Le G7 a décidé de l’extension de vie des centrales nucléaires existantes

Les dirigeants des grands pays industrialisés du Groupe des Sept (G7) encouragent la prolongation de la durée de vie utile des réacteurs nucléaires existants et soutiennent la relance d’autres pays afin de contribuer à atteindre l’objectif d’un approvisionnement énergétique sûr et à faible émission de carbone, ont déclaré les représentants de l’industrie nucléaire.

Dans un message conjoint dans le cadre du sommet des dirigeants en Allemagne les 26 et 27 juin, l’Association nucléaire canadienne, le Japan Atomic Industries Forum, Nucleareurope, le Nuclear Energy Institute des États-Unis, la Nuclear Industry Association du Royaume-Uni et la World Nuclear Association ont demandé aux dirigeants du G7 d’encourager autant que possible la prolongation de la durée de vie utile des réacteurs nucléaires et soutenir le redémarrage d’autres réacteurs exploitables. Les organisations affirment que, selon l’Agence internationale de l’énergie, prolonger la durée de vie des réacteurs existants est la méthode la moins coûteuse pour assurer une production supplémentaire d’électricité à faible teneur en carbone.

Il est urgent d’inclure l’énergie nucléaire dans les cadres de politique de financement écologique nationaux et internationaux, signalant que l’industrie nucléaire est prête à jouer un rôle clé dans la lutte mondiale contre les changements climatiques non seulement dans les pays du G7, mais aussi dans les économies en développement. Il sera aussi nécessaire de fixer des objectifs ambitieux pour de nouveaux projets de capacité nationale, appuyés par des instruments politiques pragmatiques et des cadres réglementaires efficaces.

Il sera également nécessaire de soutenir le développement de technologies nucléaires de petite taille et de pointe qui élargiront la gamme d’applications auxquelles l’énergie nucléaire peut être appliquée, afin d’offrir une décarbonisation plus profonde et plus large au-delà des secteurs de production d’électricité.

« L’engagement du G7 à s’éloigner des combustibles fossiles nécessitera des investissements dans les technologies à faibles émissions de carbone, combinés à des politiques solides qui accéléreront davantage la transition vers un système énergétique propre et sûr. Il est prouvé que la combinaison de l’énergie nucléaire et des énergies renouvelables fait de la décarbonisation rapide et durable de la production d’électricité un objectif réalisable ». En outre « L’énergie nucléaire est une solution accessible, abordable, propre et fiable pour les pays qui cherchent à abandonner les combustibles fossiles et à réaliser une transition énergétique juste et équitable. La construction et l’exploitation de chaque centrale nucléaire génèrent des milliers d’emplois hautement qualifiés, soutiennent la chaîne d’approvisionnement et stimulent les économies locales ».

« Au-delà de la production d’électricité, les technologies nucléaires ont un énorme potentiel pour décarboniser d’autres secteurs de l’économie – les transports, les produits chimiques et la sidérurgie, entre autres – grâce à l’approvisionnement thermique et à la production d’hydrogène ».

L’appel à envisager de prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires existants, et d’envisager la réouverture des réacteurs qui ont récemment fermé, se situe dans le contexte de la flambée des prix de l’énergie et des questions relatives à la sécurité et à l’approvisionnement énergétiques à la suite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le Financial Times a rapporté qu’un haut fonctionnaire de l’administration du président américain Joe Biden a déclaré mercredi aux journalistes qu’ils s’attendent à ce que les dirigeants du G7 débattent des mesures visant à « stabiliser les marchés mondiaux de l’énergie » alors que Washington recherche encore plus de coopération des pays occidentaux pour endiguer les prix des hydrocarbures devenus un fardeau pour les économies. Le Conseil européen de Lisbonne a déjà adopté, en décembre, un rapport sur la mise en œuvre d’une stratégie en vue de contenir les prix élevés des produits de base qui pèsent sur l’économie mondiale.

L’Allemagne cherche à assurer un approvisionnement énergétique stable et à réduire sa dépendance au gaz russe, mais elle n’a pas encore modifié son plan de retrait à la fin de 2022 de ses trois derniers réacteurs exploitables. Le Royaume-Uni compte six centrales nucléaires, qui fournissent environ 16 % de l’électricité du pays, mais la plupart devraient être retirées d’ici la fin de la décennie. Enfin la France modernise les systèmes de sécurité passif de l’îlot nucléaire de près de la moitié de ses réacteurs et la Belgique n’a pas encore statué sur une sortie éventuelle du nucléaire.

Source : World Nuclear News. Remarques : Le Président français va-t-il décider de la remise en exploitation des deux réacteurs de l’usine de Fessenheim ? Son idée de développer des petits réacteurs modulaires révèle sa totale méconnaissance de la structure du réseau de transport électrique français et par conséquent des questions énergétiques dans leur ensemble. Ces « petits réacteurs » d’une puissance très inférieure à une quelconque centrale électrique brûlant du charbon, à peine 250 MW électriques, seraient éventuellement envisageables dans les départements et territoires d’outre-mer mais certainement pas en métropole. Enfin la disparition de l’expertise technique française dans le domaine de l’énergie nucléaire rend caduque ce genre de projet. Que les autorités reconnaissent enfin que la fermeture de l’usine de Fessenheim fut une très grave erreur et sa remise en exploitation correspondrait au bas mot à environ une dizaine de petits réacteurs modulaires auxquels rêve le Président françaisJe rappelle que le seul pays ayant développé des petits réacteurs nucléaires à usage civil est la Russie. Ces installations sont dérivées de la technologie utilisée pour les brise-glace. Il n’y a donc pas d’innovation particulière. Cependant de telles unités requièrent de l’uranium enrichi à 20 % d’isotope 235 afin d’atteindre une taille compacte du réacteur lui-même et ce simple fait devra conduire l’IAEA à redéfinir les règles appliquées à ce type de réacteur. En effet, les brise-glace, les sous-marins et les porte-avion à propulsion nucléaire relèvent des armées et de leur juridiction propre et non du nucléaire civil.

Réflexions sur le TTP, le TTIP et le TiSA

Barack Obama, asservi par l’aristocratie industrielle et financière américaine, a entrepris depuis le début de son premier mandat de négocier avec les pays européens et asiatiques des ententes commerciales dans le seul but d’étendre la main-mise de cette aristocratie sur le monde entier. Ces négociations n’ont jamais pris en compte la Chine et la Russie et il est important de le souligner. Il s’agit du TTP, du TTIP et du TISA (voir les notes). Personne ou presque n’en parle dans les médias comme si on n’était pas autorisé à le faire. Or ces négociations ont pour objectif d’encore mieux asservir les nations qui y participent en les privant de fait d’importants aspects de leur souveraineté.

Le but ultime de ces négociations scélérates, car il faut utiliser ce mot approprié pour les qualifier, est de mettre en place une sorte d’assemblée ayant pour mission de contrôler leur fonctionnement. Comme il s’agit de favoriser les grandes multinationales, essentiellement américaines, des hommes de loi mandatés par ces mêmes multinationales auront pour mission d’arbitrer, et le mot est pour le moins ironique, dans le cas où un pays violerait les accords commerciaux et au final de condamner ce pays à des pénalités pour comportement frauduleux. Par exemple, selon ces accords, un pays pourra être condamné car sa propre législation autorise l’usage d’un additif alimentaire non autorisé aux USA. Et comme Obama est un écologiste qui ne veut pas annoncer sa couleur, ces accords imposeront aussi un certain pourcentage d’énergie « verte » aux pays signataires, non pas pour respecter un quelconque protocole du genre Kyoto, mais pour affaiblir l’économie du pays contrevenant aux accords. Pire encore toute décision sociale prise par une société risquant de nuire aux intérêts des actionnaires off-shore dans le but de favoriser les employés sera condamnable et donc condamnée.

Ces dispositions d’ors et déjà sur la table des négociations constituent l’ « Investor State Dispute Resolution » en quelque sorte un mécanisme judiciaire qui veillera à ce que les actionnaires des multinationales ne soient jamais spoliés de quelque manière que ce soit, ces actionnaires rétribuant une myriade d’avocats, eux-mêmes juges et parties ! Si j’osais donner un conseil à mes petits-enfants je leur dirais d’étudier le droit commercial international, c’est un filon d’avenir juteux.

Dans le processus de ces accords, il n’y a strictement rien de démocratique, c’est exactement le contraire, une conquête organisée par les USA et les multinationales américaines à l’échelle mondiale de la démocratie et des règles de ces démocraties aux échelles nationales. Les actionnaires des grandes multinationales pourront décider à discrétion de rançonner les contribuables nationaux lors de toute entorse aux règlements issus de ces accords. L’aspect le plus inquiétant de ce processus judiciaire est qu’il sera impossible ni aux nations ni aux sociétés industrielles, de service ou financières de pouvoir faire appel des décisions de cette juridiction au dessus des autres juridictions nationales. On peut ainsi dire que les Constitutions des Etats signataires seront purement et simplement bafouées et ignorées.

L’idée de ce genre de négociation est née à la fin de la seconde guerre mondiale, guerre qui fut considérée par les Américains comme un sain (saint) combat des démocraties contre le fascisme (Allemagne, Italie, Japon) et fut dévoyée idéologiquement par l’intelligentsia américaine néo-conservatrice : le concept de la toute-puissance des corporations : une idéologie appelée par Mussolini le « corporationisme » ayant la main-mise sur l’économie et les milices et le Conseil fasciste ayant la main mise sur le reste de la population. C’est exactement ce qu’Obama veut reproduire avec la mise en place de ces accords et le complexe militaro-sécuritaire nord-américain ! Et il est opportun de mentionner également que ce projet d’accords provient des directives du groupe dit de Bilderberg. Ce groupe créé en 1954 sous l’égide des Etats-Unis est constitué des leaders et des conseillers des leaders des grandes corporations internationales. D’une manière générale, et ce n’est pas du tout un hasard, il se réunit dans une localité proche de celle où se réunit le G7 périodiquement. Ainsi, les chefs d’Etat et leurs conseillers peuvent aller à leur guise se retrouver « entre amis » à la réunion du Groupe de Bilderberg et deviser de l’avenir du monde en toute quiétude à l’abri des médias pour mettre au point leurs visées fascistes ou par exemple décider quel candidat aux prochaines élections il sera opportun de soutenir. Obama, malléable de par son aura d’afro-américain et nobélisé pour cette raison, fut justement le candidat idéal pour la Maison-Blanche afin d’être l’acteur et le décideur de ces accords de « libre » échange qui n’ont de libre que le nom qu’on leur donne, car il s’agit d’instituer un gouvernement supra-national discrétionnaire ayant la main-mise sur les gouvernements nationaux.

Le dernier G7 qui eut lieu dans les Alpes Bavaroises jusqu’au 8 juin 2015 fut l’occasion d’une réunion du groupe de Bilderberg à une vingtaine de kilomètres de là. Ce fut un raout de dirigeants de l’industrie de la défense, de ministres des affaires étrangères notoirement asphyxiés par la propagande américaine anti-russe et anti-chinoise comme Anne Applebaum pour ne citer qu’un de ces personnages hauts en couleur. La liste ( http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/11659892/Bilderberg-members-2015-Whos-going-to-this-years-secret-summit.html ) est éloquente et on comprend que nous allons tous devenir à brève échéance des esclaves !

Le groupe de Bilderberg a depuis sa création été opposé au fédéralisme global des démocraties tel qu’on en a constaté l’échec en ce qui concerne l’Union Européenne et a prôné depuis sa création un gouvernement mondial dictatorial imposé et contrôlé par les multinationales. Ces multinationales sont elles-mêmes contrôlées par moins d’une centaine de personnes ! Ces mêmes personnes vont pouvoir décider à l’aide de leurs « serviteurs », des hommes de loi, les « arbitres » selon les termes des accords en préparation, de décider au dessus des lois nationales ou locales et rançonner le bas-peuple car de toutes les façons ce seront les contribuables qui devront acquitter les amendes ou les pénalités imposées par cet organisme supra-national en cas d’entorse aux accords ignominieusement appelés en anglais « partnership » ou partenariat ou encore solidarité, on croit rêver.

Parmi les tout premiers participants du Groupe de Bilderberg on retrouvait des « Wallstreeters » comme David Rockefeller dont l’idéologie, car il faut appeler les choses par leur nom, était de soutenir que les standards internationaux devaient supplanter les pendants nationaux sans aucune allusion à une quelconque intention hégémonique fascisante alors que la défaite récente du fascisme – on était au milieu des années 50, c’est-à-dire au début du durcissement de la Guerre Froide et de la fin de la guerre de Corée – supposait au contraire qu’il n’y aurait plus dans le monde que des nations démocratiques. En réalité ce n’était pas du tout ce que le Groupe de Bilderberg avait à l’esprit. Entre le Kennedy Round jusqu’en 1967 qui était censé mettre progressivement en place un accord commercial international et la mise en place du WTO, l’Organisation Mondiale du Commerce sous les auspices de l’ONU mais en réalité le résultat de ce que désiraient les multinationales sous couvert de libre échange, d’économie de marché et de démocratie, l’idée d’un pouvoir supranational germa. Et ce que les corporations supranationales désiraient et veulent maintenant mettre définitivement en place c’est un gouvernement mondial dirigé par le 1 % des 1 % les plus riches c’est-à-dire les 100 personnalités à la tête des grandes corporations multinationales. David Rockefeller le disait en ces termes en 1999 : « Ces dernières années on a assisté à une tendance vers des économies de marché démocratiques qui a réduit l’influence des gouvernements nationaux et selon mon analyse, ce sont les corporations qui doivent prendre la place des gouvernements ». On peut réécrire ce que dit Rockefeller différemment et ça peut donner ce genre de principe conduisant directement aux négociations TTIP (Transatlantic Trade & Investment Partnership) actuellement en cours : les gouvernement nationaux sont un problème et un régime démocratique n’est pas la solution. Cette solution est exactement le contraire de ce que à quoi on pense : procurer une autorité suprême aux corporations multinationales au dessus de toutes les démocraties et de toutes les nations.

Avec ce genre de principe on atteint très rapidement les limites de l’imaginable : par exemple n’importe quelle banque pourra favoriser l’enrichissement de ses clients déjà richissimes en se hasardant dans des opérations spéculatives et si ces dernières n’atteignent pas le but espéré, alors ce seront les contribuables qui financeront les pertes des établissements bancaires. Mais comme il est de bon ton d’affirmer le contraire pour ne pas fragiliser la tenue de ces négociations, Obama s’est même payé le luxe de déclarer, droit dans ses bottes, que « mentir au cours d’une campagne électorale c’est constitutionnellement protégé par la loi sur la libre expression » et partant de ce principe politique de base, il a battu très largement le record du nombre de mensonges proférés par n’importe lequel de ses prédécesseurs ! Quand Obama, Merkel, Hollande, Cameron, Rajoy, et j’en passe, parlent de démocratie, ils mentent. Ils n’ont déjà plus de pouvoir, ce sont les banques et les très gros conglomérats industriels et de service qui dictent leurs volontés et ratissent largement tout ce qui peut représenter un profit. Par exemple, la planche à billet des QE successifs, politique qu’ont choisi aussi l’Europe et le Japon, n’a profité qu’au 1 % supérieur du Top 1 %. Les milliardaires les plus aisés, à peine une centaine – et il est bon de le rappeler encore une fois – contrôlant l’ensemble des grandes corporations occidentales, obtiennent tout ce qu’ils désirent.

On comprend dès lors pourquoi Washington exerce une pression sur les négociateurs en ce moment. Les incertitudes géopolitiques doivent être l’occasion de « boucler » ces négociations car les circonstances sont très favorables. Et quoi que puissent en penser les gouvernements en place actuellement, tous ces régimes dérivent vers le fascisme et l’extrémisme, en particulier en Europe, et le plan des grandes corporations peut leur être imposé maintenant car il n’y aura peut-être jamais d’autre occasion aussi favorable. On est donc prévenu, on sait ce qui nous attend, mais il est déjà trop tard pour réagir …

Notes.

TTIP ou Transatlantic Trade & Investment Partnership, partenarait transatlantique sur le commerce et l’investissement. Ce projet découle de la période suivant immédiatement l’effondrement du bloc soviétique avec la création du Transatlantic Business Dialogue en 1995 suivie de celle du Transatlantic Economic Council. Il est intéressant de noter qu’Angela Merkel, actuelle chancelière allemande, participa activement à la genèse de ces groupes de travail ayant pour but de faciliter la main-mise des USA sur les affaires économiques européennes. On a aujourd’hui un exemple sous les yeux des effets dévastateurs consécutifs au travail souterrain des banques américaines dont Goldman-Sachs qui promut l’adhésion de la Grèce à l’Union Européenne tout en plaçant des capitaux vautours en Grèce afin de dissimuler les dysfonctionnements de l’économie grecque. Les acquisitions de firmes européennes par des sociétés américaines constituent un autre aspect des agissements du grand capital américain sur l’Europe. Le TTIP, dont certaines rubriques ont été rendues publiques, mais pas les plus fondamentales, a pour but de faciliter encore plus profondément la main-mise des USA sur l’ensemble de l’économie européenne. Les projets hégémoniques américains ne sont pas clairement annoncés mais quand on examine soigneusement les sujets abordés dans certaines des rubriques rendues publiques, textiles, chimie, cosmétiques, équipement médical ou encore pesticides et mesures phytosanitaires, on comprend que tout sera fait pour assurer la suprématie américaine dans tous les domaines économiques y compris dans les secteurs de l’information et de la propriété intellectuelle. Au TTIP est adjoint l’ISDS ou Investor-State Dispute Settlement, une entité juridique financée par les grandes corporations qui statuera à l’avantage de ces dernières au sujet de différends pouvant apparaître lors de négociations d’investissement dans un secteur économique particulier. Les gouvernement nationaux n’auront donc pas droit au chapitre. On a vu jusqu’à quel point de cynisme les USA ont condamné à de fortes amendes les banques européennes qui avaient commercé avec les pays inclus dans la liste noire américaine. Ce type de comportement se retrouvera à l’identique dans un futur proche pour n’importe quelle PMI européenne qui refusera de collaborer avec une grande corporation américaine. Le TTIP comprend l’ensemble de l’Union Européenne et les USA

TPP ou Trans-Pacific Partnership, pendant du TTIP côté Pacifique a strictement les mêmes visées hégémoniques que ce dernier et comprend les pays suivants, « amis des USA » – quelle ironie – Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Viet-Nam et USA. D’autres pays on manifesté leur intérêt pour participer à ces négociations. Il s’agit du Laos, de la Colombie, de la Thaïlande et de l’Indonésie. Le TPP est présenté comme une suite de l’APEC, organisme mis en place par le l’OMC avec l’appui de la Banque Mondiale, deux entités largement contrôlées par le Département d’Etat américain.

TISA ou encore TiSA, Trade in Services Agreement concerne spécifiquement un partenariat approfondi entre les USA et l’Union Européenne dans le cadre du TTIP. Il s’agit d’un traité concernant les services, en tous genres, qui seront rendus accessibles sans restriction aux compagnies américaines désireuses de s’implanter dans un pays souverain en directe concurrence avec les structures étatiques ou privées existantes. Le plus grand secret entoure les négociations en cours, ce qui est pour le moins inquiétant car qui dit service sous-entend non pas seulement les services bancaires ou financiers mais également la distribution et le traitement de l’eau, l’assurance maladie, l’hôpital ou encore l’éducation et l’audiovisuel. Autant dire que si l’Union Européenne dit oui aux prétentions américaines, l’idée même de démocratie aura vite disparu de nos livres d’histoire.

Sources : diverses dont aussi Wikipedia pour les notes

Le ver est dans le fruit !

La réunion du G7 de Toronto marque le début officiel de l’intoxication mondiale climatique. Il y avait en réalité 8 participants car l’Europe était représentée en tant qu’entité politique par Jacques Delors, président de la Commission Européenne. La France était quant à elle représentée par François Mitterrand et la Grande-Bretagne par Margaret Thatcher. Comme pour toute réunion de ce genre, il ne se passa pas grand chose, sinon de vagues décisions en matière de coopération économique internationale. En réalité, comme pour toute réunion mondaine de ce genre il y avait parallèlement des meetings informels réunissant des politiciens, des activistes, des lobbyistes et ONG de tous bords. C’est au cours de ce sommet que fut adopté le fameux concept de développement durable.

Le ver était dans le fruit

Une fois que les chefs d’Etat et leurs escouades de courtisans retournèrent dans leurs pays respectifs, dans la même ville de Toronto se déroulait un genre de meeting informel sur le climat sponsorisé par le gouvernement canadien. L’un des intervenants présenta une simulation réalisée à l’aide de modèles mathématiques indiquant que si la production de CO2 continuait au rythme observé, la concentration de ce gaz doublerait à la fin du XXIe siècle entrainant un réchauffement de 3 degrés et une élévation du niveau des mers de 60 cm. Les congressistes furent terrifiés par cette déclaration inattendue et c’est depuis ce non-évènement que l’écologie politique s’est développée. En effet, en 1992, à la conférence de Rio de Janeiro sur le climat, les Nations-Unies créaient la Framework Convention on Climate Change qui fut abondée cinq ans plus tard à Kyoto (1997) où des décisions drastiques furent décidées : réduction autoritaire des émissions de gaz à effet de serre (CO2, CFCs et méthane) d’au moins 5 % depuis cette date à 2012 par les 40 pays participant au fameux « protocole de Kyoto ».

Le ver commençait à manger le fruit !

Le concept de taxe carbone et de quota de carbone prenait forme. La publication et la sortie du film d’Al Gore « An Inconvenient Truth » couronné avec l’IPCC (Inter-Governmental Panel on Climate Change, en français GIEC) du prix Nobel de la Paix en 2007 (on croit rêver rétrospectivement) acheva de formater les citoyens de la planète et les gouvernements sous la pression constante du lobby des écologistes et des pseudo-climatologues. Il faut tout de même noter que les experts en science climatique souvent auto-proclamés et membres de cette espèce de secte subventionnée avec nos impôts qu’est le GIEC ont toujours pris la précaution oratoire et scripturale d’accompagner leurs déclarations de termes du genre « very likely », traduit en français ça donne « très probable », mais ils travaillent dur pour que cette probabilité devienne une réalité économique et politique incontournable ! Le principe du développement durable conduit au cours de ces années, depuis le sommet de Rio, au développement massif des énergies dites renouvelables et non susceptibles d’aggraver la situation du CO2 dont le taux atmosphérique suit la fameuse courbe en crosse de hockey.

L’exemple du Japon est particulièrement riche d’enseignements. A la suite de l’accident nucléaire de Fukushima-Daiichi suite au tsunami du 11 mars 2011, le Japon, qui s’était engagé à réduire en 2020 ses émissions de CO2 de 25 % par rapport à 1990 en tablant essentiellement sur le développement de l’énergie nucléaire devant atteindre, en 2019, 41 % de la production électrique nationale a revu sa copie. Au mieux, dans les deux années à venir seulement une dizaine de réacteurs nucléaires seront remis en service. Le Japon a quitté le protocole de Kyoto et ne s’impose plus aucune « contrainte carbone » sur la période 2013-2020 prévue par le protocole de Kyoto comme les USA, la Russie et la Nouvelle-Zélande. Par 40 degrés à l’ombre cet été à Tokyo (la canicule a fait plus de 100 morts) aucune voix s’est élevée pour incriminer « le changement climatique », le gouvernement de Shinzo Abe a institué le silence radio sur les questions environnementales (il a raison) en se focalisant sur l’économie. Mais la situation énergétique du pays n’est pas pour autant satisfaisante car elle entraine une déficit commercial abyssal en raison des importations massives de méthane liquéfié, de pétrole et de charbon. Qu’en est-il du développement durable au Japon ? Dans un pays où les risques cycloniques sont avérés, l’implantation de grandes fermes de moulins à vent est peu probable d’autant plus que les Japonais sont très attachés à l’esthétique des paysages de leur pays. L’hydroélectricité n’est pas non plus envisageable à grande échelle en raison des risques sismiques, il ne reste donc que l’esprit citoyen de chaque Japonais qui devra sacrifier son pouvoir d’achat pour améliorer l’isolation de sa maison, opter pour un système de chauffage (au gaz) plus performant et éventuellement installer des panneaux solaires sur son toit pour produire de l’eau chaude à défaut d’électricité. Il aura fallu une catastrophe industrielle pour que ce pays retrouve une certaine lucidité car le gouvernement actuel est clairement favorable au rétablissement d’au moins une partie du parc nucléaire (certains réacteurs sont quasiment neufs) et de son développement à terme en raison de la facture énergétique actuelle intenable risquant de mettre à mal la politique économique du Premier Ministre.

Le fruit est tombé !

Inspiré librement d’un article du Japan Times