L’additif alimentaire et cosmétique E171 doit être interdit définitivement

La Commission européenne décriée pour ses actions dictatoriales en particulier en ce qui concerne le contrat léonin conclu avec les laboratoires pharmaceutiques pour la fourniture d’ARN messager supposé protéger la population des infections coronavirales pilote également un certain nombre d’agences qui effectuent un travail bénéfique pour la santé. Parmi les décisions prises par la Commission et reprises par les gouvernements nationaux l’Agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) a courageusement été l’initiatrice d’une réglementation relative à l’utilisation de l’oxyde de titane comme additif alimentaire et d’autres usages pour lesquels le corps humain est directement en contact avec de produit plus connu du public sous le label E171.

Outre les propriétés de blancheur de l’oxyde de titane largement utilisées en pâtisserie et confiserie pour souligner la couleur blanche des décorations pâtissières, comment appeler cela autrement, dans les conserves de fruits et de légumes, certaines charcuteries, et pour améliorer la couleur de divers poissons fumés, l’oxyde de titane (TiO2) est utilisé dans les dentifrices, les crèmes de protection solaire et, ce qui ne concerne pas la santé humaine, dans l’industrie des peintures et des revêtements muraux. Compte tenu du fait que le titane ne présente aucunes propriétés biologiques connues contrairement à d’autres métaux comme le magnésium, le manganèse, le fer, le molybdène, le cobalt le cuivre ou encore le zinc, il était tacitement admis que dans ces conditions le titane sous forme d’oxyde, poudre nano-particulaire arrondie ou fibreuse, était anodin pour la santé et donc utilisable sans danger pour la santé sous forme d’additif alimentaire ou en cosmétique.

Après avoir rassemblé un certain nombre d’études l’EFSA a émis une alerte au sujet de l’oxyde de titane en 2021 conduisant en 2022 à son interdiction comme additif alimentaire. Le fait est que les travaux de l’EFSA doivent réaliser un tri parmi les dizaines de milliers de publications scientifiques, y compris revues par des pairs, qui sont souvent trompeuses ou relatant des travaux n’ayant strictement rien de scientifique. C’est malheureusement trop souvent le cas dans le domaine de la santé. Il suffit de citer un exemple en ce qui concerne la santé le cas du diéthylstilbestrol monté en épingle comme régulateur de la grossesse en 1948 par une petite équipe de biologistes de l’Université de Harvard. Il s’avéra que l’administration de diéthylstilbestrol en cours de grossesse pouvait favoriser au contraire les fausse-couches mais il fut constaté ensuite que les filles des mères ayant suivi ce traitement cours de leur grossesse avaient une forte tendance à développer un cancer agressif des ovaires ou des glandes mammaires. Plus de 10 millions de femmes en Amérique du Nord et en Europe suivirent ce traitement et les conséquences furent dévastatrices pendant plus d’une génération.

En Amérique du Nord l’oxyde titane est toujours considéré comme non toxique dans l’alimentation, et pourtant des études ont montré qu’il s’accumule dans le foie, la rate, le placenta et plus alarmant encore ce produit est présent dans les premières selles des nouveaux-nés. Une étude récente réalisée au Mexique (https://doi.org/10.1016/j.tox.2022.153280 ) a montré que l’oxyde de titane sous forme de nanoparticules s’accumulait préférentiellement dans des cellules tumorales de colon et surtout qu’elles provoquent des altérations de ces mêmes cellules, mais non tumorales, au niveau du noyau cellulaire et dans le processus de mitose cellulaire. L’effet de l’oxyde de titane, après élimination de ce dernier, persiste malgré son absence dans le milieu de culture cellulaire. Cette observation a conduit l’équipe de biologistes mexicains à conclure que l’oxyde de titane pouvait présenter un danger au niveau du tractus intestinal. Il ne faut pas oublier que l’utilisation d’oxyde de titane dans les pâtes dentifrices peut aussi être classée parmi les additifs alimentaires, ce que les grandes multinationales produisant des dentifrices ont toujours refusé d’admettre et il en est de même pour les crèmes solaires.

Il est donc justifié, et pour une fois je suis pleinement d’accord, que l’interdiction du E171 soit maintenue en regard de l’augmentation année après année du nombre de cancers colo-rectaux affectant surtout les pays développés. L’étude mexicaine indique en effet que l’oxyde de titane présente sur les cellules du colon, au moins en culture, toutes les caractéristiques d’un produit oncogène (voir l’illustration ci-dessus). En ce qui concerne le glyphosate mon opinion au sujet de cette molécule n’a pas changé puisque, contrairement aux affirmations de diverses organisations, cette molécule n’a jamais pu être reliée à l’apparition d’un quelconque cancer de manière définitive. Les partisans de l’interdiction de cet herbicide n’ont jamais entrepris d’études sur les effets de la formulation de ce produit. 

https://www.efsa.europa.eu/fr/news/titanium-dioxide-e171-no-longer-considered-safe-when-used-food-additive

L’oxyde de titane cancérigène ? Encore du « séralinisme » à l’INRA !

Capture d’écran 2017-02-02 à 10.19.36.png

Ci-dessous j’ai « copié-collé » un article paru le 23 janvier 2017 dans le très respectable quotidien économique Les Echos sous la plume de Joël Cossardeaux dont je ne mets nullement en doute ici les qualités professionnelles bien que ce document m’ait vivement interpellé. Il s’agit de la prétendue toxicité de l’oxyde de titane. Voici l’article (illustration pêchée dans Les Echos) et je ferai quelques commentaires en fin de billet.

L’INRA en alerte sur l’effet d’un additif alimentaire

Une étude de l’institut relie absorption de dioxyde de titane et développement de lésions précancéreuses chez les rats.

C’est une expérience dont 4 des 11 rats mobilisés pendant cent jours par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ne sont pas sortis indemnes. Soumis quotidiennement à l’ingestion d’E171, un additif incorporé dans les pâtes de dentifrice, les plats préparés et les confiseries, 40 % de cet échantillon de rongeurs ont développé des lésions précancéreuses sur le colon à l’issue de ce régime alimentaire.

« Nous avons observé des troubles du système immunitaire dans les intestins et jusqu’au foie » (en caractères gras par mes soins), détaille Eric Houdeau, du Centre de recherche en toxicologie alimentaire, un laboratoire de l’Inra, organisme dont les travaux ont été publiés vendredi. Leurs résultats témoignent d’un rôle « initiateur » et « promoteur », d’un début de cancérogenèse colorectale, selon un communiqué de l’Inra. Plusieurs précisions s’imposent. L’effet lié à l’absorption de dioxyde de titane – le nom savant de l’E171, composé à 45 % de nanoparticules – au travers de cette expérience ne vaut que pour le rat. En outre, « nous nous sommes limités au stade précoce, ce qui empêche d’extrapoler jusqu’au stade tumoral. Entre les deux, il y a beaucoup d’étapes », prend soin d’indiquer Fabrice Pierre, directeur de recherches à l’Inra.

En d’autres termes, rien ne permet de dire que l’E171 expose l’homme à un risque de cancer. Mais l’étude de l’Inra n’affirme pas non plus le contraire. En tout état de cause, « ses résultats vont justifier une étude de carcinogenèse, selon les lignes directrices de l’OCDE », poursuit Fabrice Pierre. Il s’agira, cette fois, d’observer des groupes de 100 rats sur une échelle de temps de deux ans, comme le prévoient les standards internationaux.

Onde de choc

Sans attendre, les ministères chargés de l’Économie, de la Santé et de l’Agriculture ont fait savoir, vendredi, qu’ils saisissaient conjointement l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Mission : « déterminer si l’additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs ». Le dossier ne peut être pris à la légère. « Les niveaux d’exposition vont de 1 à 10 milligrammes/kilo/jour », indique Eric Houdeau. Une échelle de valeur dont les enfants occupent les plus hauts barreaux. Surtout les plus jeunes, très consommateurs de confiseries et qui ont tendance à avaler le dentifrice lors du lavage des dents. Sans faire l’effet d’une bombe, l’étude de l’Inra a produit une onde de choc sur l’industrie agroalimentaire. L’entreprise Verquin Confiseur, qui produit des bonbons Têtes Brûlées, s’est s’engagée à ne plus utiliser de dioxyde de titane dans la fabrication de l’ensemble de ses sucreries. « Après Lutti, Verquin Confiseur est la seconde entreprise à modifier ses recettes afin d’exclure les dioxydes de titane », s’est félicitée l’ONG Agir pour l’Environnement. La semaine dernière, cette association a établi une liste de 200 produits pouvant contenir des nanoparticules.

Joël Cossardeaux, Les Echos

Naturellement je ne me suis pas abaissé à perdre mon temps pour rechercher la source, c’est-à-dire l’article scientifique ( ? ) qui relate ces expérimentations car il me paraît clairement qu’il s’agit d’anti-science : 4 rats sur 11 soumis à quelle quantité d’oxyde de titane pendant 100 jours et ayant développé des problèmes digestifs ? Eric Houdeau est tout simplement un escroc, un de plus, tout comme Séralini, payé par les contribuables français. C’est scandaleux d’oser faire de la publicité avec ce type d’expérience et surtout d’alerter les Ministères concernés par la santé et l’agriculture. Je savais que l’INRA était un nid d’écolos en mal de sensationnel mais cette fois la limite de l’honnêteté scientifique a été largement dépassée et pas seulement dans les domaines de l’alimentation, des plantes génétiquement modifiées, des pesticides et de la santé mais aussi dans le cadre de bien d’autres sciences, je pense en particulier à la science climatique et à l’environnement. Comme le disait si bien Carl Sagan que j’ai cité dans un billet précédent, on s’achemine vers un obscurantisme alimenté par le fameux et fumeux principe de précaution qui a été « inscrit dans le marbre de la Constitution » et chaque fois que des pseudo-scientifiques relatent des expériences bâclées que font les politiciens ? Il taxent, il interdisent, ils modifient les lois pour le supposé bien-être et la sécurité des citoyens gogos qui les croient sur parole. On va certainement taxer le dentifrice à pâte blanche, ben voyons, puisqu’il contient de l’oxyde de titane … Bienvenue dans un monde cent pour cent écologique !


Source : http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0211714108032-linra-en-alerte-sur-leffet-dun-additif-alimentaire-2059102.php#WPOmUjxMbDZMsd8z.99

Une percée aux multiples applications dans les nanotechnologies

Ca relève tellement de la science-fiction que c’est difficile de croire en la véracité de l’invention du Professeur Sun de l’Université Technologique de Nanyang (Singapour). En arrivant à produire des nanotubules d’oxyde titane, autrement utilisé pour les peintures blanches et tout le monde connait cette application de l’oxyde de titane, le Professeur Sun a eu l’idée de doper ces nanotubules ou nanofibres avec du carbone, de l’étain, du cuivre ou encore du zinc selon le but recherché. Non seulement l’oxyde de titane est très bon marché mais sous forme de nanofibres les applications sont tellement variées qu’on en reste sinon circonspect mais du moins fortement impressionné. Ce nouveau matériau peut produire de l’hydrogène et de l’eau purifiée quand on le mélange avec de l’eau polluée et que le tout est exposé au soleil, aussi simple que ça. Il peut aussi être mis en œuvre sous forme de membranes pour déssaler l’eau de mer par osmose directe, processus plus économique en énergie que l’osmose inverse qui consiste à obliger l’eau salée sous haute pression à traverser une membrane en céramique sans que le sel passe lui-même à travers cette membrane. Le même matériau peut aussi servir à fournir de l’énergie en traitant les eaux usées. Plus incroyable encore il peut être utilisé pour fabriquer des panneaux solaires flexibles à bas coût et produire de l’électricité. Utilisé comme anode (pôle négatif) des batteries lithium-ion il double la capacité et la durée de vie de ces batteries. Enfin, il peut être utilisé comme pansement antibactérien en tuant les bactéries pathogènes, une application directement déduite des propriétés anti-fouling des membranes constituées de ces nanofibres d’oxyde de titane.

Devant une telle énumération on reste pantois, comme quoi les nanotechnologies décriées en France (comme toujours) par certains ignorants que je ne nommerai pas réservent plus de surprises qu’on ne peut l’imaginer à moins d’être un écrivain prolifique de science-fiction…

La prochaine commercialisation de cette invention aux facettes multiples révolutionnera de nombreux domaines technologiques.

 

Source : Nanyang Technological University (ntu.edu.sg)