Préserver la biodiversité ? Eliminer les hommes !

Capture d’écran 2019-05-19 à 10.01.50.png

Le nouveau dada des écolos bobos des pays développés est la protection de la biodiversité. Celle biodiversité est déjà menacée par le climat dont on nous dit qu’il se réchauffera inexorablement si l’homme ne fait pas tout ce qu’il peut – surtout financièrement – pour le sauver mais cette biodiversité est surtout menacée encore une fois par l’homme lui-même. Nous sommes donc – nous humains – tous concernés par ce problème d’équilibre des espèces animales, végétales et microbiennes parce que nous sommes trop nombreux sur la Terre, bien que ne représentant qu’une infime partie de la biosphère terrestre : 0,011 % (voir le lien sur ce blog). Et comme le monde politique a décidé haut et fort que le sauvetage de la biodiversité, comme celui du climat, constituait une urgence absolue il ne reste qu’une solution efficace : réduire la population humaine.

Va-t-on ressortir les vieilles idéologies malthusiennes reprises par le Club de Rome pour que nous nous donnions bonne conscience ? Va-t-on interdire l’agriculture intensive pour redonner à la nature ses droits ? Va-t-on interdire aux être humains le droit de faire des enfants afin de libérer des espaces pris sur la nature ? C’est selon les résultats d’une étude coordonnée par le TREE Project ce qui apparaît clairement : nous sommes trop nombreux sur la planète, il faut donc réduire la population humaine et créer des « parcs mondiaux » de préservation de la biodiversité en éliminant toute population humaine d’espaces réservés à la biodiversité. Il n’y a aucun autre moyen !

Le TREE (acronyme de Transfer-Exposure-Effects, http://tre.ceh.ac.uk ) est un organisme dépendant du Centre d’Écologie et d’Hydrologie britannique qui a collecté toutes les données disponibles au sujet des zones interdites mises autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui a lourdement contaminé une zone située incluant la ville de Prypiat. La « création » de cette zone a nécessité l’évacuation sans retour possible de 350000 personnes car plus de 400 fois la quantité de radioactivité correspondant à celle de la bombe d’Hiroshima s’y dissémina. Ces études ont clairement montré que si la présence de l’homme est autoritairement éliminée la nature reprend ses droits rapidement et très efficacement.

L’accident de Tchernobyl révèle au moins un point important : la radioactivité tant décriée par les écolos bobos des pays occidentaux n’est pas aussi dangereuse qu’il n’y paraît. Il ressort que des doses massives de radiation tuent tout, les animaux, les arbres, les lichens et les mousses mais ces doses massives n’ont été observées et mesurées que lors de l’accident lui-même et des quelques jours suivants. Nul ne connaît précisément le nombre de décès d’êtres humains, les rumeurs mentionnent que 500000 personnes seraient mortes des suites de l’accident, directement ou à la suite de séquelles provoquées par les radiations. Quant à la population animale et la végétation elles semblent se comporter parfaitement bien dans les zones encore interdites. Comme on pouvait s’y attendre les mouvements opposés à l’usage de l’énergie nucléaire ont exigé que les statistiques concernant les décès soient « gonflées » pour bien faire passer leur message mais force est de constater que les animaux ont prospéré d’une manière inattendue dans des endroits pourtant déclarées après l’explosion « déserts pour la vie et pour des siècles ». Ce n’est évidemment pas le cas comme le montrent quelques illustrations :

Capture d’écran 2019-05-18 à 09.21.25.png

Le bison d’Europe semble tout à fait heureux, vivant en harmonie avec les lynx, les ours bruns, les élans et les chevaux de Przewalski, tous considérés comme des espèces hautement menacées avant l’accident nucléaire. Même certains amphibiens comme la grenouille arboricole se sont accommodés des fortes doses de radiations. Les enquêteurs scientifiques objectifs ont noté des cas d’albinisme chez certains oiseaux mais jamais ils n’ont pu observer des malformations comme celles qui circulèrent sur les réseaux sociaux quelques années après l’accident.

Capture d’écran 2019-05-18 à 09.24.19.png

Pour conclure ce billet la décision du gouvernement ukrainien de déclarer la zone interdite de Tchernobyl « réserve radiologique et environnementale de la biosphère » paraît être un geste hautement politique dans le contexte mondiale de préservation des écosystèmes, zone devenue en effet au cours des années du plus grand intérêt pour l’étude de la la conservation de la biodiversité dans un environnement radioactif déclaré hostile pour l’homme … à l’exception de toute autre forme de vie.

Au final il faut nuancer la culpabilité humaine tant en ce qui concerne le climat que la biosphère et encore et surtout tenir compte de l’immense capacité de résilience de la planète qui a vécu par le passé des situations climatiques beaucoup plus froides ou chaudes qu’aujourd’hui et la disparition d’espèces vivantes comme l’apparition d’autres espèces, ce que le monde politique refuse de prendre en considération. L’homme a l’outrecuidance d’avoir le pouvoir de modifier l’évolution de ce système planétaire complexe. Alors qu’il a abandonné toute croyance religieuse il s’est arrogé celui, divin, de vouloir influencer la nature en confondant politique et science ou plutôt en utilisant la science à des fins politiques.

Inspiré d’un article paru sur le site The Conversation. Prochain billet mardi 21 mai.

https://jacqueshenry.wordpress.com/2018/06/05/biodiversite-biosphere-et-biomasse-cest-tendance-et-cest-trompeur/

Nouvelles de Fukushima : Veolia et le tritium

0kurion.jpg

L’un des gros problèmes de la société TEPCO est de pouvoir rejeter dans l’océan de l’eau pas trop contaminée par les effluents involontaires provenant des cuves endommagées des réacteurs dont le combustible a été partiellement réduit à l’état de bouillie. On n’en sait encore rien puisqu’aucun robot, aux dernières nouvelles, n’a encore pu permettre de faire un état précis de la situation. Les radioisotopes gênants sont les produits de fission, iode, xénon, césium, … mais également le tritium, l’isotope radioactif de l’hydrogène qui se forme fatalement mais en quantités infimes dans un réacteur nucléaire. Le tritium n’est pas dangereux en soi à moins d’en ingérer de grandes quantités. Sa dangerosité réside dans le fait que sa désintégration produit un rayonnement beta peu énergétique mais le produit final est de l’hélium qui pourrait poser problème dans des conditions extrêmes. Sur le site de Fukushima-Daichii on a estimé que la totalité du tritium ayant contaminé les eaux souterraines entourant les réacteurs était d’un peu plus de 3 grammes depuis le 11 mars 2011. Vous avez bien lu, il n’y a pas d’erreur, 3 grammes …

Sous la pression internationale et en raison des directives gouvernementales japonaises très (beaucoup trop) strictes, la société TEPCO doit absolument réduire les rejets de tritium dans l’océan et elle a fait appel à la société française Veolia, spécialiste des « nettoyages » en tous genres concernant en particulier les eaux usées. Veolia est la seule société étrangère présente actuellement sur le site de Fukushima puisqu’elle a racheté, stimulée par l’appât du gain, une petite compagnie américaine du nom de Kurion. Kurion est impliquée dans le décommissionnement des installations nucléaires et le tritium fait partie de l’une de ses préoccupations.

Pour traiter des millions sinon des milliards de litres d’eau contaminée et en extraire le tritium à raison de quelques picogrammes par litre, la solution n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Il faut dans un premier temps électrolyser l’eau pour obtenir d’un côté de l’installation de l’hydrogène, un peu de deutérium et du tritium et de l’autre côté de l’oxygène. Ce mélange gazeux est ensuite résolu au travers de colonnes catalytiques en céramique pour laisser passer librement ou presque l’hydrogène et le deutérium et concentrer le tritium qui sera ensuite pris en charge sous forme comprimée.

La société Kurion, sous l’impulsion de Veolia, est passée du stade prototype de sa technologie MDS à une installation industrielle de taille raisonnablement étudiée pour traiter quelques dizaines de mètres cubes par jour, je dis bien raisonnable car il ne faudrait pas trop perdre d’argent au cas où ce projet se révèle être par la suite un gros fiasco. Il s’agit en effet d’une grosse opération bien juteuse financièrement et bien orchestrée médiatiquement pour redonner un peu de couleur à l’image ternie de TEPCO avec tout ce tapage médiatique pour récupérer au final quelques grammes de tritium alors que l’Océan Pacifique, le plus grand océan du monde, pourrait absorber sans risques pour la faune et les pays riverains ces quelques grammes de radioisotope. Encore une fois le marché de la peur est payant, les écolos se frottent les mains, Veolia va gagner un gros paquet de yens et l’usine de Fukushima est déjà et sera encore pour des dizaines d’années une véritable mine d’or.

Le Vatican s’est enrichi en vendant des indulgences aux croyants stupides ayant peur de penser que leur âme pourrait aller en enfer pour l’éternité et a rempli ses caves d’objets précieux, d’or et de pierres d’une valeur inestimable, la société Veolia va faire de même pour rassurer la population et les écologistes tout aussi crédules que les chrétiens des XIV et XVe siècles. La radioactivité ça fait peur et ça fera encore peur …

Mais pour ce qui concerne l’écologie et sa perception de l’accident de Fukushima et des progrès technologiques en général il faut relire les oeuvres d’Hans Jonas et notamment son ouvrage intitulé « Le Principe de Responsabilité » (1979) qui est le livre de chevet des mouvements écologistes et dont découle directement l’inique « principe de précaution ». Cet ouvrage que je qualifierais pour ma part de subversif est en réalité une apologie de la peur, conséquence des progrès technologiques en tous genres, y compris de brûler du pétrole. Faut-il vraiment avoir peur de quelques grammes de tritium rejetés dans l’océan ? À l’évidence la question ne se pose même pas pour TEPCO et les dirigeants de Veolia. Business is business as usual …

Dans le domaine de l’exploitation idéologique de la peur, la ville et le canton de Genève en Suisse ont déposé une plainte contre X visant la centrale électronucléaire du Bugey en France pour mise en danger de la vie d’autrui. Comme chacun sait cette installation jouxte la frontière suisse comme l’était d’ailleurs celle de Creys-Malville. La peur ne connaît pas les frontières mais les Suisse connaissent-ils bien leur géographie ?

Sources : http://kurion.com/kurion-completes-commissioning-of-modular-detritiation-system/

http://kurion.com/veolia-to-acquire-kurion-and-develop-an-integrated-offer-in-nuclear-facility-cleanup-and-treatment-of-low-and-medium-level-radioactive-waste/

Illustration : Kurion

Réflexions sur le mensonge

490px-Bundesarchiv_Bild_146-1968-101-20A,_Joseph_Goebbels

Joseph Goebbels, Ministre du Troisième Reich à l’Education du Peuple et à la Propagande de 1933 à 1945 avait coutume de dire ceci :

« Si l’on répète un mensonge suffisamment souvent, il devient la vérité »

Depuis près de 30 ans on cultive des plantes transgéniques et après des milliards de tonnes de produits dérivés de ces plantes, jamais on n’a pu détecter scientifiquement le moindre effet tant sur la santé animale qu’humaine. Prenons le cas du maïs transgénique. Le débat construit de toute pièce pour discréditer les semenciers qui auraient fait en sorte de prendre le contrôle des semences est un faux débat puisque les maïs modernes à haut rendement, transgéniques ou non, sont des hybrides F1. Le mensonge a été entretenu et amplifié par des organisations obscures ayant finalement atteint une position politique dominante sans que jamais elles n’aient été capables de produire la moindre preuve irréfutable de leurs dires vilipendant les plantes transgéniques. Pourquoi ces même organisations n’ont jamais accusé les laboratoires qui produisent de l’insuline, des médicaments et des vaccins en utilisant strictement les mêmes techniques que celles mises en œuvre pour produire des plantes génétiquement modifiées ? Probablement par ignorance ou parce que leur mensonge deviendrait alors exposé sur la place publique. Mensonge !

Pour le climat, même situation. Tous les modèles prospectifs sur l’évolution du climat sont basés sur des truquages de données climatiques passées pourtant évidentes comme l’optimum médiéval pour faire passer le mensonge encore plus énorme de l’effet de serre qui est en lui-même un non-sens scientifique et pire, que le CO2 soit lui-même un gaz à effet de serre alors que la molécule O=C=O est réfractaire à toute excitation par les rayons infra-rouges provenant du Soleil et ne peut en aucun cas transformer ces rayons infra-rouges provenant du Soleil en chaleur, n’importe quel physicien non pollué par ces organisations Goebbeliennes le confirmera. Mensonge !

Toujours à propos du climat, le « hiatus » du non-réchauffement attendu depuis 18 ans malgré les prédictions mensongères fracassantes de 2500 experts a engendré un encore plus gros mensonge, plus c’est gros plus c’est la vérité … L’eau chaude des océans plonge au fond des immensités océaniques et c’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu de réchauffement pourtant prévu à grands renforts de modèles informatiques tous aussi mensongers les uns que les autres. C’est bien connu, ça vient de sortir et il faut le croire, l’eau chaude est plus lourde que l’eau froide. La loi de dilatation des corps sous l’effet de la température qu’on enseignait en classe de seconde de mon temps est tout simplement ignorée, bientôt rayée des manuels scolaires, pas conforme aux mensonges !

La recherche académique a trouvé une nouvelle vache à lait avec l’environnement et le réchauffement climatique. Des laboratoires pourtant réputés jadis se sont engouffré dans ce créneau porteur financièrement afin d’obtenir de substantielles subventions pour poursuivre leurs travaux et payer des étudiants peu regardants formatés aux idées « vertes ». N’importe quel projet de recherche est accepté s’il est conforme aux idées de l’Eglise de Scientologie Climatique et un peu d’observations in situ fait l’affaire puisque ces scientifiques d’un genre nouveau ont déjà écrit les hypothèses et les conclusions de leurs travaux qui doivent être conformes aux idées politiques de leurs bailleurs de fonds avant même d’avoir planifié la moindre observation sur le terrain ou la moindre expérimentation. Photoshop est devenu un véritable instrument de travail pour faire croire que la réalité est tout autre, du remplissage insipide, des mensonges !

A propos du nucléaire et de l’ « effet post-Fukushima » la Goebbelisation a atteint des limites insoupçonnées. Cet accident n’a pas fait de victimes directes en raison de la radioactivité qui s’est échappée lors des feux d’hydrogènes. Les surveillances médicales concernant les cancers de la thyroïde n’ont pas montré d’augmentations significatives de ces cancers particuliers au cours des trois années passées dans la région atteinte par les dégagements d’iode radioactif. Il y a eu des décès, certes, mais liés surtout au stress qu’ont enduré de vieilles personnes déplacées autoritairement. On estime qu’environ mille personnes sont mortes « prématurément » à la suite des évacuations des zones contaminées. Si on compare ce prix en vie humaines payé en raison de cet accident à celui de Bophal (3000 morts, 700000 blessés) ou la rupture du barrage de Banqiao en Chine (171000 morts) ou même à la catastrophe d’origine humaine de Chernobyl (64 morts par exposition aux radiations et environ 4000 des suites de cette exposition, essentiellement des cancers) on ne peut pas dire que l’accident de Fukushima ait vraiment été meurtrier, et pourtant ce n’est pas l’avis de journalistes et d’ONGs variées qui soutiennent le contraire, mensonges ! Quant à la contamination des sols dans la zone d’exclusion décidée par les autorités japonaises elle relève parfois d’une psychose injustifiée, les valeurs relevées sont très inférieures à celles existant naturellement dans certaines régions du monde. Les doses sont en effet le plus souvent inférieures à 5 mSv par an. Ce n’est pas bon pour la santé ! Mensonge quand on sait qu’à Ramsar, en Iran la dose annuelle naturelle est de 130 mSv et à Guarapari au Brésil elle atteint 350 mSv par an. Durant toute sa vie un être humain est soumis à la radioactivité naturelle du potassium-40 (5000 désintégrations par seconde avec émission de rayons gamma ou de particules beta) et cette radioactivité permanente est supérieure à celle mesurée dans de nombreuses zones autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi … Il paraît que la radioactivité artificielle est plus dangereuse que la radioactivité naturelle. Propagande goebbelienne anti-nucléaire et mensonges !

En politique et en économie la situation se complique car elle évolue chaque jour et les acteurs ne sont pas ceux que le grand public croit. Ce ne sont pas les politiciens, élus ou non, qui commandent mais la finance et n’importe quel petit ou grand conflit guerrier, le jeu favori des êtres humains, est une source de profit pour la finance qui est derrière les complexes militaro-industriels des pays occidentaux. Krupp et Tyssen ont fait fortune durant la seconde guerre mondiale, comme Boeing aux USA, Renault en France ou encore Mitsubishi au Japon mais jamais ces compagnies n’ont osé reconnaître qu’elles étaient directement impliquées dans le conflit, courage et mensonge ! Double mensonge puisque les politiciens étaient complices et comme chacun sait tous les politiciens sans exception mentent, c’est leur raison de vivre et ce n’est pas un mensonge que de l’écrire !

Au sujet de l’Ukraine, la situation est surréaliste. Il paraît que la Russie a pris possession du Donbass, une ancienne province russe faut-il le rappeler, après avoir fomenté une parodie de référendum en Crimée annexée depuis. Mensonge ! La presse occidentale pro-américaine a l’air d’oublier qu’il existe un droit fondamental des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leur destinée comme les Ecossais et les Catalans ont l’intention de le faire. Mensonge ! La guerre d’Irak a été fondée sur un mensonge, les supposées armes de destruction massive dont disposait Saddam Hussein ont servi de prétexte pour cette agression injustifiée. La Syrie a échappé à un bombardement par les Américains aidés par Israël au sujet de l’utilisation de gaz de combat. Mensonge ! Jamais aucune preuve n’a pu être apportée sur la table pour mettre en cause El Assad.

Pour en terminer avec tous ces mensonges il est stupéfiant de constater que les boites noires du vol MH17 n’aient toujours pas révélé pourquoi cet aéronef civil avait été détourné intentionnellement de son couloir aérien et par qui il avait été abattu. Ce serait gênant de révéler la vérité et les autorités Néerlandaises en possession des boites noires n’ont encore rien révélé … Il faut préparer un gros mensonge pour ne pas humilier le pouvoir en place à Kiev et par la même occasion admettre que la Russie, le seul pays à avoir apporté des preuves convaincantes sur ce regrettable fait de guerre, n’est finalement pas partie prenante ni de près ni de loin dans le conflit. Mensonge ! J’ignorais que les Néerlandais étaient des Goebbeliens … comme Hollande, comme Cameron, comme Merkel et comme Obama. Le mensonge ça paie, ça a toujours payé et ça paiera encore.

Nouvelles de Fukushima

Fukushima

Pendant que les opérations de décontamination des eaux de refroidissement des réacteurs endommagés suivent leur cours, parfois agrémentées d’incidents, la presse friande de nouvelles alarmantes monte en exergue le moindre petit problème de becquerels rejetés dans une mer naturellement radioactive comme d’ailleurs les granits de Bretagne, du Limousin ou du Morvan en France et aussi le sol volcanique du Japon. Bref, comme les techniciens n’ont pas toujours le temps d’effectuer des mesures exactes de la radioactivité de l’endroit ni des régions qui ont été contaminées par les émanations de césium après les explosions suite au tsunami du 11 mars 2011, le meilleur moyen de cartographier ces poches de radioactivité résiduelle et fluctuante est d’utiliser des moyens aériens.

Pour ce faire, un drone de fabrication japonaise est maintenant utilisé en routine. Il est basé à quelques kilomètres de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima-Daiichi et permet de mesurer l’évolution des niveaux de radioactivité de la région contaminée ainsi que ceux du site lui-même, ce qui constitue un renseignement précieux pour les personnels y travaillant. Le drone est basé dans la ville de Naime à quelques kilomètres de la centrale et envoie en temps réel les informations collectées au centre de décision du site. Il s’agit d’un engin développé conjointement par l’agence japonaise de l’énergie atomique et l’agence japonaise de l’exploration spatiale. Les relevés effectués sont plus précis que ceux obtenus par hélicoptère car ces derniers ne sont pas autorisés à descendre en dessous d’une altitude de 1000 pieds au dessus des zones « chaudes ». Les prochaines missions de ce drone permettront de réduire la surface des zones encore interdites permettant ainsi à une partie de la population de retourner dans ses foyers sans danger.

Source et illustration : Japanese Atomic Energy Agency (JAEA)

Nouvelles de Fukushima

Capture d’écran 2014-03-20 à 09.16.27

Un récent article paru dans PNAS (accès libre : http://www.pnas.org/content/early/2014/02/19/1315684111.full.pdf+html?with-ds=yes) indique qu’une grande partie des zones interdites autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi endommagée à la suite du tsunami géant du 11 mars 2011 ne présentent plus de réel danger pour la santé des population et qu’en tout état de cause, dans les zones telles qu’indiquées sur la carte (PNAS, capture d’écran) la radioactivité atteint des valeurs proches du bruit de fond généralement mesuré dans l’archipel japonais. De plus l’étude indique que les risques potentiellement accrus de cancers ne seront pas épidémiologiquement détectables. Bonne nouvelle pour les habitants qui désirent revenir dans leurs maisons. Il reste une zone (en rose sur la carte) pour laquelle il faudra encore attendre 8 ans afin que la population puisse s’y réinstaller durablement.

Source : PNAS 

Le paradoxe de la banane

284px-Bananen_Frucht

Le potassium est naturellement radioactif puisque 0,0117 % de ce métal est du potassium 40, l’isotope de demi-vie 1,25 milliard d’années, ce qui signifie que depuis que la Terre existe (environ 5 milliards d’années) plus de 90 % du potassium 40 a disparu sous forme de calcium et d’argon mais il en reste encore largement assez pour que notre propre corps soit carrément radioactif. Pour donner un ordre d’idée, le corps d’un adulte de 65 kilos est radioactif à concurrence de 4 à 5000 becquerels (Bq), ou désintégrations par secondes essentiellement dues au potassium 40. En se désintégrant le potassium 40 émet quatre vingt dix fois sur cent un électron et un antineutrino et le reste du temps un rayon gamma et un neutrino et ce rayon gamma est suffisamment énergétique pour que l’énergie totale émise par la désintégration de tout le potassium 40 du corps représente 26 micro sieverts. Ce n’est pas énorme mais tout de même … J’ai 68 ans et en faisant une approximation tout à fait valable d’une moyenne de 4000 Bq de potassium 40 dans mon corps depuis ma naissance, cela correspond à 8500 milliards de Bq ou en d’autres termes j’ai encaissé l’effroyable dose de radioactivité de 57000 sieverts et je ne m’en porte pas plus mal. Je signale à mes lecteurs qu’en plus du potassium 40 naturellement présent dans mon corps, j’ai été contaminé durant ma carrière de recherche en biologie par du carbone 14, du tritium (l’isotope radioactif de l’hydrogène), du phosphore 32 et surtout de l’iode 125 et je suis encore en vie ! Ces 26 micro sieverts qu’on encaisse naturellement à chaque instant de notre vie représentent la radioactivité naturelle contenue également sous forme de potassium 40 de 265 bananes. Mon corps est aussi radioactif que 265 bananes ! C’est une autre unité de dose radioactive plus parlante que le sievert appelée BED (acronyme signifiant Banana Equivalent Dose) et égale 0,1 microsievert ou 15 becquerels. Ceci n’est pas de l’humour, le BED, outre le fait que « bed » en anglais veut dire lit et n’allez pas croire que j’aie des mauvaises pensées, est une unité de vulgarisation de la dose de radioactivité à laquelle on est soumis tout au long de notre vie encore une fois à cause de ce potassium 40 omniprésent. Si vous vous shootez avec des noix de cajou ou des graines de tournesol en regardant un match de foot à la télévision, je prend cet exemple parce qu’enfin la saison de football a recommencé (et je m’en moque totalement), vous vous collez avec chaque pincée de graines deux ou trois bananes (BED) dans le ciboire. Certaines graines apéritives sont 500 fois plus riches en potassium que les bananes. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, si vous absorbez des trucs riches en potassium qui peuvent être par ailleurs dangereux pour votre santé pour d’autres raisons, ce n’est pas pour cela que la quantité totale de potassium radioactif de votre corps augmentera car l’organisme se débarrasse du potassium en excès à cause de l’homéostasie et vous allez enrichir les rivières et les océans avec le potassium que vous rejetez dans vos urines. J’ai dit océans ! C’est justement ce qui se passe en ce moment, et depuis le début de la catastrophe, à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, les eaux radioactives rejetées involontairement dans l’océan représentent 76 millions de bananes chaque heure depuis le tremblement de terre du 11 mars 2011. Si on fait un calcul simple mais qui va démontrer la pertinence de la BED, sachant que 145 millions de tonnes de bananes sont consommées chaque année dans le monde et qu’une banane (sans la peau) pèse environ 100 grammes, la fuite quotidienne de radioactivité de Fukushima-Daiichi représente à peine le quart de la radioactivité en potassium 40 de toutes les bananes consommées chaque jour dans le monde. Et si l’on veut établir une autre comparaison, la centrale nucléaire japonaise endommagée rejète chaque jour dans l’océan un dix-millième de la radioactivité totale que toutes les centrales électriques brûlant du charbon dans le monde rejètent dans la poussière, les fumées et les stocks gigantesques de cendres et de scories (radioactives) qui sont entre autres usages recyclées pour les revêtements routiers ou pour fabriquer des parpaings pour la construction. Les cendres et les fumées des centrales électriques brûlant du charbon contiennent en effet de l’uranium, du thorium du radium, du polonium et du radon, c’est tout à fait réjouissant. C’est le paradoxe de la banane : toutes les centrales électrique brûlant du charbon dans le monde (2500) représentent 760 milliards de bananes chaque jour, pas de quoi s’affoler ! Les rejets de radioactivité de la centrale de Fukushima-Daiichi dans l’océan représentent (en bananes) à peine le quart de la radioactivité que rejette une seule centrale électrique du genre de celles qui fleurissent en Allemagne, et pourtant Greenpeace ne dit rien ou plutôt non, s’empresse de critiquer l’attitude de TEPCO et du gouvernement japonais dans la gestion de l’accident de cette centrale nucléaire, oubliant soigneusement de mentionner le désastre écologique dans lequel est plongé l’Allemagne (et la Chine) en brûlant du charbon. Ces écolos sont vraiment des vraies bananes !!!

 

Inspiré d’un article paru dans Forbes

Chronique tokyoïte # 4 – Des morts à Fukushima-Daiichi ? Pas vraiment …

Une étude parue dans PlosOne montre que la mortalité des vieillards déplacés de leur domicile après l’accident de Fukushima-Daiichi, quelques jours seulement après le grand tremblement de terre du 11 mars 2011, a pratiquement triplé sur une année. L’étude a porté sur 328 personnes âgées  évacuées à Minamimosa (préfecture de Fukushima) qui n’avaient pas été contaminées par une quelconque radioactivité. Ces vieillards, au cours de premières semaines suivant leur évacuation, vécurent dans des conditions précaires, presque privés de nourriture pendant plusieurs jours car la société de catering supposée apporter les repas avait disparu par peur de la radioactivité, puis endurèrent des températures très basses car les personnel ne voulait pas mettre les systèmes de chauffage en marche de peur de faire entrer des poussières contaminées à l’intérieur des locaux. Le déplacement, l’isolement, la perte de tous leurs biens et enfin des traitements à la limite du supportable affaiblit ces vieillards déracinés de leurs maisons et de leurs habitudes et les fragilisa et, selon l’étude, le taux de mortalité dans l’année qui suivit le tremblement de terre tripla (75 décès) alors que la mortalité attendue aurait du être d’environ 25. L’étude conclut en outre que cette statistique n’a rien à voir avec la contamination radioactive, mais à n’en pas douter les écologistes anti-nucléaires (surtout en Europe et en particulier en France, comme il se doit) vont se faire un plaisir d’attribuer ces décès en surnombre aux rejets radioactifs de la centrale nucléaire …