Elon Musk rachète Twitter: Il n’y a que dans les films que les milliardaires arrivent à la rescousse

La censure se fait de plus en plus stricte sur les réseaux sociaux, notamment pour imposer la version de Washington sur les guerres. Alors, certains voient le rachat de Twitter par Elon Musk comme une bouée de sauvetage, le milliardaire se disant profondément attaché à la liberté d’expression. Mais il y a quelque chose qui cloche… (IGA) Article de Caitlin Johnstone paru le 26 avril 2022 sur son blog.

Twitter a fait volte-face et a vendu sa société à la personne la plus riche du monde pour 44 milliards de dollars.

Les gens de droite s’amusent beaucoup des réactions mélodramatiques des libéraux de premier plan. Ces derniers craignent que l’achat d’Elon Musk ne conduise à une plus grande liberté d’expression sur la plate-forme pour les personnes qui ne sont pas politiquement alignées avec eux. Et une grande partie des commentateurs marqués au fer bleu, ceux qui passent leur vie sur Twitter et ne peuvent pas laisser passer cinq minutes sans vérifier leurs notifications, nous font un grand show en prétendant qu’ils sont sur le point de partir.

De nombreux critiques de gauche réagissent à la nouvelle en tirant la sonnette d’alarme: un puissant oligarque va prendre le contrôle d’une influente plate-forme des réseaux sociaux. Comme si Twitter n’était pas déjà sous un contrôle oligarchique et comme si le rachat de médias par des milliardairesétait une nouveauté choquante. Par ailleurs, compte tenu des déclarations de notre ploutocrate sur l’importance de la liberté d’expression, certains anti-impérialistes ont exprimé le timide espoir que cette nouvelle donne pourrait conduire à un certain retour en arrière dans l’escalade de la censure à laquelle nous avons assisté sur la plate-forme pour défendre les récits de l’empire US.

Cependant, d’après ce que je peux voir sur Twitter, le plus gros de l’emballement ne vient pas de ceux qui défient le pouvoir de manière significative, mais de ceux qui veulent que le compte de Donald Trump soit restauré et qui veulent pouvoir dire des saloperies sur les personnes transgenres. Et je pense que cela en dit long sur ce que nous examinons ici.

Cette distinction importante a été résumée par le journaliste Michael Tracey, qui a tweeté : « Le plus grand test pour Elon Musk ne sera pas de savoir s’il revient sur les plus flagrantes politiques de contenu « woke » – cela semble évident – mais s’il continue à laisser Twitter être utilisé comme un instrument par  les services de sécurité nationale des États-Unis pour « contrer » les ennemis officiels comme la Russie et la Chine. »

En ce qui me concerne, je ne serai pas surprise de voir réaliser le premier point. Mais je serais absolument stupéfaite d’assister au second.

On ne devient pas milliardaire, et encore moins milliardaire et propriétaire de médias très influents, sans collaborer avec les structures existantes du pouvoir. Musk a certainement collaboré avec l’empire oligarchique de manière très agréable jusqu’à présent. Et il y a fort à parier que son achat n’aurait pas eu lieu si l’empire sentait que sa machine à contrôler le récit était menacée de quelque manière que ce soit.

Croire qu’Elon Musk va sauver Twitter est aussi naïf que de croire que Joe Biden allait sauver l’Amérique. Se disputer pour savoir quels oligarques devraient contrôler les médias est aussi stupide et indigne que se disputer pour savoir quels politiciens appartenant à l’oligarchie devraient diriger le gouvernement.

Les milliardaires qui viennent à la rescousse n’existent que dans les films et les bandes dessinées. Vous avez autant de chances d’être sauvé par Elon Musk que par Bruce Wayne ou Tony Stark.

Combien de fois les gens vont-ils tomber dans le panneau « un milliardaire va renverser le système et tous nous sauver » ? Il est très triste que nous soyons arrivés à un point où la liberté d’expression est si sévèrement restreinte que les gens espèrent qu’un milliardaire excentrique viendra les sauver de l’oppression. La vie réelle est comme une version plus stupide et plus ennuyeuse de Gotham City, sauf que Batman travaille avec les méchants.

Je commencerai à prêter attention au discours de Musk sur la liberté d’expression quand Twitter cessera de censurer les médias russes et « débannira » les personnes comme Scott Ritter qui ont été éjectées de la plate-forme pour avoir remis en question les récits officiels de l’empire sur ce qui se passe en Ukraine. D’ici là, je vais supposer qu’il ne s’intéresse tout au plus qu’à la protection des discours qui ne menacent pas les puissants, comme les conneries partisanes des républicains et les discours de haine contre les groupes marginalisés.

Les milliardaires ne vont pas venir nous sauver. L’idée qu’ils pourraient le faire est un récit de propagande soigneusement construit que l’on nous vend depuis des générations. Les dirigeants de la classe capitaliste ne vont pas renverser les systèmes d’oppression et d’exploitation qui constituent le fondement même du capitalisme. Les histoires de superhéros sont conçues pour nous empêcher de réaliser que nous seuls, le peuple, avons le pouvoir de nous sauver.

Source : https://caitlinjohnstone.com/2022/04/26/billionaires-only-come-to-the-rescue-in-movies-and-comic-books/ traduction Investig’Action

Voir aussi Michel Collon : https://www.investigaction.net/fr/michel-midi-censure-youtube-que-faire/

L’arbitraire et la censure sont de retour en Occident

Par Thierry Meyssan (29 décembre 2020, voltairenet.org)

Note liminaire. Cet article paru avant les évènements du Capitole à Washington et la fermeture de tous les moyens de communications du Président Trump sur les réseaux sociaux est prémonitoire. Dans un prochain billet je disserterai au sujet de la « disparition » de Jack Ma.

À l’invention de l’imprimerie, de nombreux auteurs contestèrent les a priori de leur époque. Il fallut quatre siècles de combats pour que l’Occident finisse par garantir la liberté d’expression. Cependant avec l’invention d’Internet, la qualité d’auteur se démocratisa et la liberté d’expression fut immédiatement remise en question. Il faudra peut-être plusieurs siècles pour absorber ce choc et rétablir la liberté d’expression. En attendant, la censure est de retour.

Lorsque nous avons fondé le Réseau Voltaire, en 1994, notre première préoccupation était de défendre la liberté d’expression en France, puis dans le monde.

Or aujourd’hui, ce concept est, à notre sens, déformé et combattu. Nous allons donc tenter de définir encore cet idéal.

La circulation des idées connut un essor considérable avec l’invention de la typographie moderne, à la fin du XVème siècle. Il n’était plus possible de croire aveuglément des autorités, chacun pouvait se faire son opinion.

L’on s’accorda à affirmer que bien que le débat soit indispensable à l’évolution de la pensée humaine, certaines idées seraient dommageables pour la société et devraient donc être censurées. Les autorités devaient déterminer ce qui était utile et ce qui était nuisible. Mais la création du célèbre Index librorum prohibitorum (Index des livres interdits) par le pape Paul IV ne permit pas d’empêcher la diffusion des idées anti-papistes.

Notre point de vue, au contraire, est que, dans la plupart des cas, la censure est plus dommageable que les idées qu’elle interdit. Toutes les sociétés qui pratiquent la censure finissent par se figer. C’est pourquoi toute les autorités de censure ont un jour été renversées.

À ce stade là, deux grandes écoles s’affrontent. L’article 11 de la Déclaration [française] des Droits de l’homme et du citoyen stipule (1789) que la loi devra déterminer et réprimer les abus de la liberté d’expression, tandis que le 1er amendement à la Constitution US (1791) pose qu’aucune loi ne pourra limiter cette liberté.

Les États-Unis étaient une nation en formation qui venait de s’émanciper de la monarchie britannique. Ils n’avaient pas encore conscience des difficultés à vivre en société, mais avaient déjà souffert des abus du Pouvoir de Londres. Ils avaient donc une conception des libertés sans limites.

Il a fallu près d’un siècle pour que le législateur français parvienne à déterminer les limites de la liberté d’expression : la provocation à commettre des crimes ou des délits, l’injure et la diffamation. Par rapport au régime de censure, le contrôle n’est plus exercé avant publication, mais après.

Les pays latins appellent diffamation le fait de rapporter des éléments désobligeants sans pouvoir en produire la preuve, étant entendu que certains faits ne peuvent pas être prouvés (par exemple des faits amnistiés, des crimes prescrits ou simplement des éléments de vie privée) et donc ne sont pas publiables. Au contraire, les pays anglo-saxons n’appellent diffamation que des imputations dont on peut prouver la fausseté. Dans la pratique, les lois latines exigent que l’auteur prouve ce qu’il avance, tandis que les lois anglo-saxonnes posent au contraire que c’est à la personne diffamée de prouver que l’auteur raconte n’importe quoi.

Dans un cas comme dans l’autre, les tribunaux ne peuvent protéger la liberté d’expression que s’ils sont composés de jurys populaires (comme en Belgique) et non pas de magistrats professionnels (comme en France) susceptibles de défendre leur classe sociale. Ce fut le grand combat de Georges Clémenceau, réduit à néant lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle les gouvernements reprirent le contrôle des procédures.

La liberté d’expression que l’Occident avait mis quatre siècles à élaborer a été totalement remise en cause avec l’apparition de nouvelles techniques informatiques de diffusion élargissant le nombre d’auteurs. Comme au XVIème siècle, après une courte période de liberté florissante, elle est en passe d’être entièrement contrôlée.

Jadis, les Français et les États-uniens parlaient à la fois de la liberté d’expression et de la liberté de la presse (c’est-à-dire de la possibilité d’exercer la liberté d’expression dans des journaux). A contrario, aujourd’hui la liberté de la presse est souvent invoquée pour dénier la liberté d’expression des simples mortels accusés, eux, d’être des « conspirationnistes », c’est-à-dire des incultes, des irresponsables et des dangers pour la société.

Généralement les partisans de la censure préalable n’invoquent pas leur volonté de contrôler les opinions politiques des masses, mais se placent sur le terrain de la religion (protéger la société de l’hérésie) ou de la morale (prévenir la corruption de la jeunesse par la pornographie). L’apparition des « réseaux sociaux » offre un nouveau contexte pour ressortir de vieux arguments.

Les religions établies étant en recul progressif dans l’Occident contemporain, elles sont remplacées par une nouvelle sans Dieu, mais avec ses dogmes (le consensus) et ses clercs (jadis les journalistes, aujourd’hui les propriétaires de Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, etc.). Par exemple, l’on devrait convoquer un référendum en France pour inscrire dans la Constitution la phrase suivante : « La République garantit (1) la préservation de la biodiversité, (2) de l’environnement et (3) lutte contre le dérèglement climatique ». Trois propositions dénuées de sens puisque la biodiversité n’est pas un stade, mais un processus ; que l’environnement n’a jamais été préservé, mais toujours modifié ; et que le climat n’est soumis à aucun règlement. Il est déjà question de censurer cette remarque qui trouble le consensus, d’abord sur les réseaux sociaux, puis dans la société en général.

Chacun d’entre nous est choqué par la pornographie infligée aux enfants et souhaiterait spontanément les en préserver. Certes, mais jadis les petits paysans regardaient les animaux de la ferme – pas toujours très tendres et moraux -, aujourd’hui les petits écoliers sont persuadés que les animaux ne s’accouplent que pour perpétuer leur espèce et regardent des films – pas toujours très tendres et moraux – sur leur smartphone. Historiquement, la plupart des régimes autoritaires ont commencé par censurer la pornographie avant de s’en prendre à des idées politiques. Il est donc beaucoup moins risqué pour tous d’instaurer des procédures de contrôle parental plutôt que d’ouvrir la voie à la perte de nos libertés.

Dernières remarques : un grand pas en arrière a été franchi en 1990 avec les lois européennes réprimant le « négationnisme », puis dans les années 2000 avec les privilèges accordés aux réseaux sociaux, et enfin dans les années 2010 avec les agences de notation.

On aurait compris que des lois répriment des formes de réhabilitation du régime racialiste nazi, mais pas qu’elles s’érigent en gardien de la Vérité. Surtout, et c’est là le point le plus important, elles ont rétabli des peines de prison pour les contrevenants. Il est donc possible aujourd’hui en Europe de se retrouver en prison pour ses idées.

Les forums internet (dont Twitter, Facebook, Instagram ou YouTube) ont obtenu un ahurissant privilège aux États-Unis afin de conquérir le monde. Ils sont considérés à la fois comme des transporteurs d’information (comme les Postes) et comme des régulateurs de l’information qu’ils véhiculent ; comme si les Postes avaient le droit de lire ce qu’elles acheminent et de censurer ce qui leur déplaît. Assurant qu’ils ne sont que des transporteurs neutres, ces forum protègent l’anonymat de leurs clients. Il s’en suit qu’ils véhiculent tous parmi leurs messages certains provoquant la commission de crimes et de délits, injurieux et diffamatoires et qu’ils couvrent leurs auteurs. Alors qu’en matière de presse écrite, l’imprimeur qui refuse de révéler le nom de son client est considéré comme responsable des propos qu’il a imprimé, ces « transporteurs d’information » se sont érigés en « régulateurs ». Ils refusent toujours de livrer le nom des coupables, mais détruisent souverainement les comptes qu’ils jugent contraires à leurs idées. Ce faisant, ils s’érigent en juges, sans lois, sans débats, ni appels.

Le 28 mai 2020, le président Donald Trump leur a retiré ce privilège ouvrant la voie à une régulation par la Justice, mais il est peu probable que le Congrès US transformera cette décision de l’Exécutif en loi. D’autant que des propriétaires de ces forums ont déjà créé avec l’Otan des agences de notation des sites internet qui échappent à leur contrôle (dont NewsGuard). Il s’agit pour eux d’enfouir les mauvais pensants dans les profondeurs des moteurs de recherche jusqu’à les faire disparaître. L’arbitraire et la censure sont de retour.

La loi européenne sur les droits d’auteur et internet

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C’est maintenant officiel le Parlement européen a finalement voté la directive controversée sur le droit d’auteur dont le but est de réviser la législation sur le droit d’auteur de tout ouvrage en ligne dans l’Union Européenne. Cette loi sème la discorde, en particulier l’article 13, et ses opposants appellent cela une « interdiction de mémoire », c’est-à-dire en limitant la liberté d’expression à l’aide de « filtres de téléchargement » sur tout contenu téléchargeable, ce qui offre aux grands de la big tech une emprise encore plus pesante sur la toile. Les défenseurs de cette directive prétendent qu’elle obligera les grands de la big tech – pour résumer, les GAFA – à payer leur juste participation aux droits d’auteur, ben voyons !

Ce qui est évident c’est qu’internet en Europe ne sera plus jamais comme avant. Et l’interdiction des « mèmes » obligera les grandes plateformes comme Youtube à flitrer chaque téléchargement afin de prévenir les atteintes illicites aux droits d’auteur. Les partisans de cette réforme prétendent que le terme « interdiction des mèmes » est inexact car ces derniers seraient étiquetés comme des parodies de mémoire et ils seraient ainsi protégés tandis que les opposants affirment que le filtrage automatique des téléchargements n’améliorera en rien cette protection.

Cerise sur le gâteau, une autre disposition que les opposants à cette directive ont surnommé « la taxe sur les liens » obligerait les agrégateurs d’informations, y compris les poids lourds comme Google News, à rémunérer les éditeurs pour les liens vers leurs articles. La Députée au Parlement européen Julia Reda, opposante à cette directive européenne sur les droits d’auteur, a déclaré que les petits éditeurs peu connus en terme de marque pourraient perdre gros. Elle a qualifié cette directive de très sombre pour la liberté de l’internet.

On entre dans le contrôle de l’internet qui préfigure la main-mise de la gouvernance totalitaire dont l’Union européenne est le laboratoire. Aux USA les sites d’hébergement se sont arrogé le droit de clore un compte comme par exemple le site Information Clearing House qui n’est plus accessible. Qui a pris cette décision, nul ne le sait mais il est vraisemblable qu’un ordre a été envoyé d’en haut. WordPress pourrait supprimer l’accès à mon blog parce qu’il déplairait à un politicien lambda ou que, selon la philosophie de cette directive européenne, je devrais acquitter une taxe en raison du fait que je cite des auteurs mentionnés avec des liens spécifiques.

Un jour très sombre pour internet !

Source et illustration : futurism.com

Note. Mème et mémétique : il s’agit d’un néologisme proposé par le biologiste Richard Dawkins dont la définition peut être « réplicateur » par analogie avec les gènes contenus dans l’ADN. En ce qui concerne les mèmes internet ce concept peut prendre plusieurs formes comme par exemple un hyperlien, un site internet, un hashtag, … qui peuvent être propagés sur la toile.

Nuages sombres sur le WEB

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En 1980, il y a donc 38 ans, le jeune informaticien londonien Tim Berners-Lee bénéficia d’un contrat de courte pour tenter d’interconnecter les ordinateurs des différents laboratoires du CERN, la grosse machine à accélérer des particules située dans les profondeurs de la plaine séparant Ferney-Voltaire de Genève. De retour à Londres il travailla alors dans une entreprise de télécommunication qui plus précisément s’intéressait aux transferts de données entre postes informatiques puis il revint au CERN en 1989 et ayant acquis une solide formation dans ce type particulier de télécommunications Berners-Lee mit au point un système de gestion des transferts de données d’un ordinateur vers un ou plusieurs autres au sein du CERN qu’il nomma Hypertext Transfer Protocole (HTTP). C’était la naissance du WEB plus communément appellé « Internet ».

Le WEB tel qu’on le connaît aujourd’hui est un gigantesque système de gestion de transferts de données à l’échelle mondiale fondamentalement basé sur deux principes : un protocole de contrôle des transmission (TCP) et un système de noms de domaines. Berners-Lee reste aujourd’hui Président fondateur de la World Wide Web Foundation et il est un féroce défenseur de la neutralité du WEB en ce sens que le « trafic » sur la toile ne doit ni être contrôlé ni enregistré et rester totalement libre. Pour Berners-Lee il s’agit d’une sorte de respect du droit des peuples à disposer d’internet comme ils le désirent, internet étant devenu pour lui un bien commun de l’humanité et ceci à l’échelle planétaire.

C’est la raison pour laquelle Berners-Lee s’insurge contre les pratiques des géants de la technologie comme Facebook et Google qui enfreignent ce principe fondamental de la neutralité du Web. Il prône un démantèlement de ces deux mastodontes des technologies de l’information à moins qu’apparaissent de sérieux concurrents ou bien que les utilisateurs s’en éloignent progressivement et il dénonce cette concentration de pouvoir devenue incontrôlable.

Berners-Lee a été particulièrement désappointé à propos du scandale de Cambridge Analytica à qui Facebook avait vendu (l’histoire ne la pas explicitement dit mais c’est du domaine de la vraisemblance) une quantité considérable de données sans le consentement des utilisateurs du réseau social. Cette pratique de Facebook, largement utilisée par Google avec ses algorithmes de classement de ses pages web pour attirer des annonceurs publicitaires, est contraire à l’esprit de la Fondation du WWB. Berners-Lee soupçonne également Twitter d’imiter les deux grands géants de l’IT en procédant de plus en plus souvent à des censures de contenus. Selon Berners-Lee : « Si vous mettez une goutte d’amour dans un « twitt » il semble que votre twitt disparaît rapidement mais si vous mettez un soupçon de haine alors ce twitt se propage beaucoup plus rapidement, Et vous vous demandez alors : est-ce pour cette raison que Twitter en tant que média a été créé ?« . À méditer.

Source partielle : ZeroHedge, illustration Wikipedia.

Billet d’humeur socio-religieuse

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Je sais très bien qu’il ne faut pas parler de religion mais il y a des limites que les institutions européennes ont franchi et c’est tout à fait regrettable. Voici les faits (lien en fin de billet). Une Autrichienne eut le courage en 2009 de déclarer lors de plusieurs conférences publiques que le prophète Mahomet consomma les félicités d’un mariage arrangé avec une fillette prénommée Aisha alors qu’il avait plus de 50 ans et cette dernière à peine 11 ans. Cette Autrichienne ne tourna pas sa langue sept fois dans sa bouche et déclara que le prophète Mahomet était un pédophile (sic). Ça n’a pas vraiment plu aux autorités autrichiennes qui l’ont condamnée en 2011 à 480 euros d’amende pour avoir tenté de semer le désordre dans le paysage religieux du pays. La Cour Européenne des Droits de l’Homme s’est emparée de ce sujet, disons brûlant, après la décision en appel qui confirma l’arrêt en première instance mais sous un autre angle, l’Autrichienne en question ayant sollicité la CEDH.

Cette Cour dont la juridiction concerne tous les citoyens européens a arrêté sa décision en statuant sur la validité de l’arrêt en appel qui avait pour but « légitime » de préserver la paix religieuse en l’Autriche.

Autant dire que, comme je l’écrivais au début de ce billet il est préférable de ne pas parler en public de religion et donc qu’il est tout aussi préférable de fermer sa gueule. Mais en sous-entendu c’est dans les faits la liberté d’expression que la CEDH a condamné. Franchement qu’est-ce qu’on en a à faire des histoires d’amour du prophète Mahomet. Si cette fillette avec qui il « consomma » alors qu’elle avait atteint l’âge de 11 ans était nubile, est-il tout aussi répréhensible de traiter de pédophile l’homme qui a engrossé une Péruvienne de 11 ans qui a accouché d’un enfant il y a quelques mois alors qu’elle n’avait pas encore 12 ans. Personne ne s’en est ému, c’était tout simplement un fait divers comme un autre, un peut glauque pour un Européen, mais probablement normal voire banal au Pérou ou au Bangladesh, que sais-je.

Mais puisque la CEDH a mis le doigt sur la liberté d’expression je voudrais ici relater les 7 années de mon adolescence que j’ai enduré en pension chez les curés. Combien de fois je me suis fait caresser les fesses de jeune adolescent, je ne m’en souviens plus. Combien de fois ces curés m’attiraient pour m’asseoir sur leurs genoux, c’est une façon de parler, pour que je me livre à quelques confidences alors que je sentais leur pénis se dresser sous leur soutane … Pendant des années j’ai essayé d’oublier ces heures sombres de mon adolescence. Aujourd’hui les scandales de pédophilie à répétition qui ternissent l’image du catholicisme ne semblent pas émouvoir le pape et ne semblent pas non plus émouvoir la CEDH. Le célibat des prêtres est irrévocable ! C’est consternant … Le « concile » qui décreta le célibat des prêtres eut lieu au IVe siècle (synode l’Elvire, voir le lien), autant dire dans une période sombre de l’histoire de l’Europe et l’avènement de la religion musulmane eut lieu quelques centaines d’années plus tard, c’était encore ce que les climatologues ont appelé avec un brin d’humour le « dark age », ça veut tout dire. Tous les évangiles apocryphes précisent que Jésus se maria avec Marie-Madeleine, une ancienne pute avec qui il eut deux enfants. Il fut enterré à ses côtés. Le reste c’est de la légende. Dans son oeuvre, je crois me souvenir « Les 95 principes », Luther a bien précisé que les pasteurs (équivalent des prêtres dans la religion catholique) pouvaient se marier et avoir des enfants. Il s’agissait de l’un des principaux points sur lequels la religion dite protestante s’opposait aux pratiques obsolètes du catholicisme – obsolètes bien avant l’époque de Luther – c’est dire … Si le pape veut sauver l’Eglise catholique il n’a pas d’autre choix que de rétablir le mariage pour les curés (ils pourront se reproduire) et alors les scandales de pédophilie ne seront plus qu’un mauvais souvenir.

Billet suscité par un article paru sur le site ZeroHedge qui a le mérite d’informer même les « bien-pensants ».

Liens : https://en.wikipedia.org/wiki/Synod_of_Elvira

https://www.zerohedge.com/news/2018-10-28/eu-court-upholds-prosecution-woman-comparing-muhammads-marriage-six-year-old-girl

Youtube : un instrument totalitaire

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Youtube est un site de vidéos en streaming appartenant à Google, on dit maintenant Alphabet, c’est mieux, ça fait plus sérieux. Dans la foulée du bannissement d’Alex Jones du Web Youtube a décidé d’ajouter à toute vidéo apparaissant via Youtube sur le Web et visiblement (sans jeu de mot) contraire à la doxa du réchauffement climatique un commentaire écrit en surimpression indiquant implicitement qu’il ne s’agit pas de science mais de propagande. Le commentaire citera à l’appui des articles de Wikipedia ou de l’Encyclopedia Britannica qui, comme chacun sait, sont des ouvrages de référence dans les domaines du climat ou encore des vaccins, de l’alunissage des astronautes américains ou des objets volants non identifiés. Je viens seulement de citer quelques sujets abordés dans ce sens par Youtube.

Youtube veut ainsi préserver les « braves citoyens du nouveau monde » des thèses conspirationnistes exprimées par certains « mal-pensants » qui se mettent progressivement en place. En ce qui concerne le climat Wikipedia affirme que « de multiples évidences indiquent que le système climatique se réchauffe ». L’article de Wikipedia ( https://en.wikipedia.org/wiki/Global_warming ) est un modèle dans le genre propagande. Il reprend la fameuse, infameuse plutôt, courbe en crosse de hockey qui a été démentie par de nombreux spécialistes ainsi que le vieil ours blanc sur un morceau de banquise, est-ce de la vraie science ? J’ai déjà mentionné sur ce blog les positions de Wikipedia, des agences d’information comme par exemple l’AFP, et il paraît donc clair que le but ultime de la globalisation de l’information contrôlée par quelques grandes firmes toutes nord-américaines à quelques rares exceptions près est d’imposer un totalitarisme planétaire à la tête duquel on retrouvera naturellement les USA. Sans liberté d’expression toute idée de démocratie devient caduque, « Brave New World ».

Source et illustration : blog d’Antony Watts (wattsupwiththat.com)

Avec Apple, Google, Youtube, Facebook, Twitter : le totalitarisme orwellien se met en place.

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Voici la traduction par mes soins d’un billet de Paul Craig Roberts paru sur son blog le 7 août 2018 au sujet du journaliste d’investigation, animateur de télévision et réalisateur Alex Jones qui vient d’être interdit de Web, ses propos étant jugés non conformes à la doxa mise en place par le monde politique et aussi et surtout financier et militaro-industriel américain. On ne peut que considérer que ce mouvement de censure va aussi se répandre en Europe dans les mois prochains. Le monde occidental est entré dans une ère très sombre au cours de laquelle le totalitarisme s’installera insidieusement et Internet, espace de liberté, sera probablement le premier à être « bouclé » par les puissances financières transnationales occultes qui veulent gouverner la pensée de chaque individu. Bonne lecture ! Lien vers l’article original : https://www.paulcraigroberts.org/2018/08/07/apple-google-youtube-facebook-twitter-subvert-the-us-constitution-free-speech-and-american-liberty/

L’attaque coordonnée du site Info Wars d’Alex Jones par Apple, Facebook, Google/Youtube et Spotify n’est qu’une preuve supplémentaire de l’échec total de la loi anti-trust américaine qui a permis l’émergence de firmes incroyablement puissantes capables d’exercer une censure en règle non seulement aux Etats-Unis mais aussi dans les Etats vassaux de Washington, geste que ni la Gestapo nazie ni le NKVD de Staline purent réaliser. J’ai discuté récemment avec le progressiste Rob Kall sur les implications que représente la capitalisation boursière de 1000 milliards de dollars d’Apple. Deux jours plus tard Rob écrivit un article sur son blog OpEdNews dans lequel il exposait les risques que représentait une compagnie ayant une capitalisation de 1 000 000 000 000 de dollars ayant acquis une trop grande puissance financière pour que nous restions encore des personnes libres. Je suis d’accord avec lui. Seulement 16 pays dans le monde parmi 195, un petit 0,8 %, ont un PNB égal ou plus élevé que cette somme.

Il faut y penser ! Apple est plus puissant que la grande majorité des pays du monde. Apple dispose d’un pouvoir de gouvernement. Apple pourrait être membre du G20. Apple pourrait émettre sa propre monnaie et pouvoir également émettre des « droits de tirage spéciaux », l’apanage exclusif du FMI. Apple pourrait aussi participer aux prêts du FMI et de la Banque Mondiale accordés aux pays en difficulté. Apple pourrait enfin avoir sa propre armée et ses propres services secrets. Il a fallu peu d’heures pour qu’Apple avec d’autres sociétés de la « High Tech » bannissent Rob Kall du Web.

Aux USA presque tous les secteurs de l’économie sont entre les mains d’entreprises monopolistiques. Dans le secteur « digital » 90 % de la presse papier et des chaines de télévision sont contrôlés par 6 grandes compagnies. Quatre-vingt-dix pour cent des dépôts bancaires sont contrôlés par 5 grandes banques « too big to fail ». Walmart, Home Depot ou encore Lows ont conduit à la disparition des petites échoppes familiales de distribution, les franchises dans la restauration ont fait disparaître les petits restaurants familiaux, les entreprises pharmaceutiques ont enfin fait disparaître les petites officines préparant des médicaments à partir de prescriptions, une énumération sans fin. La monopolisation de l’économie américaine a été entreprise sous couvert du « globalisme », le dogme étant que vous ne pouvez pas être compétitif globalement si vous n’êtes pas suffisamment grand pour avoir un monopole ou une quasi-monopole.

La révolution digitale combinée à la politique identitaire a rendu très facile le contrôle de la liberté d’expression. Tout propos que les élites financières ne veulent ni voir ni entendre, les histoires vraies qui exposent au grand jour les objectifs de ces élites sont considérés comme des « théories du complot », des propos haineux, sont alors réduits au silence. C’est ce monopole que viennent d’exercer ces compagnies, Apple, Facebook, Google/Youtube et Spotify à l’encontre d’Alex Jones. Cette histoire d’Alex n’est que le début du commencement. Ses propos ont fait parfois la une des journaux mais il a eu le défaut de mettre en lumière des sujets que ces géants de la communication veulent cacher et c’est l’unique raison pour laquelle il est maintenant interdit d’Internet. Les discours de haine d’Alex Jones sont une blague ! Ce qu’Apple ou encore Facebook et le reste de la Gestapo américaine signifie est que dire la vérité c’est comme tenir des propos haineux. C’est exactement ce que décrivait dans son roman « 1984 » George Orwell.

La tromperie qui consiste à censurer ceux qui disent la vérité apparait maintenant pour le peuple américain comme étant la politique adoptée par Apple, Google/Youtube, Facebook, Twitter et Spotify. La presse papier et la télévision ont déjà débarqué tous les journalistes réalistes comme Robert Perry, Chris Hedges et Sy Hersh. Maintenant qu’Alex Jones est interdit d’Internet la détermination des élites d’éliminer tous les opposants va se répandre sur tout le Web jusqu’à ce qu’il n’existe plus personne pour dire la vérité. C’est juste une question de temps.

Et le mouvement s’amplifie déjà. Twitter vient de supprimer le compte de Scott Horton, éditorialiste du site antiwar.com ainsi que celui de Daniel McAdams, directeur du site libertarien « Ron Paul Institute » et Tommy Robinson (fondateur du site English Defence League) a vu sa page Instagram supprimée. L’ancien membre du Département d’Etat Peter Van Buren a également vu son compte Tweeter supprimé, apparemment parce qu’il a osé dire (sur le site antiwar.com) que le gouvernement mentait aux citoyens américains. La politique identitaire a aidé à imposer une sorte de code et a créé la catégorie des « discours de haine » autour desquels n’importe quelle personne se constituant comme faisant partie d’une victime du groupe incriminé peut se retourner contre un quelconque « homme blanc » est un élément créant cette censure qui détruit la liberté d’expression dans le monde occidental. Cependant, en ce qui concerne les USA, il est un fait que le programme des élites est inacceptable pour l’homme de la rue. L’élite américaine redoute le fait que ses histoires sont tellement cousues de fil blanc que même ceux qui ont subi un lavage de cerveau verront finalement la lumière quand un quelconque élément de vérité apparaîtra.

Dans le monde occidental d’aujourd’hui rien n’est plus en danger que la vérité. Déjà les gouvernements Russes, Chinois, Coréens du Nord, Iraniens et Indiens en font l’expérience et proposent à Washington des arrangement futiles, arrangements qui n’ont aucune chance de voir leurs propositions être retenues par la Maison-Blanche. Washington veut continuer à exercer son hégémonie sur le reste du monde. Les néo-conservateurs avec Israël, allié indéfectible de ces néo-conservateurs, contrôlent la politique étrangère des USA et n’ont que pour seul objectif de dominer le monde. Si la Russie, la Chine, l’Iran, l’Inde et la Corée du Nord ne comprennent pas ça ils sont mal partis.

Que peut-on faire individuellement ? Surtout ne pas acheter un nouveau produit Apple. N’allez plus sur Youtube, Facebook, Twitter ou Spotify. Fermez tous vos comptes Google, e-mail ou moteurs de recherche : vous êtes espionnés ! Toutes ces firmes sont aujourd’hui des réincarnations de la Gestapo nazie. Elles redoutent la désertion de leur clientèle. Elles devraient toutes être nationalisée ou interdites ou leurs dirigeants arrêtés pour complotisme contre le Président afin qu’il soit destitué. Ce sont des incarnations du diable. Il existe des alternatives, allez sur des sites qui refusent la censure. Il faut espérer qu’un retournement de la clientèle fidèle de Facebook ou de Tweeter et les autres fera que leur plan de business sera détruit, qu’elles s’effondreront et que d’autres entités apparaîtront respectant le droit inaliénable à la liberté d’expression.

On ne peut que déplorer que les Américains – sont-ils à ce point stupides ? – n’aient pas compris ce qui se passe sous leurs yeux. Nos élites ont des objectifs qu’ils ne peuvent finalement pas défendre. Des gens comme Alex Jones ont mis au grand jour ces agendas et c’est ainsi qu’Alex a été mis sur la touche. La « presstitute » en a rajouté et a organisé une campagne de dénigrement à l’encontre d’Alex Jones comme elle l’a fait avec Donald Trump mais aussi Julian Assange, Snowden et bien d’autres. Ils ont choisi Alex Jones comme cible mais n’importe qui d’autre peut devenir un jour leur cible dans la totalité du monde occidental. L’élite au pouvoir n’est pas intéressée par la vérité qui dessert son agenda et les Chinois, les Russes, les Iraniens devraient vraiment en prendre conscience.

Avant de terminer la lecture de ce billet lisez juste ce que le pasteur luthérien allemand Marin Niemoller disait au sujet des Nazis :

« D’abord ils se sont présenté comme des socialistes, et je n’ai rien dit.

Parce que je n’étais pas un socialiste.

Puis ils se sont présenté comme des syndicalistes et je n’ai rien dit.

Parce que je ne suis pas syndiqué.

Puis ils sont venus pour les Juifs et je n’ai rien dit.

Parce que je ne suis pas juif.

Enfin ils sont venus pour moi et il n’y avait plus personne pour m’aider« .

Cette fois-ci ça commence avec Alex Jones. Très bientôt ce sera nous tous. La liberté d’expression est systématiquement détruite. L’idée, le concept, que les USA sont un pays libre est la plus grande « fake news » jamais inventée !!

Commentaire. Il me reste à l’esprit quelques remarques à la suite de cette traduction. La loi récemment votée en France relative aux « fausses nouvelles » ne constitue-t-elle pas les prémices de cette censure qui advient aujourd’hui ouvertement aux Etats-Unis ? Car compte tenu que ce sont les mêmes grandes firmes de la Silicon Valley qui contrôlent l’ensemble du Web pourquoi n’adopteraient-elles pas la même attitude en Europe d’autant plus que l’Union européenne, finalement, n’est ni plus ni moins que le 52ème Etat américain. Tous les pays constituant l’Europe suivent servilement les injonctions des Américains, il suffit de constater ce qui se passe en ce moment même à propos de l’Iran ou de la Russie : aucune réaction de la part de qui que ce soit ! L’Europe est, elle aussi, devenue un conglomérat apatride sous l’emprise totalitaire des grandes firmes américaines. Jean-Claude Junker, président de la Commission européenne, qui est en état d’ébriété toute la journée comme Yeltsin, est devenu la marionnette rêvée de la Maison-Blanche alors qu’il est virtuellement le seul habilité à défendre les intérêts des Européens. C’est vraiment très inquiétant pour l’avenir, demain matin ou dans les semaines et les prochains mois … Il est urgent que les peuples s’unissent pour défendre la liberté d’expression. En France l’ensemble des médias grand public est contrôlé par 5 ou 6 puissances financières ou individus comptant parmi les plus riches de France et il n’y a de fait plus de liberté d’expression, en conséquence la France n’est plus une démocratie mais tout simplement un pays totalitaire ! Le site infowar.com (que je consultais chaque jour, je suis donc fiché par la NSA) n’est plus accessible. Illustration : Alex Jones.

Réflexion sur internet

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Mes deux ordinateurs sont équipés d’AdBlock et je n’ai aucun scrupule à utiliser cette protection que je considère comme une armure me permettant d’être affranchi de l’agression que constitue la publicité en ligne. Cette publicité, sans AdBlock, est tout simplement handicapante quand on ne dispose pas d’ultra-haut débit.

Depuis quelques mois je me suis rendu compte que certains de mes sites favoris me signalaient que c’était très mal d’utiliser AdBlock car ils vivaient justement de la publicité. J’ai été surpris que par exemple un site comme Forbes qui ne s’intéresse qu’aux riches, aux grandes entreprises et aux évènements glamour m’ait fait comprendre que dorénavant je ne pourrai plus avoir accès à sa prose parfois intéressante (mais rarement) si je ne désactivais pas AdBlock ! Comme si le magazine en ligne Forbes avait besoin de publicité pour survivre … C’est vraiment n’importe quoi.

D’autres sites, non contents de me signaler que j’utilise AdBlock, en rajoutent en me signalant que si je veux continuer à les parcourir il faut que je m’abonne à leur truc pour quelques dollars par mois. D’autres sites que je nommerai pas clament leur indépendance grâce aux dons de leurs lecteurs et que par conséquent si j’utilise AdBlock il me faudra aussi passer à la caisse pour financer leur indépendance. C’est encore vraiment n’importe quoi !

Mon blog est gratuit, n’importe qui peut reproduire mes articles, je n’ai jamais demandé à un quelconque de mes lecteurs de contribuer au financement de mon blog tout simplement parce que je veux préserver ma liberté d’expression qui est une des rares libertés qui me reste. Par contre le site wordpress me signale que parfois mes lecteurs peuvent être importunés par de la publicité quand ils lisent ma prose. Je m’en excuse auprès de mes lecteurs mais c’est indépendant de ma volonté et les revenus perçus par wordpress n’arrivent évidemment pas dans mon escarcelle. Pour que vous ne soyez pas importunés par de la publicité en lisant mon blog il faudrait que je paie un dû mensuel à wordpress …

Les grandes compagnies qui sévissent sur le net, Facebook, Google ou encore Apple, engrangent des dizaines de milliards de dollars par an grâce à cette publicité que tout un chacun subit chaque jour et elles commencent à sérieusement s’énerver à propos de ces petits outils qui nous protègent des agressions publicitaires en ligne à tel point qu’elles envisagent de systématiquement bloquer les accès à internet de ceux qui utilisent ces outils de protection. Où va la liberté ?

L’  « Inquisition Climatique » se met progressivement en place : le cas de Philippe Verdier

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Soutenons Philippe Verdier !

Les tribunaux de l’Inquisition furent organisés par l’Eglise pour combattre l’hérésie et donc les hérétiques qui contestaient par exemple le pouvoir temporel du Pape. Giordano Bruno en fut l’une des victimes emblématique. Son crime fut d’abonder dans le sens des thèses de Copernic sur l’héliocentrisme et il alla, ce qui ne plut pas du tout au Pape, jusqu’à affirmer que les étoiles étaient des soleils éloignés et qu’il pouvait très bien y avoir des planètes habitées en orbite autour de ces soleils. Giordano Bruno est considéré comme l’un des premiers libres-penseurs. Il mourrut proprement grillé sur un bûcher dressé sur la Place Fiori à Rome après 7 années d’emprisonnement car son procès devait être minutieusement préparé par les dignitaires de l’Inquisition afin de frapper un grand coup médiatique.

Bruno n’a jamais été réhabilité par le Vatican ! Le pape Jean-Paul II se contenta de s’excuser au nom de l’Eglise (sources Wikipedia) en termes sybillins défendant au contraire « l’usage de la violence que certains ont mis au service de la foi ». Plus faux-cul que ce pape, difficile à imaginer encore que le pape actuel est aussi un champion en la matière … Bref, la Nouvelle Religion Climatique ne s’occupe plus d’héliocentrisme et de mouvement des planètes mais des individus qui osent s’attaquer aux dogmes de cette nouvelle croyance, l’effet de serre, le CO2, le réchauffement, les sources d’énergie carbonée et accessoirement l’uranium, des démons, des succubes d’un genre nouveau dont il faut débarasser l’humanité. Si on ose s’attaquer aux évangiles de l’IPCC, on en fait rapidement les frais !

C’est ce qui vient d’arriver à Philippe Verdier, le présentateur météo de la chaine étatique de propagande France 2, pour avoir osé contester dans un petit opuscule la véracité des thèses de l’IPCC. En d’autres temps il aurait brûlé vif place de la Bastille à Paris. Il a été mis à pied par la direction de France 2 : on pourrait dire pour blasphème caractérisé, propagande hérétique et négation des écritures en reprenant les termes de l’Inquisition.

Avec les technologies modernes qui font que le monde entier est devenu un village où chaque personne est connectée et a accès à toutes sortes d’information, il suffira d’une toute petite décision pour que toute vie devienne sombre et que le monde bascule dans le totalitarisme climatique. Tout est mis en place pour asservir l’ensemble de l’humanité. Philippe Verdier doit être défendu et soutenu par tous, c’est la liberté de chacun qui est en jeu !

Honte à la France, pays supposé être celui des libertés, honte aux politiciens, honte aux dirigeants de France 2 !

Illustration : The Guardian

Blogueurs faites attention à vos abattis !

Le « First Amendment » et la blogosphère

Un blogueur américain est incarcéré depuis la fin du mois d’octobre pour outrage, dénonciation calomnieuse, diffamation et autres délits nombreux et variés selon la police et la justice de l’Alabama. Comme chacun est supposé le savoir, l’Alabama est peut-être l’Etat des USA le plus conservateur. C’est presque limite si dans un restaurant on n’oblige pas les clients à réciter le bénédicité, et dans toutes les familles des alentours de Birmingham, croyez-en mon expérience personnelle puisque j’ai été invité un soir à dîner dans une famille du cru, on se coltine dix minutes de Bible avant de commencer à dîner avec comme seule boisson un mauvais thé. L’horreur ! Surtout pour un incorrigible incroyant et buveur de vin et de bière que je le suis …

Ce blogueur, Roger Shuler, citoyen de l’Alabama a osé divulguer sur son blog des informations compromettantes au sujet du fils de l’ancien gouverneur de l’Etat Robert Riley Jr. Ses révélations n’ont plu ni à son ancien voisin avocat et ancien employeur, ni à la police, ni au shérif, ni à la justice locale, ni aux représentants du comté et naturellement ni aux Républicains en place où était encarté Riley.

Robert Shuler est un ancien journaliste reconverti archiviste à la bibliothèque centrale de la ville de Birmingham après un AVC et il tient un blog depuis 2007 qui relate dans le menu les vicissitudes des politiciens, de la justice et de la police locale. Chacun son truc mais il faut aussi des gens comme lui pour alerter l’opinion en général au sujet de ce qui se trame dans le milieu maffieux que constitue la collusion entre justice, police et politique aussi bien dans l’Etat d’Alabama que par exemple en France, un Etat lambda de l’Union Européenne au même titre que la Slovénie, l’Espagne ou Chypre. J’ai relaté dans un billet de mon blog l’affaire ubuesque du différent entre la Société Générale et les blogueurs Mish Shedlock et Jean-Pierre Chevallier qui ont osé divulguer de « fausses » informations relatives au bilan de cette banque.

Pour mémoire, je cite l’amendement (Wikipedia) dont il est question et qui pourrait faire l’objet d’une question prioritaire de constitutionnalité en France :

« Le Congrès ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à une religion, (aucune loi) qui interdise le libre exercice d’une religion, (aucune loi) qui restreigne la liberté d’expression, ni la liberté de la presse, ni le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis (sans risque de punition ou de représailles) »

Comme on peut le constater, autant en Alabama qu’en France, en Chine, en Russie, à Cuba, au Zimbabwe et en Corée du Nord, la liberté d’expression se dégrade, surtout si l’espace de liberté que constitue Internet avec sa blogosphère est menacé.

Vais-je être poursuivi un jour parce que j’attaque à longueur de billets les inepties des climatologues subventionnés outrageusement par l’ONU, la commercialisation de pesticides dangereux pour les abeilles par des sociétés sans foi ni loi, les même sociétés répandant des informations mensongères sur le bien-fondé de la prescription de statines pour diminuer le taux de LDL, ou encore Greenpeace, WWF et d’autres ONG pour le moins opaques comme Criigen ou Criirad (en France) qui sont le véhicule d’une idéologie marxisante directement issue des facultés de sciences humaines ou on n’apprend rien d’autre que le constructivisme totalitaire ? Dois-je un jour être emprisonné parce que j’appelle le président « capitaine de pédalo » et le ministre des finances « moscou-vichy », dois-je être poursuivi un jour parce que j’appelle tout simplement un chat « un chat » et une chatte « une foufounne » ?

Quelques jours avant la défection de Snowden, je dénonçais les exactions de Google, Facebook et d’autres organismes sévissant sur internet qui ont été carrément obligés de collaborer avec la NSA, ce que Snowden a révélé par la suite, dois-je être condamné en tant que blogueur pour révéler ces informations ? Dois-je être poursuivi pour révéler que Chirac a réactivé la série d’essais nucléaires de Mururoa ajournée par Mitterand pour de bonnes raisons que je connais dans le détail mais dont personne n’a jamais parlé, secret défense oblige ?

Si on ôte par un moyen ou un autre la liberté d’expression aux blogueurs, la démocratie sera en danger et ces dites démocraties deviendront des Etats totalitaires ! C’est triste et effrayant …