J’ai été impressionné par la lecture d’un billet de Guillaume Maujean sur la réputation de la dette de la France (édition en ligne des Echos de ce jour, voir le lien puisqu’il faut que les blogueurs citent leurs sources) qui selon lui est « too big to fail ». Ceci expliquerait que les taux d’intérêts consentis par les marchés pour les OAT soient aussi bas, en moyenne en 2013 de 1,54 % sur le long terme, même s’ils ont tendance à augmenter depuis quelques semaines. La vraie raison expliquant la confiance des investisseurs, y compris les banques centrales qui achètent des OAT françaises, est que le gouvernement français a tous les pouvoirs pour faire un hair-cut non pas de la dette de l’Etat mais de l’épargne des Français, une chypriotisation des comptes de dépôt quels qu’ils soient, courants, d’épargne ou autres. L’épargne des Français représente plusieurs années de PIB, pourquoi pas y mettre les mains comme c’est presque déjà fait pour l’assurance-vie. De plus les actifs de l’Etat représentent un peu plus que la dette actuelle à quelques centaines de milliards près mais on n’est pas à ça près. Alors à quelle sauce vont être tondus les épargnants au cas où les taux d’intérêts remonteraient autour de 4 % comme c’était le cas en 2007 ? Comme le gouvernement socialo-écolo-marxiste a tout pouvoir pour le faire puisque le précédent de Chypre l’y autorise de facto, il confisquera 10 % de l’épargne ou peut-être plus, la limite de la créativité fiscale ayant été atteinte en 2013. Et dans la foulée il rabotera aussi les retraites de 10 % par solidarité, ainsi que les salaires des fonctionnaires, pourquoi pas puisque l’Etat de Californie l’a osé bien avant la Grèce et le Portugal !
Comme la situation économique ne va pas s’améliorer en 2014, on peut d’ors et déjà s’attendre à tout sinon au pire …