La dérive scientologique, ce n’est pas un vain mot !

 

Les Américains sont les champions de la désinformation et ils le prouvent chaque jour. Il semblerait selon un récent sondage que 80 % des Américains préféreraient que leurs ressortissants revenant de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique en général soient autoritairement mis en quarantaine, on ne sait jamais ! Des parents d’élèves d’une école de l’Oklahoma ont exigé qu’un de leurs professeurs revenant du Rwanda soit mis en quarantaine parce qu’il revenait d’Afrique, donc potentiellement porteur du virus Ebola. Il en a été de même d’une jeune fille revenant du Nigeria dont on a exigé la mise en quarantaine alors que le Nigeria a officiellement reconnu être indemne de la fièvre en question. On est à la veille des élections mi-mandat aux USA et les esprits s’échauffent … pour rien. Mais il y a pire, en Louisiane, Etat américain où l’enseignement du créationisme est obligatoire dans les écoles, mais si, c’est vrai, un congrès sur les maladies tropicales prévu à New-Orleans a été annulé in extremis par les politiciens du coin parce qu’ils redoutaient l’arrivée de praticiens conférenciers ayant récemment séjourné en Afrique de l’Ouest, ce congrès étant de par la situation actuelle presque entièrement consacré à la fièvre hémorragique sus-nommée. On est en Louisiane, un état où la pratique du Voodoo est courante, c’est dire à quel point on régresse dans cet Etat. Les autorités politiques locales considèrent ouvertement que les doctrines alternatives ont autant de valeur que la science reconnue partout ailleurs qu’en Louisiane et qui serait entre les mains des « impérialistes », c’est dire à quel point le délire a envahi tous les esprits.

À Londres c’est presque le même délire, des mouvements issus d’on ne sait où organisent des campagnes contre le fluor dans l’eau du robinet, contre la vaccination, mais contribuent au même type de propagande en faveur de l’homéopathie ou du changement climatique. On se trouve donc confronté à la profondeur du scientisme, une nouvelle discipline consistant à déformer des faits scientifiques pourtant prouvés et incontestables à des fins politiciennes et idéologiques. La stratégie consiste à rapprocher des faits sans corrélation les uns avec les autres et en déduire par un savant amalgame un résultat totalement erroné. L’un des exemples les plus frappants dans cette manière d’apprécier des phénomènes globaux est de se concentrer sur un minuscule point du globe, d’observer ce qui s’y passe et d’extrapoler à l’ensemble de la planète les données collectées comme par exemple la fonte d’un glacier particulier de la chaine himalayenne choisi sachant qu’il régresse légèrement alors que la plupart des autres glaciers de la région progressent ou restent stables depuis 20 ans.

J’ai cité une étude sur le lait il y a quelques jours sur ce blog et l’étude se valide elle même par le grand nombre de personnes étudiées aux yeux de l’observateur non initié ou dont l’esprit critique a été laissé de côté. Il est facile de conclure que telle ou telle habitude alimentaire est néfaste en isolant un paramètre parmi des dizaines d’autres et de ne considérer que celui-ci alors que le comportement d’un individu est multi-factoriel.

Le dernier aspect de la « novscience » est l’utilisation le plus souvent abusive de la modélisation mathématique surtout quand cette modélisation repose sur une multitude de paramètres indépendants les uns des autres ou pire encore s’ils sont liés. Un modèle repose par définition sur le choix des conditions initiales, or le choix de ces dernières devrait être dicté par une stricte honnêteté scientifique. C’est malheureusement rarement le cas et le modélisateur s’arrange pour faire dire au modèle ce qu’il attend afin de confirmer une hypothèse dont on connait ainsi la vérification avant même de l’avoir formulée. Si les ingénieurs de l’aéronautique appliquaient les même principes que certains « scientistes » les avions seraient incapables de voler ! Quand ces ingénieurs ont commencé à songer à l’Airbus A380, ils n’ont jamais réalisé d’essais en soufflerie sur des maquettes, tout est maintenant modélisé mais pas dans le but de vérifier une hypothèse, seulement afin de calculer la forme des pièces du fuselage ou de l’empennage, l’emplacement des rivets ou la puissance des moteurs.

Inutile de revenir sur les manipulations honteuses de Séralini qui constituent l’en des exemples les plus évidents de la déformation de la science par l’idéologie … En parcourant la littérature scientifique on peut trouver des milliers d’exemples de pseudo-science, il faut souhaiter que tout ce fatras tombera vite dans l’oubli car dans le cas contraire c’est l’avenir même de l’humanité qui est menacé.

Science et scientisme …

En réponse à un article de Philippe Bouchat intitulé « Le scientisme est l’ennemi fondamental de la Liberté » paru dans Contrepoints de ce jour, je voudrais faire quelques remarques sur le scientisme. Pour moi qui suis un ancien scientifique, le scientisme est le résultat d’une manœuvre politique consistant à accaparer des faits scientifiques avérés, à les modifier à dessein le cas échéant ou n’en prendre en considération qu’une partie, et construire une théorie qui sera ensuite utilisée le plus souvent contre la science. Aucun des lecteurs de mon blog n’ignore que je suis un fervent partisan des plantes transgéniques, que je suis dubitatif (et plutôt hostile) aux théories concernant le réchauffement climatique et qu’enfin je suis un adepte du nucléaire civil. J’ajouterai enfin pour résumer mes positions « politiquement incorrectes » que la théorie du Big Bang ne me satisfait pas bien que n’étant nullement astrophysicien. Ce que l’on observe aujourd’hui avec les plantes transgéniques, au moins en Europe, est typique de cette démarche contraire aux évidences même de la science dure dans laquelle j’englobe les quatre disciplines fondamentales, les mathématiques, la physique, la chimie et la biologie, les autres disciplines scientifiques stricto sensu étant des « filiales » de ces dernières même si ce sont pour certaines des disciplines scientifiques à part entière comme l’astrophysique, la zoologie ou la paléontologie. Quand un groupuscule politisé s’empare d’un résultat scientifique à des fins idéologiques, il s’agit de scientisme et c’est donc le cas pour les plantes transgéniques. En ce qui concerne le climat, la prétendue évolution climatique (à venir, donc non prouvée) vers un réchauffement, le biais est encore plus évident puisqu’il s’agit de théories basées sur des simulations. Or, comme toute simulation nécessite l’entrée de paramètres initiaux dans le modèle utilisé, tout est permis pour atteindre le but recherché, et ce genre d’attitude est contraire aux principes fondamentaux de la science, à savoir l’objectivité. Pour les climato-alarmistes, jamais ils ne verront leurs hypothèses prouvées par les faits puisque les trends mis en évidence par la paléoclimatologie sont de longue durée, des dizaines, centaines ou milliers d’années. Nier par exemple que malgré le retour d’expérience de près de vingt années les plantes transgéniques ne sont pas dangereuses ni pour l’animal ni pour l’homme est une attitude contraire à la science, nier que l’effet de serre du CO2 n’a jamais été prouvé ou que l’éventuelle contribution de la chaleur anthropique dissipée sur la planète ne représente même pas un millième de l’énergie radiative reçue du soleil par la terre, pour des raisons politiques ou idéologiques inavouées relève non seulement de la malhonnêteté mais de l’imposture. On est donc bien en face d’une forme de scientisme qui s’est infiltré dans tous les rouages de la politique des pays occidentaux. Quand on entre les mots « global warming » dans Google, il y a 238 millions de pages web, quand on entre GMO on trouve (seulement) près de 49 millions de pages et quand on entre big bang c’est encore plus extravagant, il y a 375 millions de pages web comprenant cette expression « big bang » ! Certes, la théorie du big bang est plus ancienne que la théorie du réchauffement climatique, mais ces chiffres font peur car ils indiquent bien à quel point l’ensemble de l’humanité est manipulable (et manipulée) par des idéologues qui n’ont rien de scientifiques, bien au contraire. A propos du big bang, j’ai demandé à plusieurs reprises à des astrophysiciens de m’expliquer où se trouvaient aujourd’hui les galaxies dont la lumière avait mis 13 milliards d’années pour nous parvenir sachant que l’univers est en expansion. Pas de réponse parce que cette question est embarrassante et pour cause, la théorie du big bang n’a jamais été prouvée, elle n’est basée que sur des calculs compliqués tendant à expliquer la présence du rayonnement correspondant à la température, de mémoire, de 2,7 degrés Kelvin. La théorie du big bang n’est qu’un artifice mathématique mais combien juteux pour alimenter les laboratoires de recherche en astrophysique. La théorie du réchauffement climatique n’est que le résultat de calculs biaisés sinon truqués réalisés avec des super-ordinateurs mais combien juteux pour des milliers de laboratoires dans le monde et tout bénéfice pour les politiciens lourdement conditionnés par des groupuscules idéologiques. On baigne donc dans le scientisme sans vraiment s’en rendre compte et cela risquerait bien de nous coûter très cher.