
La fiction de l’origine humaine du réchauffement climatique date de la transposition erronée des conditions atmosphériques de la planète Vénus à la Terre. Ce fut James Hansen qui, le premier, fit cette erreur consistant à promouvoir un effet de serre du CO2. Comme la Terre Vénus est une planète tellurique environ 20 % plus petite. L’accélération de la pesanteur au sol est de 8,82 m/s2, ce qui est proche de celle de la Terre (9,81 m/s2). Par contre les atmosphères de Vénus et de la Terre ne peuvent pas être comparées. Celle de Vénus est constituée de 96,5 % de CO2 et la pression au sol, résultat de la gravitation de la planète sur cet atmosphère très dense, est de 92 bars, soit près de 10 fois plus que sur la Terre. En raison du gradient adiabatique (lapse rate en anglais, lire plus loin) la température à la surface de Vénus est de 462 degrés C. Il est important de comparer le gradient adiabatique de Vénus avec celui de la Terre. Ce gradient explique le refroidissement de l’atmosphère au fur et à mesure que l’on s’éloigne du sol. Il est de moins 10,5 degrés par kilomètre pour Vénus et de moins 9,8 degrés par kilomètre pour la Terre. Cette dernière valeur, en ce qui concerne la Terre, est théorique puisqu’elle ne tient pas compte de la présence de vapeur d’eau. Quand Hansen a rassemblé toutes ces données il a conclu que c’était parce que le CO2 était un gaz à effet de serre et qu’il piégeait l’énergie provenant du Soleil que la température au sol – de la planète Vénus – était aussi élevée en ignorant soigneusement le facteur induit par le gradient adiabatique. Voilà résumée succinctement la genèse de la théorie de l’effet de serre du CO2.
À la surface de la Terre la température varie grosso modo entre – 40 degrés aux pôles et + 40 au niveau de l’Equateur. Prétendre que la température « moyenne » de la Terre est de + 15 degrés environ est une erreur grossière : +40 + (-40) = 0. En premier lieu réaliser des moyennes de températures n’a aucune signification scientifique. En second lieu si on applique les lois de la thermodynamique au couple Soleil-Terre décrites en particulier par la loi de Stefan-Boltzmann la température de la Terre au sol devrait être (en moyenne) de – 18,8 °C si la Terre se comportait comme un corps noir parfait. Or ce n’est pas le cas puisque la température moyenne au sol est d’environ 15 degrés. De plus l’application de la loi de Stefan-Boltzmann à la Terre fait appel à trop d’approximations pour qu’elle puisse être appliquée. Alors cherchez l’erreur !
Elle provient du fait que dans tous ces calculs théoriques l’effet de la gravitation sur l’atmosphère a été tout simplement ignoré. Et pour bien insister sur ce point je vais donc me répéter ! Il existe un gradient de densité et donc un gradient de température au sein de l’atmosphère qui se traduit par une chute de la température au fur et à mesure que l’altitude croit.
Je voudrais ici insérer une très simple observation à ce sujet qui explique très clairement l’effet de la gravité sur ce gradient adiabatique. Qui n’a pas regonflé le pneu de son vélo avec une pompe en aluminium, un tube muni d’un piston. Quand on appuie sur le piston de la pompe on ressent tout de suite une élévation de la température du cylindre. On peut expliquer cet effet par l’action mécanique appliquée au piston. Pour le champ de gravité de la Terre exercé sur l’atmosphère c’est exactement la même situation : la gravité c’est l’effet de compression de l’air dans la pompe à vélo et la température augmente. Aussi simple que ça …

Ce gradient adiabatique est d’environ 8 degrés par kilomètre comme cela a été mentionné plus haut et il dépend étroitement de la teneur atmosphérique en vapeur d’eau. Il explique en particulier la formation des nuages. Un autre effet direct de la présence de ce gradient est l’effet de foehn et comme les observations ont plus de valeur qu’un long discours je vais donc décrire le cas de la ville de Santa Cruz où je réside, à Tenerife. Cette ville bénéficie de cet effet de foehn lorsque les vents alizés froids et humides de nord-est viennent se bloquer sur le massif montagneux d’Anaga situé au nord de la ville. L’air humide monte et en se refroidissant (effet du gradient adiabatique) la vapeur d’eau se condense. La forêt dense appelée laurisylve recouvrant les montagnes – peut-être la plus vieille forêt primaire du monde puisqu’elle date d’au moins 7 millions d’années – est copieusement arrosée. L’air, débarrassé de sa vapeur d’eau – qui s’est condensée en pluie fine – et ayant franchi le sommet des montagnes, redescend par convection en raison de la légère dépression sur le versant sud de la montagne provoquée par le flux d’air des vents alizés et cet air se réchauffe alors sensiblement en se rapprochant du sol en raison, comme dans la pompe à vélo, de la gravité, tout simplement.
Alors depuis la fin des années 1970 la fiction de l’effet de serre du CO2 s’est répandue dans le monde entier et cette fiction est devenue progressivement une réalité, un dogme, qu’il n’est plus possible de nier sous l’impulsion de groupes écolo-gauchistes trop heureux d’avoir trouvé un prétexte pour justifier leurs idéologies malthusiennes en prenant ce supposé dérèglement du climat provoqué par l’activité humaine comme prétexte pour mettre dans la même brouette la protection des animaux et de l’environnement, le droit au respect des minorités, l’égalité des sexes, la nécessité de devenir végétarien et bien d’autres rubriques toutes aussi burlesques les unes que les autres.
L’ultime cause à défendre ou plutôt la première cause sur laquelle intervenir, basée cependant sur la fausse affirmation que le CO2 est à l’origine du mal, est de progressivement « décarboner » la planète pour « sauver » le climat et par conséquent pour sauver l’humanité. Les médias du monde entier ont relayé ces arguments de choc et de nombreux pays ont mis en place un enseignement dans les écoles pour dès le plus jeune âge formater la jeunesse à cette idéologie. Très vite les lobbys financiers et industriels ont compris qu’il y avait du très gros business adossable à cette nouvelle idéologie, maintenant que l’opinion publique est devenue réceptive, peut-être pas dans tous les pays mais au moins dans la plupart de ceux dits de l’OCDE. Beaucoup de gouvernements trainent encore les pieds pour encourager les industriels à faire leur révolution verte mais les activistes écolo-gauchistes en veulent toujours plus. Ici et là la population se rebiffe comme c’est le cas en France avec les « Gilets jaunes ». Le Président américain a quitté le traité de Paris sur le climat car il est soucieux de préserver l’économie chancelante d’Etats comme la Virginie de l’ouest dotée d’immenses réserves de charbon. Comme ces mêmes écolo-gauchistes sont toujours hantés par une phobie irrationnelle du nucléaire d’autres Etats américains comme la Californie ou encore le Vermont ont décidé de fermer des installations électro-nucléaires mettant en péril la production d’électricité alors que cette technologie n’utilise pas de combustible fossiles et par conséquent ne produit pas de CO2. Première victime de cette idéologie climatique la faillite de PG&E aussi monstrueuse que celle de Lehmans Brothers ! Pacific Gas and Electricity est la « utility » californienne de production et de distribution de l’électricité et du gaz, c’est l’équivalent d’EDF-GDF (Engie maintenant) en France, et sachant que le PIB de la Californie est pratiquement équivalent à celui de la France, il est facile de comprendre la monstruosité de cette faillite. Tous les Californiens vont payer et très cher y compris les « GAFA ».

Maintenant que la population est idéologiquement bien préparée, du moins la jeunesse qui ne paie pas encore d’impôts – et c’est important de le mentionner – il restait à mettre en place un agenda pour concrétiser l’évolution vers une économie mondiale sans carbone. Dans ce but une déclaration co-signée par 27 Prix Nobel d’économie, qui comme chacun ne l’ignore pas sont aussi des spécialistes du climat, joints à tous les anciens gouverneurs de la FED et 15 conseillers économiques anciens ou récents du Président des Etats-Unis a été publiée dans le Wall Street Journal il y a quelques jours. Cette déclaration résume en cinq points l’agenda pour décarboner les USA et elle devrait s’appliquer à tous les autres pays : si c’est bien pour les USA c’est bien aussi pour le reste du monde, comme on va le découvrir … Voici donc cet agenda en 5 points dont la traduction a été trouvée sur le quotidien suisse-romand Le Temps l’accès au WSJ étant payant.
1. Une taxe carbone offre le moyen le moins coûteux de réduire les émissions de CO2 à l’échelle et à la vitesse nécessaire. En corrigeant un dysfonctionnement bien connu des marchés, une taxe carbone enverra un puissant signal, apte à mobiliser la main invisible du marché pour diriger les acteurs économiques vers un futur à bas carbone.
2. La taxe carbone devrait augmenter chaque année, jusqu’à ce que les objectifs de réduction d’émissions soient atteints. Ils doivent être neutres en termes de pression fiscale pour éviter de relancer le débat sur cette question. L’augmentation continue du prix du carbone encouragera les innovations technologiques et le développement des infrastructures. Elle permettra aussi la diffusion de produits et de services économes en carbone.
3. Une taxe carbone suffisamment robuste et en augmentation progressive remplacer les diverses réglementations sur le carbone, qui sont moins efficaces. En remplaçant les réglementations encombrantes par le signal du prix, elle promouvra la croissance économique et assurera la stabilité dont les entreprises ont besoin pour investir dans des solutions énergétiques propres.
4. pour éviter des fuites et protéger la compétitivité des Etats-Unis, un ajustement aux frontières doit être établi (il s’agit de taxer les produits importés de pays qui n’appliquent pas la taxe carbone). Un tel système permettra de renforcer la compétitivité de celles des entreprises américaines qui sont plus efficaces en matière d’utilisation de l’énergie que leurs concurrents étrangers. Ce système encouragera aussi les autres pays à adopter la taxe carbone.
5. Pour assurer l’équité et la viabilité politique de la taxe carbone, tous les revenus collectés devront être rendus aux citoyens sous la forme de versements forfaitaires égaux. La majorité des familles américaines, y compris les plus vulnérables, y gagneront en recevant plus sous la forme de « dividendes carbone » qu’elles ne paieront sous la forme d’augmentation des prix de l’énergie.
On croit rêver ! Qui connaît des financiers philanthropes refusant de réaliser des profits ? Qu’il lève le doigt ! Au final ce sont donc bien les entreprises et les consommateurs qui paieront et les organismes financiers et les Etats qui se serviront au passage. Il n’y a même pas besoin d’avoir fait des études poussées en économie pour comprendre ça, c’est du bon sens. L’ajout en caractères italiques est du fait du traducteur mais il est bien significatif. L’installation d’une taxe carbone, pour être opérante, devra être le fait de tous les pays sauf peut-être ceux qui ne font qu’exporter des denrées agricoles comme par exemple la Côte-d’Ivoire qui exporte du cacao, le cacao étant en fait du carbone immobilisé ou l’Indonésie qui exporte de l’huile de palme qui est aussi essentiellement du carbone immobilisé (des bienfaiteurs du climat !). En toute logique il faudrait rétrocéder des dividendes carbone à ces pays ! En conclusion l’instauration d’une taxe carbone universelle ne pourra être atteinte qu’avec une gouvernance mondiale autoritaire. Il aura fallu près de 40 depuis les affirmations mensongères de James Hansen pour que le monde financier réagisse pour son seul profit et accélérer la mise en place de cette gouvernance mondiale.
Suite de la « financiarisation du climat » dans un prochain billet.
Note. Au sujet du gradient adiabatique imposé à l’atmosphère par la gravité il est utile de relire le billet mis en ligne le premier novembre 2014 sur ce blog :
https://jacqueshenry.wordpress.com/2014/11/01/retour-sur-la-theorie-de-leffet-de-serre-atmospherique/