L’arrêt Bouvet de la Maisonneuve et Millet : vous connaissez ?

Le 4 Juin 1975 le Conseil d’Etat a statué au sujet d’une requête présentée par les deux citoyens mentionnés dans le libellé de l’arrêt, requête mettant en doute la liberté individuelle concernant l’obligation de la ceinture de sécurité pour le conducteur et le passager à l’avant d’un véhicule automobile. Écrire quelques lignes au sujet de cet épisode législatif français comme il en existe des dizaines de milliers peut paraître incongru aujourd’hui pour qui possède une voiture « moderne » qui signale que les ceintures de sécurité ne sont pas « bouclées » ou que la porte du coffre est mal fermée. En réalité cet arrêt institutionnalisait la perte de liberté individuelle et faisait en outre ressortir que si un citoyen n’est pas capable de se protéger lui-même alors l’Etat s’arroge le droit de s’occuper de son cas. En conséquence, et il y a de multiples conséquences au sujet de cet arrêt, tout individu qui refuse de se protéger lui-même est passible de sanctions.

Prenons des exemples. L’Etat a interdit les publicités relatives à l’alcool et aux cigarettes pour protéger les citoyens en les incitant à ne pas trop boire ou ne pas trop fumer. Dans sa grande responsabilité de transmission de son message l’Etat a agrémenté ces encouragements par des taxes astronomiques sur les cigarettes, de l’ordre de 500 % et pour les spiritueux de l’ordre de 100 %. Si un individu fume ou picole il est incapable de se protéger … selon l’esprit de cet arrêt du Conseil d’Etat dont voici un bref résumé trouvé sur le web :

Aujourd’hui cet arrêt fonctionne pleinement : port du masque obligatoire pour se protéger, confinements, distances de sécurité, et bientôt le goulag pour les récalcitrants parce c’est là où veut en venir l’Etat. Pour se protéger soi-même du réchauffement du climat il ne faudra plus faire d’enfants, restreindre sa consommation, se déplacer en bicyclette, travailler si possible chez soi, ne plus fumer, c’est polluant, se faire vacciner pour se protéger soi-même, etc, etc … Où se trouve alors la distinction entre se protéger soi-même et abandonner la majeure partie de ses libertés individuelles ? Voilà la vraie signification de cet arrêt ! Et si on ajoute le principe de précaution on se trouve exactement dans la situation présente et celle-ci ne pourra qu’empirer mais comme le dit souvent H16 ça ne peut que très mal se terminer.

Pour l’anecdote j’avais acquis au début des années 1980 une 2CV Citroën millésime 1954 (375 cm3) en triste état qui avait occupé mes fins de semaine pour la remettre en état de marche. Il n’y avait naturellement pas de ceintures de sécurité. Un jour, alors que je l’utilisais pour aller travailler depuis de nombreuses semaines, un agent de la force publique m’arrêta et me demanda de « boucler » ma ceinture de sécurité. Il fut dans l’incapacité de me verbaliser car techniquement il était impossible d’installer un tel équipement sur ce vieux modèle de 2CV : je découvris sans le savoir que, dans ce cas particulier l’arrêt du Conseil d’Etat Bouvet de la Maisonneuve et Millet (dont j’ignorais l’existence) ne pouvait pas s’appliquer …

Ça commence à sentir le roussi !

Israël vient de confiner à nouveau sa population à la veille du nouvel an juif. Coïncidence ? On peut tout imaginer. En France, en Belgique et en Espagne l’idée de reconfiner la population sous le faux prétexte que l’augmentation du nombre de tests PCR fait apparaître une circulation préoccupante du virus sans pour autant que le nombre de morts formellement attribués au coronavirus lui-même reste contestable. Par exemple si une personne morte d’un infarctus foudroyant est testée positive post-mortem pour le coronavirus alors on mettra une étiquette attachée sur le gros orteil de son pied droit « la Covid m’a tué ». Tout ça pour que les politiciens décident maintenant de contrôler les réunions familiales en raison de la circulation extravagante du virus. Donc tout doit être sous contrôle au mépris des plus essentielles libertés individuelles. On ne parle plus de morts mais de « cas » : de qui se moque-t-on ?

Ici à Tenerife, dans l’archipel des Canaries, le tourisme est mort. La ville de Santa Cruz est somnolente. Je me promène tous les jours sans mettre de masque, il y en a toujours un dans la pochette de ma chemise au cas où, et les passants me regardent avec une réprobation évidente car non seulement je peux transmettre le virus mais aussi et surtout parce que je ne respecte pas la loi. De plus la psychose locale augmente jour après jour car on assiste à une recrudescence de « pateras » arrivant sur les rivages de l’île en provenance du sud du Maroc et de Mauritanie, 350 immigrants cette seule semaine passée tous porteurs du virus, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont contagieux. Résultat : les hôtels, vides depuis le mois de mars dernier ne se remplissent pas de touristes solvables et dépensiers mais de réfugiés que le gouvernement local loge aux frais des contribuables y compris dans des hôtels quatre étoiles. Et pendant ce temps-là des vigiles contrôlent le moindre sac à main dans les supermarchés car beaucoup de personnes n’auront bientôt plus d’argent pour se nourrir. Ce petit récit donne un aperçu de l’ambiance anxiogène locale.

Un ami canarien a pu ouvrir à nouveau son petit restaurant et il a du succès et c’est facile à comprendre, il reste le seul dans la petite rue où il se trouve à avoir pu survivre au confinement et aux mesures de distanciation ultérieures, au prix d’un assèchement presque total de ses réserves de trésorerie. En cas de reconfinement, ce sera une mort certaine pour lui : il est prêt à se battre physiquement s’il le faut, c’est une question, maintenant, de vie ou de mort. Deux autres amis français envisagent de retourner en France après des années passées ici. Ils pensent qu’ils pourront bénéficier d’aides de l’Etat français puisqu’ici après six mois de chômage partiel c’est terminé, fini, nada ! Ces migrants venant d’Afrique arrivent dans des îles riches selon leurs critères mais exsangues et en état de mort économique. Ces Français vivant ici envisagent de retourner dans leur pays natal mais ils auront aussi des mauvaises surprises.

Un nouveau confinement, même limité, sera le pas de trop franchi par les politiciens. Alors la population se révoltera. Ce ne sera pas cette manifestation stalinienne stupide de la CGT en France qui a fait la risée des commentateurs de tous les médias de l’Europe du sud. Ces CéGétistes seraient-ils finalement des collaborateurs du gouvernement en place en France pour précipiter la ruine du pays avec les Verts qui veulent aussi restreindre les libertés individuelles ? Tout ça commence à devenir inquiétant et je suis de plus en plus convaincu que l’Europe va connaître un automne très agité voire sanglant. Ça sent le roussi …

Billet d’humeur politique : où va la France ? Les « Gilets Jaunes ».

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Dans une démocratie chaque citoyen a abandonné des pans entiers de sa liberté en mettant au pouvoir par son vote, le seul geste réellement libre et démocratique qui lui reste, des représentants supposés défendre ses intérêts, faire régner la justice, défendre son pays contre une agression extérieure et assurer l’ordre et la sécurité intérieure. C’est le pouvoir régalien de l’Etat que le citoyen a mis en place par son vote. Tout le reste n’est qu’un abus de pouvoir de cet Etat pour lequel le citoyen est finalement complice de la perte de sa propre liberté. Estienne de La Boétie l’avait parfaitement décrit dans son essai Discours de la Servitude Volontaire publié en 1548 précisément à l’époque où les habitants de la Guyenne subissaient une violente répression à la suite d’un mouvement anti-fiscal. Je suggère encore à mes lecteurs d’écouter la version audio de ce pamphlet politique en français contemporain disponible sur la Toile.

Bref, le gouvernement, je devrais dire les gouvernements, tant de la France que de toutes les soit-disant démocraties occidentales, ont mis en place des mesures qui privent les citoyens de leurs libertés fondamentales. L’information est contrôlée par des groupes financiers complices du monde politique. Les citoyens ne reçoivent donc que les informations que le pouvoir daigne leur communiquer. Des lois liberticides sont progressivement mises en place pour museler les citoyens qui osent encore s’élever contre les agissements du gouvernement. En ce qui concerne plus particulièrement l’aspect financier du fonctionnement de l’Etat, la formule de Peyrefitte « Toujours plus » et respectée à la lettre. L’Etat est un puits sans fond en termes de financement car il s’occupe de ce qui ne le regarde pas et cette mission qu’il s’est arrogé au fil des années ne peut pas être financée à moins d’appauvrir l’ensemble de la population tout en l’asservissant.

Il ne reste plus aux citoyens pour se faire entendre d’un appareil étatique tentaculaire que la grève et les manifestations de rue pouvant dégénérer à tout moment en guerre civile tant la population est exaspérée par les prélèvements fiscaux et les transferts massifs d’aides variées aux plus démunis dont en particulier les immigrés récents qui se sont organisés en communautés imperméables au reste de la population. C’est la situation à laquelle est confrontée la Suède et à ce titre la situation de ce pays telle qu’elle est rapportée par les médias sous contrôle de l’Etat très loin de la réalité est significative. Ces médias prétendent que la Suède équipe son armée pour éventuellement attaquer la Russie, la bête noire de l’Occident comme en a décidé la Maison-Blanche. Or il n’en est rien : la Suède équipe son armée pour faire régner l’ordre sur son propre territoire afin de faire face aux désordres de plus en plus violents créés par ces immigrés récents. Et cette situation est identique en France mais les médias n’en parlent jamais.

Afin d’appauvrir systématiquement la population toute entière l’Etat avance le changement climatique, la transition énergétique écologique, la protection des écosystèmes et bien d’autres fadaises répandues par des ONGs vivant de la générosité de l’Etat pour instaurer encore plus de taxes et dans le même temps il (l’Etat) organise le prélèvement de l’impôt à la source privant ainsi les citoyens d’un autre droit qui lui reste : refuser de payer ses impôts, en quelque sorte une autre forme de grève tout en mettant progressivement une société sans cash pour mieux pister les citoyens et les priver de la gestion de leur propre porte-monnaie. Mais refuser de payer ses impôts ne peut, pour réussir pleinement, qu’être décidé simultanément par l’ensemble des citoyens afin que l’Etat ne puisse plus avoir de marge de manoeuvre pour contrecarrer ce mouvement qui doit être de ce fait global. Mais qui prendra l’initiative d’informer les contribuables que le temps presse ? Tout individu courageux invitant la nation à se rebeller contre l’administration fiscale sera immédiatement jeté en prison ! Voilà où en est arrivée la France, le pays inventeur, après la Grande-Bretagne et les USA, de la démocratie moderne. Ce pays est devenu progressivement un état totalitaire, les libertés y sont bafouées et les citoyens réduits à la misère au profit d’une élite oeuvrant de concert avec le gouvernement. Gilets jaunes ressaisissez-vous et faites passer le message : il faut refuser cette servitude volontaire par tous les moyens dont on dispose encore mais pour plus beaucoup de temps …

Selon Julian Assange nous vivons nos derniers instants de liberté

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Avant qu’il ne soit définitivement déconnecté du monde extérieur, Julian Assange donna une dernière interview relative au futur de la surveillance mondiale et comment les avancées technologiques ont changé l’humanité.

Dans une vidéo mise en ligne par le World Ethical Forum à Bercelone, Assange porte un regard critique sur ce qui fait face à l’humanité et il appelle cela dystopie – un univers orwellien – dont il dit sans hésitation qu’il sera bientôt impossible pour n’importe quel individu sur la planète de ne pas être inclus dans les bases de données gouvernementales ainsi que celles détenues par les entités de la high-tech communément appelées les GAFAs.

 » La dernière génération née (avant celle que l’on a maintenant coutume d’appeler les « millenials » c’est-à-dire nés avant l’an 2000, note insérée pour une meilleure compréhension) est la dernière génération libre. Aujourd’hui, à peine un an après votre naissance les grandes oreilles connaissent déjà tout de vous. Votre identité dans une forme ou une autre – en raison des portraits et des noms que vos parents divulguent stupidement sur Facebook ou encore de la simple souscription à un contrat d’assurance ou à la demande d’un passeport – tout cela est connu des grandes puissances mondiales. « 

Assange prédit également que l’intelligence artificielle (il faut dire le traitement algorithmique ultra-rapide des données plutôt qu’intelligence artificielle) favorisera le piratage automatique de toutes ces données accroissant de ce fait l’échelle des activités hostiles au sein du cyber-espace.

 » Il n’y a pas de limites on line. Il faut 220 millisecondes pour aller de New-York à Nairobi ! Comment pourrait-il y avoir la paix dans un tel scénario ? » dit Assange.

Les entités en ligne (entendez les GAFAs et les organismes gouvernementaux de surveillance comme la NSA) créent leurs propres protections en utilisant une cryptographie qui leur est propre. Cependant la taille de cette activité qui dépasse celle de n’importe quelle entreprise d’envergure raisonnable, le nombre de personnes « traitées », les différents types de logiciels et de serveurs informatiques qui sont le nerf de cette activité font qu’il est très difficile de mesurer le danger qui nous attend tous.

Et Assange d’affirmer : « Je pense qu’il est complètement impossible d’établir des protections frontalières qui puissent être suffisamment fiables et stables pour éliminer toute sorte de conflit. En conséquence il y aura encore plus de conflits dans le monde, et chacun y perdra sa liberté individuelle. »

Source : via ZeroHedge, Lien sous réserve de sa fonctionnalité :

5ba3f0dffc7e9226108b45b9.mp4 (World Ethical Data Forum), autre lien :

https://www.rt.com/news/438968-assange-last-interview-black-out/ Illustration : Place George Orwell à Barcelone où Orwell vint combattre le fascisme et le totalitarisme en 1936.