Billet d’humeur politique

Les indices économiques sont aussi imprévisibles que le climat …

La Banque de France prévoit un renversement de la courbe de décroissance de l’économie française pour le quatrième trimestre 2013, avançant même un bon gros 0,4 % de croissance, ce qui ferait pour l’année bientôt écoulée une autre bon gros 0,2 % de croissance. De quoi pavoiser pour les scribouillards de Bercy et naturellement pour le prof d’allemand et ses sbires écolo-marxistes. Pour le chômage, ce n’est pas le business de la BdF, ouf, elle ne prend donc pas de risques sur ce sujet hautement sensible qui a valu à Free des rodomontades de l’Elysée au sujet de son bug du mois d’août dernier, bref, on se trouve « en live » dans une pièce de Pirandello mais il n’y a pas vraiment de quoi rire. L’INSEE fait aussi dans le flou artistique, à l’épaisseur d’un trait près, pas non plus vraiment rassurant surtout quand on se souvient que cet organisme de fonctionnaires (donc inféodé à l’Etat socialiste) a tendance à manipuler les chiffres comme le parti communiste chinois a coutume de le faire allègrement et l’Etat Fédéral américain tout aussi allègrement pour le chômage. Les douanes montrent aussi leur grain de sel en calculant à l’huile de coude le déficit de la balance commerciale française. Mais depuis le traité de Maastricht qui a instauré la libre circulation des biens et des personnes et le libre établissement des sièges sociaux des entreprises et ce dans n’importe quel pays européen, on se demande comment les douanes peuvent bien s’y prendre pour publier un déficit à cent millions d’euros près si ce n’est en ne tenant compte que des transactions commerciales avec des pays non européens au sens strict du terme. Si on mélange tout ça et qu’on est politiquement correct on doit croire ce que disent les guignols qui gouvernent l’Hexagone, l’économie française va rebondir, c’est certain, c’est même sûr, pas de souci, et le chômage verra sa courbe (on ne sait pas de quoi) s’infléchir, dormez Madame la Marquise, tout va très bien.

Sauf qu’il y a toujours ces Anglais, de vrais empêcheurs de tourner en rond pour Moscou-vichy et Héro, avec leur PMI à la con !(http://www.markiteconomics.com/Survey/PressRelease.mvc/d36e5325c9c8408a9291a7cc2685cde0 ) qui montre que quelque soit l’endroit où l’on se trouve devant le graphique de Markit, la France s’enfonce par rapport à l’Allemagne et le reste de l’Europe.

Markit eurozone 2013-11-21A

Dans le lien ci-dessus se trouve une figure plus détaillée de l’indice PMI manufacturier de la France comparant ce dernier avec les statistiques de l’INSEE. Du temps de Chichi, il y avait parfaite concordance entre les indices PMI et les données de l’INSEE et curieusement, depuis le plongeon de 2008-2009 l’INSEE était « à la traine » systématiquement d’environ six mois et cela sous l’ère Sarkozy par rapport à ces données de Markit. Depuis l’arrivée au pouvoir du conducteur de blindés sahéliens la tendance s’est inversée comme si l’INSEE ne revoyait plus sa copie après la publication des indices PMI et se retrouvait comme par l’effet de la baguette magique d’une fée inconnue mais bénéfique systématiquement plus optimiste que Markit avec une croissance de plus ou moins 0,1 % alors que les indices PMI sont franchement en dessous de la barre des 50 depuis 2012. Qui croire, les rosbifs, la BdF, les douanes, l’INSEE, l’OCDE que j’allais oublier, Standard & Poors, la Commission européenne ? C’est comme pour les prévisions climatiques, il est plus prudent de ne croire personne, encore que sur le court terme on aurait tendance à se laisser convaincre même si tous les indices économiques sans exception sont dans le rouge en France (et en Grèce) contrairement à tous autres pays européens. Le plus comique de l’histoire, si il y a du comique à la Pirandello dans cette affaire, c’est que la France s’est déclarée aujourd’hui même (par la voix de Fabius, bien connu pour sa clairvoyance et son utilisation abusive des œuvres d’art pour blanchir de l’argent sale) franchement aux côtés de la Grèce qui doit présider l’Europe pendant six mois à partir du premier janvier prochain, pour faire passer par exemple un salaire minimum européen. Les Espagnols et les Portugais apprécieront, eux qui ont un salaire minimum à peine supérieur à 700 euros nets par mois dans le meilleur des cas … La Miss Merkel ne pourra que se plier aux exigences des Grecs et des Français, une franche rigolade !!!

 

L’europe s’enfonce dans le marasme (Markit PMI)

Selon les dernières enquêtes de Markit publiées aujourd’hui, tous les pays d’Europe plongent dans la récession avec un avenir pour le moins bouché. Il n’y a pas lieu d’être optimiste béat comme Hollande qui devrait constituer un gouvernement restreint de crise en virant tous les incapables et les inutiles avant que des évènements sociaux le rattrapent, alors il sera trop tard et ce ne sont pas des trains de banlieue qui seront alors attaqués mais les magasins et n’importe qui dans la rue.

screen shot 2013-04-02 at 4.03.20 am

Tous les pays d’Europe sont à la même enseigne, y compris l’Allemagne, le parangon de l’exemplarité. C’est très facile à comprendre puisque ce pays réalise plus de 60 % de son activité commerciale à l’intérieur de la zone euro et quand ses clients vont mal …

Le graphique ci-dessous n’a pas besoin de commentaire car il est trop clair même pour un béotien qui n’y comprend rien en économie. A croire que nos dirigeants n’y comprenent justement rien du tout. Ils rêvent encore de jours meilleurs, mais l’horizon est tellement sombre qu’il fait peur. Alors on occupe les foules avec des idioties sociétales mais la prise de conscience se fera dans la rue, alors Hollande retournera en Corrèze où il excellait à obésifier la dette. 

Il n’y a pas de quoi se réjouir …

 

Le dernier communiqué de presse de Markit est clair pour ce qui concerne la France, la situation s’aggrave et rien ne présage un endiguement du chômage malgré les agitations de Montebourg et certainement pas non plus malgré les soit-disants assouplissements du carcan des régulations du droit du travail qui sont tellement inextricables que toute velléité d’embauche est gelée dans l’oeuf. Les socialo-marxistes du gouvernement conduisent une politique suicidaire et ils le savent puisque tant le FMI que l’Eurogroupe le leur répètent. Mais non, rien n’est fait pour que le pays se redresse, tout au contraire. La récession va mettre à mal les belles promesses de l’énarque et du professeur d’allemand et une profonde déception envahira alors les citoyens silencieux. Va-t-on vers un mai 2013, 45 ans après 68 ?

Source :

http://www.markiteconomics.com/MarkitFiles/Pages/ViewPressRelease.aspx?ID=10584

VIVE LA CRISE A VENIR ! (eurobonds, Hollande, Merkel, Markit PMI)

Eurobonds : Hollande au pied du mur et pour longtemps …

Que s’est-il passé hier au sommet de Bruxelles ? Rien. Madame Merkel ne veut pas entendre parler d’euro-bonds c’est-à-dire pour faire plus clair ne veut pas payer pour les cigales du sud, France et Italie comprises. La manœuvre de François Hollande consiste à nier l’évidence : la note de la dette française va être dégradée (elle est toujours « négative » mais pour combien de temps), le spread avec l’Allemagne augmentera mécaniquement et le poids de la dette (la France emprunte déjà pour payer les intérêts de sa dette) ne peut qu’augmenter. Pour bien perdre de sa crédibilité naissante, Hollande, qui n’a jamais été qu’un mauvais gestionnaire local, prétend gonfler le nombre de fonctionnaires et procéder à des investissements avec de l’argent que l’Etat n’a pas. Ces 60 000 nouveaux postes dans l’Education nationale ont certainement fait Madame Merkel très nerveuse.
Il faut voir les choses ainsi et ce débat sur les euro bonds est un signe évident de l’incapacité de la nouvelle administration à se sortir de la crise qui s’aggravera dans les prochains mois. Il suffit de voir la dernière lettre d’information de Markit ou les éditoriaux de FT ou WSJ. Les socialistes sont au pied du mur et ils voudraient que l’Allemagne aide la France, c’est du rêve !

http://www.MarkitEconomics.com/MarkitFiles/Pages/ViewPressRelease.aspx?ID=9564

Comme je le disais dans un précédent billet à connotation économique, on s’achemine vers une récession double-dip puisque l’indice PMI est à un plus bas depuis 2002 hors plongée de 2008-2009 (sub-primes).
En conséquence, le nouveau président n’a construit son programme que sur du vent, des prévisions erronées et fantaisistes, du rêve. Le réveil va être vraiment difficile.
A sa décharge, il faut tout de même souligner que le Président sortant avait également échafaudé des prévisions de croissance tout aussi erronées.
On est donc gouvernés par des politiciens hautement incompétents qui font de la politique idéologique totalement déconnectée de la réalité.
Je disais à ma fille, il y a quelques jours que l’Etat empruntait de l’argent pour la payer (elle est enseignante) comme pour me verser ma retraite (je suis retraité ancien contractuel de l’Etat).
En Grèce, les médecins et les pharmaciens ne sont plus payés par l’Etat depuis plusieurs mois, conséquence : quand on veut se faire soigner ou acheter un médicament il faut payer cash ! Imaginons qu’une telle situation arrive en France : en quelques mois on s’apercevra que la moitié des dépenses de santé pourrait être tout simplement évitée car le système (les acquis sociaux comme disent les syndicats) pousse à la consommation et à l’irresponsabilité.
Vive la crise !!! Ca pourrait changer les choses.

L’Espagne au bord du gouffre ? Et la France ?

Comme d’habitude, que j’avais un peu oublié tout au long de mon séjour à Tenerife qui a pris fin aujourd’hui, j’ai donc repris la lecture des sites économiques et politiques en tous genres pour me faire une idée de ce qui se passe en Europe à trois semaines des élections présidentielles françaises.
Quand j’ouvre Safari (oui, j’ai un Imac et j’en suis fier) ma première page est le Figaro – pourquoi pas ? – et je vois cet après-midi, après avoir ouvert ma valise, mis une machine à laver en marche et pris une douche, que la bourse de Paris est en chute libre ainsi que celles de nombreuses places européennes. La faute à l’Espagne qui n’a pas trouvé acheteur pour les obligations émises aux taux pratiqués il y a trois mois. Il a fallu que le barbu Mario Rajoy, de droite, se résigne à admettre une augmentation automatique des taux à court terme. Je suis allé sur des sites américains et anglais d’analyse financière pour me faire une idée plus précise de ce qui se passait réellement, sachant que l’Espagne est en pleine semaine sainte, c’est-à-dire que tous les espagnols, pas vraiment assidus au travail en temps normal, ne comprendront rien au drame qui se noue en ce moment, puisqu’ils ne penseront qu’à faire la fiesta à l’occasion des défilés des statues sorties des églises, une sorte de fête païenne revue et corrigée par le catholicisme, la semaine sainte correspondant à l’abondance que fait naître le printemps. Je doute que l’Espagnol de la rue et encore plus le Canarien moyen ait conscience du drame qui s’annonce …
Bon, je préfère volontiers passer sur cet aspect de la tradition que constitue la semaine sainte, mais j’insiste sur le fait que l’émission ratée d’obligations a sonné comme une alarme néfaste, le cygne noir, le blizzard ou ce que vous voudrez, pour bien alerter les politiciens européens de l’imminence d’une très grave crise de la zone euro. Si, en effet, l’Espagne ne parvient plus à lever des capitaux sinon en acceptant d’augmenter la rémunération de ces derniers de manière insoutenable, ce sera inévitablement au tour de la France de se trouver dans une situation similaire. Certes la France maintient des taux de chômage artificiellement bas avec toutes les aides dispensées aux chômeurs (11 % du budget de l’Etat, je ne sais plus sur quelle source j’ai vu ce chiffre qui me paraît d’ailleurs astronomique) mais que va-t-il arriver dans quelques jours quand la maison France ira solliciter les marchés ? Le « spread » avec l’Allemagne augmentera à coup sûr et ce sera la faute à qui ?
Le nabot Hollande, je l’ai croisé à l’entrée cachée de l’Assemblée Nationale, il n’arrive même pas au niveau de ma clavicule, fera comment s’il est élu président quand il faudra emprunter sur les marchés pour payer 60 000 fonctionnaires supplémentaires, bloquer le prix des hydrocarbures alors que la tendance est à la hausse, revenir à la retraite à 60 ans alors que la population vieillit malgré un taux de fécondité favorable, et cerise sur la crème chantilly tournée de son gâteau-programme, compenser la fuite des capitaux (600 milliards d’euros d’après un analyste) en faisant quoi puisque les marchés bouderont à coup sûr les émissions d’obligations de la maison France déjà bien délabrée ?
Ceci étant, le président sortant ne fait pas mieux pour le moment puisqu’il pratique aussi la surenchère démagogique au mépris de toutes les analyses étrangères sur la situation de l’économie française.
C’est bien beau de clamer qu’EDF va construire une véritable forêt d’éolienne sur-puissantes le long de la côte de la Manche, que la marine nationale va tester des moulins sous-marins propulsés par les courants, ce que l’on appelle des hydroliennes, mais c’est de la poudre aux yeux pour ne surtout pas parler de la récession qui va s’installer durablement en Espagne, en Italie, en France et même en Allemagne, l’horreur ! Car qui parle de récession et de douleur est immédiatement condamné à sa perte …

Pourtant les candidats à la présidentielle ont à leur disposition les conclusions des analystes, que ce soit Barclay’s, Markit ou même Eurostat (c’est un comble!) et toutes ces analyses convergent vers une prévision pas vraiment rassurante. La France est même citée par un site américain comme le pion le plus faible risquant de faire sauter la grande maison Europe, pire que l’Italie (!) c’est dire dans quel degré mensonger se situe aujourd’hui la campagne électorale française de Mélanchon à Le Pen sans exception !
Alors, de deux choses l’une, entre le choléra et la peste, entre Charybde et Scylla, que choisir ? Les mensonges des candidats tous confondus ou la clairvoyance du seul politicien visible et crédible, Bayrou, mais aux yeux des Français tellement jaloux de leurs acquis sociaux qui ne peuvent plus être financés, dès qu’on parle d’effort, tout le monde se replie devant sa télévision et fait le gros dos et Bayrou s’enfonce dans les enquêtes d’opinion.

Juste avant de partir de Tenerife ce matin pour revenir à Lanzarote, j’expliquais à mon hôtesse qui m’a admirablement bien reçu ce qui allait l’attendre en termes d’impôts sur le revenu (elle est toujours résidente fiscale en France) et sur les revenus immobiliers (elle perçoit un loyer d’un chalet qu’elle loue). Elle n’a pas voulu me croire. A peu d’euros près Hollande lui prépare une augmentation de plus de 2000 euros par an d’impôts. Et je ne parle même pas de ma fille qui va voir sa note sérieusement alourdie par la fusion CSG – IRPP, la réforme du quotient familial, la diminution des exonérations sur les employés de maison, et j’en passe (impôts fonciers et taxe d’habitation …). Je pense qu’au bas mot ma fille et son époux paieront au mieux 5000 euros d’impôts supplémentaires avec la gauche aux manettes …
Et si les émissions d’obligations sur les marchés ne sont pas à la hauteur, ce seront à coup sûr les contribuables, surtout les classes moyennes aisées, qui paieront en premier lieu avant de réduire drastiquement les avantages sociaux que les syndicalistes veulent défendre bec et ongles par clientélisme.
Triste France vouée à une dure récession qui pourrait faire crouler toute l’Europe …