Silence ! On vous écoute.

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Des millions de personnes ayant un téléphone cellulaire ou une smartwatch ou encore abonnés à Amazon-Prime sont espionnés 24 heures sur 24. Si j’ai mentionné Amazon ne sont espionnés que les clients qui ont un abonnement télévision via cette entreprise et disposent donc de l’assistant vocal Alexa et si j’ai mentioné Apple ne sont espionnés que les clients ayant installé l’assistant vocal Siri sur leur smatphone ou leur smartwatch. Quand vous êtes bien tranquille dans votre chambre et que vous honorez votre partenaire votre smartphone vous espionne et analyse la signification des mots que vous prononcez. Apple connait l’endroit où vous vous trouvez par géolocalisation et quel vocabulaire intime vous utilisez. Chez votre médecin, avec votre smartphone dans votre poche, Apple – pour votre bien – suit la conversation que vous partagez avec lui si vous n’avez pas éteint votre téléphone, geste que peu de personnes effectuent au cours de la journée ou même la nuit.

Cet accès direct à la vie privée est ensuite traité par Apple ou Amazon pour déterminer un profil de votre personnalité incluant un éventail d’aspects de votre vie privée, très privée, comme votre santé, votre activité sexuelle, les drogues illicites (ou non) que vous utilisez et où et comment vous vous les procurez. Cet obscur aspect de l’activité d’Apple a été révélé par un employé de la firme au sujet de l’assistant Siri et ce n’est pas une invention de la part des journalistes du Guardian qui ont reçu ces informations très confidentielles. L’assistant Siri peut être activé par erreur car la reconnaissance vocale ne peut pas être toujours parfaite. Techniquement l’analyse vocale ne dure jamais plus de 30 secondes mais cette durée est largement suffisante pour qu’une analyse postérieure permette de se faire une idée précise de l’objet d’une conversation. L’utilisateur est pourtant persuadé que l’assistant Siri n’est activé que sur sa demande. Or cette marge d’incertitude de la reconnaissance vocale, reconnue par Apple et conforme au contrat de confidentialité de l’utilisation approuvé par l’utilisateur avec ses identifiants, est utilisée à des fins pouvant être à juste titre considérées comme des intrusions dans la vie privée.

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Google avec son application Google Assistant et Amazon avec son assistant Alexa ont reconnu pouvoir « écouter » leurs clients et, dans les faits, effectivement écouter et analyser au moins 1 % des conversations. Apple prétend que ce qui se passe avec ses iPhone ou ses smartwatch (35 % du marché mondial des montres connectées) reste dans les iPhones et les smartwatch, à l’évidence ce n’est pas le cas selon les déclarations de cet employé de la firme.

Source : The Guardian du 26 juillet 2019. Pas de billet jeudi 8 août.

La Suisse et la société sans cash : c’est écolo !

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La Suisse vient de franchir un grand pas pour dissuader la population d’utiliser du cash. Dans ce pays premier raffineur d’or au monde, où arrivent du monde entier des centaines de milliards de dollars et autres monnaies d’argent sale ou mal acquis, dans ce pays où ont leur siège des centaines de multinationales, dans ce pays, le seul au monde à encore imprimer des camions entiers de grosses coupures de 1000 francs, tout est maintenant organisé pour éliminer le cash du citoyen lambda. La raison invoquée pour progresser dans ce sens est – restez assis – l’écologie ! Swisscom a déclaré qu’en 2016 les paiement électroniques directement depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur lui ont fait économiser 159 tonnes de papier, ça fait beaucoup d’arbres sauvés … Orange et Salt, deux autres opérateurs téléphoniques, taxent désormais les paiements papier 3,95 francs pour faire prendre conscience aux consommateurs qu’il est plus « écolo » de payer électroniquement.

Les seniors « non connectés » peuvent désormais suivre des cours d’informatique basique pour apprendre à effectuer des paiements électroniques et s’ils n’ont pas d’ordinateur ou de smartphone ils devront désormais aller dans un cybercafé. Après les factures téléphoniques ce seront bientôt les supermarchés qui taxeront leurs clients. Ici, dans l’archipel des Canaries, un autre endroit en Europe privilégié pour le recyclage d’argent sans odeur (mais on n’en parle pas trop), on peut déjà payer les transports en commun et le petit supermarché de quartier avec son smartphone, c’est tellement pratique (je ne sais pas me servir du mien et je ne m’en sers jamais !) et puis tous les autres commerces suivront y compris les prostituées qui accepteront les cartes de crédit, comme à Las Vegas …

Source et illustration : 20min.ch

Une société sans cash : qui va en profiter ?

Une société sans cash : qui va en profiter ?

Je fonctionne à l’ancienne mode avec mon argent. Je suis un peu comme les vieux dont je suis, j’aime bien pouvoir compter ce qu’il y a dans mon porte-monnaie. Je retire une certaine somme de cash dans la machine à sous en bas de chez moi et je sais qu’elle me suffira pour vivre, disons deux semaines. Ainsi, si je fais une dépense imprévue, il faudra que je rectifie le tir la quinzaine suivante pour rester dans une situation de sécurité, en d’autres termes ne pas dépenser la totalité de ma retraite chaque mois mais épargner au moins 10 % de cette dernière. Je peux conserver cette épargne chez moi en toute sécurité (ce que je fais déjà) car je n’ai pas de Ferrari, je n’ai d’ailleurs pas de voiture, et je ne porte sur moi aucun signe extérieur de richesse. Pour moi une société sans cash signifierait la fin d’un style de vie que je peux gérer facilement et ce d’autant plus que mon téléphone portable est mon ennemi numéro un … un parasite plutôt qu’un objet utilitaire dont je ne me sers que pour savoir quelle heure il est.

Ce lundi 17 octobre 2016 Tim Cook, le CEO d’Apple déclara à l’Agence Nikkei à Tokyo : « Nous ne pensons pas que le consommateur aime particulièrement le cash« . C’est assez bizarre de faire une remarque pareille dans ce pays du monde où le cash est roi. Les billets en circulation (90000 milliards de yens) représentent un cinquième du PIB du Japon, c’est la plus forte proportion dans le monde. De nombreux petits business y compris des restaurants n’acceptent pas les cartes de crédit malgré le fait que ce pays fut le premier à inventer le paiement avec un smartphone il y a dix ans, paradoxal !

Cook a ajouté droit dans ses bottes : « Nous voulons (Apple) être le catalyseur de la suppression du cash » avec l’arrière pensée du système Apple Pay qui rapporte un petit pourcentage à la compagnie de la Silicon Valley. Apple a créé cette application en 2014 et annoncé qu’elle fonctionnerait avec FeliCa, un système de paiement standard avec smartphone répandu au Japon, sous-entendu encore Apple en tirera profit. Le souci est qu’Apple Pay n’est compatible qu’avec le système d’exploitation Apple et ne fonctionne pas sur Androïd. Si le pourcentage prélevé sur les transactions avec iPhone (0,15 % du montant) paraît dérisoire, cela n’a pas empêché Tim Cook d’annoncer aussi qu’il allait ouvrir un centre de recherche sur l’intelligence artificielle à Yokohama, tout est bon pour séduire les Japonais.

Bref, la suppression du cash va peut-être devenir à l’avenir effective avec les smartphones tant au Japon que dans bien d’autres pays.

Mais qui a intérêt, en dehors d’Apple naturellement, à ce que le cash soit supprimé ? C’est là une bonne question à laquelle Don Quijones, journaliste éditorialiste de son propre blog Raging Bull-shit et de WolfStreet tente de répondre et je me suis permis de traduire son article pour mes lecteurs (sans son autorisation) car on y trouve des informations effrayantes. Il s’agit d’une traduction libre dont je porte l’entière responsabilité.

Il y a d’abord les banques centrales qui aimeraient bien que tous les déposants, entendez les clients des banques, soient soumis aux taux d’intérêt négatifs qui pourraient durer beaucoup plus longtemps que prévu car ces banques centrales ne savent pas trop comment sortir de l’ornière dans laquelle ils se sont embourbé, mais c’est une autre histoire. En d’autres termes si votre compte en banque est bien alimenté, outre les frais de gestion (de quoi ?) vous paierez une sorte de taxe proportionnelle au volume de votre compte, tout pour plaire ! Aux yeux des banquiers centraux le moindre quidam qui retire du cash de sa banque est donc plutôt mal vu, il faut donc que ça cesse au plus vite. Il y a aussi les compagnies de cartes de crédit, Visa, Mastercard, Amex et quelques autres pour qui le cash est le rival ultime. Pas étonnant donc qu’elles poussent les banquiers centraux à procéder le plus rapidement possible à la suppression du cash. Pour les banques commerciales, celles qui se trouvent au coin de votre rue (il y a 7 banques à moins de 50 mètres de chez moi), c’est aussi tout bénéfice : moins de frais de gestion, moins de personnel, meilleur contrôle des flux de monnaie et prélèvements plus importants sur chaque transaction.

Pour les politiciens, les fonctionnaires de l’Union européenne et les ploutocrates en tous genres incluant les hauts-fonctionnaires du Fond Monétaire International, de la Banque Mondiale et des Nations-Unies, c’est encore tout gagnant car ils pourront encore mieux contrôler la population dans leurs besoins pour tout simplement survivre, ce que le blogueur Martin Armstrong appelle le « contrôle totalitaire sur l’économie« .

Tous ces acteurs puissants ont déjà créé une sorte de club pour promouvoir une société sans cash, le « Better Than Cash Alliance » (BTCA), un appendice – comme il y en a tant d’autres – de l’ONU, partenaire aussi des gouvernements, des grandes corporations et des organisations internationales. Sa devise est : « Accélérer la transition du cash vers le paiement numérique à l’échelle mondiale dans l’excellence de la qualité et du service pour tous« . Les membres de cette émanation du « machin onusien » font partie du who’s who des institutions et des corporations les plus influentes dans le monde. On y trouve pêle-mêle Coca Cola, Visa et Mastercard, la Fondation Bill & Melinda Gates, City Group, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) dont les liens avec la CIA sont notoires, et aussi le World Saving Banks Institute qui représente 7000 banques commerciales et d’épargne dans le monde, rien que ça. Curieusement Apple ne figure pas dans la liste des membres de cette alliance d’un nouveau genre, quelle discrétion de façade étonnante !

Il y a aussi d’autres puissantes fondations privées qui s’intéressent à la société sans cash comme par exemple la Fondation Ford, la Clinton Development Initiative (tiens-tiens !), le World Food Program des Nations-Unies, le UNFPA (Fond des Nations-Unies pour la population), l’UNPD (programme de développement de l’ONU) l’IFAD ou fond international pour le développement agricole et l’UNCDF (fond onusien de développement du capital). Dix-huit gouvernements ont rejoint cette organisation : Colombie, Pérou, Mexique, Philippines, Bangladesh, Pakistan, Afghanistan, Inde, Papouasie-Nouvelle Guinée, Moldavie et sept pays d’Afrique, Libéria, Sénégal, Sierra-Leone, Rwanda, Ghana, Benin et Malawi. Ces sept pays sont en première position pour la lutte contre le cash et c’est facile à comprendre. Les réseaux de téléphonie sans fil remplacent le téléphone « terrestre » qui n’existait que peu ou pas du tout dans ces pays.

Dans ces pays peu de personnes ont un compte en banque et les transactions se font le plus souvent de la main à la main, une économie grise sinon noire. C’était donc une opportunité à saisir pour cette association que de se concentrer sur l’Afrique pour réaliser la plus importante expérimentation sociale de tous les temps : une société sans cash, et comme Bill Gates le souligne « quand cette expérience aura réussi elle s’imposera tout naturellement aux pays développés« .

Au Nigeria par exemple, le pays le plus peuplé d’Afrique (170 millions d’habitants) Mastercard vient de lancer une « carte-de-paiement-carte- nationale-d’identité-biométrique » dans laquelle toutes les informations relatives à un individu se retrouvent rassemblées, tout simplement Orwellien !!! Pour les pays qui trainent les pieds, la BTCA a publié un rapport qui identifie les 10 moyens dont dispose un gouvernement pour créer une économie 100 pour 100 digitale dont un programme d’identification unique, une digitalisation des paiements et des reçus gouvernementaux et aussi la politique à adopter pour inciter les citoyens à adopter in fine les paiements digitaux (voir le lien). Pour Ruth Goodwin-Groen, CEO de BTCA, une société sans cash sera tout bénéfice et pas seulement pour les membres de l’association mais elle sera un élément promoteur du développement économique en faisant sortir les gens de la pauvreté. Comme par hasard l’Institut Mckinsley en rajoute un couche et a calculé qu’en 2025 la société sans cash dégagera 3700 milliards d’économies qui seront utilisées pour créer 95 millions d’emplois dans le monde et éviter des détournements de fonds (et d’impôts) à hauteur de 110 milliards par an dans les pays émergeants. Tout ça semblerait impressionnant si c’était vrai …

La réalité est plus sombre. L’établissement d’une société sans cash ne bénéficiera qu’à ceux qui détiennent déjà le pouvoir, comme certains commentateurs économiques l’appellent, le « Deep State ». En détruisant lentement mais sûrement le cash ces corporations et gouvernements qui leurs sont associés ne cherchent qu’à s’accaparer et contrôler le peu de liberté qui nous reste, l’anonymat, la vie privée et la liberté personnelle et, vu comment l’affaire évolue, ils y arriveront et nous serons tous réduits à l’état d’esclaves sauf naturellement ceux appartenant au top 0,1 % … Il est déjà trop tard comme dirait Charles Sannat à la fin de tous ses billets …

Sources : fortune.com, armstrongeconomic.com, betterthancash.org, wolfstreet.com et aussi : https://www.betterthancash.org/news/media-releases/new-united-nations-study-maps-top-10-ways-governments-and-companies-can-create-digital-economies . Allez sur ce site, vous ne serez pas déçu !

Smartphones et arythmie cardiaque

Smartphones et arythmie cardiaque

La fibrillation atriale, appelée aussi fibrillation auriculaire ou encore arythmie cardiaque, est un trouble du rythme cardiaque qui n’est détecté qu’en procédant à un électrocardiogramme avant que les symptômes graves d’arythmie apparaissent. Je ne suis pas médecin et je n’en dirai pas plus. C’est en lisant un communiqué de la Société Européenne de Cardiologie que j’ai découvert que la plupart des smartphones étaient équipés d’un capteur d’inertie et d’un gyroscope. Qu’ils soient équipés d’un capteur d’inertie est facile à comprendre dans la mesure où en tournant le smartphone l’écran se met en position horizontale, la seule configuration qui me permet tant bien que mal et au prix de fortes transpirations à réussir à envoyer un whatsap de deux mots. Vous aurez compris que je hais mon téléphone portable et que je m’en sers au mieux 30 secondes par jours. La présence d’un gyroscope participe également à la détection par le smartphone du changement de position du smartphone. Les derniers modèles de téléphone portable sont également équipés de détecteurs du champ magnétique et du champ gravitationel terrestre et ces détecteurs sont d’une sensibilité tout à fait remarquable.

Ce communiqué de la Société Européenne de Cardiologie fait état d’une application pour smartphone capable de détecter la fibrillation atriale en utilisant ces composants du téléphone. Comme l’apparition de cette maladie est le plus souvent indétectable à moins de suivre en permanence, chez soi, l’activité cardiaque à l’aide d’un électro-cardiogramme portable, autant dire que l’utilisation d’un smartphone pour procéder à ce genre d’examen est un espoir pour un diagnostic précoce. L’application a été développé au Département de Biotechnologie de l’Université de Turku en Finlande et elle consiste en un algorithme de traitement de signaux qui détecte et analyse ceux du détecteur d’inertie et du gyroscope en appliquant le smartphone au niveau du coeur en position couchée. L’enregistrement des signaux est alors envoyé dans le centre de cardiologie (dans le cadre de cette étude, la faculté de médecine de la même université) pour y être analysé afin de déterminer la présence de fibrillation. Mais cette application doit ensuite fonctionner indépendamment d’un centre de retraitement et donner une réponse oui/non presque instantanément avec une certitude de plus de 95 %. L’application a été testée avec succès sur 16 patients souffrant de fibrillation atriale avérée en regard de 20 personnes saines.

Il est bon de rappeler qu’environ 2 % de la population souffre de fibrillation atriale qui provoque au final 7 millions d’accidents cardio-vasculaires chaque année.

Source : European Society of Cardiology

Pour les curieux l’équipement inclus dans les smartphones et connu sous le nom de LSM9DS0 miniaturisé ou module iNEMO incluant un accéléromètre, un gyroscope et un magnétomètre.

Les appareils connectés envahissent aussi l’intimité féminine

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Ça vient de sortir et c’est tout simplement un constat de la créativité sans limite pour exploiter au mieux les possibilités de son smartphone. Le créneau juteux, sans faire de jeu de mots, se trouve au plus profond de l’intimité féminine. De nombreux accessoires connectés sont maintenant disponibles, les uns pour améliorer le confort de la femme, les autres pour atteindre une satisfaction assurée. Il y a d’abord le petit truc connecté qui s’insère délicatement dans le vagin et qui prévient l’utilisatrice quand elle a ses règles qu’il faudra bientôt qu’elle le vide car il est presque plein. Elle reçoit un message d’alerte sur son smartphone (premier lien). Le Looncup est un réceptacle en silicone qui remplace le tampon périodique qui sera bientôt relégué aux accessoires hygiéniques féminins démodés.

Dans le registre de l’hygiène très intime de la femme il y a aussi un petit accessoire connecté placé dans le vagin qui contrôle en temps réel l’acidité qui ne doit ni descendre en dessous de pH 6 ni monter au dessus de pH 6,8 (voir le deuxième lien sur ce blog) et tout écart est signalé sur le smartphone ou encore une smart watch (c’est plus discret) : il prévient l’utilisatrice d’un éventuel risque de vaginite provoqué par une prolifération bactérienne indésirable. Mais dans le genre créativité on a atteint, toujours dans le même registre, un sommet avec le « Kgoal ». Il s’agit d’un accessoire dérivé du « vibro » maintenant devenu un objet ludique classique apprécié par beaucoup de femmes seules ou accompagnées mais ici dont la fonction est de préparer cette fois la femme à des orgasmes futurs (voir le troisième lien). Je n’ai pu m’empêcher d’insérer ici à quoi ressemble cet objet insolite qui est une aide à la musculation du plancher pelvien et du vagin :

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Il se commande avec un smartphone et une femme peut faire ses exercices de musculation au bureau ou dans sa cuisine en toute sérénité, à un détail près, l’autonomie de la batterie rechargeable avec un câble USB n’est que de deux heures. Le Kgoal est supposé procurer un « feed-back biovibrationnel » à l’utilisatrice. Je n’ai pas trop compris ce que ça signifiait …

Pour en terminer avec cette revue des objets connectés exclusivement réservés aux femmes, celles d’entre elles qui sont des passionnées du selfie peuvent se procurer des godemichés solidaires du mât au bout duquel on attache son smartphone (quatrième lien) … C’est juste pour l’utilisatrice de ce genre d’accessoire de lui permettre d’immortaliser l’expression de son visage quand elle atteint un orgasme, un miroir ne remplit pas la même fonction. Mesdames, ne ratez pas ces objets connectés, ils ont été créés pour vous !

Source : The Daily Beast

http://techcrunch.com/2015/10/08/looncup/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/01/25/le-microbiome-vaginal-un-precieux-bien-a-preserver/

http://www.minnalife.com/products/kgoal

https://www.youtube.com/watch?v=rOs8vIa7dl8&feature=youtu.be

On va être de plus en plus connecté, pour le meilleur … et pour le pire

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Je ne suis pas du tout un obsédé du téléphone portable, je m’en sers le plus souvent pour savoir quelle heure il est, c’est dire à quel point je n’en ai qu’un usage très limité. Mais quand je fais dérouler les applications installées dans cette machine, je suis découragé à l’idée d’en utiliser une. D’ailleurs j’ignore la signification de toutes ces icônes. Et pourtant le nombre d’applications possibles ne cesse d’augmenter et dans des domaines souvent inattendus.

Il existe maintenant un moniteur du « capital soleil », rien à voir avec le changement climatique ! C’est un petit clip qui se fixe aisément au revers d’un veston et qui mesure la quantité de radiations solaires à laquelle on s’expose. Le « SunSprite » est naturellement connecté à un smartphone et l’ « app » associée indique si on a suffisamment bénéficié des bons rayons ultra-violets pour reconstituer le stock nécessaire de vitamine D quotidien. Il met aussi en garde contre une trop forte exposition à ces mêmes rayons. Dans le même genre, puisque la santé est l’une des préoccupations quotidiennes majeures, une autre application appelée « Pact » vous incite à mieux manger, vous livrer à des exercices physiques plus soutenus et à composer des repas plus sains. L’approche marketing de cette application repose sur une récompense pouvant atteindre 5 dollars par semaine si les objectifs de bonne santé ont été atteints. Plus on se soumet aux conseils du « Pact », plus on a de chances d’être récompensé. L’application utilise votre smartphone pour calculer où vous vous trouvez par localisation GPS et vous devez sans cesse entrer des données relatives à la composition de vos repas et la durée de vos exercices physiques. « Pact » vous donne alors quelques conseils de bonne santé ( http://www.gym-pact.com/ ). Le smartphone devient alors votre confident, pourquoi pas votre confesseur !

Pas encore connecté sur son smartphone, mais ça va venir, pour 400 dollars, vous pouvez obtenir une carte détaillée de toutes les bactéries que vous accueillez sur et à l’intérieur de votre corps. Vous recevrez alors une série de conseils pour améliorer votre santé en fonction de la nature de votre « microbiome » dont la composition aura été comparée à une banque de données comprenant les empreintes microbiennes de végétariens, de gros buveurs, de personnes n’exerçant pas d’activité physique, etc. En n’ignorant plus rien de votre intimité microbienne vous n’aurez plus droit à la moindre erreur ( http://ubiome.com/ ).

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Enfin, dans le genre futuriste il existe un petit appareil ressemblant à ces protections qu’on distribue parfois dans les avions long-courrier pour dormir. Il s’agit d’un accessoire sophistiqué sensé suivre en temps réel l’activité cérébrale pendant le sommeil. L’appareil détecte les diverses phases du sommeil en particulier pendant les périodes de rêve. Il envoie alors des impulsions lumineuses et des sons vous permettant de vous éveiller … de bonne humeur, en vous souvenant de vos rêves et plus encore de continuer à rêver éveillé. On se trouve presque baigné dans la science-fiction ( https://iwinks.org/about/aurora ) car ce bidule est capable de discerner les phases de sommeil paradoxal, les deux catégories de sommeil avec mouvements rapides des yeux et les phases de rêve, tout ça avec cinq électrodes alors qu’un polysomnographe comporte pas moins de 11 canaux différents nécessitant au moins 22 électrodes. De plus, le bidule en question envoie les informations à un smartphone, pour le moment seulement des iPhones, et réveille le dormeur en plein rêves pour qu’il termine ces derniers éveillé. Autant dire que ça sent l’arnaque …

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Source : The Atlantic ( theatlantic.com )

La cyber-médecine c’est pour très bientôt

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Puisqu’il faut des mois pour obtenir un rendez-vous avec un ophtalmologue, en France comme ici en Espagne et ailleurs, la parade a été trouvée … Plus besoin d’attendre un rendez-vous qui ne viendra pas, il suffit d’adapter à un iPhone un appareil qui peut faire le cliché d’un fond d’oeil sans utiliser d’atropine et de l’envoyer par mail à son ophtalmologue qui répondra par mail, s’il a le temps naturellement, et pourra prescrire également par mail quelles dispositions prendre … Aussi simple que cela. Ce produit commercialisé par la société Welch Allyn comprend également un logiciel d’analyse qui peut diagnostiquer une pathologie sérieuse en quelques secondes, que ce soit une rétinopathie ou par exemple une hypertension due à un diabète insoupçonné.

Il y a beaucoup à parier que dans peu de mois on ira dans n’importe quelle pharmacie louer pour quelques euros l’accessoire en question et procéder soi-même à un examen rétinien en quelques secondes comme on paie un euro pour prendre sa tension ou deux euros pour évaluer son indice pondéral corporel. Mais ce genre de service se trouvera dans quelques années dans n’importe quel supermarché parce que les pharmacies auront disparu (voir infra) …

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Il s’agit du début de l’utilisation des smartphones dans le domaine de la santé et les applications sont multiples. Sous peu, on mettra dans la poche gauche de sa chemise une carte genre carte de crédit qui procédera à un électrocardiogramme détaillé envoyé par wi-fi à un smartphone lequel analysera le résultat et donnera la marche à suivre : aller d’urgence consulter un cardiologue, préparer son testament ou rester calme et continuer à vivre normalement.

Durant la décennie qui vient notre corps sera connecté au même titre que notre maison, notre voiture et toutes sortes d’instruments domestiques et professionnels. Il suffira d’avaler une gélule spéciale (récupérable) qui traversera la totalité de notre tube digestif pour fournir en temps réel notre état de santé. Une puce insérée sous l’épiderme permettra de réaliser des analyses complexes d’une centaine de paramètres également en temps réel et n’importe quel smartphone déclenchera une alarme au cas où il y ait un problème grave. Comme notre génome complet sera disponible pour quelques centaines d’euros sur un site « cloud », une application disponible sur n’importe quel smartphone aura accès à cette donnée personnalisée et après une brève analyse, payante naturellement, le verdict sera lisible sur l’écran préconisant la marche à suivre indépendamment de n’importe quel diagnostic réalisé par un praticien. Ce sera la cyber-médecine pour le prix d’une simple communication téléphonique avec quelques extras s’il faut procéder à des analyses complexes. On peut imaginer que le même smartphone se connectera à une borne de distribution des médicaments requis pour soigner une pathologie particulière. Il n’y aura même plus besoin de pharmacien, cette réminiscence des alchimistes du XVe siècle qui sera devenue totalement obsolète en quelques années. Le ciblage du médicament le mieux adapté sera effectué en quelques secondes avec un smartphone en tenant compte de plusieurs centaines de paramètres ainsi que du statut génétique de l’utilisateur. En chirurgie, seules les interventions complexes seront encore réalisées manuellement car toutes les opérations bénignes seront largement robotisées, de l’ablation de l’appendice à la cataracte, d’une hystérectomie à la pose d’une prothèse de hanche.

À n’en pas douter les smartphones vont révolutionner notre rapport avec la santé et le devenir du corps médical pour qui il serait urgent d’envisager une adaptation à toutes les nouvelles technologies qui ne vont que se multiplier exponentiellement. La santé représente en effet un fardeau insoutenable pour la société et tous les moyens seront rapidement acceptés et mis en place afin d’en réduire le poids économique et financier et le smartphone en est un outil promis à un immense avenir. En conclusion et pour ne citer qu’un exemple parmi beaucoup d’autres, on peut imaginer une analyseur d’haleine permettant de situer instantanément les états de santé aux niveaux digestif, hépatique, buccal et dentaire … que de surprises en perspective ! Restez connecté.

Billet de libre inspiration après connexion au site ci-après :

http://www.welchallyn.com/en/microsites/iexaminer.html

Vivons heureux dans un monde totalement connecté !

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Il y a déjà des centaines d’applications (apps) pour les téléphones cellulaires – j’avoue humblement ne pas du tout être familier avec celles-ci, ni avec mon téléphone d’une manière générale puisque je ne sais même pas comment prendre une photo – il y aura bientôt, dans quelques années, une sorte d’extension intégrée au téléphone portable qui sera un un spectromètre infra-rouge ultra miniaturisé capable d’analyser instantanément n’importe quel produit de consommation courante, un médicament ou un objet en plastique, une crème de beauté, une sauce à la tomate, un fruit, bref, un gadget aux immenses applications dans tous les domaines de la vie quotidienne.

Pour le moment, le SCiO, tel est son nom qui rappelle la première personne de l’indicatif du verbe savoir en latin d’où dérive d’ailleurs le mot science, est un gadget portatif qui procure une analyse détaillée de la matière vers laquelle on a orienté un rayonnement infra-rouge à l’aide d’un simple clic et qui reçoit en retour l’émission infra-rouge du produit dont on veut déterminer la composition. L’inventeur de ce petit bidule (voir la photo, crédit Associated Press), Dror Sharon, qui a créé la société Consumer Physics en Israël vante en ces termes son invention : « nous voulions trouver des applications avec lesquelles les gens peuvent avoir une connexion quasiment viscérale avec le monde dans lequel ils vivent ». Effectivement l’appareil réalise une analyse spectrale de l’objet et indique instantanément quelle est sa composition chimique. On imagine sans peine une utilisation dans des domaines aussi divers que l’analyse des aliments, par exemple ce qu’on nous sert dans un restaurant, la détection de produits pharmaceutiques frelatés, l’état de murissement d’un fruit dans le domaine de l’horticulture ou encore la présence de pigments dangereux dans un jouet en plastique. D’autres applications du SCiO peuvent être envisagées comme par exemple évaluer la richesse en calories d’un fromage, l’usure des pneus d’une voiture, l’analyse d’un échantillon de terre, de vin ou de bière.

Sharon, ingénieur diplômé du MIT, pense pouvoir commercialiser son gadget au prix de 299 dollars dans le courant de l’année 2015 après avoir créé son entreprise par fundraising qui a réuni plus de 11000 souscripteurs et la coquette somme de deux millions de dollars. Naturellement l’appareil sera autonome et transmettra les données de l’analyse à un smartphone après avoir comparé l’analyse spectrale obtenue à une banque de données mais il est tout à fait envisageable que dans un avenir proche un super smartphone pourra remplir lui-même cette fonction. L’histoire ne dit pas si l’accès à la banque de données sera gratuite ou payante mais le SCiO est en lui-même un nouvel outil d’investigation qui laisse entrevoir une nouvelle forme de « Googling » directement associée à la matière qui nous environne.

Source : Associated Press

On est entré dans l’univers prédit par Orwell

 

Le trouble de l’attention chez l’enfant hyperactif (ADHD) est considéré comme une maladie psychiatrique qui concerne entre 1 et 2 % des enfants. En général, une prise en charge optimale de l’enfant par les parents permet de résoudre les problèmes qu’engendre ce trouble la plupart du temps passager mais les parents sont souvent soumis à rude épreuve car un enfant hyperactif qui n’écoute pas ce qu’on lui dit, c’est juste un exemple, peut devenir rapidement exaspérant pour la plus zen des mères de famille. D’une manière générale ce trouble disparaît ou est largement atténué à la fin de l’adolescence mais les parents en gardent toujours un très mauvais souvenir car ils ne savent pas comment interagir avec leur enfant. L’état de stress permanent de ces parents tend d’ailleurs à empirer la situation car un enfant détecte l’humeur de ses parents beaucoup mieux qu’on ne peut l’imaginer et alors son hyperactivité peut se concrétiser par des situations conflictuelles permanentes rendant tout simplement la vie des parents infernale. Ces derniers doivent parfois se plier à une thérapie ou accepter les conseils d’un thérapeute pour les orienter dans leur relation avec leur enfant.

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Devant ce problème et considérant les moyens modernes de communication tels que les ordinateurs, les tablettes ou les téléphones cellulaires à notre disposition quotidiennement une équipe d’informaticiens de l’Université de San Diego en collaboration avec Microsoft a mis au point un application pour smartphone appelée ParentGuardian qui collecte les données envoyées par Wifi d’un bracelet que portent les parents en permanence quand ils sont en présence de leurs enfants. Ce bracelet mesure les discrètes poussées de transpiration, le premier signe tangible du stress, et par l’intermédiaire d’un smartphone ces données parviennent à un serveur dédié qui les analyse en temps réel et retourne sur le smartphone ou de préférence une tablette les instructions aux parents afin qu’ils prennent les mesures nécessaires pour déstresser. Ces interventions à distance sont basées sur la thérapie parentale comportementale qui a prouvé son bien-fondé dans la relation entre parents et enfants souffrant d’ADHD. L’ingénieur de UCSD transfuge de Microsoft définit en ces termes l’application en question : « nous voulons (avec cette application ParentGuardian) aider les parents à être les parents qu’ils voudraient être ». Tout est dit ! Le serveur, un genre de petit « big-brother » spécialisé surveille les parents durant les heures critiques de la vie familiale c’est-à-dire entre 18 h et 22 h et infléchit en temps réel l’attitude des parents. Ces derniers reçoivent sur leur tablette posée par exemple quelque part à la cuisine ou sur la table de la salle à manger des instructions du genre : « prenez trois grandes respirations, comptez jusqu’à 5, imaginez que chaque numéro change de couleur. Responsabilisez-vous, soyez préparé, soyez prédictible … ».

Ce genre de développement est la porte ouverte à une grave atteinte à la vie privée. Il existe déjà un certain nombre d’applications qui permettent de surveiller à distance à l’aide d’un smartphone le rythme cardiaque, la tension artérielle et bien d’autres paramètres afin de faire intervenir le cas échéant un médecin mais la surveillance de la vie familiale, par définition privée, est une atteinte à la liberté fondamentale de l’individu. Nombre d’utilisateurs de smartphones sont déjà devenus totalement dépendants de leur gadget, il suffira que cette dépendance soit judicieusement déviée pour qu’ils deviennent des extensions déshumanisées de leur téléphone, soumis au traitement statistique à l’aide d’algorithmes sophistiqués par des serveurs à l’identité inconnue mais certainement contrôlés par de grosses compagnies comme Google ou Microsoft. Le smartphone est l’outil idéal pour que tout un chacun plonge dans un univers orwellien. Les moteurs de recherche d’internet infléchissent déjà nos choix sans que nous en soyons pleinement conscients, mais quand nous serons munis de toutes sortes de détecteurs corporels supposés bénéfiques pour notre santé nous serons alors devenus des machines. Quel bel avenir en perspective.

Source : UCSD School of Engineering

 

Nouvelles de Tokyo (électronique)

Actuellement se déroule au Tokyo Big Sight Convention Center un salon des technologies disons innovantes du nom de Ceatec. La présentation d’un robot qui cueille les fraises après avoir reconnu à l’aide de caméras si la fraise est bien mûre à point et qui les range avec précaution dans des barquettes n’est presque rien à coté de lunettes capables de traduire en anglais un menu écrit en japonais, de servir d’écran tactile virtuel ou encore de reconnaître des visages … C’est le dernier né des joujoux technologiques présentés par NTT Docomo, le géant de la téléphonie japonaise. Pour lire un menu écrit en japonais, il suffit de le regarder et les lunettes permettent de voir l’image retouchée du menu traduit en anglais ou une autre langue en surimpression. On est déjà dans la fiction. Plus encore, ces lunettes permettent de reconnaître des visages s’ils sont enregistrés dans son smartphone et une fonctionnalité permet d’afficher (en sur-impression visuelle) les informations relatives à cette personne si elles ont été enregistrées dans le téléphone, du genre nom et prénom, occupation, numéro de téléphone, etc. Picasa fait déjà ça mais le degré de sophistication est arrivé avec ces lunettes bien au delà ! Mais mieux encore, en regardant une surface plane rectangulaire du genre feuille de papier A4 posée sur une table ou un coin de mur blanc, les lunettes transforment cette surface en pavé tactile virtuel sur lequel on va pouvoir utiliser ses doigts exactement comme on le fait sur le pavé tactile de son smartphone ou d’une tablette. Reliées (sans fil) à son smartphone (ou un ordinateur) les lunettes reconnaissent les mouvements des doigts et les transforment en instructions afin de voir leur déplacement dans l’écran doublement virtuel que l’on voit grâce aux lunettes en surimpression. Si on devient accro à ce genre d’accessoire, ce qui pourrait arriver plus tôt qu’on ne peut l’imaginer on n’aura plus qu’à dématérialiser notre corps pour devenir un être totalement virtuel … strawberry fields

Source : Agence JiJi