SARS-CoV-2 : la bombe à retardement va bientôt exploser !

Le 15 mars 2022 j’expliquais sur ce blog que le SARS-CoV-2 avait été intentionnellement modifié pour obtenir un gain de fonction en introduisant dans son matériel génétique, de l’ARN monocaténaire, une douzaine de nucléotides codant pour la séquence proline-arginine-arginine-alanine située au milieu de la séquence totale de la protéine spike. Ce site est celui du clivage par la furine de cette protéine en deux sous unités rendant la première sous-unité capable lors d’une infection par le coronavirus d’envahir après sa libération l’ensemble de l’organisme et de se fixer sur l’enzyme de conversion de l’angiotensine des cellules épithéliales tapissant en particulier les vaisseaux sanguins. Une recherche “blast” avait montré que cet insert faisait partie d’une séquence de 19 nucléotides ayant fait l’objet d’un brevet déposé par la firme Moderna en 2016 ( https://jacqueshenry.wordpress.com/2022/03/15/breve-rebondissement-sur-lorigine-du-sars-cov-2/ ). L’article original décrivant une manipulation évidente en laboratoire du virus parent le plus proche du SARS-CoV-2, la souche RATG13. Les codons de l’arginine introduits avaient été naïvement choisis comme ceux communément rencontrés chez les mammifères mais très rarement présents chez les coronavirus. Ce simple détail signait à l’évidence une manipulation du matériel génétique du virus pour obtenir un gain de fonction. Article original : doi : 10.3389/fviro.2022.834808 .

La question qui se posait alors était la suivante : qui avait procédé à cette manipulation, les Américains ou les Chinois ? Comme j’ai personnellement tendance à considérer que les Américains mentent maladivement dans tous les domaines, il restait donc l’hypothèse des trois laboratoires P3 et du laboratoire P4 de Wuhan, ville chinoise d’où partit le coronavirus. Encore une fois considérant les Américains comme des menteurs compulsifs et des spécialistes avérés de coups tordus en tout genre, il fallait trouver une preuve que la manipulation de gain de fonction provenait des USA. Rebondissement spectaculaire la semaine dernière lorsque Project Veritas a mis enligne une interview avec caméra cachée d’un biologiste haut placé de la firme Pfizer qui affirmait sur un ton humoristique que les laboratoires de recherche et développement procédaient à des travaux de mutagenèse dirigée sur le même coronavirus avec pour objectif non dissimulé d’obtenir un nouveau SARS-CoV-2 modifié de telle façon que son pouvoir infectieux soit encore plus exacerbé que la souche dite “wuhan” nécessitant la mise au point d’un nouveau “vaccin” spécifique. Comprenez que la firme Pfizer envisage de répandre dans le monde un virus ultra-modifié dont elle aura déjà en production cette nouvelle préparation d’ARN messager pour soit-disant protéger les populations risquant une nouvelle infection par ce coronavirus modifié. Lien : https://www.projectveritas.com/news/pfizer-executive-mutate-covid-via-directed-evolution-for-company-to-continue/ . Comme l’a déclaré à plusieurs reprises le Docteur Robert Malone, l’inventeur de la thérapie génique à l’aide d’ARN messager, cette approche pour “vacciner” des sujets bien portants n’a jamais été couronnée de succès. Les seuls essais cliniques entraient dans le cadre de traitements en dernier recours contre des cancers incurables. Tous les essais sur des animaux s’étaient révélés catastrophiques y compris lors des essais en phase II entrepris par la firme Pfizer qui s’est bien gardé de rendre ces résultats publics. Jamais une autorisation de mise sur le marché de cette solution d’ARN messager de Pfizer ou de Moderna n’aurait été accordée si les autorités de sureté sanitaire n’avaient pas été achetées par ces deux firmes. Corruption donc … https://lemediaen442.fr/fox-news-explication-de-tucker-carlson-sur-les-revelations-dun-cadre-pfizer-piege-par-project-veritas/

Les médias de grand chemin européens ont-ils fait part de ces informations ? Bien sur que non puisqu’ils ont tous été achetés par ces firmes pharmaceutiques ainsi que les décideurs politiques et les agences d’homologation des médicaments et à tout ce petit monde il faut aussi ajouter l’Organisation Mondiale de la Santé. Que représente une centaine de millions de dollars pour corrompre tout ce beau monde, aux USA comme en Europe, au Japon, en Corée, en Afrique du Sud ou en Israël alors que les bénéfices nets attendus se comptent en plusieurs dizaines de milliards de dollars ?

Vous voulez une preuve ? La Présidente de la Commission européenne, dont l’époux est le PDG d’une firme de biologie proche de Pfizer car impliquée dans la production d’ARN messagers, a pris l’initiative personnellement d’acheter 5 milliards de doses à un tarif compris entre 10 et 20 dollars la dose. Etait-ce le volume extravagant de cette commande pour laquelle l’Union Européenne aurait alors obtenu en tarif préférentiel disons de 10 dollars la dose ? Même si tel est le cas les contribuables européens ont payé sans aucun pouvoir démocratique de s’y opposer la coquète somme de 50 milliards de dollars. Il est dès lors évident que Pfizer et Moderna dans un moindre mesure n’ont pas hésité à corrompre tous les décideurs politiques et dans ce lot le président français est en bonne place. Les révélations du biologiste de Pfizer Jordan Tristan Walker sont une preuve supplémentaire de la marchandisation de la médecine et des malades par les firmes pharmaceutiques qui se moquent des règles les plus fondamentales de l’éthique. Regardes l’intervention de Tucker Carlson sous-titrée en français ici :https://lemediaen442.fr/fox-news-explication-de-tucker-carlson-sur-les-revelations-dun-cadre-pfizer-piege-par-project-veritas/ .

Il est venu le temps où la justice de tous les pays occidentaux cités plus haut prenne conscience de l’urgence d’organiser une vaste enquête pour corruption organisée à l’échelle internationale car non seulement il y a eu à l’évidence corruption des élites dirigeantes mais crime contre l’humanité compte tenu de la toxicité de cette sous-unité 1 de la protéine spike libérée par la furine dans l’organisme des sujets infectés par le coronavirus, celle-là même codée par l’ARN messager utilisée comme pseudo-vaccin. Va-t-on devoir porter à longueur de journée non plus un masque en tissu ou en matière non tissée dont l’efficacité a été prouvée comme étant nulle mais un masque NBC (nuclear-biological-chemical) pour se protéger ? 

Cette révélation par un cadre de recherche de Pfizer exonère en quelque sorte la Chine au sujet de laquelle je n’ai jamais cru en la culpabilité, les Américains étant tellement habitués à mentir … Une belle bombe à retardement et à fragmentation qui fera à n’en pas douter un instant de gros dégâts. Rien qu’en France le président de la République devrait démissionner et présenter ses excuses au peuple français, la présidente de la Commission européenne devrait se retrouver en prison pour prise illégale d’intérêts et abus de pouvoir … la liste de tous ceux qui devraient se retrouver en prison est gigantesque de même que la liste des morts par “vaccin” ou victimes d’effets secondaires incurables à la suite de cette thérapie génique sans aucune efficacité l’est également. Le Global Times (Chine) s’est ému du silence des médias occidentaux et à juste titre puisque la Chine a été pointée du doigt dès le début de l’épidémie comme étant le pays fautif numéro 1 ( https://www.globaltimes.cn/page/202301/1284446.shtml ). Cette histoire me plait beaucoup mais malheureusement il est tellement facile aussi d’acheter la justice à coups de millions de dollars … Sans autre commentaire.

Actualité. Les dérives de la procréation assistée

Alors que le Parlement français est saisi d’un projet de loi relatif à la bioéthique, d’ailleurs une vraie tarte à la crème, ce projet d’ordre législatif va-t-il se pencher sur le problème de la lente désagrégation de la cellule familiale favorisée par l’ensemble des nouvelles technologies relatives à la procréation médicalement assistée dont les conséquences sociétales sont imprévisibles.

Il m’a paru opportun de relater un « fait divers » illustrant l’ensemble de cette problématique de révolution de la reproduction dont devraient se préoccuper les représentants élus du peuple car il s’agit de l’avenir de la société. L’histoire se passe dans l’Etat de l’Oregon. Un multimillionnaire par ailleurs philanthrope vient de gagner une bataille juridique qui a conclu que la mère biologique de son enfant n’avait strictement rien à voir avec son fils. C’est difficile à imaginer mais vous allez comprendre. Jordan Schnitzer âgé de 70 ans aujourd’hui avait obtenu un accord de son ex-épouse Cory Sause maintenant âgée de 42 ans au sujet de la production d’embryons susceptibles plus tard d’être utilisés pour des fécondations in vitro et par conséquent le père serait alors le seul parent d’un enfant à naître plus tard. Il faut avoir l’esprit un peu tordu pour imaginer un tel scénario mais ce n’est pas ici le sujet. Jordan a eu deux filles avec Cory puis ils ont rompu toute relation. Schnitzer a lors décidé d’avoir un autre enfant et a fait appel à une mère porteuse. Samuel, l’enfant issu de l’implantation de l’embryon soigneusement préservé, âgé maintenant de cinq ans, a incité la mère biologique à réclamer un droit de visite pour son enfant avançant qu’elle était justement la mère biologique de l’enfant. Le tribunal lui accorda ce droit mais Schnitzer fit appel et présentant l’accord privé mentionné plus haut obtint satisfaction.

L’avocat de Schnitzer a été comblé par la décision du tribunal qui a déclaré que l’enfant n’avait qu’un seul parent et que cette clarification d’une situation concernant des dizaines de milliers de couples ou de personnes célibataires rêvant d’avoir un enfant était finalement bénéfique. Il faut préciser que selon la loi en vigueur dans l’Etat de l’Oregon (décision SB512) les donneurs de sperme et les donneuses d’ovules ne peuvent en aucun cas être considérés comme mère ou père : seule la femme gestante peut être considérée comme mère biologique. Donc, selon cette loi, ni Schnitzer ni son ex-compagne Cory sont les parents biologiques de l’enfant. Ce sont au contraire la mère porteuse et son époux qui sont les parents légaux. Ces derniers ont abandonné tout droit sur l’enfant, probablement pour une épaisse liasse de dollars mais l’histoire ne le dit pas. Dans peu d’années Samuel sera donc orphelin …

Source : BioEdge

Brève. L’éthique des examens médicaux de virginité ?

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Si vous suivez le rappeur américain T.I. (illustration) sur les réseaux sociaux, vous savez qu’il a des opinions non conventionnelles sur les femmes. Par exemple, interrogé sur les aspirations présidentielles d’Hillary Clinton, il a déclaré que le monstre du Loch Ness avait de meilleures chances d’être élu: «le monde n’est pas encore prêt».

Cela, naturellement, lui a attiré de nombreux sarcasmes, mais ce n’était rien comparé à son aveu qu’il accompagnait sa fille, maintenant âgée de 18 ans, chez son gynécologue chaque année pour vérifier si elle était encore vierge. «Juste après l’anniversaire que nous célébrons», T.I. a déclaré lors d’une interview en podcast. «Habituellement, comme le lendemain de la fête, elle apprécie ses cadeaux. Je mets une note collante sur la porte: «Gyno. Demain. 9H30».

Sa fille a réagi au tumulte en le désabonnant sur Twitter et Instagram.

Les législateurs de New York ont également réagi en introduisant une loi interdisant aux médecins d’effectuer des examens de virginité. « La procédure invasive d’un examen de virginité viole la sainteté et la pureté d’une femme« , a déclaré la sénatrice Roxanne Persaud. «Qu’il s’agisse d’une enfant ou d’une adulte, cela viole non seulement les motivations morales, mais aussi la vie privée d’une femme et de son médecin».

Cependant, la bioéthicienne Bonnie Steinbock soutient dans le blog du Hastings Center que légiférer n’est pas la bonne réponse. Elle convient que les tests de virginité sont moralement répréhensibles pour un certain nombre de raisons – à part le fait qu’ils ne sont pas fiables.

Cet objectif n’est pas atteint par une loi interdisant les tests de virginité, mais en communiquant le fort consensus professionnel interdisciplinaire sur l’importance d’une communication ouverte et honnête entre les parents et les enfants sur le sexe, le respect des parents pour les nouvelles attitudes des adolescents et les droits de ces adolescents à la confidentialité médicale et à leur vie privée.

Source : BioEdge. Autre lien :

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3153128/

Utérus artificiel : les progrès sont sans limite !

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Pour l’instant il s’agit d’un projet spéculatif mais il pourrait se concrétiser dans les 5 prochaines années selon ses promoteurs. Il s’agit d’un utérus artificiel qui sera capable d’accueillir des enfants – on devrait plutôt dire des foetus extrêmement prématurés, environ 24 semaines – pour les installer dans un milieu liquide reproduisant le liquide amniotique et le cordon ombilical étant relié à une machine oxygénant le sang artériel et apportant tous les éléments nécessaires à la croissance du foetus avec un retour du sang détoxifié et chargé à nouveau en oxygène. Les premiers essais réalisés au Maxima Medical Center à Veldhoven aux Pays-Bas sous la direction du Docteur Guid Oei ont déjà montré des résultats encourageants avec des foetus de chêvre pour prouver la validité du procédé.

Outre le fait que ce type d’appareillage pourra être utile pour maintenir en vie ces foetus extrêmement prématurés dont les poumons immatures ne peuvent pas supporter l’oxygène de l’air il pourrait aussi être mis à profit pour éventuellement servir d’ « utérus pour autrui », une alternative à la si décriée grossesse pour autrui pour des femmes ne pouvant pas porter leur propre enfant pour des raisons médicales. Cette technologie peut également intéresser les couples homosexuels. Il reste à considérer la position des comités d’éthique, un aspect de ce problème qui n’a pas l’air d’effleurer le législateur batave. En effet, l’euthanasie a été officiellement admise par la loi aux Pays-Bas et cette loi a été assortie d’une obligation pour les familles de ne pas pouvoir s’opposer au prélèvement d’organes consécutivement à l’acte d’euthanasie réalisé en milieu hospitalier. La vidéo (en anglais) est instructive : le stade de la fiction du « Meilleur des Monde » (A. Huxley) est sur le point d’être dépassé : https://youtu.be/1VoK8ikfyIg

Source : BioEdge

Vers la mise au point de chimères homme-animal : un vrai problème éthique terrifiant

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Tant en Chine qu’aux Etats-Unis la recherche en biologie évolue vers la mythologie antique grecque. La Chimère, une créature mi-lion mi-chèvre de sexe féminin (illustration), ravageait la Lycie et le héros Béllerophon montant le cheval ailé Pégase la tua d’un coup de lance sur ordre du roi. Les créatures chimériques étaient donc considérées comme maléfiques mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 1984 des biologistes de l’Université de Cambridge en Grande-Bretagne réussirent à produire des chimères chèvre-mouton viables. Ces créatures étaient en réalité des « mosaïques » mi-chèvre mi-mouton obtenues par fusion de deux cellules embryonnaires l’un de chèvre et l’autre de mouton afin de produire un embryon chimérique ayant donc 4 parents génétiques et non pas deux comme ce serait le cas pour un hybride. La recherche sur les hybrides homme-singe se développa dans certains laboratoires de recherche des armées de pays du « bloc de l’Est » dans le but de produire des « super-singes » ou des « sous-hommes », comme vous l’entendez. Il ne s’agissait pas de procéder à des fusions d’embryons mais de réaliser des inséminations croisées de femmes avec du sperme de chimpanzé et réciproquement. Il n’y avait donc en théorie que deux parents génétiques. Fort heureusement jamais aucun embryon (puisqu’il y avait eu fécondation) n’arriva à terme.

Il en est tout autrement aujourd’hui avec le programme développé par le Docteur Juan Carlos Izpisua Belmonte du Salk Institute qui a réussi à produire, en collaboration avec des universitaires chinois, des chimères homme-singe. L’information a été révélée par le quotidien espagnol El Pais au début de ce mois. La technique abordée par ces biologistes consiste à injecter dans un embryon de chimpanzé (ou d’un autre primate) des cellules souches humaines dans le but de produire des organes susceptibles d’être ensuite transplantés. Des tentatives antérieures réalisées avec des embryons de cochon n’ont pas réussi car le cochon est trop éloigné génétiquement de l’homme.

Pour s’assurer qu’une telle expérience puisse être couronnée de succès certains gènes ont été « éteints » en utilisant la technique dite d’édition de gènes utilisant l’outil CRISPR-cas9 au sujet de laquelle j’ai disserté sur ce blog à propos de moustiques … Pour l’instant tous les embryons chimériques obtenus in vitro ont été détruits après quelques semaines. Mais là où les questions éthiques émergent tient au fait que le Salk Institute est financé en grande partie par les brevets déposés par ses équipes de recherche. Or la demande croissante et non satisfaite en organes pouvant être greffés semble justifier ce type de recherches. Les premiers résultats conduits en Chine avec des chimères homme-cochon ont montré que la mise en place embryonnaire des organes est loin d’être parfaite. Force est de constater que la nature se protège elle-même : le développement embryonnaire ne semble pas compatible avec un programme d’ingénierie cellulaire aussi sophistiqué soit-il dont on ne maîtrise pas les finesses, du moins aujourd’hui. L’autre question d’ordre éthique également que se posent à juste titre les biologistes est la suivante : ces chimères, au cas où on réussisse à les conduire à terme dans un utérus porteur et qu’elles soient viables, auront-elles une conscience ? Le troisième point qui semble avoir trouvé une solution satisfaisante pour ces biologistes et qui n’avait pas vraiment préoccupé les biologistes des armées du bloc de l’Est dans les années 1950-1960 est la question de l’utérus porteur mentionnée ici. En effet des utérus artificiels relèvent de la plus pure science-fiction.

Au Japon le Docteur Hiromitsu Nakauchi, de l’Université de Tokyo, a été autorisé il y a quelques jours à procéder à des travaux sur des embryons chimériques homme-cochon en collaboration avec l’Université de Stanford afin de mieux comprendre ce qui se passe au cours des premiers stades du développement de l’embryon chimérique. Nakauchi a affirmé que ses travaux resteraient strictement exploratoires et que tous les embryons seraient détruits après quelques jours ou quelques semaines. L’évolution de la biologie moderne prend donc une tournure terrifiante et l’inévitable se produira un jour ou l’autre. Nous devrons alors modifier notre perception de l’identité de l’homme, perception qui sera nécessairement remise en question par la bioscience entrepreneuriale telle qu’elle se dessine aujourd’hui. En effet les enjeux commerciaux sont considérables et rien ne pourra alors arrêter la créativité (sur commande) des biologistes, qu’ils soient animés de bonnes intentions ou non. Serions-nous sur le chemin du « Meilleur des Mondes » (Brave New World) de Huxley car les techniques modernes de la biologie ouvrent toutes grandes les portes à tous les excès auxquels les comités d’éthique ne pourront pas s’opposer car la pression mercantile sera trop puissante pour être amenée à la raison.

Inspiré (de très loin) d’un article paru sur le site CounterPunch

Dans la rubrique de la tendance « trans-genre » les limites de l’absurde ont encore été repoussées.

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Une femme « trans », c’est-à-dire initialement un homme, a aidé à allaiter l’enfant de sa partenaire que celle-ci avait décidé de ne pas allaiter. Cette femme « trans » refusa initialement d’aider à allaiter l’enfant de sa partenaire car il était nécessaire en effet de s’y prendre longtemps à l’avance : une paire de seins ne pousse pas comme les champignons après une averse dans un pré … Cette dernière (la « vraie » femme, celle qui désirait porter un enfant) alla demander de l’aide au Centre de médecine et de chirurgie trans-genre du Mont Sinaï Hospital à New-York et confronté(e) à l’insistance de cette dernière (la vraie femme) « elle » (la trans-genre, il est vrai qu’on se trouve dans une totale confusion …) finit par consentir à suivre un traitement bien que n’ayant pas subi d’opération chirurgicale pour se transformer « totalement » en femme, si on peut dire les choses ainsi, pour voir apparaître sur son torse d’éphèbe une généreuse poitrine.

« Elle » se plia donc à ce traitement médicamenteux lourd, une vraie chimio-thérapie, pendant plusieurs années pour être « prête » lors de la naissance du bébé que porterait sa compagne consistant à associer des hormones féminisantes, progestérone et spironolactone, associées à la domperidone, un anti-nauséeux qu’on trouve dans n’importe quel drugstore qu’il ne faut pas confondre avec le Dom Pérignon, la boisson préférée de James Bond, cela va de soi.

Le résultat, bien que pas très spectaculaire, outre la présence d’une poitrine satisfaisante, « lui » (à « elle », la syntaxe du français veut qu’on écrive « lui » en lieu et place de « elle », pour votre serviteur l’orthographe inclusive n’est pas sa tasse de café, euh … de thé) permit d’arriver à fournir jusqu’à 227 grammes de lait par jour. Quelle prouesse ! Il faut signaler également qu’il lui (« elle ») fallut endurer un traitement hormonal spécial pour simuler l’accouchement afin d’initier le processus de lactation, dans ce domaine trans-genre on n’arrête plus le progrès médicamenteux …

Comme un nouveau-né a besoin d’au moins 500 grammes de lait (m)paternel par jour pour se développer correctement le « couple » a donc été forcé de supplémenter l’enfant avec du lait approprié. Les auteurs de l’étude de cas parue dans la revue Transgender Health (voir le lien) ont conclu qu’une fonction de lactation modeste pouvait être induite chez les femmes trans-genre. Selon un médecin du Boston Medical Center il s’agit d’un grand progrès car beaucoup de femmes trans-genre cherchent à se rapprocher le plus possible des « vraies » femmes. Ce résultat, qui constitue une première mondiale, sera donc très encourageant et à coup sûr très populaire.

Il y a tout de même un détail car le traitement à l’aide de domperidone provoque des arythmies et des arrêts cardiaques et éventuellement la mort. La spironolactone provoque également l’apparition de tumeurs chez les rats et enfin les effets de ces traitements ne sont pas connus sur le long terme et pourraient interférer avec le développement cérébral de l’enfant allaité.

Dans le genre trans-genre le trans-progrès n’a plus de limite et les médecins exploitent ouvertement à des fins strictement mercantiles des personnages dont on peut se demander s’ils sont en possession de toutes leurs facultés intellectuelles, y compris ces médecins dont les pratiques paraissent parfaitement scandaleuses … L’histoire ne dit pas si l’enfant avait été conçu par la femme trans-genre, un grand point d’interrogation ! Pas vraiment car il faut un traitement hormonal intense d’au moins deux années pour atteindre un résultat satisfaisant au niveau de la poitrine et la totale disparition de la pilosité masculine, or jusqu’à preuve du contraire une grossesse ne dure que 9 mois. Il apparaît donc évident que les médecins s’en sont mis plein les poches au passage pour procéder à une insémination de la vraie femme par la fausse femme après prélèvement et congélation de son sperme avant de se « trans-genrer », le traitement hormonal interdisant toute érection satisfaisante et inhibant la spermatogenèse. Les médecins font fi de toute règle éthique pour s’en mettre plein les poches …

Note explicative : la domperidone est un antagoniste de la dopamine or la dopamine inhibe la sécrétion de prolactine. L’effet de la domperidone, outre son action positive sur le transit intestinal, stimule donc la lactation. La spironolactone est un stéroïde antagoniste de l’aldostérone et de la testostérone qui est notamment prescrit malgré ses nombreux effets secondaires indésirables pour réduire la croissance pileuse chez les femmes ménopausées. Ce produit est aussi utilisé pour la « féminisation » des trans-genres.

Source : Transgender Health, doi : 10.1089/trgh.2017.0044 via BioEdge, illustration : Daniela Vaga, une « trans-genre » chilienne vedette du film « A Fantastic Woman » ( Ah bon ?) du réalisateur également chilien Sebastian Lelio.

Sang de cordon ombilical : du gros business !

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Il y a 3 ans j’écrivais sur ce blog un article relatif à l’utilisation potentielle de cellules souches pour traiter certaines pathologies pour lesquelles il n’existe pas d’autre alternative. Et des cellules souches il y en a beaucoup dans le sang de cordon ombilical. Or dans le domaine de l’utilisation des cellules souches en thérapeutique, le législateur a tendance à suivre les résultats d’essais cliniques ponctuels – plus ou moins autorisés selon les cas – pour décider de l’autorisation de l’usage de ces cellules à des fins médicales. L’exemple le plus connu de l’application médicale des cellules souches est la transplantation de moelle osseuse pour traiter certains cas de leucémies chez l’enfant. Comme je l’avais exposé dans le billet de ce blog (voir le lien) de nombreuses applications potentielles restant pour la plupart à explorer sont envisageables. Cependant et pour des raisons surtout mercantiles certains médecins n’hésitent pas à proposer à leurs patients (fortunés) des traitements à l’aide de cellules souches de sang de cordon ombilical.

Brièvement des cellules souches ont été utilisées pour tenter de « réparer » une moelle épinière d’un adolescent victime d’un accident qui a partiellement récupéré une certaine sensibilité de la peau au niveau des jambes. Elles ont été également utilisées pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) avec un succès mitigé. Dans les cas de diabète de type I ces cellules ont été utilisées avec un certain succès pour restaurer la fonction pancréatique de production d’insuline. Les essais cliniques réalisés dans ces domaines ont conduit à l’autorisation d’utiliser de telles cellules. Au total il y a actuellement 27 applications cliniques autorisées pour l’utilisation thérapeutique de cellules souches.

Le sang de cordon ombilical est par exemple utilisé pour traiter certains types de leucémies car il contient les mêmes cellules que celles de la moelle osseuse mais dans tous les cas le corps médical doit soumettre une demande d’autorisation auprès des instances législatives.

Or la loi peut être facilement contournée dans la mesure où les banques de sang de cordon, le plus souvent privées, ne sont pas elles-mêmes contrôlées par les autorités. Un cordon ombilical correctement prélevé dans n’importe quelle clinique est une matière première virtuellement gratuite mais qui peut rapporter gros. C’est ce qui est arrivé au Japon, une affaire dont l’épicentre se trouve à Tsukuba (préfecture d’Ibaraki). Il existe dans cette ville une banque privée de sang de cordon ombilical et le directeur de cet établissement a distribué du sang de cordons à un certain nombre de cliniques tant à Kyoto qu’à Tokyo et plus de 300 patients ont été traités illégalement pour un coût individuel de l’ordre de 4 millions de yens ( 40000 euros environ) essentiellement dans deux cas qui requièrent une autorisation : le traitement de certains cancers et un usage cosmétique, mais oui, c’est vrai !

Uniquement attirés par l’appât du gain, des médecins indélicats ont donc enfreint les règles éthiques de base et la banque de sang de cordon qui facture 200000 yens la préservation de ce sang pour un éventuel usage thérapeutique futur chez le nouveau-né dont provient le cordon a cru bon d’arrondir ses fins de mois en promouvant l’usage de ce matériel auprès de cliniques privées peu regardantes. Il faut préciser qu’aucun essai clinique impliquant du sang de cordon pour des usages cosmétiques n’a pu montrer qu’il pouvait être utilisé pour combattre le vieillissement de la peau et dépenser 40000 euros pour un résultat plus qu’hypothétique relève de la pure sottise. Fort heureusement peu d’effets adverses ont été décrits et de surcroit plus du tiers des patients crédules traités étaient … des Chinois. Business is business !

Source : Japan Times

https://Saint-Jacques-de-Compostelle/2014/10/14/avec-ses-propres-cellules-souches-un-enfant-peut-etre-sauve-marche-a-suivre/

Note : il est intéressant de relire les articles de Monsieur Grégory Katz-Bénichou au sujet de l’utilisation du sang de cordon ombilical comme par exemple : DOI: 10.1111/j.1537-2995.2010.02954.x

Réflexions éthiques très personnelles

Réflexions éthiques très personnelles

Il y a quelques jours ma fille m’apprenait qu’elle s’était liée d’amitié avec de nouveaux voisins de sa rue, un couple avec des enfants à peu près du même âge que mes derniers petits-enfants. L’un d’eux présente de graves troubles du comportement et de la compréhension basique de son entourage. J’ai fait remarquer à ma fille qu’avec sa mère nous avions eu trois enfants en bon état apparent à la naissance et qui avaient confirmé au cours de leur croissance cette santé tant physique qu’intellectuelle, et nous avions été chanceux. Je m’étais posé cette question avec mon épouse, question que tous les couples en âge de procréer doivent à un moment où à un autre se poser : quel choix faire devant un nouveau-né visiblement mal formé ou handicapé ? Je crois que ce fut la seule occasion où avec la mère de mes enfants nous arrivâmes à un accord spontané puisqu’elle me répondit, pensive : « on prendra un oreiller et … »

Si je fais part à mes lecteurs de cette réflexion c’est tout simplement parce que j’ai entrevu dans la presse qu’une sage-femme avait été accusée d’avoir fait passer de vie à trépas beaucoup de nouveaux-nés durant sa carrière et qu’il fallait que la société la punisse. J’avoue que je n’ai pas suivi la suite de ce fait-divers mais il m’est revenu un autre évènement en mémoire. Je devais avoir 13 ou 14 ans et ma mère, qui fut infirmière dans sa jeunesse, recevait à la maison une amie intime, sage-femme de son état. Je me souviens, pour l’anecdote, qu’elle était très belle et que j’étais comme transi d’admiration sous le charme et la douceur qui se dégageaient de ses traits et de son regard, sensible comme je l’étais, alors en pleine puberté, à l’attrait féminin, une sensibilité qui ne me quitta d’ailleurs jamais, mais je m’égare …

Au cours d’une conversation avec ma mère dont les moindres détails restent encore aujourd’hui gravés dans ma mémoire tant je fus effrayé par ses propos cette dame avoua que durant sa carrière elle avait probablement occis proprement et sans état d’âme au moins (mais certainement beaucoup plus) une centaine de nouveau-nés qui pour elle, grande connaisseuse en la matière puisqu’elle en avait mis au monde des milliers, ne méritaient pas de vivre. Ils seraient une charge pour leur parents durant des années. Pour cette dame (je ne sus jamais si elle exerçait encore à l’époque son métier de sage-femme) rien de plus simple que d’étouffer un nouveau-né quelques minutes après la naissance, un enfant qui comme elle se plaisait à le dire « ne méritait pas de vivre ».

Ce souvenir resta enfoui dans ma mémoire jusqu’à la lecture de ce fait-divers. Quand j’y repense, non pas au fait-divers mais aux propos tenus par cette amie de ma mère, il me paraît possible de tolérer une telle attitude puisque les critères de « sélection » – si on peut dire les choses ainsi – qu’avait choisi cette sage-femme étaient, en apparence uniquement, la conséquence d’un déficit moteur détecté par l’absence de réflexes traduisant donc une souffrance cérébrale préjudiciable au développement de l’enfant. Il ne s’agissait certainement pas d’eugénisme mais d’un simple « devoir » professionnel bien compréhensible. Quoi de plus insupportable pour une telle personne, devant sa conscience, que d’avoir permis à un enfant de vivre handicapé à vie ? Aujourd’hui les règles de l’éthique et la justice interdisent ce genre de pratique. Mais ne correspond-t-elle pas à une attitude instinctive répandue dans le monde animal dont, je le rappelle, nous faisons partie ? Quand une chatte met bas sa portée, il lui suffit de quelques heures pour détecter celui ou ceux de ses chatons qui ne sont pas en bon état de santé. Elle les élimine promptement pour ne pas porter préjudice non pas à sa vie future – ce qui est le cas dans le propos de ce billet – mais à la portée de chatons dont elle doit s’occuper activement. Certes, je ne me permettrai pas d’établir un parallèle entre les humains et les chats (ou les chiens et bien d’autres mammifères) car une telle démarche entacherait mon propos de zoomorphisme. Ce qui en réalité différencie l’homme et l’animal est la notion de morale et de respect de la vie.

Ce dernier point soulève naturellement toutes sortes d’interrogations. Peut-être que la biologie moderne permettra de trouver une solution sans bousculer les règles fondamentales de l’éthique. Car en définitive, qu’une femme se soumette à un avortement thérapeutique parce qu’elle porte un enfant porteur d’une grave mutation, n’est-ce pas une démarche ressemblant à celle de cette sage-femme qui était convaincue, en définitive, de remplir pleinement son devoir, j’oserai dire humanitaire …

Nouvelles d’Espagne : dons d’organes

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En Espagne si une personne n’indique pas formellement et officiellement qu’elle refuse que le corps médical lui prélève un organe pour sauver une vie lors de son décès à l’hôpital alors le corps médical a toute latitude pour procéder à un prélèvement sans en informer la famille. Cette disposition a été mise en place à la suite de la création de l’Organización National de Trasplantes (ONT) en 1989, une agence technique en charge de la coordination des activités de transplantation d’organes dans le pays.

L’organisation repose essentiellement sur la collaboration directe des médecins hospitaliers oeuvrant dans les unités de soins intensifs. Tous les malades considérés comme donneurs potentiels sont immédiatement « groupés » et leurs données immunitaires transmises à l’ONT via les antennes provinciales disséminées sur tout le territoire espagnol afin d’identifier les receveurs potentiels aussi rapidement que possible grâce à une banque de données gérée par l’ONT. Une logistique permettant d’acheminer les organes dans les meilleures conditions a été également mise en place à la suite de la création de l’ONT.

Dans ces conditions l’Espagne est le pays champion du monde des transplantations d’organes et il devrait servir de modèle pour la plupart des pays de l’OCDE. Reste à préciser les critères de définition de la mort. Pour le médecin la mort est l’arrêt définitif du fonctionnement du coeur et le cas de la mort cérébrale reste encore un sujet à débat relevant de l’éthique mais qui devrait être abordé compte tenu du nombre de receveurs potentiels. Un malade en état de mort cérébrale et maintenu en vie à l’aide de machines devrait être « déconnecté » et un ou plusieurs de ses organes deviendraient immédiatement disponibles pour une transplantation réalisées dans des conditions optimales. Reste que le corps médical considère qu’il s’agit toujours d’un geste classé dans la catégorie de l’euthanasie, mais gageons que dans ce dernier cas des dispositions législatives adaptées permettront de sauver des vies …

Source : bioedge

Hippocrate n’aurait peut-être pas dit non …

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Le Docteur Donald Cline aujourd’hui âgé de 77 ans est poursuivi par la justice de l’Etat d’Indiana pour avoir inséminé une cinquantaine de fois des patientes de sa clinique privée avec son propre sperme avec l’accord tacite de son épouse. Devant le juge il a tout simplement déclaré qu’il était difficile de trouver du sperme frais. Il faut dire qu’à sa décharge il n’existait pas de technique de conservation du sperme dans de l’azote liquide après l’avoir additionné d’un liquide protecteur. Les tests génétiques ont mis en évidence seulement 8 cas avérés d’enfants issus du sperme de ce docteur.

Le cas de Donald Cline n’est pas unique puisqu’on autre médecin américain sévissant cette fois dans une clinique de Virginie spécialisée en gynécologie a probablement été le père de plus de 75 enfants dans les années 70-80. Ce Docteur Cecil Jacobson fut condamné pour fraude et incarcéré durant 5 ans au début de l’année 1992 alors qu’il était un spécialiste reconnu aux USA pour avoir été pionnier dans le domaine du diagnostic de la trisomie 21 en pratiquant des amniocentèses. Il fit pourtant remarquer aux juges qu’il n’existait aucune loi à l’époque qui interdisait ce genre de pratique. Aujourd’hui les dons de sperme ne sont plus vraiment anonymes puisque souvent les enfants conçus ainsi ont le droit, au moins aux USA, de faire une recherche de paternité.

Mais ce n’est pas le plus « performant » des médecins dans le domaine. Le Docteur Bertold Wiesner, gynécologue londonien, insémina avec son propre sperme autour de 1000 femmes durant sa carrière et les estimations sont assez incroyables puisqu’il aurait donc eu plus de 700 enfants biologiques, les archives de la clinique en question ayant été détruites par son épouse et assistante.

Source et illustration : Bioedge