L’évolution de la population mondiale : l’exemple du Japon

Faisons naturellement abstraction ici des délires eugénistes des mondialistes qui veulent mettre en place un système mondial coercitif de contrôle des naissances pour réduire à terme la population dans le monde sous le prétexte fallacieux qu’il est urgent de sauver le climat. Il suffit de considérer les exemples du Japon, de l’Italie ou encore de l’Allemagne pour se faire une idée de l’évolution de la population en une génération, c’est-à-dire 30 ans, à l’horizon 2050. Cette date a été considérée comme celle de tous les dangers si tous les pays du monde ne s’unissent pas pour sauver le climat car, au delà nous grillerons tous comme des toasts. Il faut raison garder pour deux raisons.

1. Personne ne sait dans quel sens évoluera le climat. Les géophysiciens prévoient un refroidissement généralisé déjà initié depuis quelques années, en dépit de ce qu’affirme la propagande, qui durera jusqu’en l’an 2100 en raison d’un effondrement de l’activité magnétique du Soleil alors que l’IPCC tente de faire admettre à l’opinion qu’au contraire la température moyenne augmentera de 2 à 5 degrés sans toutefois que les modèles utilisés pour une telle prédiction par cette institution soient capables de remonter dans le temps. C’est la raison pour laquelle on peut sérieusement douter de la pertinence de ces modèles. Il n’y a donc aucune raison de se préoccuper de l’évolution de la population mondiale en prétextant que le climat se dégrade parce qu’il y trop de bipèdes sur la planète.

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2. Pour les deux pays les plus peuplés du monde la population va s’effondrer et ils vont suivre l’exemple du Japon qui perd actuellement plus de 500000 habitants chaque année. La Chine a profondément modifié l’équilibre démographique naturel en introduisant au cours des années 1970 la politique de l’enfant unique. Cette politique combinée avec un « embourgeoisement » de la population a accéléré le déclin de l’accroissement de la population qui n’est plus aujourd’hui, malgré la réintroduction d’une politique de 2 enfants par famille en 2016, que de 0,3 % par an. La population chinoise va donc commencer à décliner au milieu de la prochaine décennie tout en vieillissant très rapidement. La Chine en est actuellement dans la situation que connut le Japon dans les années 1980.

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La situation de l’Inde est différente. Pendant de nombreuses années le gouvernement central de New-Delhi a négligé de prendre des mesures pour réduire l’accroissement de sa population. Les citoyens ont pris eux-mêmes une mesure beaucoup plus efficace justifiée par la tradition des mariages. En Inde le mariage d’une fille représente une dépense tellement élevée que de nombreux couples ne peuvent pas l’assumer. L’arrivée de l’échographie dans les dispensaires a fait le reste : l’avortement sélectif est tellement répandu qu’aujourd’hui il y a en Inde un profond déséquilibre entre le nombre de femmes nubiles et le nombre d’hommes en âge de se marier. Le rapport est en moyenne de 100 femmes pour 120 hommes. Si le taux de fertilité total de l’Inde est toujours de 2,4 les conséquences de ce déséquilibre seront dans un proche avenir tout aussi dramatiques que celles de la politique de l’enfant unique en Chine. L’élévation du niveau de vie moyen des Indiens conduira également aux mêmes conséquences qu’au Japon et en Chine : une baisse de la fécondité et par conséquent une décroissance progressive de la population au tournant des années 2030. Chaque fois que les gouvernements ou les particuliers – dans le cas de l’Inde – tentent de modifier les lois naturelle de la démographie ils favorisent une catastrophe apparaissant lors de la génération suivante et cette catastrophe ne peut plus être jugulée dans le cas de la Chine.

3. Le cas de l’Europe est exemplaire car il n’y a plus de pays où le taux de fécondité soit supérieur à 2,1 enfant par femme féconde. L’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la France (qui n’est plus une exception) et les pays baltes vont assister à un vieillissement de leur population encore plus rapidement que ce que le Japon a connu depuis le début des années 1990. En 2030 la moitié de la population allemande aura plus de 65 ans et ce simple chiffre signifie que le modèle économique allemand s’effondrera, accélérant par voie de conséquence la chute de la natalité. Cette évolution atteindra l’ensemble des pays européens avec quelques années d’écart entre eux. En effet, envisager d’avoir des enfants qui seront confrontés à des conditions de vie difficiles plus tard constituera un argument très dissuasif.

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Si on analyse le graphique provenant d’une étude de la CIA (voir aussi le tableau : https://www.cia.gov/library/publications/resources/the-world-factbook/fields/356rank.html ) 100 pays sur 224, incluant de nombreuses dépendances ultra-marines de divers pays, ont un taux de fécondité supérieur à 2,1 et sur le continent africain seul le Maroc présente un taux de natalité inférieur à ce chiffre. L’alphabétisation et l’amélioration des conditions de vie quotidienne ne peuvent être que les seuls instruments pour que progressivement, peut-être en une génération si on reste optimiste, les taux de natalité diminuent et atteignent le seuil de 2,1 enfant par femme. On se retrouve donc vers 2050, décennie de tous les dangers mais beaucoup d’entre nous seront morts depuis longtemps …

Quarante cinq déclarations sur le contrôle de la population humaine (deuxième partie)

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24. Matthew Yglesias, correspondant de Slate pour l’économie, dans un article intitulé « The Case of Death Panels, in One Chart » : « Non seulement les dépenses de santé pour les vieux sont un point central dans le budget de l’Etat américain mais elles sont disproportionnées en termes de dollars dépensés et amenuisent l’ensemble de la qualité du système de santé. Quand un patient a atteint 80 ans il est un fait qu’aucun traitement pouvant améliorer sa santé ou son confort de vie n’existe ».

25. Margaret Singer, fondatrice de Planned Parenthood : « Tous nos problèmes résultent d’un taux de natalité trop élevé dans la classe ouvrière ».

26. Gloria Steinem : « Toute personne qui a un utérus n’a pas le devoir d’avoir des enfants, pas plus qu’une personne qui a des cordes vocales n’est obligée de devenir chanteuse d’opéra ».

27. Jane Goodall : « C’est la croissance de la population qui provoque tous les problèmes que nous avons infligé à la planète. Si nous étions beaucoup moins Nore Mère Nature prendrait soin de ces problèmes toute seule, mais nous sommes trop nombreux ».

28. Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour Suprème des Etats-Unis : « Franchement, j’avais cru qu’on avait pris des disposition au sujet de la sur-population. Que fait-on ? Nous ne voulons pas qu’il y en ait plus encore ».

29. Margaret Sanger, fondatrice de Planned Parenhood : « La chose la plus miséricordieuse qu’une famille nombreuse puisse faire est de tuer ses derniers-nés ».

30. Mary Elizabeth Williams, chroniqueuse pour le magazine Salon dans un article intitulé « So What if Abortion Ends Life? » : « Toutes les vies ne sont pas égales. C’est difficile pour les libéraux comme moi d’en parler de peur de ressembler à ces marins dans la tempête finissant par aimer la mort ou bien ou bien à ces soldats tuant votre grand-mère avec votre enfant dans ses bras. Pourtant un foetus peut être une vie humaine sans avoir les mêmes droits que ceux de la femme l’ayant porté ».

31. Paul Erlich : « En gros il n’existe que deux solutions au problème de la surpopulation. L’une est la solution de la natalité pour laquelle on doit trouver un moyen de la diminuer. L’autre c’est d’augmenter le taux de mortalité par des guerres, des famines et des maladies. Faites votre choix ».

32. Alberto Giubilini et Francesca Minerva de l’Université Monash à Melbourne dans un article publié dans le Journal of Medical Ethics : « Lorsque que des circonstances se présentant après une naissance justifient qu’il aurait pu y avoir un avortement (thérapeutique) ce que nous appellons l’avortement post-natal devrait être autorisé. Nous proposons d’appeler cette pratique « avortement après la naissance » plutôt que « infanticide » pour souligner que le statut moral de l’individu tué est comparable à celui d’un foetus plutôt qu’à celui d’un enfant. Par conséquent, nous affirmons que tuer un nouveau-né pourrait être éthiquement acceptable dans toutes les circonstances où un avortement le serait. De telles circonstances incluent les cas où le nouveau-né aurait des chances d’avoir une vie potentiellement acceptable mais sa naissance met le bien-être de sa famille en danger ».

33. Nina Fedoroff, conseillère d’Hillary Clinton : « Nous devons continuer à réduire le taux de croissance de la population mondiale, la planète ne peut pas supporter beaucoup plus de gens ».

34. John Holdren, conseiller scientifique de Barack Obama : « Un programme de stérilisation des femmes après leur deuxième ou troisième enfant, malgré la difficulté relativement plus grande que la vasectomie, pourrait être plus facile que de tenter de stériliser les hommes ».

35. John Holdren : « Si des mesures de contrôle de la population ne sont pas mises en place immédiatement et efficacement toute la technologie que l’homme peut mettre en oeuvre ne pourront pas empêcher la misère à venir ».

36. David Brower, premier directeur du Sierra Club : « L’accouchement devrait être un crime punissable contre la société à moins que les parent soient détenteurs d’une licence gouvernementale. Tous les parents potentiels devraient être tenus d’utiliser des produits chimiques contraceptifs, le gouvernement distribuant des antidotes aux citoyens sélectionnés pour avoir des enfants ».

37. Maurice Strong : « Soit nous réduisons volontairement la population mondiale soit la nature le fera pour nous mais ce sera brutal ».

38. Thomas Ferguson, ancien responsable des affaires de population au Département d’Etat des Etats-Unis : « Le thème de tous nos travaux est unique : il faut réduire le niveau des populations. Soit les gouvernement agissent comme on le leur dit en utilisant des méthodes propres et séduisantes, soit ils connaîtront le même genre de situation chaotique que connaîssent le Salvador, l’Iran ou le Liban. La population est un problème politique. Une fois que la population devient hors de contrôle, il faut un gouvernement autoritaire, voire fasciste, pour régler le problème ».

39. Mikhaïl Gorbatchev : « Nous devons parler plus clairement de la sexualité, de la contraception, de l’avortement, des valeurs qui contrôlent la population, car la crise écologique, en bref, c’est la crise démographique. Couper la population de 90 % et il ne reste alors plus assez de personnes pour faire beaucoup de dégâts écologiques ».

40. Jacques-Yves Cousteau : « Pour stabiliser la population mondiale nous devons éliminer 350000 personnes par jour. C’est horrible à dire mais c’est tout aussi horrible de ne pas le dire ».

41. Penti Linkola, écologiste finlandais : « S’il y avait un bouton sur lequel je pourrais appuyer, je me sacrifierais sans hésiter si cela signifie que des millions de personnes mourraient aussi ».

42. Dan Brown, essayiste : « La surpopulation est un problème tellement grave que nous devrions tous demander ce qui devrait être fait ».

43. Prince Phillip, cofondateur du WWF : « Si jamais je me réincarnais, je voudrais revenir comme un virus mortel afin de contribuer à résoudre le problème de la surpopulation ».

44. Ashley Judd : « C’est inadmissible de se reproduire compte tenu du nombre d’enfants qui meurent de faim dans les pays pauvres ».

45. Charles Darwin : « Chez les sauvages les faibles de corps ou d’esprit sont rapidement éliminés et ceux qui survivent présentent généralement un état de santé vigoureux. Nous, hommes civilisés, faisont tout notre possible pour contrôler ce processus d’élimination. Nous construisons des asiles pour les imbéciles, les mutilés et les malades. Nous instituons des lois pour combattre la pauvreté et nos médecins utilisent leurs admirables compétences pour sauver la vie de chacun jusqu’au dernier moment. Il y a des raisons de croire que la vaccination a préservé des milliers de personnes qui, d’une constitution faible, auraient déjà succombé à la variole. Ainsi les faibles dans nos sociétés civilisées propagent leurs faiblesses. Quiconque aura été temoin de la sélection dans les élevages d’animaux domestiques dira sans douter que ces pratiques sont dégradantes pour l’espèce humaine. Il est surprenant de constater que des soins mal adaptés ou défectueux pour une espèce animale domestique conduit rapidement à sa dégénérescence, mais à l’exception de l’homme, personne n’encourage des animaux dégénérés à se reproduire ».

Les pays du monde revisités.

Le site Visual Capitalist nous offre une représentation cartographique du monde en rapportant la surface de chaque pays à sa population et le résultat est surprenant. Comme on pouvait s’y attendre la Chine et l’Inde occupent un espace prépondérant. L’Europe et l’Afrique, quoiqu’on dise de ce dernier continent, ressemblent presque à une mosaïque de confetti négligeables et l’Océanie est presque invisible sur la carte.

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Le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines montrent clairement leur importance démographique tandis que le Japon, onzième pays le plus peuplé du monde derrière le Mexique, le Brésil, le Nigéria, la Russie et le Pakistan, occupe une place considérable (comme les Philippines) en raison de sa nature insulaire.

Sur cette carte (lien, et pouvant être agrandie), il y a 15266 carrés représentant au total 7,633 milliards d’habitants, la Russie et le Canada ressemblent à des nains comme l’Australie alors que le Bangladesh, petit Etat en superficie, est massivement peuplé et apparaît comme s’il était beaucoup plus étendu. Aux Amériques le Mexique semble plus étendu que le Canada et le Brésil peut se féliciter d’être l’Etat le plus grand après les USA. Enfin, pour l’Afrique, des pays comme le Botswana, la Namibie et le Tchad on presque disparu alors que le Nigéria dont la ville de Lagos doit devenir dans les prochaines décennies la plus grande ville du monde apparaît le plus grand pays de ce continent.

Comme pour les transports aériens tout se passe donc en Asie du sud-est. Dans quelques décennies l’épicentre économique et financier mondial se trouvera dans cette région, l’Europe ne sera plus qu’un assemblage artificiel de petits pays sur le déclin et peut-être qu’il en sera de même des USA si on s’en tient aux prévisions d’Emmanuel Todd …

Source : ZeroHedge et https://www.visualcapitalist.com/wp-content/uploads/2018/09/population-cartogram.html

La démographie : une affaire de développement économique …

En 1977, il y a donc 40 ans, mon patron au UCLA-Health-Science-Center avait coutume de dire que deux inventions de l’homme le perdront : les engrais azotés et les antibiotiques. En 1977 la population mondiale était estimée à 4,2 milliards de personnes dont 2,5 milliards se trouvaient en Asie alors qu’en 1950 le monde comptait 2,6 milliards d’habitants dont la moitié se trouvait en Asie. Aujourd’hui, selon les Nations-Unies, il y a 7,55 milliards de « bipèdes » sur la planète Terre. Les engrais azotés, mais pas seulement, ont grandement favorisé l’accroissement des rendements agricoles et par voie de conséquence naturelle, comme ce fut le cas par exemple lors de l’optimum climatique médiéval durant lequel la nourriture était abondante, la population s’est accrue considérablement. Ajoutées aux engrais produits en masse les techniques agricoles se sont grandement améliorées avec la mécanisation, l’amélioration des semences puis enfin les plantes génétiquement modifiées ou sélectionnées dans le but d’améliorer leurs qualités nutritives.

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Si comme me l’exposait le Professeur Emil L. Smith avec un peu de malice les progrès de la science et en particulier de la biologie ont conjointement allongé l’espérance de vie avec l’apparition d’un nombre grandissant d’antibiotiques alors la population a explosé en 40 ans. Les projections onusiennes auxquelles on n’est pas obligé de croire (pour ma part je n’y crois pas) tablent sur une population mondiale de 9,77 milliards en 2050 et de 11,1 milliards en 2100. Il est tout de même intéressant et important de noter qu’entre 1965 et 2010 les taux de natalité ont chuté dans de nombreux pays essentiellement en raison des progrès civilisationnels. Seuls les pays de l’Afrique sub-sahélienne accusent toujours des taux de natalité supérieurs à 4 enfants par femme en âge de procréer. Tous ces pays sont classés dans la catégorie « en voie de développement ». Il reste donc un devoir pour les pays développés : aider ces pays africains à atteindre un degré de développement dont la conséquence première sera une chute du taux de natalité.

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Dès lors les projections de l’ONU deviendront caduques et la population se stabilisera aux alentours de 8-9 milliards d’individus … Et pourrait diminuer brutalement si une pandémie incontrôlable survenait comme ce fut le cas avec la peste au XVIIe siècle ou la grippe « espagnole » en 1919 qui tua autant de personnes que la « Grande Guerre » sinon plus. La résistance aux antibiotiques, ce progrès social à double tranchant dont parlait Emil, pourrait parfaitement favoriser des épidémies ravageuses en particulier dans des pays surpeuplés comme la Chine, l’Inde ou encore le Nigeria mais aussi les Pays-Bas, plus près de nous Européens. Une autre éventualité pourrait être l’apparition de nouveaux virus mortels entièrement fabriqués en laboratoire. Pour la modique somme de 100000 dollars il est en effet abordable pour n’importe quel biologiste fou de transformer un virus, anodin par ailleurs, en un monstre tueur qui obligera les cellules qu’il infecte à fabriquer une toxine létale. Les machines automatiques de synthèse de brins d’ADN (ou d’ARN) et l’outil CRISPR-cas9 peuvent être utilisées comme des outils d’horreur, un scénario qui aurait fait le régal d’un docteur Frankenstein !

Sources : The Economist, World Economic Forum et aussi : http://www.OurWorldinData.org/data/population-growth-vital-statistics/fertility-rates et World Bank