Le « Russiagate » et la moralité aux USA

La presse européenne main-stream n’a pas semblé intéressée par les révélations explosives de William Binney, un ancien officiel de la NSA (National Security Agency). D’ailleurs qui connait Binney en Europe ? Mediapart si prompt à sortir des informations souvent tendancieuses n’a pas cru devoir relater les déclarations de Binney ni Le Monde, le quotidien le plus asservi de France au pouvoir en place, ni la Libre Belgique ni la Tribune de Genève pour ne mentionner que quelques journaux en langue française et encore moins le Guardian qui ne cesse dans ses colonnes de dénigrer le Président Trump. La NSA effectue un programme massif de surveillance de toute information digitale provenant du monde entier et comme de facto les USA contrôlent le Web rien de plus simple pour cet organisme que de détecter toute information suspecte au sujet d’une interférence de la Russie dans le processus électoral américain.

William Binney a déclaré que si le gouvernement russe avait conspiré avec Trump, hacké les ordinateurs du comité national démocrate (Democratic National Committee, DNC) ou d’une quelconque manière influencé le déroulement des dernières élections présidentielles, la NSA en aurait acquis l’évidence digitale. Il a ajouté que le fait que la NSA ait « écouté » pendant plus d’une année tous les arguments et autres informations alimentant le Russiagate sans avoir jamais décelé la moindre évidence de commencement de vérité est une preuve suffisante pour considérer que ce Russiagate est un assemblage de fausses nouvelles et de mensonges.

Ces fausses informations ont pour origine le directeur de la CIA, John Brennan, et le directeur (ex) du FBI James Comey qui ont conspiré avec le DNC en vue de discréditer le Président Trump et au minimum l’éviter d’endommager la puissance immense du complexe militaro-industriel américain en normalisant les relations entre les USA et la Russie. Selon Paul Craig Roberts la situation de l’ensemble du monde politique américain est préoccupante car la CIA et le FBI ont non seulement monté un mécanisme mensonger par eux-mêmes ou sur ordre du DNC et donc du clan Clinton en sous-main mais ils ont aussi vendu ce mensonge à la presse et au Congrès. Cette presse (presstitutes comme l’appelle Roberts et ce qualificatif s’applique aussi à toute la presse européenne) dont le devoir professionnel le plus élémentaire est de vérifier ses sources d’information n’a jamais demandé ni à la CIA ni au FBI de lui fournir le moindre soupçon d’évidence. Elle a au contraire amplifié les mensonges de Brennan et de Comey en déclarant que toutes les 17 agences de renseignement américaines avaient conclu que la Russie avait interféré dans les élections américaines. En réalité un poignée de personnes soigneusement sélectionnées dans trois agences seulement ont écrit un rapport conditionnel qui n’est supporté par aucune évidence.

Ces informations totalement fausses et montées de toute pièce n’avaient pour but que de discréditer Donald Trump mais les officiels des agences de sécurité corrompus, les Sénateurs corrompus et les Représentants corrompus, le DNC corrompu et les médias corrompus ont constamment répété ces faits pour transformer le mensonge en réalité. On assiste quasiment à une réapparition des méthodes de propagande si chères au régime nazi allemand …

Après avoir réussi à contraindre Trump de se ranger dans le camp militariste ses ennemis ont répandu la rumeur que le Président était instable, volatil et qu’il pourrait bien pousser le bouton rouge de la guerre nucléaire sur un coup de tête comme Don Quichotte partait en guerre contre les moulins à vent sans raison apparente. Ce sont les termes mêmes de deux politiciens du comité sénatorial pour les relations extérieures qui l’affirment. Si ces deux sénateurs, Bob Corker et Chris Murphy, étaient réellement préoccupés et n’étaient pas seulement en train d’organiser une nouvelle campagne de dénigrement à l’encontre du Président Trump ils devraient au contraire déclarer que toute cette histoire de Russiagate est un mensonge qui a au contraire dangereusement tendu les relations entre les USA et la Russie.

Contrairement à ce que pensent ces deux sénateurs le Président ne peut pas de lui-même appuyer sur le bouton rouge de la guerre nucléaire y compris en cas de décision d’attaque préventive surprise. Il doit au préalable accepter un plan de guerre de l’Etat Major Général mais aussi se fier aux alarmes du conseiller en charge de la sécurité en cas d’arrivée vers le sol américain de missiles nucléaires intercontinentaux. Toute décision du Président sans concertation préalable ne serait pas suivie d’effet.

Paul Craig Roberts pose donc la question vraiment importante de savoir qui détient aux USA l’autorité pour initier une guerre nucléaire. La réponse est : personne ! Dans le cas de l’arrivée de missiles intercontinentaux décider d’en lancer en signe de vengeance contre l’ennemi est inutile car le pays sera détruit avant même que l’ennemi soit lui-même détruit. Une vengeance à ce stade relève d’un raisonnement totalement futile. En outre une frappe préventive conduit aux mêmes conséquences : une destruction mutuelle totale. En conclusion une guerre nucléaire est un acte de pure folie et rien ne peut la justifier.

C’est le but de la diplomatie que de désamorcer les risques de conflit et de prévenir les guerres. Pourtant, depuis que le Président Clinton a attaqué la Serbie la diplomatie américaine a été utilisée tout au contraire pour alimenter des guerres. Durant les 16 années des mandats de Bush et d’Obama les USA ont détruit en presque totalité 7 pays différents tuant et blessant des millions d’innocents et générant des millions de réfugiés. Pas une seule de ces guerres était justifiée, elles étaient toutes provoquées sur la base de mensonges grossiers. Washington a perdu tout sens moral et dans un tel contexte est capable de décider d’une frappe nucléaire préventive en direction de la Russie. Les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki étaient lilliputiennes en regard de la moindre bombe thermonucléaire moderne qui a un pouvoir destructeur de 500 à 5000 fois supérieur. Le Japon a été bombardé avec ce nouveau type d’armement alors qu’il avait bien entamé des pourparlers de capitulation. En 1945 il n’y avait déjà plus aucun sens moral à Washington !

Le plus stupéfiant dans cette histoire mensongère du Russiagate est que la chaine d’information CNN a mandaté l’un de ses éditeurs les plus suivis des USA, Chris Cillizza, pour publier un reportage sur la perte de tout sens moral dans le pays au sujet des scandales à caractère sexuel qui secouent le pays. « C’est une conséquence de l’élection de Donald Trump » (sic) puisqu’il menace la Russie de conflit nucléaire. Pour cet éditeur de CNN il semble que « mettre la main au cul » d’une femme est tout aussi infamant que de menacer une puissance nucléaire comme la Russie de conflit militaire … Voilà matière à réflexion !

Largement inspiré d’un billet de Paul Craig Roberts paru sur son blog le 17 novembre 2017 et également du Washington’sBlog : http://www.washingtonsblog.com/2017/11/70011.html

Note : la NSA contrôle 1250000 e-mails par seconde en accédant directement à des noeuds d’interconnexion du réseau internet dans le monde entier. Fairview est l’un des trois principaux programmes de surveillance de la NSA. Illustration Washington’sBlog

Le professionnalisme des services secrets américains est exemplaire

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Pour tenter d’incriminer la Russie en la personne de Vladimir Poutine dans un monstrueux complot de hacking les services secrets américains – FBI/CIA/NSA – ont fait très fort dans leur soigneuses investigations. Même les Suisses se sont émus de ce remarquable exercice puisque des adresses IP attribuées au Swaziland étaient en réalité localisées dans la Confédération de Guillaume Tell !

Les services américains de sécurité intérieure ont identifié 875 adresses IP dans le monde qui auraient servi à mener les cyberattaques organisées par Moscou. Les adresses citées par les spécialistes de la CIA et de la NSA comme se trouvant au Swaziland, un township sud-africains, correspondent à des utilisateurs helvétiques infectés par le malware Fancy Bears soupçonné par les autorités américaines d’être lié au pouvoir russe. Jamais aucune preuve n’a pu corroborer cette affirmation gratuite et l’erreur des services secrets américains illustre parfaitement leur dilettantisme.

Ce qui est le plus inquiétant dans cette histoire rocambolesque de dangereux mensonge pouvant précipiter l’ensemble de la planète dans le chaos est le crédit apporté par les médias américains et occidentaux aux affirmations fantaisistes de ces services de sécurité américains. La majorité des experts indépendants considèrent que le rapport fourni à la Maison-Blanche est truffé d’inexactitudes et n’apporte aucune preuve concrètes de l’implication de la Russie dans cette comédie qui est devenue une « affaire d’Etat » depuis qu’Obama a expulsé 35 diplomates russes des USA.

N’importe quel journaliste honnête peut se poser de sérieuses questions sur la crédibilité tant de la CIA et de la NSA que du gouvernement américain tout entier !

Source et illustration : RTS

Décidément les journalistes du Monde sont nuls !

La NSA espionne la France et les Français, la belle affaire immédiatement montée en épingle par le Monde, journal inféodé au pouvoir en place comme chacun sait. Comme si les services d’espionnage français se privaient de leur côté de toute forme d’espionnage. C’est presque à mourir de rire tant la stupidité de l’information relatée par le Monde (que je n’ai pas lu) ressemble à un nouvel écran de fumée pour divertir les Français des vrais problèmes qui les préoccupent. L’affaire (que je n’ai pas suivi) de la petite Kosovare a fait pschitt pour reprendre une fameuse expression de Chirac, il fallait donc que les journalistes gauchistes du Monde trouvent un autre scoop pour occuper les folliculaires des veaux français (qualificatif gaullien). Cet épisode n’a pas manqué de créer l’hilarité des journaux nord-américains comme on pouvait s’y attendre. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne suis pas un sous-marin de la NSA ni un inconditionnel des USA, loin s’en faut, mais je trouve tout à fait ridicules ces gesticulations des journalistes ressemblant aux simagrées d’une vierge effarouchée. Oui la France espionne, oui les Chinois espionnent tout comme les Américains, les Russes, les Brésiliens, les Anglais et les Allemands, et les Japonais. Tout le monde espionne tout le monde, il n’y a pas de quoi offusquer un journaleux en manque de scoop. C’est ridicule ! Vous voulez que je vous raconte une anecdote (que j’ai d’ailleurs peut-être déjà relaté dans mon blog) qui s’est passée réellement dans la somptueuse résidence de l’Ambassadeur de France à Port-Vila au Vanuatu. Quand j’ai commencé à me présenter un soir à l’Ambassadeur et à son épouse qui m’avaient convié avec un ami pour dîner puis jouer au bridge, il m’a arrêté d’un geste de la main en me déclarant sans suffisance mais avec respect qu’il savait tout de moi. Le limiers de l’Ambassade avaient fait leur travail. J’étais sans le savoir espionné … La conversation a pris tout d’un coup un côté très relax car je n’avais strictement rien à cacher ! Je suis d’ailleurs resté en très bons termes avec l’Ambassadeur et le Consul qui était un frère de Georges Descrières récemment décédé …  

Orwell version 3.0

Le 18 mai j’écrivais ce billet :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/05/18/vous-connaissez-larry-page/

J’ignorais qu’Edward Snowden allait livrer ses états d’âme au Guardian, lui l’horrible sous-marin de la NSA, en fuite (à Hong-Kong aux dernières nouvelles), qui a déclaré que Google, Facebook et bien d’autres sociétés sévissant sur internet et la téléphonie mobile étaient tous espionnés 24/24 h par les services de renseignement Américains, quoiqu’en dise Mark Zuckerberg, jurant, offusqué et la bouche en cul de poule, que jamais au grand jamais Facebook n’a fourni un quelconque renseignement à la NSA (National Security Agency). Ben voyons ! Suffirait-il de lire un article dans la presse de caniveau pour se persuader que n’importe quel inscrit sur Facebook ne risque rien puisque le brave Mark l’a dit ? Idem pour Larry Page (Google) et Reid Hoffman le CEO de LinkedIn. Pour la téléphonie cellulaire c’est encore pire puisque Android est un logiciel propriété de Google utilisé par un milliard de personnes. Chaque fois que n’importe quel quidam sur la planète donne un coup de téléphone, rédige un tweet ou un e-mail, il se fait espionner et après filtrage à l’aide de puissants programmes de reconnaissance vocale ou d’identification de mots sensibles, ses agissements sont archivés pour plus d’enquête ou simplement effacés, heureusement, dans la plus grande majorité des cas. C’est Orwell version 3.0. Tout suspect est alors surveillé par la CIA, traqué avec son téléphone, ses cartes de crédit, ses accès internet, bref, il est devenu un simple code barre pouvant être mis en prison à n’importe quel moment, déporté à Guantanamo, ou refroidi par un tueur au coin d’une rue anonyme. Inutile de sécuriser, coder, crypter, rien n’échappe à la NSA. Heureusement qu’il n’y a pas que des gens débordant de zèle dans les services d’espionnage, sinon la moindre allusion à un sujet sensible pourrait nous conduire directement dans des camps de concentration avant un jugement pour atteinte à la sécurité nationale (américaine) mais qu’en est-il des autres pays ? C’est probablement la même situation … Nos libertés individuelles fondamentales sont bafouées et c’est ce qu’a dénoncé Edward Snowden au péril de sa vie, un grand coup de chapeau !