Nouvelles de l’ashitaba ( 明日葉 ) Angelica Keiskei. Un « anti-cholestérol » puissant

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J’ai commencé à me traiter avec de l’ashitaba, la plante des jours à venir comme les Japonais ont coutume de l’appeler, au début du mois d’avril de cette année. Je viens de recevoir ma dernière analyse sanguine, la précédente datant du 29 février 2016. Elle avait révélé une « hypercholestérolémie » alarmante (plus de 380 mg/dl de cholestérol total) et tous les paramètres étaient supérieurs aux normes édictées par les instances gouvernementales qui se soucient de notre santé. Le médecin m’avait prescrit des statines, ce que j’ai refusé, et une autre saloperie pour diminuer le taux sanguin de lipoprotéines de faible densité (LDL) que j’ai également refusé.

Je n’avais strictement rien modifié dans mon régime alimentaire comme par exemple diminuer la consommation d’oeufs, 4 à 6 par semaine et surtout un litre de lait de vache entier chaque jour. J’aime bien manger des oeufs au bacon, je ne vois pas pourquoi je m’en priverais. J’aime bien les bons fromages de chèvre français ou un Saint-Félicien bien coulant, je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.

En présence du médecin qui suit d’un oeil distrait l’évolution de ma vieillesse, donc le raccourcissement de mon espérance de vie, ce mercredi 10 juillet 2019, précisément 3 mois après avoir débuté mon « traitement » avec de la poudre de feuilles d’ashitaba, j’ai découvert avec elle que « mon » taux de cholestérol total était devenu parfaitement satisfaisant : il avait diminué de plus de la moitié ! Je répète que je n’ai, entre ces deux analyses sanguines, strictement rien changé à mes habitudes de vie et d’alimentation. Merci à l’ashitaba, je continuerai le traitement. Pour les curieux un sachet de 100 grammes suffit pour environ 2 mois de traitement, non remboursé par la sécurité sociale mais vraiment efficace et sans aucun effet secondaire indésirable comme c’est le cas pour les statines …

Note. Que mes lecteurs ne se méprennent pas, je ne suis pas médecin et je ne relate ici qu’une expérience personnelle. Illustration : Wikipedia

Prescrire des statines : 50 % de diagnostics erronés !!!

Il y a quelques jours j’ai disserté sur ce blog du danger qui guette l’humanité au sujet de la surconsommation d’antibiotiques. J’avais aussi abordé sur ce blog le problème de la prescription inconsidérée des statines et des directives des organismes de santé publique qui abaissent le seuil d’alerte du cholestérol dans le sang pour le plus grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques en dépit des effets secondaires de ces produits. J’ai écrit 6 billets relatifs aux statines et mes lecteurs peuvent les retrouver en utilisant l’onglet recherche sur le site de ce blog.

Les statines sont des inhibiteurs d’un enzyme impliqué dans la synthèse du cholestérol essentiellement au niveau du foie, l’HMG-CoA-réductase (HMGCR). Et le cholestérol, le « mauvais », celui qui est véhiculé dans le sang par les lipoprotéines de faible densité (LDL), est considéré comme un facteur à risque pour le développement des plaques d’athéromes dans les artères pouvant conduire à de graves problèmes cardiaques. Quand un médecin requiert une analyse sanguine celle-ci précise maintenant le cholestérol lié à des lipoprotéines de haute densité (HDL) et celui lié à des LDLs. Les LDLs sont constituées d’une protéine monstrueuse comprenant une chaine polypeptidique de 4563 acides aminés qui se recouvre littéralement de molécules de cholestérol (illustration) et d’autres lipides pour que ces derniers parviennent aux cellules qui en ont besoin pour toutes sortes de fonctions. Cette protéine est l’apolipoprotéine B (ApoB) et elle est synthétisée également dans le foie et dans une moindre mesure au niveau des intestins.

Le corps médical et les biologistes ne se sont pas vraiment intéressé à la quantité d’ApoB dans le sang comme éventuel facteur de risque de maladies cardiovasculaires mais la situation est en train de changer et elle réserve des surprises. C’est une étude dirigée par le Docteur Brian Ference paru dans le numéro du mois de septembre du JAMA (JAMA (2017), 318(10), 947-956) qui vient de semer le trouble dans les certitudes acquises au sujet des LDLs, du cholestérol et des statines.

Au niveau du foie et du sang le cholestérol est transféré depuis les HDLs sur les ApoBs des LDLs par une autre protéine appelée CETP, acronyme de cholesteryl ester transfer protein. L’étude parue dans le JAMA s’est penchée sur les dossiers médicaux de 189539 personnes entre les années 2011 et 2015, période durant laquelle 62240 cas de problèmes de coronaires ont été identifiés. Elle a fait ressortir qu’en réalité le problème du cholestérol sanguin ne résidait pas seulement au niveau des LDLs mais aussi et surtout au niveau de la quantité d’ApoB retrouvée dans le sang car il s’agit d’une mesure directe du nombre de LDLs dans le sang et non plus seulement de la quantité de cholestérol liée à ces LDLs.

L’étude a montré que des variants du gène codant pour la CETP avaient pour résultat un nombre inférieur de LDLs dans le sang et donc un taux inférieur de « mauvais » cholestérol. De ce fait ces sujets étaient moins enclins à développer des problèmes cardiovasculaires. Par contre ils ont aussi repéré des sujets dont l’HMG-CoA-réductase (HMGCR) était sous-exprimée et bien que ces patients présentent un taux affaibli de LDLs ils n’étaient pas pour autant à l’abri d’un accident cardiaque bien qu’ayant par ailleurs un taux d’ApoB normal.

C’est un peu compliqué mais il apparaît donc que pronostiquer un risque de maladie cardiovasculaire en se basant uniquement sur la teneur en cholestérol lié aux LDLs s’avère être erroné. Le corps médical prescrit des statines alors que cette prescription n’a pas lieu d’être pour près de 50 % des patients selon cette étude et a contrario des patients présentant un taux normal de LDLs mais un taux élevé d’ApoB – qui n’est pas recherchée dans les échantillons sanguins – présentent de ce fait des risques élevés de problèmes cardiovasculaires ! Il n’existe pas de produits pour moduler la production d’ApoB. Certaines molécules chimiques sont en cours de développement pour contrecarrer l’activité de la CETP mais pour certaines d’entre elles les essais cliniques en phase III ont dû être abandonnés en raison d’effets indésirables sur la tension artérielle. Les laboratoires pharmaceutiques uniquement motivés par l’appât du gain se sont à l’évidence fourvoyés avec les statines – 50 % de mauvais diagnostics c’est beaucoup – et maintenant ils tentent de rattraper leur dérapage en se focalisant sur les ApoBs, où est l’honnêteté éthique et déontologique dans cette affaire de statines ?

Sources : JAMA et Science magasine (www.sciencemag.org). Illustration LDL avec sa monstrueuse protéine en jaune recouverte de lipides (violet) et de cholestérol (bleu).

Buvez de la bière, c’est excellent pour la santé !

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Il y a quelques mois mon médecin du centre de santé du quartier, une femme d’une cinquantaine d’années assez corpulente, me reprochait de boire trop de bière, ce qui expliquait d’après elle que mon taux de cholestérol sanguin était trop élevé. Elle me suggéra de prendre des statines … Je la regardai alors dans les yeux mais ma pratique de l’espagnol n’était et n’est toujours pas suffisante pour lui expliquer clairement qu’il est criminel de prescrire des statines quand on a un taux de cholestérol – toutes espèces confondues – d’à peine trois grammes par litre. Au passage je signale à mes lecteurs que le corps médical a inventé une unité pour le cholestérol sanguin qui se décline en milligrammes par décilitre pour mieux effrayer les gogos qui se laissent alors prescrire des produits dangereux comme les statines et autres poisons : des centaines de milligrammes c’est plus impressionnant que quelques grammes !

Je bois en moyenne deux litres de bière par jour et la principale raison est que je n’aime pas boire de l’eau, ça n’a pas de goût, pas de couleur, en un mot je préfère la bière. Mon médecin insista en me conseillant de prendre un produit pour baisser le taux de LDL sanguin. Je refusai également catégoriquement. Pour cette dame je fais partie des malades en puissance récalcitrants qui, de plus ne tiennent pas en haute estime le corps médical. Je n’ai jamais fait confiance dans ma vie qu’aux radiologues puisqu’ils observent des images et aux chirurgiens : ils vous enlèvent un bout de viande inutile et vous savez au moins qu’ils ont fait quelque chose de concret …

Aujourd’hui, je me sens pleinement rassuré et je vais continuer à boire de la bière y compris (et surtout) la bière bas de gamme Champigneule brassée à Valencia à 80 centimes d’euro le litre dans mon petit supermarché préféré, pourquoi se priver ? Et devinez pourquoi je me sens libéré de toute l’angoisse qu’a tenté de semer dans mon esprit mon médecin référent, tout simplement parce qu’une étude exhaustive réalisée auprès de 80000 chinois a clairement montré que la bière était bénéfique pour la santé en général et pour le taux de cholestérol en particulier. Je n’invente rien, surtout pas pour me donner bonne conscience. Cette étude a indiqué clairement que la bière prévenait la chute du taux de HDL, la « bonne » forme de cholestérol. Boire régulièrement de la bière non seulement réduit la chute des HDL mais prévient également les accidents cardiovasculaires. De plus, boire de la bière augmente la densité osseuse et prévient donc l’apparition avec l’âge de l’ostéoporose.

Cette étude, bien que réalisée en Chine sur un large échantillon de personnes durant 6 années, ce qui n’exclue en aucun cas sa validité dans d’autres pays, a également montré que boire de la bière régulièrement protégeait contre les anémies. Je confirme personnellement que la bière contient diverses vitamines du groupe B pour les avoir dosées moi-même par curiosité lorsque je travaillais sur la biosynthèse des vitamines chez les plantes. D’autres bienfaits inattendus de la bière sont la prévention des calculs qui peuvent se former dans la vésicule biliaire, une meilleure digestion, un sommeil de plus grande qualité et, c’est bien connu des buveurs de bière, un effet diurétique puissant promouvant une meilleure élimination des toxines par les reins. Tout pour plaire et à consommer avec moins de modération que le vin …

Source : Bel Marra Health

Cholestérol : la controverse des statines

Il y a quelques semaines je suis allé dans le centre de santé dont je dépends pour une vérification de l’état de mon coeur. Ce n’était pas une démarche dictée par une sorte de paranoïa de ma part mais je ressentais tout simplement des douleurs thoraciques intermittentes au niveau précisément du coeur. On m’a fait une prise de sang, un électrocardiogramme et une échographie cardiaque. Tout s’est avéré normal (il s’agissait de banales douleurs musculaires inter-costales) sauf … pour le cholestérol. L’analyse sanguine a révélé un taux de cholestérol (total ?) de 254. Converti en unités compréhensibles il doit s’agir probablement de 2,54 grammes par litre. Mon médecin référent m’a vivement suggéré que des statines seraient bienvenues pour mon état de santé. J’ai catégoriquement refusé. Après lui avoir confié que je buvais chaque jour un litre de lait entier en guise de petit-déjeuner cette digne représentante du corps médical m’a alors fait une autre suggestion : boire plutôt du lait semi-écrémé ou du lait artificiel d’origine végétale.

Je bois toujours mon litre de lait entier et je me porte très bien mais je suis resté perplexe devant cette attitude du corps médical qui veut à tout prix prescrire des statines quand le taux de cholestérol dépasse une certaine norme fixée, voire décrétée par on ne sait pas trop qui. Et puis au hasard de mes lectures je me suis régalé en lisant un rapport sur une étude effectuée en Grande-Bretagne au sujet de la relation entre certaines formes de cancers, le taux de cholestérol et le traitement avec des statines publiée par la British Cardiovascular Society. Cette étude a consisté à étudier les dossiers médicaux de 929552 personnes entre le premier janvier 2000 et le 31 mars 2013. Le tableau ci-dessous résume les résultats obtenus après élimination de tous les facteurs pouvant influer sur la morbidité tels que l’âge, le sexe ou l’origine ethnique.

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Quatre cancers les plus fréquents en Grande-Bretagne ont été pris en compte : poumon, sein, prostate et colo-rectum. Il apparait très clairement qu’il existe une relation inversement proportionnelle entre l’hyperlipidémie (incluant le cholestérol) et les cas de cancer puisque la mortalité par cancer semble beaucoup plus faible chez les sujets ayant des analyses sanguines susceptibles de faire frémir le moindre médecin. On pourrait s’arrêter là et se dire qu’après tout un peu trop de cholestérol et éventuellement de triglycérides ne nuit pas à la santé, bien au contraire. Là où l’étude devient douteuse c’est la conclusion qu’en tirent ses auteurs. Les sujets étudiés et souffrant d’hypercholestérolémie étaient pour la plupart sous traitement de longue durée avec des statines, ces médicaments mis sur le marché au milieu des années 1990 après une campagne de promotion agressive des Laboratoires Merck sur l’effet protecteur de la simvastatin contre les accidents cardiovasculaires.

Si les effets secondaires des statines sont bien connus comme les douleurs musculaires ou encore les troubles de la mémoire, cet effet (secondaire) protecteur contre les cancers était jusque là inconnu sinon suspecté. Il aura donc fallu une étude statistique rondement menée pour faire avaler de nouvelles pilules au public crédule pour le plus grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques. Pour ma part, j’appelle ce genre d’étude à laquelle on peut faire dire ce que l’on veut de la pseudo-science. Le Docteur Rahul Potluri, principal auteur de l’étude, en rajoute une couche en clamant que trop peu de travaux ont été réalisés sur les effets protecteurs contre le cancer des statines mais aussi de l’aspirine et des beta-bloquants … Ben voyons !

Source et illustration : British Cardiovascular Society

Malbouffe industrielle = maladies cardiovasculaires

Je retranscris ici l’interview d’un cardiologue américain qui fait un peu froid dans le dos en raison de la tournure qu’a pris la société en général et en particulier nord-américaine au sujet de la mauvaise nourriture et de la « mauvaise science ». Les effets particulièrement néfastes des « conseils en diététique » a finalement abouti en une cinquantaine d’années avec parallèlement le développement hors de contrôle de l’alimentation industrielle à un véritable désastre sanitaire qui s’est répandu à l’échelle planétaire. Voici, retranscrit aussi fidèlement que possible l’interview par Disclose.TV du Docteur Dwight Lundell.

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Nous médecins, avec toutes nos études, nos connaissances et notre autorité, il nous arrive souvent d’atteindre un large « ego » qui fait que parfois il nous est difficile d’admettre que nous avons fait erreur. C’est comme ça et j’admets avoir été moi-même dans l’erreur. En tant que chirurgien spécialisé dans la chirurgie cardiaque avec plus de 25 ans d’expérience, j’ai réalisé plus de 5000 interventions sur cœur ouvert et aujourd’hui le jour est venu de reconnaître que j’ai été dans l’erreur en regard des évidences scientifiques et médicales.

Pendant des années, j’ai fait partie des médecins qu’on peut qualifier de « faiseurs d’opinion ». Submergés de littérature scientifique, assistant sans arrêt à des séminaires de formation, nous, faiseurs d’opinion, avons finalement insisté sur le fait que les problèmes cardiaques étaient la simple résultante de taux trop élevés de cholestérol sanguin. La seule approche acceptable était qu’il fallait prescrire des médicaments susceptibles de réduire ce taux de cholestérol et d’imposer aux patients un régime sévèrement restreint en graisses. Le résultat serait une décroissance du cholestérol sanguin et donc une réduction des maladies cardiaques. Toute déviation à ces principes de praticien fut considérée naturellement comme une hérésie et une mauvaise pratique médicale.

Et pourtant ça n’a jamais marché !

Ces recommandations ne sont plus défendables ni sur le plan scientifique ni sur le plan moral. La découverte, il y a quelques années que l’inflammation de la paroi artérielle est la cause primaire des maladies cardiaques a progressivement conduit à reconsidérer la manière de traiter les maladies cardiaques ainsi que d’autres maladies liées à des mécanismes inflammatoires similaires. Les recommandations diététiques longuement imposées aux malades ont au contraire favorisé de véritables épidémies d’obésité et de diabète dans de telles proportions qu’aucune des épidémies infectieuses passées (par exemple la peste) n’a atteint un tel niveau de mortalité, de souffrance et de coût pour la société. En dépit du fait que 25 % de la population est actuellement sous traitement médicamenteux avec des statines coûteuses et en dépit également du fait qu’on a réduit la teneur en graisses des aliments, encore plus de personnes meurent chaque année de problèmes cardiaques graves !

Aux USA seulement les statistiques indiquent que 75 millions de personnes souffrent de problèmes cardiaques, 20 millions de diabète et 57 millions de pré-diabète. Ces pathologies affectent chaque année de plus en plus de personnes de plus en plus jeunes.

Pour dire les choses clairement, sans inflammation, il est impossible que du cholestérol puisse s’accumuler sur les parois artérielles et être la cause de problèmes cardiaques et d’AVC. Sans inflammation le cholestérol se déplacerait librement dans notre corps comme la nature l’a voulu. C’est l’inflammation qui piège le cholestérol. L’inflammation ce n’est pas compliqué, c’est une réaction naturelle de notre organisme à une agression extérieure comme une piqûre d’insecte, une bactérie, une toxine ou un virus. Il s’agit d’une protection parfaite contre ces envahisseurs bactériens ou viraux. Cependant si nous nous exposons de manière répétée à des toxines ou certains types de nourriture notre corps, notre organisme tout entier qui n’a jamais été habitué à gérer ce type de situation va se trouver en état d’inflammation chronique. L’inflammation chronique est aussi dangereuse que l’inflammation en réponse à une piqûre d’insecte ou une attaque virale est utile pour l’organisme.

Quelle personne censée osera s’exposer de son plein gré de manière répétée à des substances connues pour créer des dommages dans son corps. Les fumeurs, peut-être, mais ils ont fait ce choix ! La grande majorité de la population a simplement suivi les recommandations diététiques majoritairement reconnues et quasiment prêchées qui sont qu’une alimentation pauvre en graisses, enrichies en acides gras polyinsaturés et en sucres, réduit les risques cardiovasculaires et tout ça en ignorant que ce genre de régime favorise l’apparition d’inflammations répétées des artères. Cette situation conduit à des phénomènes inflammatoires chroniques favorisant les maladies cardiovasculaires, les AVCs, le diabète et l’obésité.

Permettez-moi de répéter ceci : les dommages et l’inflammation de nos vaisseaux sanguins sont causés par les régimes pauvres en graisse recommandés pendant des années par la médecine main-stream. Quels sont les principaux responsables de l’inflammation ? C’est très simple, c’est l’abus de carbohydrates simples traités industriellement (sucre dont le fructose, farine modifiée industriellement et tous les produits dérivés) et l’excès concomitant d’huiles végétales riches en omega-6 telles que l’huile de soja, l’huile de maïs ou encore l’huile de tournesol qui se retrouvent dans une multitude de nourritures et plats industriels.

Pour se faire une idée de ce qui se passe, brosser de manière répétitive une peau sensible à l’aide d’un scotch-brite, celle-ci devient rouge et au pire va saigner et faites ça plusieurs fois par jour, tous les jours pendant 5 ans ! Si vous avez pu tolérer un tel traitement de votre peau, au final vous vous mettrez à saigner, il y aura des inflammations, des infections et ça deviendra de pire en pire. Cette comparaison est parfaite pour décrire ce qui arrive en ce moment même dans votre corps. Quel que soit l’endroit où le processus d’inflammation apparaît dans le corps, superficiellement ou à l’intérieur, c’est la même chose. Durant ma carrière de chirurgien j’ai examiné l’intérieur de dizaines de milliers d’artères. Une artère malade, c’est ça, un tube brossé à l’intérieur plusieurs fois par jour, tous les jours, la mauvaise nourriture qu’on ingère créé de petites blessures qui deviennent de plus grandes lésions entrainant l’organisme à une réponse inflammatoire continue devenant chronique.

Quand nous savourons un pâtisserie, notre organisme tire la sonnette d’alarme comme si un envahisseur étranger arrivait pour nous déclarer la guerre. Les aliments surchargés en sucres simples (dont du fructose) ou cuits avec des omega-6 pour qu’ils puissent rester longtemps sur les linéaires des super-marchés ont constitué durant ces soixante dernières années la règle de la nourriture nord-américaine (et plus récemment australienne et européenne). Ce type de nourriture a lentement empoisonné tout le monde !

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Comment une barre chocolatée peut-elle créer une cascade d’inflammation pour vous rendre vraiment malade ?

Quand on mange des sucres simples, glucose et fructose, le taux de sucre sanguin augmente rapidement et en réponse le pancréas sécrète de l’insuline qui va favoriser la répartition du sucre dans toutes les cellules où il sera stocké comme source d’énergie (sous forme de glycogène). Si la cellule est rassasiée et n’a pas besoin de sucre, il est rejeté pour éviter qu’un apport supplémentaire de sucre vienne annihiler l’ensemble du processus. Quand les cellules rejètent le sucre dans le sang, le taux circulant augmente et entraine encore plus de production d’insuline et finalement le glucose est converti en graisses. Qu’est-ce que tout ça a à voir avec les phénomènes d’inflammation ? Normalement le taux de glucose dans le sang est très finement régulé. Les molécules de sucre en excès se font attacher sur toutes sortes de protéines qui en retour endommagent la paroi des vaisseaux sanguins et un tel traitement répété conduit à une inflammation. Si vous soumettez vos vaisseaux sanguins à des bouffées répétées de sucre, plusieurs fois par jours, chaque jour, c’est exactement comme si vous faisiez passer de la toile émeri à l’intérieur de ces délicats petits tubes. Même si vous ne vous en rendez pas compte, soyez assuré que c’est exactement comme ça que ça se passe. J’ai vu ça pendant 25 années de ma carrière, tous mes patients partageaient les mêmes symptômes, des inflammations de leurs artères.

Revenons donc à la barre chocolatée. Cette confiserie innocente non seulement contient des sucres mais elle a été préparée avec au moins l’une des huiles utilisées industriellement comme de l’huile de soja riche en omega-6. Les chips et les pommes de terre frites sont plongées dans de l’huile de soja, toutes les préparations culinaires industrielles sont produites avec des huiles riches en omega-6 pour prolonger leur conservation. Si les omega-6 sont essentielles à la vie, elles doivent se trouver dans l’alimentation dans une proportion correcte avec les omega-3. S’il y a trop d’omega-6 dans l’alimentation, l’architecture des membranes cellulaires est perturbée et les cellules commencent à sécréter des substances chimiques appelées cytokines qui sont la cause première des inflammations. Un nourriture saine et équilibrée ne devrait renfermer que trois fois plus d’omega-6 que d’omega-3, or la production industrielle de nourriture fait que ce rapport omega-6 / omega-3 atteint couramment 15 à 30. Et pour aggraver encore plus la situation cette nourriture déséquilibrée surcharge les cellules adipeuses qui sécrètent alors de grandes quantités de substances au pouvoir inflammatoire qui amplifient les dégâts sur les artères. Le processus initié par les barres chocolatées se transforme en un cercle vicieux qui aboutit à des problèmes cardiaques, une tension artérielle élevée, du diabète et finalement à des maladies neurodégénératives tandis que l’inflammation chronique continue à s’amplifier.

Il n’y a aucune chance que l’organisme puisse échapper à cette agression car il n’est pas préparé pour gérer des nourritures industrielles imprégnées de sucres et d’huiles riches en acides gras omega-6.

Il y a pourtant une solution pour réduire ce processus d’inflammation, revenir à des nourritures saines et naturelles. Pour construire des muscles, mangez de la viande. Choisissez des carbohydrates complexes qu’on trouve dans les fruits et les légumes. Bannissez toute nourriture industrielle contenant des acides gras omega-6 comme les huiles de soja, de maïs ou de tournesol. Une cuillère d’huile de maïs contient 7,2 mg d’omega-6 et une cuillère d’huile de soja en contient 6,9 mg, utilisez plutôt de l’huile d’olive ou du beurre ! Les graisses animales contiennent moins de 20 % d’omega-6 et sont infiniment moins dangereuses que ces huiles végétales riches en acides gras polyinsaturés considérées comme bénéfiques pour la santé. Oubliez la « science » qu’on vous a imposé depuis des décennies. Cette « science » qui dit que les acides gras saturés sont mauvais pour le cœur est inexistante. Cette « science » qui dit que les acides gras saturés favorisent l’élévation de cholestérol n’est pas étayée par les faits. Depuis qu’on sait que ce n’est pas le cholestérol qui est la cause des maladies cardiaques cette « science » est encore plus absurde ! Cette théorie du cholestérol a conduit à ces recommandations d’utilisation de nourriture pauvre en graisses qui sont à la base des inflammations des artères. La médecine consensuelle a fait une énorme erreur. Retournez aux vieilles recettes de cuisine de nos grand-mères, oubliez les plats industriels préparés et prêts à être réchauffés, les pâtisseries industrielles et autres produits congelés prêts à l’emploi des rayons des supermarchés, votre santé cardiaque et cérébrale ne s’en trouvera qu’améliorée.

Source : Disclose.TV

Le Docteur Lundell (Meza, Arizona), fort des arguments de la « vraie » science médicale, fait les recommandations suivantes : consommer plus d’acides gras essentiels, en particulier des omega-3 dont les sources principales sont les poissons et les algues marines. Il s’agit de l’acide eicosapentaenoïque (EPA) et de l’acide docosahexaenoïque (DHA). Enrichir parallèlement la nourriture avec de l’acide linoléique (CLA) conjugué. C’est un acide gras essentiel que nous sommes incapables de synthétiser et qu’on trouve dans tous les produits laitiers et la viande. Les omega-3 sont des anti-oxydants, ils augmentent la sensibilité à l’insuline, ont des propriétés anti-inflammatoires et agissent en synergie avec l’acide linoléique. Une petite dose d’aspirine quotidienne permettra d’accélérer le retour à la normale sans pour autant nuire à la santé. Diminuer la consommation de sucres en particulier tous les aliments contenant du sirop de maïs enrichi en fructose, éliminer de sa cuisine les huiles et graisses hydrogénées qu’on retrouve dans la margarine, les plats commerciaux cuits et la nourriture frite des restaurants. L’huile d’olive, les graisses animales et l’huile de coprah sont infiniment plus saines et enfin avoir une vie saine dans tous les sens du termes, c’est-à-dire de l’exercice physique et pas de stress.

Il faut ajouter enfin qu’une modification imposée par les instances régulatrices des méthodes de production de l’alimentation industrielle ce n’est pas pour demain car le lobby de l’industrie agro-alimentaire est extrêmement puissant et ne manquera pas d’influencer encore une fois le monde politique alors qu’il y a véritablement une urgence sanitaire au niveau de tous les pays développés et de certains pays en développement. Le scandale des statines et la malbouffe sont donc liés pour, au final, détruire la santé de chacun de ceux qui par facilité et faux confort sont pris au piège de la malbouffe …

Note : les acides gras « omega-6 » se retrouvent majoritairement dans les huiles végétales : tournesol, colza, maïs, palme, soja, sans oublier l’huile extraite des graines de coton qui représente jusqu’à 30 % des huiles dites végétales. Il ne faut pas confondre les acides gras omega-6 et les huiles végétales partiellement hydrogénées enrichies en acides gras « trans ». Les acides gras « trans » sont directement impliqués dans les processus inflammatoires artériels et sont reconnus depuis peu (15 juin 2015) comme dangereux pour la santé. Les acides gras trans se retrouvent en particulier dans la margarine. Les produits contenant des acides gras trans devraient être totalement interdits au cours des trois années à venir mais gageons dès à présent que la situation ne se clarifiera pas aussi facilement car les enjeux industriels et économiques sont considérables, au détriment naturellement de la santé publique.

La pharmacologie de haute précision, c’est déjà la réalité.

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Regeneron, une société de biotechnologies créée en 1988, s’intéressa initialement aux facteurs de régénération cellulaire, comme son nom l’indique ( http://www.regeneron.com/ ). Puis cette firme se diversifia dans le traitement de certaines formes de tumeurs cancéreuses vascularisées avec des inhibiteurs de l’angiogenèse (Aflibercept, une protéine recombinante) dont j’ai parlé dans un des billets de ce blog qui ont vu une application inattendue dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Depuis quelques mois Regeneron a changé de braquet en se lançant dans un programme ambitieux d’identification de gènes dont l’expression est défectueuse dans l’espoir d’intervenir directement sur ces derniers. Pour atteindre ce but, cette société s’est associée avec le système de santé de Pennsylvanie appelé Geisinger qui a accepté le libre accès aux dossiers médicaux de 250000 volontaires qui vont tous avoir, en prime, la totalité de leur ADN exprimé séquencé.
Une telle approche est maintenant permise sur le strict plan financier car séquencer un génome humain complet demande environ 48 heures de fonctionnement d’une machine entièrement automatique et le prix de revient de l’opération est maintenant de l’ordre de 1500 dollars. Il faut rappeler que le premier séquençage du génome humain coûta environ 3 milliards de dollars et dura 13 ans. Il y a encore 5 ans une telle analyse revenait à 20000 dollars. Les machines de séquençage, couplées à des super-ordinateurs, envahissent donc le domaine bio-médical et pharmaceutique et Regeneron a déjà identifié 250 cibles potentielles pour des drogues soit existantes soit à créer afin de traiter des situations cliniques aussi triviales que l’hypercholestérolémie ou encore l’obésité. Il s’agit d’une nouvelle application aux retombées potentielles considérables qu’on peut définir comme un ciblage par des drogues de défauts génétiques mineurs.

Dans un passé encore récent, une telle recherche était longue et extrêmement coûteuse car on partait un peu dans tous les sens et en quelque sorte à l’aventure. Un exemple suffit à illustrer la différence d’approche : on a découvert un peu par hasard que dans un petit village d’Italie beaucoup de personnes avaient presque le privilège d’avoir des taux de cholestérol et de triglycérides très faibles. On a recherché des descendants des familles originaires de ce village du nom de Campodimele et une grande majorité d’entre eux sont porteurs d’une mutation du gène Angptl3 et il a fallu près de 20 années pour comprendre quelle était la cause de ce phénomène et comment on pouvait l’interpréter pour imaginer une drogue pouvant agir sur l’expression de ce gène dont le produit est un facteur régulant le recyclage des lipides au niveau du foie. Les amateurs peuvent lire l’article en libre accès paru en 2010 ( DOI: 10.1056/NEJMoa1002926 ). Regeneron a déjà identifié 100 personnes porteuses de cette mutation sur les premiers 35000 séquençages déjà effectués, sans avoir été contraint d’aller dans un village perdu d’Italie pour retrouver la généalogie de personnes ayant peu de cholestérol et de triglycérides dans leur sang. Regeneron ne cible que les gènes exprimés, soit environ 2 % de la totalité de notre ADN et une analyse, plus rapide que celle de la totalité de l’ADN revient à seulement 700 dollars mais il y a un débat actuel au sujet de cette approche car les zones non codantes de l’ADN comprennent aussi des séquences régulatrices et il est probable que l’approche limitée de Regeneron passe à côté d’aspects intéressants de certains « défauts » génétiques pouvant éventuellement être pris en charge par des thérapeutiques du genre microRNA ou CRISPR.

On entre donc dans la médecine de précision au niveau moléculaire et Regeneron, en partenariat avec Sanofi, espère sortir une molécule anti-cholestérol qui bloque le produit du gène PCSK9 impliqué dans l’homéostase du cholestérol et des LDLs. On s’est en effet rendu compte que les personnes présentant une mutation sur ce gène rendant son produit inactif présentaient des taux de cholestérol anormalement bas. Le chiffre d’affaire escompté pour ce produit serait de l’ordre de 4 milliards de dollars annuellement d’ici 4 années.

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Dans la même veine, la société Amgen a acheté le fichier génétique de 2636 Islandais afin de découvrir pour quelle raison les habitants de ce pays avaient un plus gros risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer que d’autres populations. Il en est de même pour des fichiers de malades souffrant de la maladie de Parkinson ou de lupus. Reste à contrôler ces travaux car l’approche choisie peut aussi déboucher sur des abus en tous genres : pourquoi pas une drogue pour modifier la couleur des cheveux ou de la peau ? On est donc à un véritable tournant dans l’approche pharmacologique et l’avenir sera passionnant et plein de surprises.

Source et illustrations : Reuters

La fin de l’escroquerie aux statines ? Peut-être bien, selon Sir Rory Collins …

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J’ai écrit plusieurs billets dans ce blog à propos des statines et il apparaît aujourd’hui que certains des acteurs les plus en vue de la promotion des statines et donc de leurs effets supposés bénéfiques sur l’organisme sont de plus en plus circonspects quant à leurs effets secondaires qui pourraient être révélateurs de perturbations profondes de la mise en place architecturale des membranes cellulaires. Le cholestérol est en effet un constituant très important de ces membranes et toute perturbation de son métabolisme peut entrainer des effets secondaires néfastes. Notre organisme synthétise environ 1 gramme de cholestérol chaque jour pour toute une série de besoins métaboliques et physiologiques et le reste de notre cholestérol est en majeure partie immobilisé dans les membranes cellulaires. Deux fonctions du cholestérol sont essentielles pour le bon fonctionnement de l’organisme : la production de sels biliaires, des détergents dérivés directement d’un précurseur du cholestérol (voir infra), et la synthèse des hormones sexuelles. Comme la médecine se veut une science très exacte, des « règles » ont été définies pour situer le seuil de cholestérol à ne pas dépasser afin d’éviter des problèmes cardio-vasculaires (Wikipedia) :

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Or chaque individu gère son propre métabolisme selon son activité physique, son régime alimentaire et l’environnement dans lequel il évolue. Par voie de conséquence le cholestérol sanguin total se répartit différemment entre le « bon » et le « mauvais » cholestérol selon les personnes et édicter une règle applicable sans discernement à tous est ainsi un non-sens. Pourquoi avoir défini qu’à plus de 240 mg/dL on entrait dans la zone dangereuse, tout simplement pour inciter les médecins à prescrire ces produits appelés statines qui réduisent la synthèse du cholestérol dans le foie. Ces normes ont semble-t-il été décidées par des comités ad hoc sous la pression des grandes firmes pharmaceutiques productrices de statines et c’est très facile à comprendre : il s’agit d’un gigantesque business de plusieurs dizaines de milliards de dollars par an.

Comme les médecins ne veulent pas prendre de risques et les patients veulent être rassurés, la prise de statines est progressivement devenue une norme, or comme n’importe quel médicament, y compris d’ailleurs les plus anodins comme l’aspirine, les statines présentent des effets secondaires nombreux qui n’ont pas fait l’objet d’études détaillées rendues publiques car comme je le mentionnais en début de billet, un effet secondaire pour ce genre de médicament peut être révélateur de graves perturbations du métabolisme pouvant à terme conduire à de véritables pathologies et des dommages irréversibles de l’organisme. Or les fabricants de statines (Merck, Bristol-Myers Squibb mais aussi beaucoup d’autres laboratoires car les statines sont pour la plupart dans le domaine public) n’ont jamais divulgué les centaines de milliers de pages d’essais cliniques qui ont répertorié un nombre invraisemblable d’effets secondaires bien identifiés par ces mêmes laboratoires.

Le Professeur Michel de Lorgeril, spécialiste de la « santé des artères » relate dans son blog l’incroyable revirement d’opinion du très respectable Sir Rory Collins, Lord du Royaume-Uni ennobli par la volonté de Sa Gracieuse et Royale Majesté Elizabeth « The Second » pour bons et loyaux services rendus à la cause de la santé publique du Royaume (voir le lien) . Difficile il y a encore quelque semaines d’imaginer que cet éminent personnage sévissant à l’Université d’Oxford qui fut pendant des années un adepte inconditionnel de l’administration sans limite de statines pour le bien-être des artères de ses co-sujets (de Sa Majesté) découvre comme ça, par hasard, d’un seul coup, peut-être après un mauvais rêve, qu’en réalité les statines sont carrément plus dangereuses que bénéfiques. Cet illustrissime personnage a avoué devant la presse (plus ou moins de caniveau) britannique qu’ON (les laboratoires pharmaceutiques dont il était conseiller scientifique) lui avait caché les effets secondaires néfastes des statines … pendant près de trente ans !

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À ce point de mon récit la question de savoir qui se moque de qui se pose frontalement parce que Sir Rory Collins avait naturellement accès à toutes les données ultra-secrètes des laboratoires pharmaceutiques (Merck en particulier) qu’il conseillait. Il a donc menti effrontément pour que ses « clients » réalisent le maximum de profits au détriment de la santé de dizaines de millions de personnes.

Répertorier les plaintes des patients autoritairement sous traitement avec des statines sans justification impérieuse serait un immense travail. On ne compte pas les personnes se plaignant de souffrir de douleurs musculaires débilitantes, de cataractes, de diabète aggravé par la prise de ces médicaments, de fatigue générale ou encore de pertes de mémoire … ça fait beaucoup ! L’Éditrice en chef du très respecté British Medical Journal (BMJ), Fiona Godlee, n’a pas hésité à déclarer : « C’est un réel problème. Nous avions considéré que tous les détails des effets secondaires possibles avaient été pris en compte avant les nouvelles directives qui ont rendu éligibles à ces drogues des milliers de personnes supplémentaires ». Elle a envoyé un courrier à tous les superviseurs des essais cliniques les plus importants en les priant de bien vouloir rendre publics les moindres détails de ces travaux afin qu’ils soient disponibles pour des analyses indépendantes des laboratoires pharmaceutiques.

Il ne faut pas rêver ! Si Sir Rory Collins a menti pendant des années ce n’est pas cet appel de l’Éditrice du BMJ qui changera la règle de la frauduleuse omerta courante dans ce milieu très spécial qu’est l’industrie pharmaceutique : le profit et les dividendes versés aux actionnaires sont plus précieux que la santé des patients, il ne faut pas avoir peur de le dire haut et fort. Le Docteur Michel de Lorgeril le répète : « Sur la base des données scientifiques (partiellement censurées) disponibles les statines sont très certainement aussi inefficaces qu’elles sont toxiques … et toxiques de façons multiples ».

Les statines bloquent le fonctionnement d’une activité enzymatique essentielle pour un grand nombre de voies métaboliques issues du farnesyl-pyrophosphate. Il s’agit de l’HMG-CoA réductase. Le farnesyl-PP est un précurseur du cholestérol, certes, mais aussi du noyau hématinique de l’hémoglobine, des ubiquinones, des stérols eux-mêmes précurseurs des sels biliaires, des hormones sexuelles et de certains autres métabolites importants pour assurer la fonctionnalité d’activités enzymatiques ou signalétiques variées. On comprend donc aisément que toucher à cette voie de biosynthèse est une aberration très grave qui aboutit inévitablement à des effets secondaires que se sont bien gardé de divulguer les laboratoires pharmaceutiques. N’importe quel étudiant de première année de médecine comprendra aisément que les statines sont des produits sont dangereux !

Source : inspiré d’un billet du blog du Dr De Lorgeril :

http://michel.delorgeril.info/ et http://www.express.co.uk/news/uk/558249/statins-expert-heart-drug-rory-collins , illustration Rory Collins

Revoir aussi :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/10/24/preuve-indirecte-de-leffet-pervers-des-statines/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/10/03/encore-les-statines/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/09/26/statines-et-fonctions-cognitives/

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/05/11/statines-vers-le-plus-grand-scandale-sanitaire-mondial/

Le cholestérol alimentaire « autorisé » revu à la hausse !

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Parmi les aliments riches en cholestérol on trouve notamment les œufs, le foie de veau, la langouste et les crevettes. Une langouste quotidiennement n’est pas à la portée de toutes les bourses mais ce n’est pas le cas des œufs. Et pourtant depuis près de 50 ans, les recommandations des nutritionnistes vont dans le sens d’une diminution de la consommation d’oeufs selon le prétexte que les œufs augmentent le taux de cholestérol sanguin et que c’est mauvais pour la santé. Par exemple aux USA la consommation d’oeufs n’a cessé de chuter depuis les années 50 à la suite de recommandations répétées d’experts en nutrition et métabolisme :

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C’est une véritable révolution qui se prépare aux USA avec la prochaine publication des « Dietary Guidelines » émises par le comité fédéral qui s’occupe de nutrition et émet des recommandations que naturellement tout citoyen (ou presque) suit à la lettre. L’industrie pharmaceutique a développé le gigantesque business des statines pour réduire substantiellement le taux total de cholestérol sanguin au détriment parfois de la santé de personnes parfaitement bien portantes non pas pour leur donner bonne conscience si ces dernières dégustent deux œufs brouillés au petit déjeuner mais parce que en accord avec des « comités » de médecins le taux idéal doit se situer aux alentours de 2 g/litre (200 mg/dl). C’est bon pour la vente de statines et ce sera encore meilleur quand la nouvelle « Dietary Guideline » sera publiée dans le courant de l’année 2015.

En effet, manger un œuf par jour n’est pas aussi mauvais pour la santé qu’on a bien voulu le répéter depuis le début des années 60. Le comité a découvert, espérons-le par hasard, que finalement les milliers d’études dites de science nutritionnelle, l’un des sujets relatifs à la santé peut-être le plus complexe, ne sont pas concluantes : les œufs ne sont pas néfastes pour la santé, point barre. Ce supposé effet néfaste du cholestérol remonte justement à l’année 1961 quand l’American Heart Association déclara péremptoirement que les œufs étaient mauvais pour les artères. L’argumentation de l’époque était sinon légère du moins contestable mais les autorités fédérales émirent la première recommandation relative aux œufs. Cette décision fut reprise par de nombreux pays occidentaux quitte à mettre sérieusement en péril le business des producteurs d’ œufs, mais c’est une autre histoire … Parmi de nombreux autres sujets de nutrition qui seront modifiés dans cette nouvelle mouture des « Guidelines », le sel, la viande rouge, le sucre, les acides gras saturés et même les oméga-3 seront reconsidérés ! Pour résumer le Washington Post a synthétisé les prochain rapport comme indiqué ci-dessous.

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Cette espèce de peur du cholestérol montée en épingle par l’American Heart Association (AHA) provient du fait qu’à la fin du XIXe siècle il fut reconnu que les plaques obturant les artères étaient constituées en partie de cholestérol, mais en partie seulement. L’AHA préconisa de ne pas ingérer plus de 300 mg de cholestérol par jour, tous aliments compris. Or quand on sait qu’un seul jaune d’oeuf en contient 200 mg, il est difficile de respecter ce genre de recommandation. Les industriels de la bonne et mauvaise bouffe se sont frotté les mains car l’opportunité de vendre des produits sans cholestérol était une nouvelle poule aux œufs d’or – sans faire de jeu de mots – de même que les préparations sans gluten ou les plats sans sodium sont des mines inépuisables de bénéfices. Dans ce domaine, l’imagination est très fertile et ce sont les recommandations officielles qui favorisent ces opérations mensongères de marketing. Le métabolisme du cholestérol varie selon les individus et leur état de santé. On estime qu’une personne sur 4 « gère » mal le cholestérol alimentaire et enrichit son sang en « mauvais » cholestérol formant des petits LDL denses et la cause de cette sorte de déviance métabolique est encore largement inconnue. Ce que l’on a observé est que les lapins par exemple supportent très mal trop de cholestérol alors que les rats s’en accommodent très bien … et chez les humains cette différence est probablement d’origine génétique.

Le docteur Michel de Lorgeril, spécialiste des pathologies vasculaires et de nutrition et dont les travaux de recherche concernent les processus de formation des « plaques » artérielles riches en cholestérol ( http://michel.delorgeril.info/ ) ne blâme pas pour autant l’abus d’aliments riches en ce métabolite essentiel : une multitude d’évidences sont en faveur d’une alimentation raisonnable et surtout d’une discipline de vie favorisant un fonctionnement harmonieux de l’organisme.

Bref, la prochaine décision de « déclassifier » les aliments riches en cholestérol constitue pour de nombreux pathologistes une avancée significative après des années de fausses appréciations de ses effets supposés négatifs.

Source : Washington Post

La DMLA induite par un excès de cholestérol, ou un excès de calcium, ou les deux ?

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Une récente étude pilotée par le Docteur Imre Lengyel de l’Imperial College à Londres apporte une nouvelle information sur le développement de la DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l’âge, cette perte de l’acuité visuelle qui touche un « vieux » sur 5. La présence de phénomènes liés à une inflammation de la rétine avec une réponse du système immunitaire n’avait toujours pas trouvé d’explication car malgré quelques indications fragmentaires cette inflammation de la rétine semblait encore mystérieuse. Ce que l’on a constaté est un dépôt anormal de protéines et de lipides au niveau de l’épithélium rétinien pigmenté, celui-là même qui est responsable de la vision. Ce dépôt amorphe (photo Wikipedia, voir le lien ci-dessous) est appelé drusen. Progressivement ces dépôts excessifs perturbent l’irrigation sanguine. Cette première conséquence pourrait expliquer l’angiogenèse au niveau rétinien (voir le lien sur ce blog) car la rétine est extrêmement gourmande en énergie et en particulier au niveau de la macula très riche en cônes et bâtonnets. Ces dépôts augmentent avec l’âge et il n’y avait qu’un pas vite franchi pour lier ces derniers avec la DMLA puisqu’ils s’accumulent justement au niveau de la partie la plus interne de la choroïde, là où arrive le réseau de capillaires issus de l’artère ophtalmique. On a par exemple retrouvé dans ces dépôts hétérogènes la protéine beta amyloïde liée à l’apparition de la maladie d’Alzheimer sans pour autant pouvoir lier la DMLA à cette maladie neurodégénérative. Un syndrome inflammatoire est signé par la présence presque systématique du facteur H du complément également retrouvé dans les drusen mais il semblait que ces diverses manifestations sans lien apparent les unes avec les autres pouvaient être le résultat d’une cause commune.

En analysant par diffraction des rayons X issus d’un synchrotron les dépôts rétiniens d’œils de cadavres de sujets ayant souffert de DMLA, il est apparu qu’au milieu de ces dépôts se trouvaient systématiquement des micro-sphères d’hydroxy-apatite, l’un des composants des os et de l’émail dentaire. Il s’agit d’un phosphate de calcium très stable qui présente la propriété d’adsorber toutes sortes de métabolites dont en particulier des protéines. L’hydroxy-apatite fait partie de mes souvenirs de biologiste pour avoir utilisé ce produit cristallin comme support afin de réaliser des chromatographies variées. Ces petites sphères (illustration tirée de la publication parue dans les PNAS, voir le DOI) se forment autour d’un granule de cholestérol puis captent autour d’elles, un peu comme dans une colonne de chromatographie au laboratoire, la protéine amyloïde beta en rouge (I) qui se recouvre de vitronectine (en jaune, J, une protéine constituante de la matrice extracellulaire) et de facteur H du complément (en vert, H) résultant en une sorte de concrétion mi-minérale, mi-protéique (L) finissant par fortement perturber la fonction de la rétine en induisant une réaction inflammatoire, la présence de facteur H le prouvant (les barres représentent 2 microns).

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Curieusement l’accumulation d’hydroxy-apatite au niveau des tendons est connue pour être la cause première des tendinites, une affection inflammatoire particulièrement douloureuse. Aussi bien pour la rétine que pour les tendons cette apparition de cristaux – ou de ces sphères dans le cas de la rétine – d’hydroxy-apatite n’a pas encore trouvé d’explication. Il est cependant intéressant de rapprocher ces dépôts d’hydroxy-apatite de ce qui a été observé dans les phénomènes de calcification des artères quand ces dernières sont encombrées par des micro-gouttelettes ou plaques de cholestérol. Peut-être qu’il y a une relation entre la teneur en cholestérol sanguin et le développement de la DMLA avec cette initiation via le cholestérol de la formation de ces sphérules d’hydroxy-apatite formant ce que l’on appelle le drusen qui finit par induire la DMLA ( http://en.wikipedia.org/wiki/Drusen ). Reste donc à percer le mystère de la formation de ces sphères de phosphate de calcium sous l’épithélium pigmenté de la rétine. Et si le cholestérol est un facteur déclenchant de la DMLA alors des études plus documentées relatives à l’usage des statines et de l’occurence de la DMLA chez les personnes âgées pourraient être envisagées. Il existe déjà quelques résultats fragmentaires de l’effet bénéfique des statines sur l’apparition de la DMLA chez les personnes âgées mais les conclusions sont controversées. Quant à établir une carence en calcium, autant ne pas y penser car il s’agit d’un composant essentiel à la vie …

Source : PNAS (www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1413347112) . Je tiens à la disposition de mes lecteurs curieux cet article aimablement communiqué par le Docteur Imre Lengyel, vivement remercié ici.

https://jacqueshenry.wordpress.com/2014/08/06/dmla-une-avancee-dans-lexplication-de-cette-maladie/

L’open-data, avantages et inconvénients (en Grande-Bretagne)

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Inutile de préciser que ce billet ne concerne pas la France puisque l’open data des données médicales ne semble pas être à l’ordre du jour dans l’Hexagone, probablement en raison de l’opposition de l’ordre des médecins, fâcheuse réminiscence des sombres heures fachisto-communistes du régime de Vichy, bref, je ne veux pas lasser mes lecteurs sur ce sujet. Il s’agit de la Grande-Bretagne avec son institution NICE, acronyme d’un organisme étatique (il y en a aussi en GB) qu’on désignerait en France sous le nom d’Institut Nationale de l’Excellence des Soins de Santé. NICE a pour but de faire parvenir électroniquement des directives au corps médical pour la prévention ou le traitement de telle ou telle pathologie et ces directives sont mises à jour périodiquement, environ tous les 5 ans. Le dernier projet de directive concerne le cholestérol ou pour être plus précis la version intermédiaire du document qui est libre d’accès et peut à tout moment être modifié avant sa version définitive qui tiendra compte des remarques et commentaires du corps médical. Il s’agit des thérapies de modification des lipides pour la prévention des accidents cardiovasculaires. Vous avez bien lu comme moi et il n’est pas difficile de comprendre qu’il s’agit de l’usage raisonné des statines.

J’ai disserté à plusieurs reprises dans mon blog des statines et il est facile de retrouver tous les billets sur ce sujet en entrant statine dans la fenêtre « recherche ». Je ne reparlerai pas ici de ce que je pense de ces médicaments mais de la démarche de NICE qui est exemplaire de ce que l’on peut et ne pas faire avec l’open-data médical. Le gouvernement anglais par le truchement de NICE s’attaque aux dépenses de santé moins élevées qu’en France mais la chasse aux économies est mieux organisée outre-Manche et la prévention permet de réaliser des économies substantielles. Pour les maladies cardiovasculaires, troisième cause de mortalité en GB, il n’y a qu’à prescrire des statines et éventuellement donner des conseils pour améliorer un peu son style de vie, moins manger, moins fumer et picoler, faire un peu d’exercice et manger cinq fruits et cinq légumes par jour, la litanie habituelle.

Pour les statines, en terme d’économies c’est bingo selon NICE qui se base sur une définition obscure du facteur de risque d’apparition de maladies cardiovasculaires directement issu du taux officiellement admissible du « mauvais » cholestérol circulant dosé à jeun ou pas, ça n’a pas d’importance, mais si, c’est écrit en toutes lettres dans le rapport : Lipid Modification(update) : NICE guideline DRAFT – Feb 2014. Jusqu’à la lecture de ce rapport je croyais que les analyses des lipides sanguins étaient faites sur un prélèvement à jeun mais je me trompe peut-être. Aucune indication claire sur ce facteur de risque mais NICE a décidé d’abaisser ce facteur de 20 à 10 % tant pis si des statines seront prescrites à des personnes en parfaite santé (jusqu’à 80 mg par jour), le système étatique de santé anglais ne pourra que mieux s’en porter, pas vraiment les patients mais c’est un autre problème qui ne concerne pas le ministre de la santé. Les laboratoires pharmaceutiques n’ayant jamais rendu publiques leurs résultats l’open-data a tout de même fait ressortir finalement des effets secondaires plus ou moins gênants comme des douleurs musculaires et des myopathies handicapantes, des pertes de mémoire, l’apparition de diabète de type 2 ou encore des troubles de l’érection chez l’homme. Peu importe puisque le but de ces recommandations est de réaliser des économies et de grossir par la même occasion les profits des laboratoires pharmaceutiques. Sans vouloir critiquer cet organisme (NICE) on s’aperçoit tout de même qu’il préconise l’usage des statines suivantes : Pravastatine (Bristol-Myers-Squibb – 1,3 Milliard de dollars), Simvastatine (Merck, deuxième statine la plus vendue dans le monde, pas de données économiques), Atorvastatine (Pfizer 12,5 milliards engrangés depuis son AMM, première statine vendue dans le monde) ou encore Rosuvastatine (Astra-Zeneca, 2,6 milliards rien qu’en 2013), bravo NICE, c’est du bon travail !

Mais là où l’open-data a tout de même du bon c’est l’étude statistique qu’il a permis de réaliser pour évaluer les réels bénéfices des statines. D’abord on sait qu’en 2010 par exemple il y a eu 80000 morts par infarctus et 49000 par AVC en GB. Partant des données disponibles sur plusieurs années, l’open-data a eu au moins l’intérêt de montrer que la prescription de statines ne diminuait pas significativement le nombre de décès par accidents cardiovasculaires, curieux tout de même. En d’autres termes, en réalisant des études statistiques sur des grands nombres, on sait mieux ce qu’on fait et on le fait mieux, on a évalué qu’il fallait traiter au moins 345 personnes par an pour prévenir au moins 1 accident cardiaque et si on combine infarctus et AVC au moins 245 personnes doivent être traitées pour éviter l’un ou l’autre des accidents. Enfin l’open-data a mis le doigt sur un point vraiment gênant, sur les analyses sanguines des patients ayant décédé de ces maladies cardiovasculaires aucune corrélation n’a pu être établie avec le taux de cholestérol circulant peu avant la mort ou post-mortem, en d’autres termes aucun bénéfice clinique clair des statines n’a pu être formellement démontré !

La question est alors, et mes lecteurs se la poseront certainement, qui se moque de qui et les autorités de santé sont-elles vraiment indépendantes du lobby de l’industrie pharmaceutique ? Ca se passe en Grande-Bretagne mais qu’en est-il en France, bonne question !

Sources : Guardian et Harvard Medical School, illustration Fluvastatine (Wikipedia)