L’incroyable business du HPV (Human Papilloma Virus)

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J’ai souvent disserté sur ce blog du virus du papillome humain, humain parce qu’il ne sévit que dans l’espèce humaine, et qu’il est la cause majeure des cancers du col de l’utérus, tout de même selon les dernières statistiques de l’OMS près de 500000 morts par an dans le monde …

Je voudrais relater dans ce billet l’expérience d’une ami française vivant à Tenerife, âgée d’une soixantaine d’année, qui comme toute femme soucieuse de sa santé et qui a des relations sexuelles régulières va voir son gynécologue une fois par an. À la suite de sa dernière visite celui-ci lui fit remarquer qu’il y avait une tache suspecte au niveau du col de son utérus et qu’il était prudent qu’elle se plie à des examens complémentaires. Cela se passait en France au mois de février dernier. De retour ici à Tenerife elle alla donc voir un gynécologue de ville, considérant qu’il y avait urgence, et quand on ne passe pas par la sécurité sociale publique il faut payer comme vous allez le constater.

Petite remarque au passage qui a son importance : que l’on passe par le système public, le système privé sans aucune assurance ou que l’on ait souscrit à une assurance maladie privée, la situation est identique on paie toujours, rien n’est gratuit quel que soit le choix que l’on ait fait. D’ailleurs les médecins de ville ne dédaignent pas être rémunérés en numéraire, cela en dit long mais je n’épiloguerai pas.

Le gynécologue lui assura que la première consultation était gratuite : gros ouf ! de soulagement. Il procéda à une colposcopie, c’est-à-dire un examen visuel du vagin comme son nom l’indique et un prélèvement d’un peu de tissu superficiel du col de l’utérus qu’il envoya à un laboratoire d’analyse médicale local.

Les résultats des analyses devaient arriver après un délai de trois semaines mais mon amie reçut un appel téléphonique du médecin bien avant ce délai qui lui demandait de venir en consultation rapidement, sans préciser la motivation de ce caractère d’urgence. Dans son cabinet le médecin lui présenta la facture du laboratoire d’analyse : 308 euros, analyse qui révéla qu’elle était porteuse du virus du papillome de type # 42 c’est-à-dire la forme la plus bénigne de ce virus qui peut éventuellement provoquer des sortes de verrues appelées papillomes au niveau de la verge chez l’homme et de la vulve chez la femme sans aucune évolution maligne, verrues qui peuvent disparaître spontanément. La deuxième visite, la première était gratuite, lui coûta 90 euros pour apprendre cette heureuse nouvelle.

Conclusion : les médecins et les laboratoires d’analyse s’en mettent vraiment plein les poches avec les nouvelles technologies d’analyse d’acides nucléiques alors que seuls deux types de virus sont vraiment dangereux. Un grand merci aux laboratoires pharmaceutiques qui oeuvrent pour enrichir la caste médicale, y compris les laboratoires d’analyse, en ayant mis au point des tests capables d’établir sans contestation une distinction entre les dizaines de types différents du virus. Il paraît qu’en Suisse les citoyens envisagent une votation pour fonctionnariser la profession médicale car ça leur coûte trop cher.

Illustration : https://en.wikipedia.org/wiki/Human_papillomavirus_infection