Je n’ai jamais été expert en quoi que ce soit, ni dans ma discipline de recherche, l’enzymologie, ni dans aucun autre domaine. Il y a des experts en bridge, en béton armé, en tir à l’arc, des multitudes d’experts auprès des tribunaux afin de déterminer si l’arme du crime est bien celle qu’a utilisé l’assassin, il y a des experts en économie qu’on a nobélisé mais qui ne savent toujours rien de leur science parce que l’économie n’est pas une science, il y a des experts en conduite automobile, les champions de formule 1 par exemple, mais il y a aussi des experts en charcuterie, en statistiques … là la notion d’expertise devient un peu floue. Mais quand il s’agit d’experts en climatologie (mes lecteurs vont penser que je fais une obsession car ils doivent se lasser de mes diatribes répétitives à ce sujet et à longueur de billets) alors là je pouffe, comme aurait dit le très regretté Desproges, parce que tout simplement la climatologie est une science du passé et non du futur. J’ai lu aujourd’hui que le nombre de dépressions dans l’Atlantique cette année avait été une misère alors que les experts en climat avaient prédit exactement le contraire ! J’ai lu aussi qu’aux USA la température dans la San Joachim Valley (Californie) frôlait dangereusement les zéros degrés en ce moment même, du jamais vu depuis plus de cinquante ans, mettant en péril les vergers d’amandiers et d’agrumes. Les experts diront que c’est une conséquence de l’évolution fatidique du climat vers des années plus chaudes, voire torrides. En même temps l’ensemble de l’Europe se trouve sous l’influence d’un anticyclone puissant qui favorise des descentes d’air polaire jusqu’au sud de l’Espagne, c’est aussi une conséquence du dérèglement climatique. Certes, il y a eu le super typhon dévastateur sur les Philippines il y a quelques semaines pour prouver que les experts (de l’IPCC) ont naturellement raison et qu’on n’a pas d’autre choix que de les croire sur parole : puisqu’il y a eu ce typhon dévastateur, c’est parce que le climat se réchauffe, point à la ligne. Pour être capable de formuler une telle affirmation, il faut à n’en pas douter être un expert.
J’oubliais les experts en assurance, ceux qui viennent constater les dégâts des eaux chez vous ou encore les experts qui sont censés constater les dommages de votre automobile après un accident afin que l’assureur perde le minimum d’argent, cela va sans dire. Ces « experts » professionnels sont payés pour vous faire avaler toutes sortes de couleuvres parce que vous n’y connaissez rien aux lois fondamentales de la physique et que vous ignorez tout de vos droits vis-à-vis de l’expertise de votre carrossier qui réparera votre voiture. Il en est exactement de même des experts de l’IPCC, autrement dit le GIEC, mandatés par les Nations-Unies, c’est tout de même un comble de l’ironie, pour vous terroriser à propos d’une évolution totalement hypothétique du climat qui devrait, si les habitudes de consommation restaient inchangées, faire que nous serions tous grillés comme des toasts à plus ou moins brève échéance (dixit Madame Lagarde, qui entre parenthèses n’y connait strictement rien au climat) et que, donc, nous devons nous serrer la ceinture, payer pour exploiter des énergies alternatives, payer très cher, car les « experts » en ont décidé ainsi. Existe-t-il des experts en bêtise ? Certainement pas, car comme le rappelait Einstein, si vous voulez vous faire une bonne idée de l’infini, il n’y a qu’à observer la bêtise humaine ! Et avec « les experts » en tous genres on en est arrivé à un tel point qu’on appréhende vraiment une belle notion de l’infini !