Bienvenue dans un monde sans cholestérol et longue vie aux statines !

Les statines sont des molécules relativement simples qui sont des inhibiteurs d’une des activités enzymatiques de la voie de biosynthèse du cholestérol. Depuis leur découverte il y a maintenant 40 ans ces produits constituent, toutes statines confondues, le groupe de médicaments le plus prescrit dans le monde. Naturellement les laboratoires pharmaceutiques se sont gavés de milliards de dollars jusqu’à la fin de validité des brevets. Qu’à cela ne tienne une bonne petite étude randomisée en double-aveugle organisée par un laboratoire pharmaceutique dans le but de mettre en évidence une amélioration aussi minime soit-elle d’un dérivé d’une statine existante après avoir introduit un minuscule atome d’oxygène ou d’azote et le pactole est renouvelé pour 20 ans. Le laboratoire Pfizer compte parmi les spécialistes dans de genre d’escroquerie. Non contents de constater que leurs profits s’amenuisent ces mêmes laboratoires pharmaceutiques ont exercé une pression sournoise mais bien réelle pour que les autorités de santé nationales apportent quelques petites modifications dans le seuil de dangerosité de la teneur en cholestérol total dans le sang. Oubliez les millimoles par litre, c’est trop compliqué. Pour faire plus « vrai » dans une analyse sanguine le choix de la métrique s’est arrêté sur les milligrammes par décilitre. Dès lors la teneur en cholestérol s’exprime en centaines de milligrammes par décilitre, c’est plus sérieux.

Je me suis plié à une analyse sanguine il y a quelques jours et j’ai eu la surprise de constater que le seuil admissible de la teneur en cholestérol sérique était maintenant de 200 mg/dL. Au delà de cette valeur votre ticket de vie n’est plus valable et vous devez avaler des statines tous les jours ! Comme je suis un peu vieux jeu cette unité métrique signifie 2 grammes par litres. Seul le ministre des finances français ne comprendrait pas cette rapide conversion. Bref, avec 2,1 grammes par litre je suis éligible pour un traitement avec des statines ou alors pour un profond changement dans mes habitudes alimentaires plutôt malsaines puisque je mange au moins 4 œufs par semaine et que je me gave de fromages français. Quelle horreur, moi qui ne mange jamais de légumes ! Les médecins préconisent donc des régimes alimentaires pauvres en graisses pour tenter de maîtriser une trop forte teneur en cholestérol sanguin. Cette affirmation est l’une des plus grandes impostures sanitaires de cette fin de vingtième siècle.

Je ne suis pas du tout convaincu par cette science car le précurseur du cholestérol se trouve être l’hydroxy-méthylglutaryl-coenzyme A immédiatement transformé en acide mévalonique par l’enzyme, une réductase à NADPH, qui est précisément la cible des statines. Or l’HMG-CoA est « fabriqué » dans le foie à partir d’acétyl-coenzyme A. Vous avez certainement commencé à avoir mal à la tête en lisant ces quelques lignes mais il fallait que je les écrive pour bien préciser que le cholestérol n’est pas fabriqué à partir d’acides gras mais à partir de sucres, en l’occurence du glucose, la seule source d’acétyl-coenzyme A dans la cellule ! Morale de ce petit aparté de biochimie : il faut réduire sa consommation de sucre pour être en meilleure santé. Il y a 5 ans mon taux de cholestérol total était de 3,5 grammes par litre et le médecin m’a conseillé de prendre des statines. À l’époque le seuil fatal était de 3 g/L ou si vous voulez 300 mg/dL. J’ai fermement manifesté mon hostilité aux statines à ce médecin pollué par la propagande des laboratoires pharmaceutiques. Je n’ai jamais modifié mon régime alimentaire à un détail près : je m’administre tous les jours 12,5 grammes de levure de boulangerie fraiche. Mon taux de cholestérol est ainsi passé de 3,5 à 2,5 g/L. En conséquence quel que soit le changement de seuil d’alarme qui est tout simplement scandaleusement modifié par les autorités de santé sur ordre des laboratoires pharmaceutiques, je ne prendrai jamais de statines.

Enfin, le Docteur Ioannidis de l’Université de Stanford l’a dit à plusieurs reprises : les médecins traitants ne savent pas, dans la très grande majorité des cas, de quoi ils parlent et plus de 80 % des publications scientifiques médicales ne sont d’aucune qualité ou d’aucune utilité (liens ci-dessous) et un lien sur un exposé du Docteur Michel de Lorgeril au sujet du cholestérol.

https://www.atherosclerosis-journal.com/article/0021-9150(96)05851-0/pdf

https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.0020124

9 réflexions au sujet de « Bienvenue dans un monde sans cholestérol et longue vie aux statines ! »

  1. A sa demande, j’ai transmis à mon médecin traitant une synthèse bibliographique très condensée de 45 références sur 2 pages et demi sur le Covid et les vaccins à acides nucléiques. Il est tombé de très haut. Il ignorait la plupart des points que j’ai soulevés et qui ont été abordés en partie ici au travers de divers billets (mortalité, effets secondaires, modes d’action, réglementation, qualité des tests, origines du SARS-Cov2, etc..). Les médecins généralistes ne sont pas formés au cours de leur vie professionnelle. Les seuls outils à leur disposition sont quelques revues (La Revue du Prat, Prescrire, etc.) contrôlées par les grands labos qui en sont très souvent les sponsors, et les visiteurs médicaux qui sont là pour répéter des arguments de vente rédigés par les services marketing de ces mêmes boîtes. Si on leur recommande telle ou telle « statine » pour juguler une teneur en cholestérol jugée préoccupante, alors ils la prescrivent, c’est leur job officiel.
    Par contre, il ne serait pas inutile de préciser pour chaque analyse un intervalle de confiance liée à la méthode de dosage, et la plage recommandée médicalement en fonction de certains critères (poids et âge de la personne par exemple). C’est de la métrologie de base couplée à de l’assurance de la qualité qu’on utilise dans toutes les industries certifiées ISO 9001 (c’est fait en partie au travers de certains « scores » utilisant des calculs empiriques il est vrai). Mais tout ceci ne va pas bien entendu dans le sens des intérêts marketing bien compris des grandes firmes pharmaceutiques qui font la pluie et le beau temps sur le secteur de la santé au niveau mondial… car un dosage comme 218 mg de cholestérol/dL est-il significatif pour un individu de X ans qui pèse Y kg et qui ne souffre d’aucune pathologie sérieuse ? Si la réponse est non, le fabricant se prive d’une source de revenus non négligeables au bénéfice du patient et de la sécurité sociale dont les intérêts sont évidemment diamétralement opposés.

  2. Ping : Bienvenue dans un monde sans cholestérol et longue vie aux statines ! – Qui m'aime me suive…

  3. Bravo !
    J’ai moi-même toujours refusé la prise de statines en accord avec mon médecin, je n’avais aucun facteur de risque, pas de tabac, pas d’alcool, et activité physique raisonnable. Et depuis 40 ans, poids stable et régime alimentaire assez pauvre en sucre. J’ ai été comforté par le dr De Lorgeril.
    Mon propos ici est de considérer les statines pour « étalonner » le comportement des big pharma, et des médecins prescripteurs; la peur de la mort nous rends naïfs, et nous devrions juger la « pandémie actuelle » à l’aune de nos déboires pharmaceutiques passés (voir Even et Debre) aux dernières nouvelles, 5700 lits d’hospitalisation supprimés en 2020, mais 200 milliards consacrés au « covid »! Cherchons l’erreur.

    • J’avoue que je suis incapable de répondre à votre question. Cependant la levure de bière contient tous les oligoéléments indispensables à la santé et toutes les vitamines dont on a besoin. 12,5 grammes c’est peu mais peut-être suffisant pour maintenir un taux de cholestérol satisfaisant …

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