Suite de ma modeste enquête sur le Nouméa d’aujourd’hui

À l’horizon 2000 alors que je venais trouver à Nouméa ce que je ne trouvais pas à Port-Vila le centre ville de Nouméa était convivial avec de restaurants et des bars attirant les clients devant leurs terrasses. C’est ce que j’ai trouvé dans les îles Canaries, la convivialité bon enfant avec le respect des uns et des autres. J’ai questionné quelques résidents en leur mettant en garde au sujet de leurs réponse et plus encore, ce matin j’ai été entrepris par des témoins de Jéhovah, deux jeunes femmes qui voulaient me convaincre de lire la Bible pour mettre de l’ordre dans ma tête et nous en sommes arrivés à discourir de tous ces jeunes qui vous demandent (encore gentiment mais ça ne durera pas) une pièce ou une cigarette. À propos de cigarette j’ai découragé un de ces “mendiants” en lui précisant que je roulais moi-même mes cigarettes et il a été découragé.

Bref, mon enquête m’a conduit à découvrir que tous ces jeunes, surtout des hommes, avaient été exclus de leur tribu par leur chef pour diverses raisons et qu’il n’avaient pas d’autre choix que de vivre en sous-hommes dans la “grande ville”. J’ai été un peu surpris par cette analyse mais il est vrai qu’en Nouvelle-Calédonie comme au Vanuatu les chefs de tribu ont tous les droits qui échappent à la juridiction mise en place par les “Blancs”. Ils rendent la justice sous le banian sacré du village et ils ont le pouvoir de bannir un membre de leur tribu. Ce pouvoir, rendre la justice et régler les affaires domestiques, a allégé la charge des colons blancs et aujourd’hui encore la justice, dans les villages, relève du bon vouloir du chef de la tribu.

Mais revenons à Nouméa, il n’y a plus de bars ou de brasseries, rien, et la ville a pris des mesures drastiques pour éliminer cette délinquance liée à la consommation de bière, entre autres alcools. La ville a décidé, puisque la Baie des Citrons était remplie de restaurants et de bars sur toute la longueur de la plage, de tolérer la présence de ces mélanésiens en perdition qui pour un petit boulot peuvent se payer un demi ou une cigarette. Il se trouve que la Baie des Citrons était il y a encore quelques années l’un des endroits les plus beaux de Nouméa avec des hôtels haut de gamme très prisés par les Japonais. On ne peut que prédire le devenir de Nouméa et aussi de l’île des Pins, plus aucun touriste japonais et également plus aucun Chinois parce qu’il fallait nettoyer le centre-ville de Nouméa de ces zonards des tribus exclus par leur chef.

Les Caldoches et les Zoreilles n’ont rien compris au fonctionnement tribal et ils ne comprendront jamais rien, trop imbus de leur supériorité civilisationnelle et j’avoue que je suis assez satisfait de quitter dans moins de deux jours le “Caillou” car pour moi il ressemble de plus en plus à une sombre caricature raciale des Îles Fidji dont je dirai un mot dans un prochain billet.

Quelques impressions de Nouméa

La petite perle du Pacifique qu’est (ou que fut) Nouméa, un coin de France tout proche de l’Australie, très apprécié des Japonais, n’est plus la ville que j’ai connu il y a près de 25 ans. Les petites échoppes ont disparu cédant la place à des magasins de vêtements, tous les mêmes, fabriqués en Asie et à des magasins de chaussures ou de décoration intérieure. On se demande comment ces commerces arrivent à vivre … Lorsque je venais dans cette ville faire quelques emplettes du temps où je vivais à Port-Vila, la porte à côté, il y avait des bars avec une bière à des prix abordables comme le Saint-Hubert dans la partie haute de la Place des Cocotiers. Plus de brasserie ! C’est un grand magasin de vêtements et c’est tout à l’avenant.

Le nombre de jeunes kanaks qui zonent dans les rues en écoutant de la musique avec un vieux transistor a conduit mes réflexions vers le nickel et le cobalt. La firme française Le Nickel a produit en 2020 plus de 3500 tonnes de cobalt à partir du minerai de nickel dont est si riche « le Caillou » et cela fait 175 millions de dollars à la vente. Pourquoi alors tant de jeunes sont sans emploi car ce cobalt provient des montagnes où on toujours vécu les Papous, les aborigènes de Nouvelle-Calédonie ? Quant au nickel il se négocie sur les marchés à près de 25000 dollars la tonne. Les actionnaires de l’usine productrice de ces métaux sont en partie de riches familles caldoches qui ne veulent pas céder le moindre franc XFP de leurs avantages établis après avoir dépossédé de leurs plus riches terres ces « aborigènes » pour constituer leur fortune actuelle.

J’ai fait me petite enquête et la brasserie Saint-Hubert a été fermée sur ordre de la municipalité car il y avait trop de ce qu’on appelle aujourd’hui de la racaille dans les banlieues sensibles de France autour de cet établissement maintenant disparu, le cœur de Nouméa il y a 20 ans … D’ailleurs on comprend aisément que l’on soit sollicité pour quelques pièces par des jeunes désoeuvrés car la vie à Nouméa est beaucoup plus onéreuse qu’à Paris. Avis aux amateurs. J’espère que je n’aurai pas la même impression négative lorsque je serai dans quelques jours à Papeete !

La France ne vend pas ses bijoux de famille, elle les donne !

Dans un peu plus de trois semaines les habitants du « Caillou », entendez la Nouvelle-Calédonie voteront pour ou contre l’indépendance de ce territoire français. J’ai séjourné quelques mois en Nouvelle-Calédonie accueilli par des amis à Poindimié au nord de l’île, en pleine « Kanakie » profonde, et j’ai aussi parcouru les rues et les plages de Nouméa à de nombreuses reprises lorsque j’habitais à Port-Vila. La Nouvelle-Calédonie est un caillou bourré de nickel et de traces de fer et de cobalt et les réserves en minerai, des montagnes entières, semblent inépuisables, un fait géologique très ancien qui attire naturellement les convoitises. La population est majoritairement mélanésienne, les Kanaks, et ceux-ci sont de fait sous la domination des Blancs dont on distingue deux catégories : les Caldoches établis de longue date sur l’île et les Zoreilles plus récemment arrivés sur le Caillou. Certains Caldoches n’ont même pas de liens familiaux avec la métropole tout simplement parce qu’il s’agit de descendants d’anciens forçats oubliés par leurs familles métropolitaines. Libérés des bagnes ils ont travaillé très durement pour se « faire » une nouvelle vie dans l’agriculture et l’élevage. Il faut comprendre que les premiers Caldoches, il y a plus de 150 ans, se retrouvaient libres, une fois leur peine carcérale accomplie, dans une immense île (500 km de long) peuplée d’une poignée de tribus vivant dans la forêt de chasse et de cueillette et accessoirement de pêche. Cette situation a perduré et l’animosité entre Blancs et Mélanésiens n’a jamais cessé d’amplifier au cours des années.

Ce prochain 4 octobre 2020, les Zoreilles ne pourront pas voter car ils ne sont pas nés pour la plupart d’entre eux sur le Caillou et les Caldoches devront justifier de leur longue lignée ancestrale pour pouvoir voter. Il en résultera inévitablement un vote massif en faveur de l’indépendance. Ce sont les lois iniques de la République où sont inscrits au fronton des bâtiments publics de Nouméa le slogan : liberté, égalité, fraternité. Les habitants de la Nouvelle-Calédonie ne sont plus libres de voter, ils ne sont plus égaux et dans ces conditions il ne peut plus y avoir de fraternité. Que va-t-il arriver le lendemain de ce vote ? Toute l’intelligentsia blanche va quitter le Caillou et l’armée française suivra. Ce Caillou deviendra fier de son indépendance mais ce ne sera qu’une illusion, juste le temps de dévaliser les caves des hôtels de Nouméa pour une fête éphémère. Le Caillou deviendra le théâtre d’une lutte sans merci entre l’Australie, le grand voisin, et la Chine déjà très bien implantée avec une immense usine de production de lingots de nickel et de nombreux investissements en trompe-l’oeil dans les tribus pour obtenir leurs agréments d’exploitation des montagnes, le droit coutumier précisant en effet que la propriété terrienne est collective, un petit détail que les Caldoches n’ont jamais vraiment assimilé. Les Australiens perdront la partie car les Kanakes ne les aiment pas du tout.

La France métropolitaine va donc perdre l’un des joyaux, le plus précieux, le plus beau et le plus riche en ressources minières, de son territoire. Quel sera le suivant ?

Les écologistes se sont trompé d’ennemi, ce sont des criminels contre l’humanité !

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Je suis allé il y a quelques années rendre visite à un ami médecin du côté de Poindimié, au nord du « Rocher », à une journée de voiture de Nouméa, là où les tribus kanakes vivent encore très traditionnellement. Il me racontait que les pathologies les plus répandues sur son territoire étaient les maladies respiratoires qui touchent des familles entières, tout simplement parce qu’on fait la cuisine sur un feu ouvert au milieu de la case plus ou moins bien ventilée. Les poumons tant des enfants que des adultes ne résistent pas aux goudrons et les complications apparaissent très vite. La Nouvelle-Calédonie n’est pas du tout une exception puisqu’on estime que près de trois milliards de personnes dans le monde, tous âges confondus, sont exposées à cette pollution domestique au sens littéral du terme, l’atmosphère irrespirable de la maison. L’Organisation Mondiale de la Santé (WHO) estime pour sa part que près de 7 millions de personnes meurent prématurément chaque année en raison de la pollution de l’air des maisons d’habitation et pas seulement en milieu urbain soit 10 fois plus que les décès occasionnés par la malaria. Cette mortalité a surpassé au cours du XXe siècle toutes les pertes liées aux guerres ! Brûler des combustibles de mauvaise qualité, du bois vert, de la bouse de vache, du charbon de bois mal épuré et même des algues à peine séchées au soleil pour faire cuire un maigre repas familial constitue un danger mortel. Personne ne s’en soucie particulièrement. Les organisations onusiennes et non gouvernementales soutiennent que le changement climatique tue (ou risque de tuer) beaucoup plus de personnes …

Non seulement les feux ouverts et les fours à bois des maisons polluent gravement mais ils tuent tout aussi gravement et plutôt que d’investir dans la production d’électricité pour aider ces populations à mieux préserver leur santé, on préfère les laisser mourir car elles ne représentent à l’échelle de la planète que quelques pour-cent de la production de CO2, ce gaz tellement dangereux pour le climat qu’il ne faut pas en parler surtout quand il s’agit de populations insignifiantes sur le plan économique ou politique mondial. L’OPIC (Overseas Private Investment Corporation), un organisme américain impliqué dans le développement des pays concernés a réalisé une étude dont les conclusions sont parlantes : un investissement annuel de 10 milliards de dollars dans la production d’électricité à l’aide de turbines à gaz ou à fuel léger pourrait sortir de la pauvreté et de cette pollution mortelle 90 millions de personnes, chaque année au risque de me répéter, alors que la même somme investie dans le solaire ou l’éolien ne pourrait à peine atteindre le cinquième de ce résultat ! Dans les pays occidentaux, l’arrivée de l’électricité « à tous les étages » au XXe siècle a permis de réduire la pollution urbaine et des maisons avec en particulier les fours électriques et le chauffage électrique pourtant décrié par les écologistes. Selon les déclarations de Bill Gates sur son blog ( http://www.gatesnotes.com/ )

« Même si on veut rester sérieux en ce qui concerne le changement climatique, on ne doit pas résoudre le problème sur le dos des plus pauvres. D’une part, les pays pauvres représentent une faible part du problème des émissions de carbone. Ils ont désespérément besoin de sources d’énergie à un prix abordable pour alimenter une croissance économique qui sortira les populations de la misère. Ils ne peuvent pas se permettre de mettre en place des sources d’énergie « propres », et nous n’avons pas le droit de les abandonner en attendant que ces technologies deviennent financièrement abordables pour eux ». Pendant ce temps-là Obama, qui n’en est pas à une décision stupide près, vient d’interdire sur le territoire américain toute construction de nouvelles centrales électriques au charbon, au cas où les USA exporteraient de l’électricité vers le Mexique qui est répertorié par le WHO parmi les pays du monde où la pollution domestique par les feux ouverts est très préoccupante.

Vaste sujet qui mérite réflexion …

http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2014/air-pollution/en/

France = République bananière ?

Il y avait les Nouvelles-Hébrides, un paradis fiscal bien connu des Anglais et des Français qui a perduré après l’indépendance avec le Vanuatu. Je me souviens que la banque de Vatican avait une représentation sous forme d’une boite aux lettres, c’est dire que ce pays, centre de toutes sortes de trafics, rendait des services plus ou moins illicites aux Franglais qui y résidaient et qui y résident encore. Je ne voudrais pas que mes lecteurs se méprennent à mon sujet, j’ai séjourné au Vanuatu pour y enseigner le français puis pour créer une petite entreprise d’export sans jamais avoir amassé plus que quelques millers de dollars, de quoi m’acheter de temps en temps un saucisson bien français ou une bouteille de champagne pour fêter un événement inhabituel. Mais j’appris par des résidents de longue date que par exemple Madame Claude y avait investi massivement, en d’autres termes elle avait transféré les bénéfices substantiels réalisés sur le dos de ses call-girls sur un compte anonyme localisé dans une banque ayant pignon sur rue pour ne pas faire trop désordre mais que je ne nommerai pas.

Aujourd’hui le Vanuatu, qui n’est pas un paradis fiscal très florissant en termes de volumes financiers, est très utile pour réinvestir en Australie ou encore en Nouvelle-Calédonie, Nouméa est à une heure d’avion de Port-Vila, et un grand nombre de riches familles caldoches et zoreilles utilisent ce canal très pratique pour échapper au fisc néo-calédonien qui est pourtant moins regardant que celui de Bercy. Je ne voudrais pas ternir l’image des Français que j’ai pu rencontrer à Port-Vila, mais si Cahuzac avait eu la bonne idée de placer ses millions d’euros dans un banque « d’affaires » locale dans une petite rue du centre de Port-Vila et au premier étage d’un petit immeuble anodin, jamais on n’aurait retrouvé sa trace : la Suisse, c’est trop près de la République bananière de France, il vaut mieux éviter …

Dans le même registre, les îles Cook rendent de fiers services aux riches éleveurs de mouton de Nouvelle-Zélande comme les Samoa Américaines (capitale Pago-Pago) rendent des petits services discrets à quelques Américains fortunés. Les grandes démocraties occidentales ont autorisé l’implantation de paradis fiscaux car ils répondaient à un besoin, pas seulement pour échapper aux administrations fiscales locales, mais pour faciliter la circulation des capitaux de toutes sortes et de toutes provenances pour le grand bénéfice de l’économie en général.

Avec l’AFFAIRE Cahuzac, combien va-t-on découvrir de politiciens de toute couleur de la gauche bien rouge à la droite bien bleue fraudeurs patentés ? Probablement une toute petite poignée, mais on découvrira aussi que ces politiciens vivent très à l’aise sans faire preuve d’une grande créativité pour le bien de la Nation et les révélations commencent à apparaître : Carlotti, Wauquiez et qui d’autre va suivre ? Les Français qui payent de plus en plus d’impôts de toutes sortes vont apprécier et découvrir que le monde politique est un monde de riches, de nantis, enrichis avec les impôts qu’ils décident de lever en plus des 15 milliards d’euros par an pour entretenir leur petite caste, alors peut-être que l’explication finale entre le peuple (fiscalement opprimé) et eux se fera dans la rue !