Les « chevaux de bataille » des écologistes sont toujours invariablement le nucléaire, les pesticides et les plantes vivrières génétiquement modifiées, ainsi que le changement du climat d’origine humaine. L’ONG maintenant tentaculaire et supranationale Greenpeace fut créée dans le but de s’opposer aux essais nucléaires planifiés pour être mis en œuvre dans des îles désertes du sud-ouest de l’Alaska. Le mouvement prit naissance en Colombie britannique en rassemblant quelques hippies fumeurs d’herbe qui eurent le génie d’organiser leur propagande. Le mouvement attira la sympathie de toute une population se reconnaissant dans ce combat, l’utilisation du nucléaire à des fins militaires n’offrant pas vraiment de perspective réjouissante. À ce propos je suis moi-même opposé à l’usage de l’atome à des fins de destruction massive. D’ailleurs aucun pays « nucléarisé » n’osera utiliser ce type d’armement car en quelques heures ce serait l’apocalypse et la fin de l’humanité.
Bien que consciente de ce fait Greenpeace a continué à militer cette fois contre le nucléaire civil pendant de nombreuses années car cette organisation n’a jamais voulu assumer un changement de doctrine contestataire au sujet de l’atome. C’est ainsi que cette organisation non gouvernementale accompagnée de bien d’autres mouvements activistes comme le Sierra Club et une myriade d’autres groupes tels que Les Amis de la Terre ont orienté leurs actions vers les énergies dites renouvelables puis par extension l’écologie en général, la protection de l’environnement et des écosystèmes. Ainsi l’écologie, organisée politiquement en partis dits « verts » très puissants et influents, a maintenant la main-mise sur de nombreuses décisions gouvernementales, le monde politique étant devenu l’otage de ces mouvements pour des raisons bassement politiciennes et électoralistes.
Prenons le cas de l’Europe occidentale dont l’actualité est occupée par les problèmes d’énergie qui concernent l’ensemble de la population et la totalité du tissu économique. Les partis politiques écologistes ont gagné leur pari consistant à détruire l’économie de ces pays en infléchissant leur politique énergétique, en particulier l’Allemagne et la France, outre Rhin en exigeant l’abandon total de l’énergie nucléaire depuis l’accident de la centrale nucléaire nippone de Fukushima-Daiichi et en France en exigeant et obtenant avec succès la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et l’abandon d’une grande partie du parc nucléaire de l’Hexagone au profit des énergies renouvelables. Les cadres de ces organisations écologistes savent pourtant parfaitement que les économies avancées ne peuvent pas fonctionner avec des sources d’énergie peu fiables et de faible intensité. Un laminoir, une unité de production d’aluminium ou une cimenterie ne peuvent pas fonctionner si la source d’énergie est intermittente ou de faible intensité.
Un simple exemple illustre la totale inadaptation des énergies intermittentes dites renouvelables pour alimenter l’un des processus industriels le plus énergivore. Il s’agit de la production d’aluminium par le procédé Héroult-Hall qui nécessite un courant continu de 5 volts avec une intensité de 300000 ampères pour électrolyser la cryolite, un fluorure mixte d’aluminium et de sodium, obtenue à partir de la bauxite. Combien faudrait-il de moulins à vent et de panneaux solaires pour alimenter une seule cuve d’électrolyse ? Aucun organisme écologiste ne peut répondre à cette question, ni d’ailleurs les décideurs politiques qui autorisent l’implantations d’éoliennes y compris dans des biotopes protégés. Il faut en effet disposer de redresseurs de puissance alimentés par du courant électrique alternatif à haute tension. En outre de nombreuses applications industrielles et commerciales de l’aluminium contiennent du magnésium. Or le procédé de production de ce métal fait également appel à une électrolyse à haute température du chlorure de magnésium obtenu par un procédé chimique classique.
Les mouvements écologistes ont, au cours des années, diversifié leur domaine de lutte anti-civilisation. L’agriculture fait aussi partie de l’un de leurs chevaux de bataille, un véritable cheval de Troie pour tromper les peuples et les réduire à la famine. L’utilisation de pesticides, de plantes génétiquement modifiées et d’engrais azotés de synthèse fait partie de leurs cibles. Tous les arguments anti-scientifiques aussi fallacieux et mensongers les uns que les autres ont été avancés pour convaincre le grand public qui n’y connait fondamentalement rien contrairement à votre serviteur. J’ai en effet travaillé pendant près de 15 années au sein de RP-agrochimie et 3 ans dans l’énergie nucléaire auprès d’EDF. Les progrès de l’agrochimie réalisés depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans tous les pays développés ont été rendus possibles par la recherche tant universitaire qu’industrielle. Ces progrès ont permis à une main d’oeuvre rurale d’alimenter le secteur industriel car le nombre d’exploitants agricoles a considérablement diminué dans ces pays, ce secteur industriel étant acteur de cette immense reconversion en participant à la mécanisation de l’agriculture tant au niveau de la production agricole elle-même que de l’élevage. Les pays occidentaux développés sont ainsi devenus exportateurs nets de denrées alimentaires vers des pays dont ce secteur de production était et est souvent toujours traditionnel. Grâce à ces progrès considérables le monde peut aujourd’hui nourrir 10 milliards de personnes sans aucun problème. Malheureusement cette simple constatation déplait aux écologistes qui se sont enduits d’un vernis malthusien sous prétexte de sauver la planète et les écosystèmes, l’homme étant considéré comme un animal nuisible.
Puisque j’ai pris les exemples de l’aluminium et du magnésium pour démontrer la non-faisabilité des énergies renouvelables dans diverses applications industrielles, je prendrai donc un exemple relatif aux pesticides. D’abord il faut que les esprits soient clairs. Une « peste » pour un agriculteur englobe les mauvaises herbes aussi appelées adventices (ne pas confondre avec adventistes), les champignons phytopathogènes, certaines bactéries et les insectes ravageurs. À cette liste il faut ajouter les maladies infectieuses dites zoonoses pour les éleveurs, domaine dans lequel d’immenses progrès ont été réalisés avec la mise au point de vaccins et d’antibiotiques dédiés au combat contre ces zoonoses. Dans le domaine agricole stricto sensu deux pesticides préoccupent les écologistes : les herbicides et les insecticides. Selon les écologistes il s’agit de graves perturbateurs des écosystèmes. Or l’utilisation de ces produits est strictement règlementée et les protocoles d’utilisation doivent être scrupuleusement respectés pour atteindre une agriculture dite raisonnée. Les engrais azotés de synthèse n’entrent pas dans ce cadre puisqu’ils sont considérés comme ne perturbant pas sensiblement les écosystèmes mais ils ne doivent pas non plus être utilisés abusivement.
Comme c’est leur stratégie habituelle les écologistes utilisent des arguments fallacieux pour obtenir l’interdiction de tel ou tel produit phytosanitaire. L’exemple emblématique est le glyphosate, l’herbicide le plus efficace actuellement connu et le plus économique à produire. Les écologistes, par un stratagème scandaleux et opaque, ont obtenu la classification de ce produit parmi les produits cancérigènes. Qui dit produit cancérigène sous-entend un défaut de la duplication de l’ADN au cours de la division cellulaire. Les molécules les plus mutagènes connues sont capables de s’intercaler entre les bases puriques et pyrimidiques de l’ADN provoquant ainsi des défauts lors de la duplication de l’ADN. Or le glyphosate est une petite molécule chargée négativement et ne peut en aucun cas interagir avec l’ADN ni directement ni indirectement, l’ADN étant également chargé négativement. Clamer que le glyphosate est cancérigène est une incroyable « fake-news » !
Quant aux néonicotinoïdes la position des écologistes qui veulent à nouveau interdire son utilisation en agriculture ne s’appuie sur aucune justification, qu’elle soit scientifique ou environnementale. Les progrès de la chimie ont permis une telle diminution de leur apport par hectare, passant d’une dizaine de kilo à quelques grammes par hectare, qu’ils n’ont plus qu’un effet systémique durable dans la plante elle-même puisque ces progrès ont été permis par l’enrobage systématique des semences pour industrialiser l’ensemencement des champs à l’aide de machines qui peuvent plus aisément utiliser ces semences enrobées. Au niveau des fleurs ou des graines la teneur en ces insecticides est tellement faible que le combat mené par les écologistes est purement idéologique et ne s’adosse sur aucune évidence scientifique, je le répète, car c’est leur manière mensongère d’agir habituelle …
Pour terminer ce plaidoyer en faveur du progrès technique il est inutile de revenir sur la fermeture de l’usine NERSA de Creys-Malville dont la finalité était de se débarrasser des déchets des centrales nucléaires à haute activité constitués de transuraniens fissiles à durée de vie longue. Lorsque Jospin, alors premier ministre sous la présidence de Chirac, fortement influencé par les écologistes soutenus par Corine Lepage, avocate activiste à la solde des écologistes allemands, décida de la fermeture de Super-Phénix la France avait 20 ans d’avance sur tous les autres pays du monde en ce qui concerne la gestion de ces déchets de haute activité. Outre le fait que l’on pouvait produire de l’électricité avec ces derniers, la France pouvait se débarrasser avantageusement de ces déchets pas très encombrants mais dangereux. NERSA était un projet européen et d’autres pays étaient intéressés par cette technologie mais les écologistes ne l’entendaient pas de cette oreille parce qu’ils ne comprennent rien à cette problématique comme d’ailleurs en ce qui concerne l’agriculture.
En conclusion la position des écologistes en ce qui concerne les plantes transgéniques me consterne profondément : pourquoi ces écologistes ne se sont pas unis contre l’utilisation de la thérapie génique à ARN messager supposée protéger contre le coronavirus. Il s’agit pourtant d’une modification de l’appareil cellulaire d’êtres humains pour produire une protéine étrangère comme c’est le cas pour les plantes transgéniques ? En effet le maïs de Monsanto résistant au glyphosate sur-exprime la cible de cet herbicide, le produit de Pfizer ou Moderna, peu importe, induit une sur-expression par les cellules du sujet qui a subi cette injection de la protéine spike du coronavirus pour hypothétiquement le protéger contre ce virus, n’y a-t-il pas un parallèle troublant avec la plante transgénique de Monsanto ? Je serais très intéressé par la réponse des écologistes à cette question alors qu’ils sont restés sans voix à ce sujet !