Le désastre annoncé de l’économie allemande

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Je suis de très près le blog de Pierre Gosselin (notrickszone.com) et je me suis permis d’écrire un billet inspiré de l’un de ses derniers articles, tous parfaitement documentés au sujet de la politique énergétique allemande. Depuis le grand tsunami du 11 mars 2011 qui dévasta le nord-est de l’île japonaise de Honshu le pouvoir politique allemand a pris la décision irréversible d’abandonner l’énergie nucléaire et de développer à outrance les énergies renouvelables tout en déplaçant des villages entiers afin d’extraire à ciel ouvert, donc à peu de frais, un charbon brun de mauvaise qualité brûlé dans des usines de production d’électricité disséminées sur tout le territoire allemand. De ce fait l’Allemagne est devenu le pays le plus pollueur d’Europe. Cette décision d’abandonner l’uranium a été prise sous la pression constante des partis écologistes apparemment allergiques à ce métal auquel ont été préférées à grands frais les énergies vertes dites renouvelables. Les dispositions législatives ont encadré (comme d’ailleurs en France et d’autres pays européens) les tarifs du kWh d’origine « verte » c’est-à-dire provenant de l’éolien et du photovoltaïque essentiellement. Les grandes compagnies d’électricité E.on et RWE ont été priées de bien vouloir acheter au prix fort ces kWh « verts » et les revendre au prix du marché.

C’est comme si la Chancelière Merkel obligeait la firme Mercedes à vendre 5 000 euros des véhicules dont la fabrication a coûté 30 000 de ces mêmes euros sortis d’usine ! En conséquence les deux compagnies d’électricité les plus importantes d’Allemagne ont vu leurs finances se dégrader année après année à tel point qu’aujourd’hui leur endettement est alarmant alors que ces compagnies étaient florissantes il y a à peine dix ans. Les pertes d’E.on sur l’année 2016 s’élèvent à 12,4 milliards d’euros, donnée non définitive, et elles avaient déjà atteint 7 milliards en 2015. Quant aux pertes de RWE elles atteignent la « modeste » somme de 5,7 milliards. Des milliers d’employés de ces deux compagnies se sont retrouvées au chômage pour limiter ces pertes et pendant ce temps le prix du kWh ne cesse d’augmenter au compteur des particuliers – il a doublé en 5 ans sans qu’il y ait eu une inflation notable – car il faut absolument préserver la santé de l’industrie allemande qui bénéficie toujours de tarifs préférentiels. Les voitures Mercedes sont fabriquées par des robots et les pièces sont produites (quand elles le sont en Allemagne) avec des machines-outils sans aucune intervention humaine mais tout cet équipement consomme de l’électricité, beaucoup d’électricité …

À dire vrai l’économie allemande subventionnée de manière indirecte par tous les habitants qui commencent à souffrir de coupures d’électricité – un comble ! – ne pourra que s’effondrer brutalement dans un proche avenir. Devant une telle situation le Ministre Peter Altmaier, ancien Ministre de l’Environnement et actuellement Ministre des Affaires Spéciales, très proche de la Chancelière, a déclaré il y a quelques jours que la politique énergétique allemande devait absolument être revue sinon abandonnée car c’est un désastre industriel, financier et écologique puisque l’Allemagne, depuis 2011, n’a pas réduit d’un gramme sa production de CO2 (dixit le Ministre lors d’une interview au journal Die Welt) … ajoutant que la politique de protection du climat telle qu’elle a été engagée par l’Allemagne est totalement contre-productive. Il faut enfin ajouter que les coûts la gestion des combustibles usés des centrales nucléaires et le démantèlement de ces dernières fera partie de la feuille d’impôt de tous les Allemands. Bienvenue dans un monde dénucléarisé meilleur !

Du rififi dans l’économie allemande

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Inutile de mentionner les déboires de la firme Volkswagen, ce n’est pas le sujet de ce billet. Il s’agit d’une situation beaucoup plus préoccupante relative au secteur de l’énergie. Après la décision stupide et inappropriée d’abandonner le nucléaire après la catastrophe de Fukushima-Daiichi provoquée par un tsunami géant, le secteur énergétique allemand se trouve aujourd’hui dans une situation tellement catastrophique qu’elle doit provoquer des nuits sans sommeil et certainement sans rêves au führer à dentelles Angela Merkel. Les chiffres sont là : RWE a perdu 25 % de sa capacité de production électrique et de son capital tangible en étant obligé de fermer dans un premier temps ses plus vieilles centrales nucléaires, et ce n’est pas fini ! La capitalisation boursière de cette société a chuté de 70 % depuis le tsunami japonais du 11 mars 2011. Ce n’est pas moi qui invente ces données, elles proviennent du très sérieux Frankfurter Allgemeine Zeitung. RWE est tout simplement en situation de banqueroute, également confronté à 45 milliards d’euros de dettes, soit 8 fois sa capitalisation boursière actuelle ! Et ce n’est pas mieux pour E.On le deuxième opérateur allemand dans le secteur de l’énergie dont la capitalisation boursière à chuté de 58 % depuis Fukushima.

Pour encore aggraver la situation de RWE les consommateurs et clients industriels anglais fuient sa filiale britannique qui représente un cinquième des ventes de la société et ce depuis le Brexit. On comprend les Anglais et je suis de tout coeur avec eux, puisque le führer Merkel a décidé de punir Londres, alors les citoyens anglais répondent en punissant les sociétés allemandes (et autres) installées sur leur sol.

Pour ma part, j’ai décidé de fermer mon compte à la Deutsche Bank car des rumeurs persistantes annoncent la fermeture de l’agence de Santa Cruz de Tenerife. En effet, la Deutsche Bank (DB) est empêtrée par des créances pourries et des produits financiers dérivés qui atteindraient des sommes inimaginables. Certains analystes vont jusqu’à mentionner le montant délirant de quinze-mille milliards de dollars de produits dérivés dans le bilan de cette seule banque.

Heureusement que RWE et DB sont trop gros pour faire faillite (too big to fail) et l’Etat allemand mettra la main à la poche, ou plutôt non, pas l’Etat mais les contribuables allemands, encore faudra-t-il qu’ils consentent à faire un tel effort astronomique, ce qui est loin d’être gagné lors des élections de cet automne prochain.

Peut-être bien que la crise européenne à avenir ne viendra finalement pas de l’Italie mais de la plus robuste économie de l’Union Européenne, un géant aux pieds d’argile, l’Allemagne …

Illustration : siège social de RWE à Essen (Wikipedia)

Billet d’humeur vespéral

EON perplexe sur l’idée française d’un énergéticien franco-allemand

BERLIN – Leonhard Birnbaum, un dirigeant du numéro un allemand de l’énergie EON, ne voit pas trop de quoi le président français François Hollande veut parler quand il évoque la création d’une entreprise énergétique franco-allemande, selon des propos mardi. 

Je ne sais pas très bien de quoi il parle, je ne vois pas trop ce que c’est censé être, a déclaré M. Birnbaum, membre du directoire d’EON, lors d’un point de presse à Berlin. 

Il n’y a rien à objecter à des coopérations dans les renouvelables, a-t-il dit, mais ce que je refuse catégoriquement ce serait la création d’un groupe d’énergie par l’Etat allemand et l’Etat français, d’ailleurs cela violerait le droit européen.

Si EDF veut acheter des régies communales allemandes, qu’il le fasse, a dit M. Birnbaum, mais s’il pense à une grosse fusion, je ne vois pas laquelle. 

François Hollande a appelé de ses voeux la semaine dernière une grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique, dans le cadre d’initiatives franco-allemandes destinées à relancer l’Europe, mais sans plus de détails.

La presse française a évoqué des projets communs dans le solaire. 

Le ministère allemand de l’Economie s’était dit la semaine dernière ouvert à une discussion commune (…) dans les mois et les semaines à venir, laissant entendre que le projet, quel qu’il soit, en était encore à un stade embryonnaire. 



(©AFP / 21 janvier 2014 17h18)

Les Allemands, en particulier les énergéticiens du pays, commencent à nous regarder avec une ironie amusante. Il semblerait que le gouvernement français cruellement à court de ressources rêve d’associer EDF, AREVA ou d’autres énergéticiens français avec des entreprises allemandes pour satisfaire les délires des écologistes crypto-trotskystes français dans la grande transition énergétique dans laquelle l’Allemagne s’est engagée depuis le grand tremblement de terre du 11 mars 2011 au Japon. La transition énergétique à l’allemande consiste à couvrir le territoire de moulins à vent, exploiter la lignite à ciel ouvert quitte à déplacer des villes entières, multiplier les unités de production électrique au gaz (ça démarre aussi vite qu’un moteur d’avion) pour lisser le réseau de distribution électrique en palliant aux imprévus de l’éolien, et surtout faire payer les consommateurs finaux que sont les citoyens. L’Allemagne, pour préserver la compétitivité de son tissu industriel, consent des tarifs préférentiels aux entreprises quitte à produire un kWh renouvelable négatif c’est-à-dire qui coûte directement au contribuable (même cas de figure au Danemark) et la France pour satisfaire les lubies des écologistes s’engage dans cette voie mais n’en a pas les moyens.

Triste ironie mais pas pour les citoyens français qui au final vont payer et payer très cher. Les entreprises françaises vont inexorablement voir leur compétitivité s’éroder, l’énergie étant en intrant incontournable dans l’industrie. Hollande s’est fait donc sévèrement tacler par un membre du directoire d’E.ON, en d’autres termes les Allemands ne paieront pas pour la transition énergétique surréaliste qui a été décidée par le Seigneur de Tulle et autres contrées, son bouffon le prof d’allemand et son saltimbanque l’ancien faucheur d’OGM. Ridicule !

Un quelconque débat sur le climat est indésirable (en Allemagne mais bientôt aussi en France) !

C’est en gros ce qu’a décrété le Gouvernement Allemand par la voix de son Ministère de l’Environnement (Umweltbundesamt, UBA) dans une sorte de pamphlet intitulé (je traduis de l’anglais) « Ca se réchauffe effectivement … Qu’est-ce qui se cache derrière le débat sur le changement climatique ? ». En gros, dans cette brochure, on prévient l’honnête citoyen que la catastrophe climatique se profile à l’horizon et qu’il ne faut pas prêter l’oreille aux climato-sceptiques, rien que ça ! Dans cette brochure de 123 pages le gouvernement allemand montre clairement du doigt ceux qui répandent de fausses informations et des contre-vérités sur le changement climatique qui est maintenant devenu une vérité qui doit être admise par tous ! Bienvenue au débat ouvert et tolérant en République Fédérale d’Allemagne. Et pourtant ce sont les mêmes personnes qui ont récemment admis qu’ils étaient bien obligés d’admettre que le réchauffement « marquait une pause » depuis quelques années et qu’ils s’en étonnaient ! A la lecture de ce pamphlet qui sent la bonne odeur d’herbe verte fraichement tondue, tous ceux qui ne sont pas d’accord doivent être marginalisés et considérés presque comme des criminels. Et devinez qui cosigne ce torchon idéologique (on se croirait revenu aux sombres années 30) Germanwatch, Greenpeace, klimaretter.de, le Postdam Institute for Climate Impact Research et des scientifiques notoirement orientés idéologiquement, du genre Séralini contre les OGM, Stefan Rahmstorf ou Naomi Oreskes. D’après l’ UBA les sceptiques sont à la solde d’ExxonMobil ou du Heartland Institute (financé entre autres par ExxonMobil, CQFD).

Ce n’est pas le rôle du gouvernement allemand de dire au public qui sont les bons et qui sont les mauvais.

Et pendant ce temps là six centrales électriques à charbon sont en cours de construction en Allemagne, certaines proches de leur raccordement au réseau, et 5 autres centrales sont planifiées pour les prochaines années pour brûler, entre autres, de la lignite hautement polluante avec naturellement la bénédiction de l’UBA. Ils vont peut-être aussi brûler du bois comme E.On et RWE savent bien le faire (voir mon billet sur la centrale de Gardanne) alors qu’il est admis que la déforestation intervient dans l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère à hauteur de près de 80 % en diminuant la biomasse photosynthétique terrestre (sans tenir compte dans cette étude du phytoplancton) et qui correspond à 38 gigatonnes de CO2 par an non séquestrés par la végétation. Il faut néanmoins prendre ces données avec précaution puisque ce sont des extrapolations faites sur la période 1850-2000. Je suis un ancien scientifique, je suis donc objectif et critique. Mais toute cette pollution atmosphérique et carbonée que génère l’Allemagne n’a pas l’air d’émouvoir outre mesure l’UBA ni Greenpeace ni les écologistes allemands qui ont exigé et obtenu la fermeture de toutes les centrale nucléaires.

Il n’en reste pas moins que l’attitude du ministère de l’environnement allemand est idéologiquement orientée et inadmissible pour une démocratie.

Merci Greenpeace, organisation opaque, terroriste et anti-scientifique !

 

Sources : http://deforestation.geologist-1011.net, notrickszone.com dont cet article : http://notrickszone.com/2013/05/17/atmospheric-co2-concentrations-at-400-ppm-are-still-dangerously-low-for-life-on-earth/ et le lien de Contrepoints : http://www.contrepoints.org/2013/05/17/124585-climat-lalarmisme-bat-en-retraite

 

 

Il y a du bois en France, brûlons-le !!!

J’ai cru avoir une hallucination visuelle en lisant la dépêche d’agence reproduite partiellement ci-dessous. Est-ce que les écologistes ont perdu la tête, voilà la question que je me suis tout de suite posé. Reconvertir une ancienne centrale au charbon en centrale à bois sous le prétexte hautement fallacieux que le « bilan carbone » de la région PACA sera ainsi amélioré avec un investissement non négligeable pour en plus faire travailler une société sud-coréenne, c’est vraiment du foutage de gueule total, Montebourg a certainement apprécié, lui le ministre de l’affaissement déconstructif. Et de nombreuses questions se posent. D’abord a-t-on incorporé dans le calcul fumeux, c’est le cas de le dire, des six cent mille tonnes de CO2 « économisés » le bilan carbone de l’abattage, de la manutention et du transport du bois, j’en doute beaucoup. D’où va venir le bois, de l’arrière pays marseillais, il n’y a presque plus d’arbres, ils ont tous brûlé dans des incendies pour la plupart criminels. On va peut-être importer le bois sous forme de granulés en provenance des USA où RWE, une entreprise allemande, possède la plus grosse unité du monde de production de granulés de bois ou bien détruire les forêts françaises. Quel est le bureaucrate criminel qui a autorisé ce projet, un écologiste qui se dit respectueux de l’environnement mais ne l’est à l’évidence pas du tout ou un écologiste idéologique du genre Batho ou Bové. Et si ce doit être la plus grande usine d’électricité de France brûlant du bois, il doit y en avoir d’autres. Pendant ce temps-là on enfouit les déchets ménagers de la ville de Marseille et des environs. Le maire (PCF) de Gardanne a certainement joué des coudes et du larynx pour que l’outil industriel, patrimoine des Français, ne soit pas démantelé et imaginé ce montage ahurissant pour préserver quelques emplois. On peut se demander ici pourquoi il n’a pas exigé d’E.On de faire appel à une société nord-coréenne. Pour en revenir au bois et à son utilisation pour la production d’énergie, chaque fois qu’on coupe un arbre, il faut en planter trente afin de ne pas se retrouver dans un désert trente ans plus tard. Ce n’est pas moi qui ai fait ce calcul mais des crânes d’oeufs dans leur douillet bureau de fonctionnaire, il faut donc les croire sur parole. Ce projet maintenant sur les rails selon la dépêche d’agence sent la grosse magouille politicienne entre communistes et écologistes. La France est bien une république bananière …

E.On France va bien réaliser la grande centrale à bois de Gardanne

PARIS – E.On France, la filiale français du groupe énergétique allemand, compte bien faire construire la plus grande centrale à bois de France à Gardanne (Bouches-du-Rhône) pour laquelle il a retenu le sud-coréen Doosan et le français RBL-REI, a-t-il annoncé jeudi. (…) Ce projet d’une reconversion d’une tranche de centrale à charbon en centrale à bois de 150 mégawatts, lancé par E.On il y a deux ans, représente un investissement de plus de 230 millions d’euros, indique le groupe dans un communiqué. (…) E.On, qui a donné récemment son feu vert à sa filiale française selon une porte-parole, avait eu l’autorisation préfectorale fin 2012. Selon l’entreprise, le projet conduira à améliorer le bilan CO2 régional de 600.000 tonnes par an.

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E.ON


(©AFP / 16 mai 2013 12h08)

Centrale à charbon d’Hornaing : Montebourg va aller au charbon !

Voilà encore une dépêche d’agence qui prouve à quel point les alliés de la gauche au pouvoir manquent de la plus élémentaire dignité.

Je livre à mes lecteurs le contenu intégral de la dépêche et ils jugeront par eux-mêmes mais je voudrais tout de même faire un commentaire personnel sur cette affaire de la centrale à charbon d’Hornaing. Comme chacun le sait, les écologistes ont infiltré le gouvernement et ne contrediront pas la CGT qui a appellé à voter Hollande en ne réagissant aucunement favorablement à la fermeture de cette centrale électrique hautement polluante, ce qui devrait les faire frémir d’horreur, car les écologistes font partie du même bord politique que le syndicat communiste et sont donc de facto solidaires bien qu’ils puissent renier leurs engagements en matière de pollution ou de réchauffement climatique. Mais comme la mission de la CGT, depuis la fin de la guerre, est de contrôler l’énergie, l’édition, les transports et l’éducation pour que l’idéologie marxiste-léniniste s’ancre profondément dans le cerveau de tous les français, alors la centrale électrique obsolète d’Hornaing va leur donner du grain à moudre et le ministre du désagrègement productif rajoutera une louche, à n’en pas douter, lui qui fait partie de la même idéologie totalitaire marxiste. Et en plus, cerise sur le gâteau, oh l’horreur ! E-ON, l’exploitant, est une entreprise allemande, ça va chauffer dans les ministères germanophobes. Question: le sieur Montebourg sait-il évaluer la rentabilité d’un site industriel, lui qui n’a jamais fait que de la politique politicienne ?

Voici la dépêche toute fraîche :

 

Centrale d’Hornaing: la justice ordonne à E.ON de poursuivre la production

LILLE (France) – La cour d’appel de Douai (Nord) a ordonné vendredi à E.ON France de poursuivre la production à la centrale à charbon d’Hornaing (Nord), qui a fermé le 31 mars, a-t-on appris dimanche de sources concordantes. 

La cour d’appel de Douai a ordonné à E.ON de poursuivre l’activité sur le site, a déclaré à l’AFP Dominique Ben, membre du comité régional CGT Nord/Pas-de-Calais. 

La CGT et FO avaient assigné début mars en justice E.ON France pour contraindre la société à respecter son engagement de maintenir l’activité jusqu’à la fin 2015, pris en 2010 à l’issue d’un mouvement social. 

Les syndicats avaient été déboutés en première instance, mais avaient fait appel du jugement.

Dans son arrêt, dont l’AFP a obtenu copie dimanche, la cour d’appel de Douai à estimé qu’E.ON a manqué à son engagement en décidant unilatéralement d’arrêter l’exploitation de la centrale à charbon dès 2013. 

Elle ordonne la mise en oeuvre de l’accord de fin de conflit signé le 16 février 2010, soit l’accomplissement de 20.000 heures de production, déduction à faire des 8.000 déjà effectuées, jusqu’au 31 décembre 2015 au plus tard. 

La centrale pourra redémarrer après avoir obtenu l’accord de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) dans le cadre de sa visite décennale de sécurité, prévue en août 2013, a expliqué M. Ben. 

E.ON France avait annoncé en septembre la fermeture de la centrale d’Hornaing qui emploie 86 salariés, estimant qu’une rénovation du site n’était pas rentable et son maintien en fonctionnement devait générer d’importantes pertes d’exploitation à partir de 2013. 

Le 29 mars, E.ON France avait annoncé l’ouverture dès le 1er avril de la phase de mise en sécurité du site en vue de son démantèlement puis de sa dépollution.

C’est une décision difficile, qui entraîne des conséquences juridiques et techniques, qui seront analysées par le groupe avant de se prononcer sur les prochaines étapes, a réagi auprès de l’AFP la direction de la filiale française du numéro un allemand de l’énergie. 

C’est une victoire qui donne un second souffle à la lutte, s’est réjouie dimanche dans un communiqué la CGT, qui va, comme début avril, demander la réquisition du site de la centrale d’Hornaing (…) auprès du préfet de région. 

E.ON




(©AFP / 05 mai 2013 20h21)