant les propos et les thèmes abordés y sont dérangeants :

 


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En ce qui concerne le clonage des animaux supérieurs – y compris l’homme – il est inutile de rappeler que c’est une technique parfaitement réalisable depuis plus de trente ans : une technique qui fait appel à une biologie à peine plus sophistiquée que celle appliquée aux plantes ou aux levures mais également accessible.
Prenons le cas d’un  mammifère quelconque, y compris l’homme. Pour reproduire un mammifère placentaire, c’est-à-dire créer sa copie conforme génétiquement, son alter ego indiscernable, il existe une méthode relativement simple et parfaitement éprouvée avec les animaux d’élevage tels que caprins, ovins ou bovins. Il est important à ce point de notre exposé d’insister sur l’existence de cette technique et, donc, de la décrire en détail pour que l’on ne tente pas d’entacher les propos subséquents d’imposture scientifique.
Nous allons découvrir que le biologiste de cette fin de siècle est bien devenu un véritable apprenti sorcier, un alchimiste du monde vivant qui peut jouer avec l’homme, par conséquent avec lui-même. Il y a tout 
lieu de penser qu’un médecin ou un biologiste fou tentera – ou a peut-être déjà  tenté – l’expérience sur lui-même…

Prenons donc une chèvre et prélevons un des ovules présents dans les ovaires au moment de la période de fécondation. L’ovule est un petit sac contenant une cellule, l’oeuf, qui ne possède que la moitié du patrimoine génétique de l’individu. L’autre moitié du patrimoine sera apportée par le spermatozoïde au cours de la fécondation. Dans notre histoire fictive, il n’y aura pas de fécondation. En effet, l’œuf – non fécondé – va être éliminé par micromanipulation. Il sera remplacé par une cellule primordiale provenant d’un testicule d’un mâle de la même espèce. Une cellule primordiale contient la totalité de cette information nécessaire pour que l’individu puisse voir le jour. Dans le testicule, ces cellules primordiales, en permanente production, subissent une maturation qui conduit finalement au spermatozoïde contenant seulement la moitié de l’information génétique initiale. Cette cellule primordiale est réimplantée dans l’ovule vidé de son œuf. Nous avons ainsi reconstitué artificiellement un œuf fécondé. Ce dernier peut maintenant être implanté dans un utérus « porteur » c’est-à-dire préparé par un traitement hormonal approprié. Nous pouvons imaginer que la donneuse d’ovule peut aussi être la « porteuse » future. La gestation normale conduira à la naissance d’un individu en tous point identique au mâle « donneur », celui sur lequel a été faite la ponction testiculaire.     L’individu ainsi créé s’appelle un clone, un vrai clone. Un clone, certes, décalé dans le temps. L’horloge biologique de la cellule primordiale prélevée n’aura, en effet, été activée qu’au moment du prélèvement. Nous avons produit un clone jeune du mâle donneur. Même si le donneur avait vingt ou cinquante ou quatre vingt ans, son clone ainsi produit n’aurait pas vingt ans ou cinquante ans mais sera un nouveau-né. Ce type d’expérience a été tenté, réussi et répété avec des caprins et des ovins au début des années quatre-vingt.

Les clones sont tous parfaitement identiques au « parent ». La diversité génétique a été effacée.  Ils sont interchangeables et sans identité.

 

 

 

 

 

3 réflexions au sujet de « Steve Jobs »

  1. Il y a bien des cellules primordiales dans les testicules histoire de faire des spermatozoïdes nouveau ne, ce serait dommage que la semence vieillisse avec le sujet qui l’émet.
    Qu’en est il des femmes? Elles partent avec un stock d’ovules des la naissance et ce stock n’est pas renouvelle, est-ce un stock de cellules primordiales subissant une méiose au moment de la creation de l’ovule ou bien la méiose a t elle lieu bien avant au moment de la constitution du stock?

  2. En réalité les ovaires contiennent aussi des cellules germinales ( 2N chromosomes) mais en quantité très limitée et au moment de la puberté elles se transforment pratiquement toutes en ovocytes (N chromosomes). Il est donc impossible de cloner une femme (ou une femelle dans le cas des animaux) par cette technique.
    La brebis Dolly qui a fait parler d’elle en son temps par ses bêlements était issue du noyau d’une cellule adulte. Le clone (Dolly) avait déjà à la naissance l’âge de sa mère !
    A partir de cellules germinales testiculaires, le clone a un âge « zéro ». D’où l’intérêt théorique de cette technique…

  3. Cela dit c’est pas bien grave, l’intérêt de cloner une femme étant par essence limité, elles nous emmerdent deja assez comme ca, on va quand meme pas les dupliquer.

    Le prélèvement des cellules primordiales est une operation facile? C’est pas trop douloureux de se faire enfiler une aiguille la bas dedans?

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