Brève. J’ai honte d’être français !

Quatre jours aprè le tremblement de terre qui a, selon les dernières nouvelles, occasionné environ 25000 morts, la Syrie n’a été aidée au niveau humanitaire que par la Russie, l’Iran, la Turquie, l’Irak et même le Liban !

La France, quatre jours plus tard, a consenti une aide de 15 millions d’euros, une paille quand on sait qu’un seul canon Caesar fourni par paquets de dix à l’Ukraine coûte à peu près cette somme. J’ai honte de mon pays natal, c’est intolérable. Le mépris de Macron pour la population syrienne est écoeurant. Et la raison est simple : la Syrie est toujours soumise aux sanctions décrétées unilatéralement par les USA. Par conséquent la France respecte les clauses de ces sanctions. La France n’est plus la carpette des USA mais la serpillère des chiottes de la Maison-blanche ! La Syrie manque de tout et surtout dans une telle situation d’équipements pour détecter la présence d’une vie sous les décombres. Elle manque de médicaments, de pansements, en un mot de tout. Et pourtant les Américains pompent du pétrole syrien et le revendent sur les marchés … Personne proteste, surtout pas le président français. Cet individu est tout simplement haïssable, qu’en pensez-vous.

Brève. Je suis Charlie !

Lorsque j’ai constaté le dégoût sur commande des commentateurs des plateaux télé que je vais citer ci-après à propos de la dernière caricature de Charlie-Hebdo je me suis demandé dans quel monde nous vivions. Un tremblement de terre qui a duré quelques dizaines de secondes suivi d’une réplique presque aussi violente a fait près de 15000 victimes selon le décompte le plus récent. Quinze mille victimes c’est à peu de choses près le nombre de celles qui ont été occasionnées par les bombardements des populations civiles russophones de l’est de l’Ukraine par l’armée néo-nazie de Kiev depuis 2014. Sans discernement les écoles, les hôpitaux, les hospices de vieillards, les grands immeubles d’habitation ont été détruits en totalité ou partiellement, les habitants ont été réduits à vivre comme des rats dans les sous-sols de leurs immeubles, ce qu’avait souhaité Porochenko, le prédécesseur du joueur de piano porno cocaïnomane qui fait maintenant la manche auprès de ses alliés de facade. Les journalistes de Cnews (je ne regarde que l’émission « Face à l’info » animée par Christine Kelly dont je zappe souvent les parties ennuyeuses) et de TVL en particulier le journal d’Elise Blaise ont rajouté une couche dans le dénigrement au sujet de Charlie-Hebdo, incapables de comprendre l’humour au deuxième degré de cette caricature lourde de signification.

On ne peut rien faire contre un tremblement de terre, les Japonais en savent quelque chose, allez leur demander. Dix jours après le grand tremblement de terre du 11 mars 2011 je me trouvais à Tokyo au premier étage de la maison de mon fils et il y eut une réplique d’intensité 7,5 qui dura environ 20 secondes. C’est précisément ce type de secousse qui tua 15000 personnes en Turquie et en Syrie. La maison de mon fils a gémi mais elle a résisté sans aucun dommage car elle avait été construite en respectant des normes anti-sismiques très strictes, ce qui n’est pas le cas en Syrie et en Turquie. Charlie-Hebdo a, avec un humour grinçant que j’ai apprécié, remis les choses en place. Bombarder des civils par pure idéologie anti-russe est une chose qui, selon la caricature en question, est mieux acceptée par l’opinion qu’un tremblement de terre, un phénomène naturel que l’on ne peut que subir alors que ces bombardements incessants depuis 2014 dans l’est de l’Ukraine auraient pu être évités si les Occidentaux s’en étaient donné la peine. Demandez à Merkel et Hollande ce qu’ils en pensent dans leur âme et conscience ! Voilà ce que Charlie-Hebdo a voulu faire passer comme message. Je suis Charlie !

Le chef-d’oeuvre russe en Syrie : tout le monde sort gagnant du conflit.

Il y a quelques jours, peu après l’intervention de la Turquie au delà de sa frontière avec la Syrie, je discutais avec un ami au sujet des évènements de Syrie et j’ajoutais en conclusion que je ne comprenais plus rien, tout paraissait trop complexe pour moi. Fort heureusement un article de Federico Pieraccini (journaliste et écrivain free-lance) paru sur le site Strategic Culture (strategic-culture.org) m’a permis d’y voir un peu plus clair. Voici donc une traduction de cet article qui, je pense, éclairera aussi mes fidèles lecteurs.

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« Moscou et Damas ont toujours affirmé qu’ils s’opposaient à toute forme de partition ou à toute présence étrangère illégale en Syrie ».

Moscou a réussi à maintenir des contacts avec toutes les parties impliquées dans le conflit syrien, même en dépit de sa position contre la partition du pays et la présence étrangère illégale. Des pourparler trilatéraux entre l’Iran, la Turquie et la Russie ont eu lieu à Astana, à l’invitation de Moscou. Poutine a réussi à réunir à Sotchi le gouvernement syrien et des groupes d’opposition pour discuter de l’avenir de la Syrie. À Genève Moscou a réussi à jouer un rôle de médiateur entre Damas et la communauté internationale, protégeant ainsi la Syrie de la corruption diplomatique des États-Unis et des autres ennemis de la Syrie. La Turquie, uniquement à la suite de sa défaite en Syrie, se trouve maintenant dans un dialogue actif avec Moscou et Téhéran. Alors qu’Ankara endure une détérioration de ses relations avec Washington et d’autres capitales européennes, Moscou voit là une grande opportunité de rapprocher la Turquie de Damas.

L’opération diplomatique russe était complexe et demandait beaucoup de patience mais grâce aux négociations supervisées par la Russie ainsi qu’au courage des soldats syriens la quasi-totalité des poches terroristes disséminées sur le territoires syrien ont été progressivement annihilées. Outre la province d’Idlib, le principal problème de Damas résidait dans l’occupation américaine dans le nord-est du pays, sous prétexte de protéger les Kurdes (SDF) du « régime Assad » ainsi que de « combattre Daesh ».

Erdogan se trouve actuellement coincé dans une économie en déclin, menacé par ses alliés – l’achat de systèmes anti-missile russes S-400 a irrité beaucoup de gens à Washington et à l’OTAN – et il a désespérément besoin de présenter à sa population une sortie du conflit syrien en forme de victoire. C’est peut-être la principale raison justifiant la décision d’Erdogan d’intervenir en Syrie sous prétexte que le YPG est une organisation terroriste liée au PKK afin de créer une zone tampon le long de la frontière turquo-syrienne puis de déclarer « missions accomplie » pour redorer sa popularité. Avec Trump, Erdogan cherche à détourner l’attention du Président trop occupé par la procédure de destitution (encore un autre canular). C’est ainsi que Trump a décidé d’un mini-retrait des troupes américaines stationnées dans les zones syriennes à majorité kurde, laissant ces derniers à leur destin. Il est vrai que Trump ne prête que peu d’attention à SDF – c’était plutôt l’affaire du parti démocrate américain – et il a ainsi retiré une partie des troupes américaines en déclarant au passage que l’Amérique avait remporté une victoire, pour la énième fois, contre Daesh.

Trump, à longueur de tweets rageurs, dénonce les folles dépenses du Pentagone et le coût exorbitant des conflits passés dans lesquels l’Amérique était impliquée pour justifier le retrait des troupes américaines de Syrie pour justifier son objectif « Amérique d’abord » à l’approche des élections. Et malgré les propos très durs de la Maison-Blanche l’administration américaine a résolu le conflit interne au sein de l’OTAN en rétablissant un dialogue lors de la visite du vice-Président accompagné du secrétaire d’Etat Pompeo à Ankara. En réalité l’accord entre les Kurdes (SDF) et Damas est la conclusion du long travail diplomatique orchestré par Moscou qui avait pour but de favoriser cette réconciliation pour parachever la reconquête de l’ensemble du territoire syrien par Damas. De fait ni Washington ni Ankara n’ont eu l’occasion d’empêcher Damas de réunifier le pays. Moscou a toujours pensé que les États-Unis et la Turquie chercheraient un moyen de se sortir du problème syrien tout en déclarant une semi-victoire. C’est ce que Poutine et Lavrov ont concocté pour donner à leur sortie un semblant de victoire. Diplomatiquement c’est un véritable chef-d’oeuvre.

Trump déclarera certainement qu’il ne s’intéresse que très peu à un pays situé à 11000 kilomètres de Washington et Erdogan se déclarera satisfait, mais avec un peu de réticence, que la frontière turquo-syrienne soit tenue par l’armée syrienne garantissant ainsi la sécurité de son pays vis-à-vis des Kurdes. Poutine a sans doute conseillé à Assad et aux Kurdes d’entamer un dialogue dans l’intérêt commun de la Syrie. Il aurait probablement convaincu Erdogan et Trump de la nécessité d’accepter ce plan. Cet accord récompense donc Damas et Moscou en sauvant les Kurdes tout en laissant à Erdogan et à Trump un semblant de dignité en s’extrayant d’une situation difficile à expliquer aux citoyens américains et turcs.

L’armée russe conjointement avec l’armée arabe syrienne a entamé des patrouilles le long de la frontière turquo-syrienne, surtout dans le but d’éviter tout affrontement direct entre les armées turque et syrienne. Si Ankara met fin dans les prochains jours à ses opérations militaires Damas reprendra le contrôle des champs de pétrole.

Le monde aura alors assisté à l’un des plus grands chefs-d’oeuvre diplomatiques jamais connus en se rapprochant d’une issue au conflit syrien qui ravage le pays depuis sept ans.

Bref commentaire. Que font encore les quelques soldats des armées française et britannique en Syrie ? Jamais Assad n’a demandé l’assistance militaire de la France ou le la Grande-Bretagne. Il n’y a jamais eu d’accord d’assistance mutuelle entre la France et la Syrie contrairement aux accords avec la Russie. La présence de la France et de la Grande-Bretagne sur le sol syrien est donc illégale. Ces deux pays devront un jour rendre des comptes devant l’opinion internationale de même que les USA …

Notes. YPG : organisation kurde de protection du peuple, FDS (SDF en anglais) : forces démocratiques syriennes kurdes dont le bras armé est l’YPG, PKK : parti des travailleurs du Kurdistan officiant en Turquie, lié à l’YPG. Il est facile de comprendre que le rapprochement récent entre Damas et les Kurdes signe la fin prochaine du conflit. Subissant la pression de Moscou l’YPG a donc été contraint de déposer les armes et le PKK se trouvera ainsi isolé en Turquie. Il y aura certainement encore quelques soubresauts mais la marche vers la paix est engagée et ne peut plus être arrêtée.

Pour se faire une autre idée de la complexité des questions syrienne et kurde je conseille à mes lecteurs de lire les trois articles de Thierry Meyssan parus ces derniers jours sur son site voltairenet.org où on comprendra l’implication française dans cette région, implication plutôt malsaine : https://www.voltairenet.org/article207884.html

Brève réflexion au sujet de la Syrie : les djihadistes de retour

Après le refus de Washington d’accueillir une djihadiste de retour de Syrie je me suis posé une question que nulle part les médias ont avancé. Pourquoi en 1939 les pays européens ont accueilli à bras ouverts les combattants des brigades internationales qui étaient intervenus en Espagne. Il s’agissait bien, si je ne me trompe pas, de troupes non officielles intervenant dans un pays étranger comme ceux qu’on appelle des djihadistes sont intervenus en Syrie sans mandat officiel.

L’histoire se répète … Certes Franco est devenu par la suite un dictateur, mais je me permets de douter qu’Assad devienne lui aussi un dictateur sanguinaire puisqu’il est soutenu par une grande majorité de la population syrienne. À moins que je sois mal informé Franco était un militaire ambitieux voulant débarrasser son pays des exactions des Républicains qui tuaient des prêtres, violaient des religieuses, massacraient des propriétaires terriens et mettaient à sac des monastères en brûlant des bibliothèques irremplaçables. À ma connaissance Assad ne fit rien de tout cela avec son peuple. De plus ce n’est pas un militaire mais un médecin.

Les gouvernements de pays occidentaux alliés des Américains sont de sales faux-culs !

La « soviétisation » des médias occidentaux, cui bono ? Les USA …

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Voici la traduction aussi fidèle que possible d’un article de Patrick Armstrong paru sur le site Strategic Culture le 8 janvier 2019. Patrick Armstrong fut entre 1984 et 2008 analyste auprès du Département de la Défense nationale canadien et conseiller à l’Ambassade du Canada à Moscou. Il est un des meilleurs spécialistes occidentaux de l’ex-URSS et de la Russie.

Les principaux personnages des Pickwick Papers de Charles Dickens se rendent dans le comté fictif d’Eatanswill comme observateurs lors d’une élection que se disputent les candidats du Parti bleu et du Parti buff. La ville est passionnément divisée sur tous les sujets possible entre les deux candidats. Chaque parti a son propre journal : la Gazette d’Eatanswill est bleue et entièrement consacrée à l’éloge des Bleus et au dénigrement des Buffs qui sont perfides et méchants. L’Indépendant d’Eatanswill est tout aussi passionné. Aucun pro-Buff ne supporte de lire la Gazette calomnieuse et aucun pro-Bleu n’osera lire cet imprimé vil et faux qu’est l’Indépendant. Comme c’est toujours le cas avec Dickens tout est exagéré mais précis. Les journaux étaient outrancièrement partisans avant que le « journalisme » ne fut inventé. Puis advinrent les écoles de journalisme, l’éthique journalistique et l’objectivité journalistique : le « real-journalism » comme jes journalistes l’appellent. Le « Journalisme » est devenu une profession de diplômés. Il n’accepte plus les amateurs, les dilettantes ou les romanciers en herbe ni les magnats comme Lord Copper qui savait ce qu’il voulait et payait pour que ce soit imprimé.

Mais en dépit de cette prétention d’objectivité et d’éthique de la profession il y avait toujours des Lord Copper comme il y en avait à Eatanswill. D’autres Lord Copper sont arrivé puis partis, des grands empires de presse ont apparu puis disparurent et il y avait une grande variété de propriétaires de presse et de médias. Et les lecteurs qui étaient ni Bleu ni Buff pouvaient facilement se forger une opinion sur ce qui se passait réellement.

À l’époque de l’Union Soviétique la presse était sous contrôle, il n’y avait pas de presse libre, il y avait un seul propriétaire. Les tendances variaient légèrement entre le journal de l’armée, le journal du Parti, le journal du gouvernement et le journal pour la population qui était consacré à la littérature et au sport et ils disaient tous la même chose à propos des sujets importants. Les deux principaux journaux étaient la Pravda (« la vérité ») et les Izvestiya (« les nouvelles »). Cette situation a rapidement conduit à ce trait d’humour : « pas de vérité dans la Pravda et pas de nouvelles dans les Izvestiya ». Toutes les informations étaient assez grossières, il y avait beaucoup de gros capitalistes avec des chapeaux haut-de-forme et des sacs de pièces d’or dans chaque main. Les vêtements de l’Oncle Sam étaient dégoulinants de bombes et la devise était : « pas de problèmes ici, des problèmes là-bas ». La propagande n’était pas vraiment couronnée de succès et la plupart des lecteurs de ces deux journaux en étaient arrivés à penser que les médias soviétiques mentaient à la fois au sujet de l’URSS et au sujet de l’Occident.

Mais les temps ont changé. Alors qu’il y a encore 30 ans 50 sociétés contrôlaient 90 % des médias américains, aujourd’hui ce ne sont plus que 6 sociétés qui contrôlent les médias papier, électronique et télévisuel américains. Il en résulte que sur de nombreux sujets d’actualité il y a une totale uniformité d’analyse. Quel média occidental a affirmé que les dix points suivants sont exacts ?

1. Le peuple de Crimée est plutôt heureux de faire partie de la Russie.

2. Les USA et leurs alliés ont fourni d’énormes quantités d’armes aux djihadistes.

3. Les élections en Russie sont le reflet des sondages d’opinion.

4. Il y a un nombre effrayant de nazis bien armés en Ukraine.

5. Assad est très populaire en Syrie.

6. Les USA et leurs alliés ont détruit Raqqa.

7. La version officielle de l’affaire Skripal est dénuée de signification.

8. la situation en Ukraine est bien pire qu’avant Maidan.

9. La Russie, en réalité, avait déjà des milliers de militaires en Crimée avant Maidan.

10. Il existe un documentaire au sujet de Browder dont il a censuré la divulgation (voir le lien en fin de billet).

Je n’ai cité que ces dix points mais en cherchant un peu il en existe de dizaines d’autres. Parfois un entrefilet en sixième page sauve l’objectivité des journalistes mais la majorité de l’opinion occidentale répond qu’il ne croit pas à cette objectivité. Les sujets d’actualité sont couverts d’une seule voix par les médias occidentaux. Sans cesse un scandale révèle que des « journalistes » sont généreusement remerciés pour écrire des histoires qui conviennent. Mais après des révélations, ces derniers avouent leur partialité ou prétendent que leur histoire révélait des faits qui ne s’étaient jamais produit et le navire médiatique continue à voguer calmement en passant parfois par dessus bord des passagers. La couverture de certains sujets est presque fausse à 100 %. Et là la Russie, Poutine, la Syrie et l’Ukraine se distinguent avec une grande partie de la couverture médiatique de la Chine et de la Russie. Beaucoup d’informations concernant Israël ne sont pas autorisées. L’histoire de la collusion de la Russie dans les élections américaines est admise comme fictive mais en privé seulement par un organe de presse qui couvre ce sujet en permanence. Tout ce qui concerne Donald Trump est tellement aromatisé que c’est devenu immangeable. Les médias américains répètent sans cesse qu’il faut rester vigilants « contre la guerre de désinformation en Russie » et chaque jour on s’approche du mono-média « One correct opinion » et ceci pour les meilleures motivations possibles. Les médias occidentaux ont plutôt acquis un parfum soviétique.

Ainsi donc, dans un pays (le Canada mais aussi la plupart des pays occidentaux, au sens large l’Europe et l’Amérique du Nord) où l’initiative d’intégrité utilise nos impôts pour nous assurer que nous n’ayons plus jamais de pensées imprécises ou que nous n’ayons plus de pensées répréhensibles (dans l’affaire Skripal les révélations apparaissaient presque à chaque minute) nous devons totalement nous fier à « Free Media TM« . Tout dépend de ce qui vous intéresse. S’il s’agit de sports ces médias mentionnent les athlètes russes drogués à la différence des braves asthmatiques occidentaux ou des corps préparés pour la plage, pas des toxicomanes russes bien sûr mais uniquement des Américains en bonne santé, le signaler semble assez raisonnable comme de signaler dans la page météo qu’il y a eu une explosion de gaz en Sibérie ou encore dans la page spectacles les critiques de films mais surtout pas ceux de ces méchants russes. La presse occidentale est devenue une fusion étrange de l’Eatansville Gazette et de l’Indépendant d’Eatanswill : les Bleus et les Buffs sont des bons et les autres, surtout les Russes, sont des mauvais !

Donc comme on dit en Russie Что делать ? Que faire ? Eh bien je suggère que nous tirions un enseignement de l’Union soviétique : les citoyens de l’URSS étaient beaucoup plus sceptiques au sujet de leurs médias que ne le sont mes voisins, mes amis, les membres de ma famille aujourd’hui à propos des médias occidentaux. Je formule donc trois suggestions.

1. Il faut lire entre les lignes et c’est un art difficile qui demande beaucoup d’apprentissage et de pratique. Les dissidents peuvent envoyer des indices de l’intérieur du Ministère de la Vérité (Minitrue dans le roman de George Orwell). Par exemple il est difficile d’imaginer que quelqu’un puisse dire sérieusement « comment la Russie de Poutine a changé l’humour en arme offensive ». Ce truc a probablement été écrit pour se moquer de la panique des « officiels russes ». J’ai déjà spéculé sur le fait que les rapports de renseignements sur l’ingérence de la Russie étaient truqués.

2. Tentez de déceler ce que l’on ne vous dit pas. Souvenez-vous qu’il y a 2 ans Alep était une énorme histoire alors que plus personne n’en parle aujourd’hui. On devrait se demander pourquoi il n’y a plus aucunes informations au sujet d’Alep. Ah ! Il y a celle-ci ( https://www.youtube.com/watch?v=TZqQO1_HUc4 ). Houps, c’est une source russe, ce n’est pas du vrai journalisme ! En voici une sur Euronews : https://www.youtube.com/watch?v=Ey8DgEcEPws . Visiblement aucune de ces deux vidéos ne coïncide avec la destruction du dernier hôpital d’Alep ni avec l’affirmation de la brutalité d’Assad il y a 2 ans :

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(capture d’écran d’un titre de The Sun du 9 décembre 2016)

Voilà pourquoi la ville d’Alep n’est plus d’actualité dans les médias occidentaux. Il faut toujours se demander pourquoi un « grand évènement » disparaît soudainement : c’est une preuve très solide qu’il s’agissait d’un mensonge ou d’un non-sens.

3. La plupart du temps, après avoir vu, entendu ou lu une information dites-vous que la vérité c’est probablement le contraire, en particulier quand tous les médias dispensent la même information. C’est toujours bon de vous poser la question : cui bono ? Qui va profiter du fait que vous allez croire à une fausse information ? Il est déprimant de constater le succès d’un bon gros mensonge universellement repris par tous les médias. Milosevic, incroyablement diabolisé, a finalement été reconnu comme innocent, de même que Qaddafi n’a jamais bombardé son propre peuple, et les mêmes sortes de mensonges se répandent pour les ennemis du moment comme Assad. Croyez toujours l’opposé à moins d’avoir de très bonnes raisons.

Durant la Guerre Froide on croyait que les systèmes occidental et soviétique convergeaient et qu’ils se rencontreraient au centre, pour ainsi dire. Peut-être qu’ils se sont rencontrés mais ils se sont surtout croisés. Ainsi les médias occidentaux, jadis raisonnablement libres et multiples ressemblent maintenant aux médias soviétiques contrôlés et uniformisés et nous, Occidentaux, nous devons utiliser les méthodes des citoyens soviétiques d’alors pour comprendre le monde. Souvenez-vous toujours que les dirigeants soviétiques affirmaient que leurs médias étaient libres, libres de « fake-news qui plus est !

Commentaire de ma part et que j’assume totalement . Je regarde les titres du Figaro, du Monde, du Guardian, du Telegraph, du Temps, de la Libre Belgique ou encore des Echos chaque jour et je tente de retrouver le contenu de ces titres sur des sites alternatifs comme WolfStreet, ZeroHedge, MishTalk, le Réseau Voltaire que l’on m’a reproché de consulter (et c’est significatif de l’intoxication omniprésente par les médias en Europe) et RT.News en anglais ou RT.France. Enfin je regarde Mediapart et Lemedia et bien d’autres blogs. Au final j’arrive à me faire une idée et discerner ce qui est vrai de ce qui est faux. L’exposé de Patrick Armstrong est édifiant et il fait apparaître le totalitarisme orchestré par les USA pour prendre possession de l’Europe, le gros morceau, et de tous les autres états qui sont déclarés par Washington des menaces pour la sécurité intérieure américaine, c’est facile comme prétexte. Usant de son extraterritorialité juridique – contraire à la Charte des Nations-Unies – en prétextant que le dollar en circulation dans le monde entier est la monnaie des USA, Washington asservit le plus de pays possible pour s’opposer en premier lieu à la Russie, à l’Iran et à la Chine. Il faut rester lucide et comprendre et oser le dire ce sont les évangélico-sionistes ( excusez le pléonasme) qui dirigent la politique américaine. C’est en réalisant des recoupements d’informations que j’en suis arrivé à cette conclusion. Les démocraties sont en danger et il est urgent de réagir. Souvenons-nous de l’affaire Pierucci qui a abouti à la vente d’Alstom-énergie aux Américains, transaction ignominieuse chapeautée par Macron. Sous un faux prétexte – une fake-news, la justice américaine extraterritorialisée a fait plonger le cours de l’action d’Alstom en se basant sur de fausses informations soigneusement concoctées par la justice américaine. Les Français ont ensuite élu le traître à la nation, qui a cautionné cette honteuse transaction, à la tête de l’Etat !

https://en.wikipedia.org/wiki/Bill_Browder

La guerre civile syrienne et le climat : un lien ? Pas de preuves !

Le précédent président de la République française, spécialiste du climat comme chacun s’en souvient, avait déclaré droit dans ses bottes que les tremblements de terre étaient provoqués par le réchauffement du climat. Peut-être que les plus farouches supporters de ce clown l’avaient cru … Dans le même genre d’ineptie certains politologues avisés et possédant également de solides connaissances en climatologie ont fait un rapprochement entre ce réchauffement du climat et la guerre civile syrienne. Car il faut, pour proférer de telles affirmations, s’appuyer sur des faits incontestables. Or ce n’est pas le cas et de nouveau et encore les activistes écolo-climatiques n’ont pas d’autres préoccupations que d’incriminer le réchauffement du climat comme étant la cause primaire de toutes sortes de dérèglements allant de l’apparition du virus Zika aux fluctuations de la bourse en passant par le déraillement des trains, l’afflux de réfugiés en Europe ou encore la disparition des chauve-souris.

Tiens ! À propos de chauve-souris une éminence mondiale de l’étude des écosystèmes a affirmé que les installations de moulins à vent un peu partout dans la campagne profonde tant d’Allemagne que de France conduira inévitablement à la disparition définitive de certaines espèces de chauve-souris et décimera des populations entières d’oiseaux migrateurs mais, il faut tout de même se réjouir de l’installation de cette source d’énergie renouvelable, conviviale, festive et citoyenne, les rapaces nocturnes semblent apprendre que les moulins à vent sont dangereux et ils ont tendance à les éviter. Pour conclure ce petit aparté qui n’a rien à voir avec la guerre civile syrienne on pourrait aussi incriminer le réchauffement climatique dans cette mort programmée de certaines chauve-souris puisqu’elles sont installées pour parait-il réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je me marre …

Mais revenons à la Syrie, le Docteur Tobias Ide du Brauschweiger Georg Eckert Institute a compilé les arguments avancés pour expliquer « climatiquement » la guerre civile syrienne et il est arrivé à la conclusion que le changement du climat comme cause primaire de cette guerre n’est pas confirmé. Si on analyse les faits le déclenchement de la guerre civile syrienne, indépendamment de toute cause idéologique, religieuse ou extérieure à la Syrie, aurait été provoqué par la grande sécheresse des années 2006-2009, c’est plausible mais non prouvé. Cette sécheresse aurait eu pour conséquence une chute massive de la production agricole, c’est un argument présenté par de nombreuses études mais contesté par d’autres. Cette raréfaction des denrées alimentaires de base aurait provoqué la migration de la population rurale vers les zones urbaines, c’est reconnu par de nombreuses études mais également contesté par d’autres. Cet afflux de population en zones urbaines aurait catalysé des manifestations et des protestations conduisant à des troubles récurrents ayant provoqué la guerre civile, c’est possible mais les arguments dans ce sens sont très minces.

Il ressort de cette étude qu’il y a peu de recoupages entre les diverses méthodes d’analyse des évènements, et qu’au contraire et systématiquement les arguments en faveur d’un effet du climat sont délibérément amplifiés sans aucune base scientifique solide pour les étayer. Si la sécheresse des années 2006-2009 a été sévère Pierre Gosselin a considéré comme utile de rappeler que les périodes de sécheresse au Moyen-Orient ne sont pas un fait nouveau (blog notrikszone.com) et en Syrie comme dans d’autres régions du pourtour méditerranéen les épisodes de sécheresse ont toujours sévi selon des cycles difficilement prévisibles s’étendant sur des dizaines d’années.

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L’illustration ci-dessus requiert quelques explications. Les reconstructions de l’abondance des précipitations ont fait appel à divers proxys présents dans les carottages des sédiments marins et lacustres. Ces sédiments sont le résultat du lessivage des sols par les pluies de divers métaux de poids atomiques différents dont les rapports d’abondance respectives peuvent être analysés par spectrographie de masse. Les proxys utilisés pour cette reconstruction sont les rapports magnésium/aluminium, rubidium/aluminium et le δ18O reliant directement la température à la pluviométrie. Les sites étudiés sont répartis entre le sud-est de l’Espagne, plusieurs lacs en Espagne et en Europe centrale, un lac en Afrique et enfin un carottage en mer près de l’île de Chypre. Comme on peut le constater il est difficile de trouver une périodicité évidente dans ces résultats. Mais la sécheresse qui a sévi en Syrie à la fin des années 2000 n’est pas un phénomène météorologique relié à l’optimum climatique moderne puisqu’il y a eu à l’évidence d’autres situations similaires par le passé.

Conclusion : ce que les activistes climatiques affirment en procédant à des raccourcis pour le moins contestables est tout simplement de la propagande de mauvais aloi.

Source : notrickszone.com et doi : 10.5194/cp-6-807-2010

Black-out total en France et en Grande-Bretagne sur les évènements survenus en Syrie le 17 septembre 2018

Tout ce que les organes de presse main-stream de ces deux pays, radio, télévision et presse papier, ont indiqué est que l’avion de reconnaissance de l’armée russe Iliouchine Il-20 a été abattu par la défense anti-aérienne syrienne, et par erreur … D’autres informations n’ont pas filtré car elles pourraient embarrasser les gouvernement français, anglais et israéliens. Le monde a frôlé l’embrasement généralisé ce 17 septembre, une situation particulièrement critique dont la France, ancienne puissance coloniale (comme la Grande-Bretagne) en Syrie a largement contribué à aggraver. Cet évènement relaté en détail par le journaliste d’investigation résidant à Damas Thierry Meyssan sur son site montre clairement que l’occupant du Palais de l’Elysée à Paris, par ailleurs chef des armées, a perdu la raison et ne comprend strictement rien à la politique internationale. Je n’aimerais pas être à la place de son ministre des affaires étrangères.

J’invite mes lecteurs à se reporter à l’article de ce journaliste – dix minutes de lecture soigneuse car on apprend beaucoup de l’histoire passée qui explique le présent – dont voici le lien : http://www.voltairenet.org/article203057.html pour se faire une idée de l’inconséquence dommageable du Président de la République Française tant pour la France que pour l’Europe en général.

Meyssan livre une analyse très pertinente des conséquences de cette intervention franco-britannico-israëlienne qui rappelle à de nombreux égards celle conduite contre Nasser en 1956 par exactement la même coalition. Il est tout à fait significatif que les Américains ont refusé de participer à cette opération et Meyssan énumère avec une clarté digne d’un journaliste de classe internationale les effets à moyen terme sur la redistribution des cartes dans la région qui paraît inévitable et qui laissera l’Europe comme un lamentable laissé-pour-compte qui devra survivre dans un monde dans lequel les puissances dominantes seront la Chine, alliée à la Russie avec tous les autres pays de l’Asie (peut-être bien aussi le Japon, premier partenaire commercial de la Chine) et d’un autre côté le monde anglo-saxon, USA, Grande-Bretagne post-brexit, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, les 5 grandes oreilles qui contrôlent l’ensemble des trafics de l’information dans le monde. Les USA se rebiffent déjà avec la guerre commerciale initiée par le Président Trump et c’est tout à fait significatif de la réaction ressemblant à celle d’un animal blessé qui ne trouve plus quel moyen trouver pour sa survie. Les USA sont donc devenus dangereux mais Trump a probablement pris conscience des limites des possibilités financières et logistiques de ses capacités d’interventions militaires à l’étranger. Et il s’agit ici d’un véritable espoir pour la survie de l’humanité. Bonne lecture dominicale.

Brève : les récents évènements d’Arménie.

 

Les soulèvements populaires se suivent et se ressemblent étrangement. Il y a eu les manifestations à répétition à Hong-Kong pour réclamer plus de « démocratie ». Le leader des « démocrates » d’Hong-Kong a finalement été emprisonné il y a quelques jours. Il y a eu à peu près au même moment les évènements de Maiden à Kiev télécommandés par la CIA et le MI6, sans parler des « printemps arabes » et auparavant le fiasco (toujours de la CIA) en Géorgie qui se termina par une remise en ordre depuis Moscou. Maintenant c’est au tour de l’Arménie de se trouver étrangement agitée par des revendications réclamant plus de démocratie également …

Il n’y a pas d’autre possibilité que de voir encore une fois la main de la CIA car si l’Arménie venait à s’agiter socialement, ce serait du pain béni pour les USA afin d’ouvrir de nouvelles positions menaçant directement le nord-est de l’Iran, c’est-à-dire directement Ankara mais aussi, à portée de petites fusées, la Syrie où se trouvent toujours plusieurs milliers de soldats américains et d’instructeurs privés contrôlés par le Pentagone (et la CIA) pour accompagner les exactions des mercenaires terroristes djihadistes, en grande partie des mercenaires directement rémunérés par l’Arabie Saoudite, Israël, les Anglais, les Français et les Américains afin de mettre hors de nuire Bashar El Assad.

Ainsi les Américains auront le champ libre pour prendre possession de la Syrie et menacer directement l’Iran. Autant dire que l’on se trouve vraiment à l’aube d’un grave conflit au Moyen-Orient qui pourrait rapidement se généraliser car l’Arménie est un allié indéfectible de la Russie. La majorité des Arméniens parlent le russe, la religion chrétienne arménienne entretient des liens étroits avec l’Eglise orthodoxe russe et la position stratégique de ce pays est unique … À vos abris anti-atomiques si naturellement vous en avez aménagé un dans le sous-sol de votre résidence secondaire qui va bientôt être super-taxée pour payer les djihadistes …

L’outrecuidance israélienne : « Made in France »

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Nul n’ignore qu’Israël possède l’arme atomique : les estimations des analystes considèrent qu’Israël est en possession d’un arsenal nucléaire d’environ 200 bombes d’une puissance équivalente à 10 fois celle d’Hiroshima. C’est un secret de polichinelle que seul le Premier Ministre israélien semble ignorer, lui dont le pays n’a jamais ratifié l’accord international de non-prolifération des armes nucléaires ni jamais admis un quelconque contrôle par l’IAEA de ses activités « radioactives ».

Israël est le seul pays au monde à s’être doté de ce type d’armement avec des financements entièrement privés. C’est non pas le lobby sioniste américain qui l’a financé mais le lobby évangéliste de ce pays qui est encore plus « sioniste » que la communauté juive des USA. Ce sont des donations parfois considérables qui ont permis à l’Israël de Ben Gourion et de Golda Meir d’acquérir les matériels et l’ensemble des technologies nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires auprès, devinez de qui ? De la France, avec un petit coup de pouce financier de la part de Washington, pressé par le lobby juif et le lobby évangéliste américains.

L’histoire est complexe mais elle est remarquablement exposée par Philippe Simonnot, économiste et historien, ceci il y a quelques jours sur le plateau de TVLibertés (lien en fin de billet et dont je me suis largement inspiré). Selon les Évangélistes lorsque tous les Juifs seront rassemblés en Israël le retour du Messie sera alors possible. C’est la raison pour laquelle les Évangélistes voulaient la création d’un Etat d’Israël fort et le doter de l’arme nucléaire faisait partie de ce programme sioniste, sioniste non pas d’un point de vue politique mais surtout d’un point de vue conceptuel strictement religieux. On pourrait plutôt dire ici non pas sionisme mais messianisme. Pourvoir Israël d’un armement nucléaire ne devait pas aux yeux de Guy Mollet (« Souper de Sèvres » en 1956 avec Ben Gourion) être gratuit et c’est ainsi que les Évangélistes américains purent réunir des sommes colossales pour armer Israël. Quand De Gaulle arriva en 1958 au pouvoir en France il voulut mettre un terme à cet accord inique, lui qui considéra que la France n’avait pas sa place dans l’OTAN. Il fut soumis à la pression non seulement de la communauté juive de France mais également de Washington et des Anglais qui voyaient d’un mauvais oeil que ce pays tout nouveau ne puisse pas faire face à des agressions de la part des pays arabes et ceci d’autant plus que l’Empire britannique avait toujours un besoin incontournable du canal de Suez et du pétrole de la région.

Paradoxalement la France, fille de pute (comme pourrait la qualifier Duterte) même sous De Gaulle (il faut appeler un chien un chien), fit appel aux capitaux iraniens du Shah pour l’extension et la modernisation de l’usine d’enrichissement d’uranium de Tricastin Eurodif pour entre autres objectifs alimenter Israël en uranium-235 de qualité militaire. Il faut rappeler ici que le Shah, tyran d’opérette sanguinaire, fut mis en place à Teheran par la CIA et c’est probablement avec l’appui de Washington qu’Eurodif fut en partie financé par l’Iran alors que, et là on ne peut que constater le double-jeu français totalement abject, la France hébergeait l’opposant emblématique iranien au Shah en la personne de l’imam Khomeiny.

Qu’on ne s’étonne donc pas des errements actuels de la politique étrangère de la France : rien n’a changé, la France est toujours une fille de pute ! Guy Mollet dota Israël de l’arme nucléaire, et que va faire Macron en ce qui concerne l’Iran et la Syrie ? Va-t-il perpétrer la politique de faux-culs de ses prédécesseurs ou se rendre à la réalité des faits ? Avec l’éclairage de Philippe Simonnot on comprend beaucoup mieux l’attitude incompréhensible de Macron quand il a décidé de participer aux bombardements en Syrie et qui ne dit pas le moindre mot quand Israël bombarde des positions militaires en Syrie ou comme ce pays l’a fait par le passé les installations atomiques de recherche civile irakiennes d’Osirak, en grande partie financées par la France, ou celles de Syrie il y a quelques années. Israël, puissance « atomique » avec l’étroite collaboration de la France, ne peut en aucune façon tolérer l’émergence d’une nation voisine détentrice de l’arme ultime de dissuasion ni d’une quelconque tentative de création du moindre institut de recherche sur des application civiles ou médicales de l’atome. Ses ennemis désignés dans la région sont le Hesbollah libanais, l’Iran et la Syrie, et Israël entend bien rester le pays à respecter quitte à s’allier pour sa bonne cause à l’Arabie Saoudite. La France, fille de pute notoire en matière de politique étrangère depuis le discours mémorable à l’ONU de Dominique de Villepin qui eut au moins les couilles de se prononcer contre une intervention en Irak, intervention qui arrangeait beaucoup Israël, se félicite de cette situation et abonde dans le sens d’une remise en question du traité, disons de non prolifération, arraché de haute lutte en ce qui concerne l’Iran.

Force est donc de constater que les agissements actuels à l’encontre de l’Iran sont téléguidés par Israël avec l’encouragement tant de la France que de la Grande-Bretagne et de concert avec la Maison-Blanche, car l’ennemi à discréditer au final, l’allié de l’Iran avec à ses côtés la Turquie est un gros morceau, il s’agit de la Russie ! Il faut enfin pour conclure cette prose que d’aucuns considéreront qu’elle est purement inspirée par un anti-américanisme primaire de ma part, de complotisme dénué de sens, voire d’un antisémitisme radical que jamais Israël n’a respecté une quelconque résolution de l’ONU depuis sa création officielle. Israël abat des innocents n’importe où et dans n’importe quelles circonstances, bombarde la Syrie quand celà lui convient, annexe des territoires impunément, détruit inlassablement l’identité palestinienne mais tout le monde entier en convient avec une condescendance vraiment affligeante en ce qui concerne en particulier la France. Comme le dit si justement H16 en parlant de la France ce pays est complêtement foutu dans tous les sens du terme.

Source : Philippe Simonnot sur TVLibertés, https://youtu.be/RvF8jtXBias

Syrie : le mensonge de Macron, Trump et May

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Ces trois personnalités en charge de leurs pays respectifs sont confrontées à des difficultés domestiques et le meilleur moyen de faire diversion auprès de l’opinion publique surtout quand la presse leur est dévouée est de s’engager dans une opération d’éclat à l’extérieur. Et comme pour l’Irak avec le Général Colin Powell en 2003 afin de justifier l’attaque de ce pays en raison de la présence d’ « énormes » stocks d’armes chimiques le Général Kenneth McKenzie, directeur de l’état-major au Pentagone a réitéré exactement le même type de mensonge au sujet de la Syrie pour justifier l’attaque conjointe, hors-la-loi et criminelle, de la France, de la Grande-Bretagne et des USA pour détruire des cible syriennes considérées comme des centres de recherche et de production d’armes chimiques. Ce mensonge avait été méticuleusement préparé par le Foreign Office depuis Londres avec l’entremise des « casques blancs », des membres d’une ONG financée par Londres et présente en Syrie pour dénoncer les atteintes aux droits de l’homme, qui sont en contact étroit avec les groupes terroristes financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite pour tenter de renverser le régime légitime de Damas depuis maintenant 7 ans. La Syrie, comme beaucoup d’autres pays, possède un centre d’analyses pour la sécurité de l’eau et des aliments qui fait partie d’un centre de recherches sur les antibiotiques. Il est situé dans la banlieue de Damas à Barzeh. Il a été pris pour cible et bombardé par l’alliance franco-anglo-américaine ainsi qu’une petite usine fabriquant des détergents. Le centre de Barzeh, dans le cadre des accords signés par la Syrie sur le démantèlement et la destruction des armes chimiques avait été encore inspecté en février 2018 et le treize mars l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Opcw en anglais ou Oiac en français) et les experts de cette organisation avaient déclaré n’avoir décelé aucune activité suspecte dans ce centre. C’était un mois avant les bombardements …

Les casques blancs ont fait depuis leur travail qui a abouti à un fait de guerre qui aurait pu rapidement dégénérer au niveau régional mais également au niveau international. Force est de constater que les Anglais sont tout aussi menteurs que les Américains et que Macron a fait preuve d’une grande naïveté dans cette affaire. Accuser le régime de Damas d’une attaque chimique qui n’a jamais eu lieu pour justifier un bombardement contraire à toutes les conventions internationales, en particulier la Charte des Nations-Unies, rend les trois personnalités citées plus haut coupables de crime contre l’humanité. Si Trump a subi la pression du Pentagone qui a délégué ses pouvoir à l’OTAN pour organiser ce crime, Theresa May et Emmanuel Macron sont coupables et devront rendre compte de leurs actes un jour ou l’autre.

Colin Powell a fini par avouer en 2016 qu’il savait très bien que Saddam Hussein ne possédait pas d’armes chimiques, May et Macron avoueront-ils un jour leur forfaiture ? L’Italie s’est déclarée neutre dans cette affaire mais pas tant que ça car elle a autorisé l’OTAN à participer à cette action criminelle depuis les bases de Sigonella et Niscemi situées en Sicile. Ce pays doit être donc considéré comme complice. Mais tous ces politiciens qui se sont auto-déclarés au dessus des lois feront-ils amende honorable, pas vraiment.

Après le reportage du très respecté Robert Fisk c’était au tour du journaliste Uli Gack de la ZDF de faire part de ses impressions au sujet de l’attaque chimique qui fut imputée au régime de Damas. Il a confirmé en tous points le reportage de Fisk après avoir rencontré des centaines de personnes qui ont bien confirmé qu’il s’agissait d’une mise en scène des « casques blancs ». Le Foreign Office et par conséquent Theresa May sont coupables de répandre de fausses informations d’une gravité exceptionnelle. Que peut-on alors croire des allégations du même genre émanant du gouvernement britannique au sujet de l’empoisonnement du transfuge russe Skripal ?

Inspiré d’un article de Manlio Dinucci paru sur le site voltaire.net le 17 avril 2018 et d’un bref article paru sur le site ZeroHedge le 21 avril 2018.