Ce billet est un peu particulier car il est intimiste dans la mesure où je livre à mes lecteurs un peu de ma personnalité sans aucune gène.
En 48 heures à mon retour du Japon un ami de lycée de mon fils puiné, lui-même informaticien, qui était venu le nez en l’air pour chercher ici à Tenerife des opportunités de travail, a passé deux soirées avec moi avant de retourner en France. Plongés l’un comme l’autre dans des discussions variées, je n’ai pas mémorisé tous les sujets abordés. Comme j’ai coutume de le pratiquer avec mon blog, j’aborde toutes sortes de sujets, en particulier avec un homme qui atteint la quarantaine mais reste d’une curiosité redoutable, une qualité considérable. Si mon blog est pluridisciplinaire c’est tout simplement parce que c’est une conséquence de ma curiosité et, donc, nos conversations ont débordé de diversité.
Le premier point abordé fut le climat, le réchauffement climatique maintenant dénommé le « changement climatique » (on ne sait jamais …) et l’effet de serre du CO2 devenu un dogme, comme le dogme de l’immaculée conception pour les catholiques. On parle tellement du changement climatique dans les médias qu’on se trouve dans un véritable état nauséeux ! J’ai osé lui raconter cette histoire que j’aime raconter aux Espagnols à propos du dogme de la virginité de Marie, eux pour qui la Vierge est une véritable idole qu’on promène dans les rues comme étaient vénérés Vénus et Jupiter dans le panthéon romain. J’ai choqué plus d’un Espagnol en lui expliquant que, selon mon analyse, Marie a trompé son naïf d’époux, pauvre charpentier (ou berger, je ne sais plus) insignifiant, en forniquant avec le Saint-Esprit, c’est ce l’on nous raconte mais elle aurait pu être infidèle avec n’importe quel autre homme, pour mettre au monde un enfant adultérin. Il fallait que Joseph soit le cocu de l’histoire. J’ai failli être lynché par des Espagnols profondément choqués par mes propos.
Cette obsession du climat est l’enfant adultérin de l’écologisme militant et de la fausse science répandue par les instances onusiennes en charge de sauver la planète, Gaïa, la nouvelle divinité des temps modernes, et il faut y croire sinon … sinon on est taxé de fascisme. C’est tout simplement renversant ! Quand j’ai prononcé le mot fascisme j’ai apporté quelques explications. En effet l’écologisme est une émanation de l’ultra-gauche, idéologie reprise par les puissances financières afin de réaliser in fine de gigantesques profits en culpabilisant – c’est le rôle de cette ultra-gauche – l’ensemble des populations, surtout des pays les plus avancés (car c’est là où se trouve la richesse) pour mieux les rançonner.
Et puis comme j’avais effleuré la religion en des termes non pas sarcastiques mais humoristiques j’ai exposé mon point de vue sur le parallélisme saisissant entre cette entreprise de sauvetage de Gaïa, la nouvelle déesse, et le système scandaleux des indulgences mis au point par la papauté pour s’enrichir sur le dos des gueux. Mon interlocuteur était « scotché » comme on dit maintenant et j’étais assez fier de ma démonstration.
Tout naturellement nous en sommes venus à parler de sexe et je lui ai dit que pour moi parler de sexualité, de la manière pour un homme de procurer le maximum de jouissance à sa partenaire, pour un hétérosexuel que je suis, c’était comme de disserter de la meilleure recette de gratin de pomme de terre. Faut-il une ou plusieurs pointes d’ail dans le gratin, des oignons ou pas, du fromage ou pas de fromage, un gratin lyonnais ou un gratin dauphinois ? C’est comme dire si on met son doigt, ou une autre pièce de son anatomie, ici, là, un peu plus haut, ou un plus bas, pour que votre petite amie en redemande et qu’elle soit comblée de plaisir. J’ai fait une digression sur l’ail, c’était tout à fait à propos puisque l’ail contient de l’allicine. Mon interlocuteur était peu perdu alors je lui ai expliqué que l’ail était reconnu par la pharmacopée populaire comme favorisant la virilité de l’homme, normal puisqu’il contient de l’allicine qui est un puissant vaso-dilatateur ayant, de loin, les mêmes effets que le sildenafil, plus connu sous le nom de Viagra.
Comparer l’art de faire l’amour avec l’art de préparer un gratin de pomme de terre n’est pas anodin. En effet, il n’y a que deux activités importantes dans la vie de tous les jours, en particulier pour les Français : le sexe et la bouffe ! Et pour se nourrir il faut de l’argent, donc travailler, c’est ce qui gouverne tout individu et par extension le monde entier : le sexe et l’argent. J’ai été taxé de pessimisme mais j’assume pleinement ma position.
Pour le climat, je lui ai fait remarquer que le CO2 n’était pas toxique puisque lorsque nous respirons, nous exhalons de l’air carrément vicié puisqu’il contient plus de 2000 ppm de CO2. Et toujours à propos du climat, je lui ai fait remarquer que l’IPCC avait inventé le mouvement perpétuel avec son effet de serre rétro-forcé qui présente l’incroyable propriété de s’auto-alimenter, sans entrer dans trop de détails de thermodynamique. Tous les sujets « climatiques » brûlants ont été abordés en particulier l’énergie. Comme mes lecteurs le savent je suis un fervent partisan de l’énergie nucléaire mais que je ne crois pas à la faisabilité de la fusion. Mon interlocuteur était surpris que je considère que le projet ITER c’est de l’argent jeté non pas par les fenêtres mais directement à l’égout. Et si on veut « sauver le climat », c’est ce que nous ressassent les médias inlassablement, au point de finir par être soi-même lassé, la seule solution est de développer l’énergie électrique basée sur la fission nucléaire, que ce soit à partir d’uranium ou à partir de thorium. Et il y en a assez dans la croute terrestre pour satisfaire la soif d’énergie du monde entier pendant plusieurs millénaires sans mentionner les ressources infinies en uranium de l’eau de mer que l’on sait « capter » maintenant …
Dans le cours de nos conversations longues et arrosées cet ami de mon dernier fils me demanda de me définir. Vaste question ! Je me servis un whisky, je m’en souviens très bien, parce qu’il est très difficile de se définir soi-même globalement, c’est-à-dire en ne tentant pas de dissimuler les travers de sa personnalité. Il s’agit d’un exercice difficile. Ou bien j’entrais dans les détails ou alors je sortais un salve de qualificatifs éculés que tout le monde connait. J’optais pour cette deuxième solution. C’est ainsi que je me définis : je suis libertaire ou pour être plus précis libre penseur, anti-militariste, anti-clérical, apolitique ou plutôt politiquement incorrect, (ex)scientifique attéré par l’usage politisé que l’on fait aujourd’hui de la science. Ça fait beaucoup ! Par contre j’ai quelques qualités, la curiosité, le sens de l’humour, l’amour de la vie et de l’esthétique qu’il s’agisse de la musique, des romans, des films, de la nature, et bien entendu du corps d’une belle femme ou du visage d’un jeune enfant tout fier d’avoir fait ses premiers pas …
Et puis cet ami de mon fils m’a posé l’ultime question que j’attendais : pourquoi tenir un blog ? Depuis que j’ai cessé toute activité professionnelle j’ai toujours aimé écrire mais je n’ai jamais fait l’effort d’aller solliciter un éditeur pour rendre publics des essais intimistes. À quoi bon éventuellement gagner quelques euros en autorisant un éditeur à s’approprier la plus grande part des bénéfices incertains pouvant émerger d’une telle entreprise. Tenir un blog c’est informer gracieusement de potentiels lecteurs aussi honnêtement que possible en abordant des sujets parfois soumis à une véritable censure par les grands médias. Et cette gratuité est fondamentale car elle préserve ma liberté d’expression. Et je suis assez fier, parfois, de secouer les neurones de mes lecteurs.
Excellente nouvelle année 2020 à tous mes lecteurs …