L’Océan Pacifique est la plus grande étendue d’eau de la Terre. Si vous cherchez sur Google-Earth les Îles Marquises vous constaterez que cet archipel est entouré d’eau. À plus de 6000 km à la ronde il n’y a que de l’eau et il n’est pas difficile de comprendre que cet océan puisse jouer un rôle prépondérant dans les variations du climat perceptibles à l’échelle d’une vie humaine. En effet, l’Océan Pacifique est le lieu d’un phénomène climatique majeur appelé l’alternance El Nino-La Nina (ENSO, acronyme de El Nino Southern Oscillation) dont les effets sont ressentis dans le monde entier. J’insiste ici sur les effets perceptibles au cours de la vie d’un être humain et non pas des tendances sur le long terme. Aucune explication convaincante n’a pu être apportée pour expliquer ce type de phénomène météorologique majeur mais également climatique comme nous allons le découvrir. Aux Îles Marquises, archipel situé exactement dans la zone de convergence intertropicale le climat reste équatorial humide quel que soit l’état du phénomène El Nino. Mais pour les Chiliens la situation est différente. Au cours d’un épisode La Nina les eaux côtières sont plus chaudes qu’à l’accoutumée et donc moins poissonneuses. En revanche au niveau des Philippines et du Japon elles sont plus froides et l’archipel nippon n’est que peu soumis à des typhons dévastateurs. Quant à la Chine il peut exister des épisodes de sécheresse mettant en péril la production agricole.
Inversement au cours d’un épisode El Nino, littéralement le « sauveur », les eaux chiliennes sont froides et très poissonneuses mais la situation inverse a lieu au Japon et en Chine. C’est une description générale qui ne tient pas compte des petits aléas météorologiques locaux. La partie nord-ouest de l’Océan Pacifique est plus froide au cours de La Nina. Il n’y a pas d’alternance précise ou de périodicité prévisible pour ce phénomène comme l’indique l’illustration ci-dessous (liens pour la source en fin de billet) :

On constate que les évènements El Nino ne présentent aucune périodicité. Leur « intensité » ne peut être corrélée à aucun paramètre externe comme les cycles solaires. Les données disponibles relatives aux températures moyennes de surface ont été collectées par le Dr Chris Schoneveld, géophysicien maintenant à la retraite s’intéressant à l’évolution du climat. L’aspect le plus remarquable réside dans le fait qu’après chaque événement El Nino la température moyenne de surface augmente, se stabilise mais ne semble pas diminuer pour retrouver sa valeur initiale. C’est du moins ce qu’indique cette illustration. Les tenant du réchauffement du climat d’origine humaine seraient enclins à attribuer ce phénomène comme étant une conséquence directe de l’augmentation du CO2 atmosphérique. Ce serait trop simple car dans ce cas les phénomènes El Nino devraient, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et la reprise de l’activité industrielle et commerciale qui s’en suivit, devenir de plus en plus fréquent. L’hypothèse avancée par Sir Christopher Monckton serait une augmentation de l’activité volcanique du plancher océanique le long de la dorsale pacifique qui suit à peu près le profil des côtes américaines à quelques milliers de kilomètres de la Terre de feu à l’Alaska. Je ne crois pas trop à cette autre hypothèse mais je peux me tromper. Pour l’instant le fonctionnement global de l’Océan Pacifique reste inexpliqué.
L’alternance Nino-Nina met en œuvre un transfert d’énergie thermique dont je n’ai trouvé nulle part un ordre de grandeur parmi tous les articles scientifiques à ce sujet. Ce gigantesque transfert d’énergie dont l’unique origine est le rayonnement solaire reste une énigme doublée par le fait que la température moyenne de la surface de la Terre, une notion contestable mais la seule utilisée à ce jour, ne revient pas à la normale. Tant qu’une explication ne sera pas trouvée à un tel phénomène les propagandistes du réchauffement climatique auront de quoi se nourrir, d’autant plus qu’ils ne sont pas motivés par ce réchauffement. Pour eux il s’agit d’une action politique globale et tous les moyens sont les bien venus pour, sinon piétiner la science sans vergogne, du moins atteindre un agenda malthusien, conséquence d’une mise à la diète énergétique de l’ensemble de l’humanité. L’Océan Pacifique nécessite encore de nombreuses études, c’est la conclusion de ce billet.
https://www.nsstc.uah.edu/data/msu/v6.0/tlt/uahncdc_lt_6.0.txt
HadCRUT4 : Met Office Hadley Center observations datasets