Moscovici « en dehors de ses pompes »

A la publication des indices PMI flash par Markit concernant la France et dont il n’y a pas lieu de se réjouir, il faut se souvenir que le 10 décembre, il y a donc six jours, le Ministre des finances a déclaré avec emphase que l’économie sortait « vraiment » de la récession. On ne parle plus d’un infléchissement de la courbe du chômage ni d’un changement de direction, Hollande n’ose plus aborder ce sujet puisqu’il y a le conflit en Centre Afrique qui occupe les esprits (comme si la France avait les moyens de s’immiscer dans une guerre civile opposant des chrétiens à des musulmans) car c’est le plus important en ce moment, occuper l’opinion, pour que tout se passe bien pendant la traditionnelle trêve des confiseurs et que les Français n’aient pas trop d’aigreurs d’estomac. Un commentateur américain a dit de Moscovici qu’il était « en dehors de ses pompes » et qu’il était dans le déni total de l’alarmante situation de la France.

En un peu plus de dix huit mois, le gouvernement socialo-écolo-marxiste a propulsé la France au rang d’homme malade de l’Europe et les conséquences sur l’avenir de cette Europe dont la France fut la co-fondatrice avec l’Allemagne sont incalculables.

Pourtant le gouvernement sait ce qu’il faut faire mais l’immobilisme corporatiste et syndical a bloqué le système et ce d’autant plus que dans quelques mois il y aura des élections. Si les taux des obligations flambent sur les marchés ce sera la fin … Mais quand ?  

Bonne sieste Monsieur Moscovici …

Sous le titre « Qu’est-il arrivé à la voix de la France en Europe » (voir le lien en fin de billet) d’une dépêche de Reuters parue ce jour à Bruxelles on découvre que lors du sommet des ministres des finances européens avec le FMI et la banque centrale européenne (24 mars dernier) pour sauver l’économie chypriote, Pierre Moscovici, rêvant probablement de paradis fiscaux ou de jours meilleurs, s’est offert une petite sieste en plein débat. Il a fallu le courage interventionniste de Christine Lagarde pour l’extirper de sa torpeur un peu embarrassante pour l’image d’un ministre qui avait cautionné les exactions de son ministre délégué au budget mais embarrassante aussi et surtout pour l’image de la France bien ternie depuis la prise de bec entre Angela Merkel et Flanby, cette dernière se rapprochant alors de Cameron et de ses partenaires nord-européens et Hollande allant courtiser les pays du club med. Pour le journaliste de Reuters, la sieste de Moscovici est révélatrice d’une disparition progressive et inquiétante de la France sur la scène européenne. L’axe franco-allemand est détruit, la présence de la France s’effondre, elle n’a plus d’idées novatrices à présenter et de nombreux diplomates expriment leur étonnement en termes à peine modérés : « Ce n’est pas seulement étrange, c’est inquiétant » et plus encore : « Si vous n’avez pas fait de l’ordre dans votre maison, c’est très difficile de donner des conseils aux autres ». C’est donc clair, le gouvernement français et son président n’ont toujours pas envisagé, même un instant, de procéder aux réformes structurelles nécessaires pour relancer l’économie, bien au contraire, depuis le début de son quinquennat, Hollande a rétropédalé sur la réforme des retraites, durci les conditions de licenciement dans les entreprises, embauché de nouveaux fonctionnaires, augmenté taxes et impôts en tous genres sans réduire les dépenses publiques pléthoriques, inutiles et non constructives. Et ce sont là les vraies raisons pour lesquelles la France a perdu sa crédibilité sur la scène européenne. Comme Moscovici, la France est dans un état de léthargie et faudra beaucoup de temps pour qu’elle retrouve son rang d’égale à égale avec l’Allemagne. En moins d’une année, la nouvelle équipe au pouvoir a réussi à mettre l’économie française à genoux et à se torpiller sur la scène européenne et ce n’est pas l’intervention au Mali qui pourra redorer son image de marque bien ternie.

Bonnes sieste Monsieur Moscovici …

 

Lien : http://www.newsdaily.com/europe/4b5693e5e7640ae8e973c72c635de573/insight-what-ever-happened-to-frances-voice-in-europe

Critique cinématographique et digression politique (« Le Président » d’Henri Verneuil)

J’ai revu hier « Le Président » d’Henri Verneuil avec Gabin dans le premier rôle. Ce film date de 1961 mais il est d’une actualité incroyable et redoutable par les temps troublés que traverse la France. Certes le régime de l’époque était encore la IVe République avec ses magouilles politico-politiciennes à rebondissements, une crise, des syndicats, toujours eux ou plutôt déjà eux, de l’inflation et des projets d’union monétaire et commerciale. L’histoire est donc intemporelle et toute ressemblance avec des personnages passés ou présents (en 1961) serait pure coïncidence … Pourtant on retrouve dans ce film un condensé de ce qu’est la politique actuelle avec un Bernard Blier ressemblant étrangement à François Hollande. En quelque sorte un film de politique fiction 50 ans avant les événements d’aujourd’hui. Le renoncement de dernière minute de Blier au poste de président du Conseil pourrait présager d’une prochaine démission de Hollande suivie d’élections générales. Pourquoi pas ? Eclaboussé par l’affaire Cahuzac – il savait  comme Moscovici et d’autres – le Président français devrait présenter sa démission : il ne se remettra jamais de cette grave bavure, pour employer un mot bisoudoux. Pressé par les syndicats marxistes-léninistes d’un côté avec Mélenchon en tête des tribuns populistes, acculé par les marchés qui vont dégrader la dette française sans tarder, lâché par Merkel qui ne lui a pas pardonné sa légèreté lors des premiers mois de son mandat et qui s’est rapprochée de Cameron plus fiable à son avis, Hollande est isolé et pris en tenaille entre des pays du nord de l’Europe qui ont effectué leurs réformes structurelles dans la souffrance et des pays du club Med qui tardent à se réformer, empêtrés par des scandales (Espagne) ou sans gouvernance (Italie) ou encore au bord de la faillite (Portugal et Slovénie sans parler de la Grèce ou de Chypre). En France les réformes attendront la grande crise, inévitable maintenant, parce qu’il est impossible de mettre au pas les syndicats, ceux du « toujours plus » et des « acquis sociaux », il semble impossible de réduire les dépenses de l’Etat et la pression fiscale est devenue telle qu’elle en est décourageante. Les Français sont découragés, ils n’attendent plus rien de l’avenir sinon une nouvelle révolution pour virer non pas les riches et les nobles comme en 1789 mais les politiciens à la solde des crypto-communistes qui gangrènent le pays depuis 1945.

Je suis retraité avec une petite pension et si dans quelques mois l’Etat ne peut plus me verser ma retraite, je prendrai le premier avion pour le Japon et je demanderai l’asile économique en m’en remettant à la générosité de mon fils qui a très bien fait de s’exiler dans ce pays !