L’Europe, l’ennemi à abattre ! Merci Greenpeace

Finalement Assange et Snowden n’ont rien révélé de plus que ce que tout le monde suspectait déjà, qu’ils retournent dans leurs foyers respectifs, encore un coup pour rien ! Car la stratégie globale des USA, si les écoutes de la NSA lui sont utiles, échappe au regard et à l’analyse du plus perspicace des spectateurs, qu’il soit économiste ou politicien. Car nous sommes tous des spectateurs impuissants devant la main-mise organisée des Américains sur l’Europe. Si l’Europe était un ensemble d’Etats avec une volonté commune, une stratégie économique et commerciale partagée par chacun, des règlementations sociales et fiscales harmonisées et un marché du travail ouvert, cette Europe serait de très loin la première puissance économique du monde et par voie de conséquence la première puissance politique, militaire et financière de la planète. Or, il en va tout autrement et pour la plus grande satisfaction des Américains, chaque pays, jaloux de ses prérogatives propres, chaque chapelle politique de droite ou de gauche mais finalement ça ne veut plus rien dire devant le désastre à venir, chaque particularisme régional sont d’excellents prétextes pour nier l’évidence et repousser à plus tard cette construction économique et politique de l’Europe pourtant nécessaire. Et ce climat finalement nauséabond de dissensions sur fond de chômage et de dettes souveraines, d’environnement et d’écologie, de perte de compétitivité industrielle et bientôt agricole, tout cela fait l’affaire des Américains qui depuis vingt ans font tout pour contrecarrer la vraie et nécessaire unification de l’Europe qui n’est artificiellement unie que par une monnaie commune pour dix-sept de ses membres. La Grande-Bretagne, le 54e état américain (le 53e est le Japon, 51e Alaska, 52e Hawaï), ne s’intégrera jamais à l’Europe, les Américains l’en empêcheront par tous les moyens dont une pression frisant le chantage sur la City, premier poste de revenu du pays, malgré le fait que la City n’est qu’une pâle annexe de Wall Street : « faites ce que je vous dis sinon c’est la guerre ». Pour les autres pays européens, la donne est différente puisqu’il y a trop de disparités entre chacun des membres de l’Union et cela facilite la tâche, alors les Américains ont délégué leurs pouvoirs subversifs et destructeurs à des organisations non gouvernementales avec les effets dévastateurs incommensurables dont on ne peut encore à peine prendre la mesure car tous les moyens sont bons pour faire plier l’Europe. La vraie et bien réelle bête noire des Américains, c’est l’Europe, et tous les moyens sont mis en oeuvre pour l’abattre. Mais le poker à peine menteur à des centaines de milliers de milliards de dollars (vous avez bien lu ?) est trop gros pour abattre les cartes, les Américains opèrent alors à l’abri des regards, à l’abri des chancelleries et certainement pas dans les couloirs et les salles de réunion des Nations-Unies, du FMI ni encore moins lors des raouts des G7, 8, 10, ou 20 qui ne servent à rien sinon à entériner des directives américaines déjà largement en vigueur. Même la perspicace Angela Merkel s’est fait rouler dans la farine sans s’en rendre compte. Juste un exemple à propos de l’Allemagne que personne n’a encore analysé avec suffisamment d’approche critique. A la suite du grand tremblement de terre japonais du 11 mars 2011 ayant eu pour conséquence l’accident nucléaire éminemment regrettable que l’on connait, des ONG ont forcé le gouvernement allemand à renoncer purement et simplement à l’énergie nucléaire. Madame Merkel, pourtant avisée, a plié devant les exigences des partis verts. Siemens, la seule entité industrielle allemande encore impliquée dans l’énergie nucléaire, a été contrainte de dénoncer l’ensemble de ses projets et participations dans ce type d’énergie. Siemens a disparu de la scène commerciale dans le domaine du nucléaire. L’autre ennemi à abattre dans le même registre commercial est Areva. Les Américains, mettez-vous à leur place, se gaussent avec la folie outrageusement coûteuse de l’EPR et observent avec satisfaction la probable déconfiture d’Areva qui n’a su « placer » dans le monde que trois projets, un en Finlande, un en Chine, et Flamanville, alors que Westinghouse aligne un carnet de commande rempli tant aux Etats-Unis qu’en Chine, 12 unités d’AP1000 en cours de construction en Chine et des certifications en cours pour autant de réacteurs sur le sol américain. Où sont Areva et EDF ? Les ennemis à abattre ! Pour faire comme un genre de diversion opaque et malsain, les ONG au service du gouvernement américain mais ne sévissant pas sur le territoire des 50 Etats contigus, naturellement, ont convaincu les politiciens européens totalement incapables de comprendre de quoi il en retournait réellement d’initier de vastes programmes de sources d’énergies alternatives. Les Danois en savent quelque chose, leur kilowatt/heure est le plus cher du monde parce qu’il faut bien payer les moulins à vent qui ne sont opérationnels que quelques semaines par an. Même chose pour l’Allemagne, brûlez du charbon mais investissez dans la séquestration du CO2, c’est mauvais pour l’humanité (mythe du réchauffement climatique orchestré en sous-main par les Américains), résultat de cette élucubration écologique téléguidée par les Américains, une énergie coûteuse qui va gravement nuire à la compétitivité de l’industrie allemande. Mais c’est le but recherché ! Construisez des milliers de moulins à vent, des centrales électriques au charbon avec de coûteux systèmes de piégeage du CO2, votre industrie et vos citoyens vont payer, pendant ce temps-là c’est le boom énergétique (fracking) dans la moitié des Etats des USA pour le plus grand bien de l’industrie qui profite d’une énergie à bas coût, de centaines de milliers d’emplois nouveaux grâce à cette nouvelle manne, mais les organisations téléguidées par les services économiques spéciaux des USA veillent, pas de gaz de schiste chez vous, si on fait ce qu’on veut chez nous, ça nous regarde, tant que vous ne serez pas le nez dans la crise, on continuera à vous plier. Pour l’agriculture, même scénario. L’Europe est la deuxième puissance agricole après les USA en termes d’exportation de produits agricoles. Les phénoménales augmentations de rendements financiers obtenus avec la généralisation pour certaines grandes cultures vivrières et industrielles des plantes transgéniques sur le territoire américain ne doivent pas être partagées par l’ennemi (l’Europe) si bien que, passe encore que le Brésil ou l’Argentine se soient finalement décidés à la grande culture génétiquement modifiée (sous le contrôle américain par l’intermédiaire de Monsanto, c’est vrai que ça fait désordre mais en d’autres temps cette situation monopolistique aurait pu être celle de Limagrain ou de Rhône-Poulenc qui étaient alors très en avance sur Monsanto dans ce domaine), mais pour l’Europe, pas question. Les nervis non gouvernementaux à la solde de la stratégie économique globale des USA ont tout fait pour endoctriner jusqu’aux plus hautes sphères gouvernementales afin d’interdire ces montres issus d’une « science sans conscience » (n’est que ruine de l’âme) que constituent les plantes transgéniques. Chez nous, oui, mais pas chez vous et tant pis si vos agriculteurs finissent par crever, c’est le but que nous recherchons, vous faire définitivement plier. L’Europe, l’ennemi à abattre. Dans les domaines de la chimie et de la pharmacie, les USA dictent également leurs lois par le biais des brevets notamment qui paralysent les recherches innovantes sur le continent européen, hormis peut-être l’industrie suisse qui survit difficilement en regard des grandes multinationales américaines dont l’activité industrielle va du dentifrice ou des détergents aux spécialités anticancéreuses de très haute valeur ajoutée en passant par des multitudes de filiales impliquées dans l’agroalimentaire et même les cigarettes. La Suisse ne fait pas partie de l’Europe et les Suisse ne veulent pas en entendre parler, mais si un groupe chimique européen décidait d’émerger, il serait immédiatement réduit à presque néant. Le moindre fait divers sera exploité pour dénigrer sur le plan national et international la dite entreprise. Souvenez vous du Mediator, pour ne citer qu’un exemple trivial, cette molécule était dérivée d’une autre molécule issue de l’industrie pharmaceutique américaine et protégée par des brevets. Le scandale français a éclaté après celui du Vioxx (USA) mais qu’à cela ne tienne, un concurrent européen de moins sur la scène économique.

Pour toutes ces raisons, les deux principales entités économiques de l’Europe, l’Allemagne et la France, sont les plus gangrenées de l’intérieur par les partis écologistes afin, à terme, d’affaiblir leurs économies, de ruiner leurs citoyens et in fine de ridiculiser leurs gouvernements qui se seront fait berner par ces mouvements dits écologistes pour la bonne cause, celle de l’hégémonie nord-américaine qui ne veut aucun partage. Le ver est dans le fruit, il suffit d’attendre qu’il tombe au sol. Le collapsus de l’Europe n’est qu’une question de mois, pour la plus grande réussite du principal instrument de la géo-stratégie nord-américaine qu’est Greenpeace. Mais ni Assange ni Snowden n’ont pu révéler cet état de fait car il n’y avait rien à en dire, les services économiques américains agissant en toute impunité déguisée sous un vernis savamment appliqué afin que toute l’Europe soit consentante. Mais au fait, pourquoi Greenpeace a son siège social aux Pays-Bas ?

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