Avant l’observation globale à l’aide de satellites des températures de surface terrestre et océanique il existait les stations météo à terre et des bouées dispersées dans les océans. Il fut possible par ces approches toujours existantes de montrer l’évolution de ces températures depuis le début du XXe
siècle. Cette évolution fait apparaître trois oscillations bien caractérisées qui sont retrouvées partout sur la planète et sont concordantes et synchrones. L’un des exemples est l’évolution de la température des eaux de surface de l’Océan Pacifique qui suit l’évolution de la PDO. Source : Dr Ole Humlum, Université d’Oslo.

Il existe cependant un léger décalage entre ces oscillations (PDO) décadales et celles de l’Atlantique. On ignore toujours la cause de ce décalage ni la cause de ces oscillations, tous les modèles tentant d’expliquer ces phénomènes se heurtant à l’extrême complexité du paramétrage nécessaire pour réaliser de telles simulations à l’aide de très puissants ordinateurs. Bref, la longue période retrouvée dans l’index PDO, 1945-1980, fut suffisamment convaincante pour que les spécialistes de la NOAA (National Ocean and Atmosphere Administration) sonnent l’alarme en 1974 après avoir observé la chute de l’indice PDO depuis la fin de l’optimum moderne (1920-1945). Les observations météorologiques réalisées en Grande-Bretagne confirmaient ce phénomène, notant que la durée des saisons de production agricole commençaient à diminuer et les épisodes de sécheresse au Sahel devenaient de plus en plus préoccupantes ainsi qu’en Inde avec une faiblesse de la mousson.

La NOAA prédisait ainsi en 1974 l’arrivée d’une nouvelle période glaciaire du même type que celle qui prévalut pendant plusieurs siècles après le grand optimum climatique médiéval qui fut un véritable âge d’or en Europe avec l’abondance des récoltes, le bien-être des populations se traduisant par la construction de cathédrales, signe de prospérité générale. Ces rappels historiques sont nécessaires pour exorciser le démon de « l’écopocalypse », un néologisme trouvé sur la toile ces jours derniers et qui est tout à fait approprié. Les activistes du climat ont totalement inversé la situation et l’histoire le prouve sans contestation possible : quand la tendance du climat est orientée vers un réchauffement il y a plus de pluies et les récoltes sont plus abondantes pour le plus grand bienfait des peuples, c’est ce qui est observé depuis les années 1980. Comme mentionné dans un précédent billet sur ce blog le dégazage des océans depuis la fin du « petit âge glaciaire » a conduit à une augmentation de la teneur d’origine naturelle en CO2 atmosphérique favorisant la croissance des plantes terrestres. Inévitablement la météorologie n’est pas stable et il existe des fluctuations de courte durée, quelques années seulement, qui donnent du grain à moudre aux partisans du catastrophisme climatique. Or le réchauffement tant annoncé ne peut être que propice au bien-être de l’humanité.
A contrario, les prévisions des spécialistes de l’activité solaire sont beaucoup plus préoccupantes et personne ne les prend au sérieux : ce sera en 2050 au plus tôt, peu importe. Il faut vivre avec son temps et l’avenir ce sera pour nos descendants. Il est nécessaire de se préparer au « peak-oil » que l’on prévoyait à échéance de 50 ans il y a 50 ans et que l’on prévoit toujours pour 50 ans, mais les réserves exploitables ne feront que s’amoindrir et il en est de même pour le gaz. On sait produire des carburants à partir de la houille dont les réserves sont immenses y compris sur le sol français, les gaz de schistes sont très peu exploités hors des Etats-Unis, pays où la législation concernant l’exploitation du sous-sol ne dépend pas de l’Etat mais des propriétaires du terrain. Le nombre de forages dans ce pays ne cesse de diminuer, signe d’un épuisement rapide de ces gisements. Seuls des pays comme la Chine et la Russie ont une vision réaliste sur le long terme et elle devrait faire réfléchir les Occidentaux car la politique énergétique est toujours une problématique de long terme. Seul le temps présent préoccupe les décideurs politiques occidentaux et les générations futures comprendront que les politiciens actuels leur auront laissé comme héritage des conditions de vie dégradées, non pas les écosystèmes qui ont toujours retrouvé leur splendeur après les périodes de grandes glaciation, preuve que la nature est par essence résiliente mais des pays qui n’ont pas su anticiper les conditions énergétiques dont nos arrière petits-enfants auront besoin.
Seuls trois pays dans le monde ont une vision sur le long terme qui se matérialise par la mise au point de la filière nucléaire à neutrons rapides et le développement de celle du thorium, les seules alternatives possibles, il n’y en aura pas d’autre à l’horizon 2050 quand il commencera à faire réellement froid. Il s’agit de la Chine, de la Russie et de l’Inde. Que font les Occidentaux dans cette préparation de l’avenir ? Ils sont, telle la cigale quand la bise fut venue, démunis car prisonniers du court terme, n’étant plus capables en raison de l’état dégradés de leurs finances d’investir dans les grands projets énergétiques de ces filières. Voilà en quelques mots quelles peuvent être les conséquences du manque de vision de ces politiciens qui ne se préoccupent que du CO2, de l’effet de serre et des fluctuations météorologiques, leur jugement étant totalement troublé par l’idéologie écologiste qui ressemble maintenant à une religion …