Le chocolat : une invention de l’homme très ancienne

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Il y a environ 5500 ans les Amérindiens de la culture Mayo-Chinchipe utilisaient déjà le cacao. Il s’agit d’une découverte réalisée en analysant des poteries retrouvées sur le site archéologique de Santa Ana-La Florida en Equateur, dans le bassin supérieur de l’Amazone. Et elle remet en cause l’origine du cacao qui était considérée comme provenant de l’Amérique centrale. Des poteries très élaborées ont été soumises à une analyse par chromatographie et spectrographie de masse (LC-MS/MS) et la présence de théobromine, un alcaloïde spécifique du cacao a été retrouvé. La théobromine ne contient pas de brome car son nom dérive de celui du cacao Theobroma cacao et son action neurotrope est sensiblement identique à celle de la caféine mais à un moindre degré. Dans les poteries découvertes par les archéologues et analysées ensuite, des grains d’amidon typiques du cacao ont aussi été retrouvés et de l’ADN a été identifié comme provenant également du cacao. Des recherches génétiques sur le cacao ont également indiqué que les formes les plus diversifiées génétiquement se retrouvaient toutes dans cette région de l’Equateur. Il s’agit de la variété très répandue aujourd’hui dite Forastero qui se trouvait initialement à l’état sauvage dans la forêt amazonienne.

Auparavant la primeur de l’utilisation du cacao revenait à l’Amérique centrale, précisément au Honduras où les Amérindiens utilisaient le cacao il y à 3100 ans et il provenait donc du bassin supérieur de l’Amazone car il n’existe pas de cacao sauvage en Amérique centrale. La véritable domestication du cacao eut donc lieu vraisemblablement en Amérique centrale. Le cacao servait à préparer une boisson rituelle alcoolisée après fermentation préalable des graines, une étape qui existe toujours pour la préparation du chocolat, suivie d’une éventuelle torréfaction et enfin d’un broyage pour obtenir une pâte brune.

Cette découverte fait apparaître une autre énigme qui ne sera peut-être jamais éclaircie. La viabilité des graines de cacao est très courte, quelques mois seulement, et si le cacao est bien originaire de cette partie amazonienne de l’Equateur puisqu’il n’existe aucun plan sauvage de cacao en dehors de cette région précise de la culture Mayo-Chinchipe, alors comment les cacaoyers ont-ils pu être transportés sur de longues distances et en peu de temps ? Peut-être qu’au cours des migrations vers le nord les Amérindiens emportaient avec eux des plants de cacaoyer et les plantaient dans leur nouvelle étape et ainsi de suite, un peu comme le Petit Poucet semait des cailloux blancs pour retrouver son chemin … En plus de 2000 ans il y a eu beaucoup d’évènements migratoires dans cette région américaine.

Sources : Heredity (2002) 89, 380-386 et Science Magazine, illustration site archéologique de Santa Ana-La Florida.

Crise climatique : Manger du chocolat c’est mauvais pour le climat !

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J’ai dans mon frigo en permanence au moins trois grosses tablettes de chocolat, c’est l’un de mes vices (parmi tant d’autres) et je m’en vante car le chocolat contient plein de bonnes choses pour la santé. Les militants anti-réchauffement climatique ont malheureusement adopté une nouvelle stratégie après les palmiers à huile : le chocolat c’est mauvais pour le climat ! Ce n’est pas tellement le chocolat en lui-même qui est mauvais mais les forêts qu’il faut raser pour planter des cacaoyers (Theobroma cacao, ci-dessus, Wikipedia). Du coup si j’étais alarmiste, je supprimerais le chocolat de mes vices et c’est exactement le but du pamphlet richement illustré qu’a publié l’ONG Mighty Earth.

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Cette ONG a enquêté au Ghana et en Côte-d’Ivoire et dénonce largement la déforestation y compris dans des zones protégées ou pire encore dans des parcs nationaux. Les gouvernements locaux ferment les yeux car le cacao est une source substantielle de devises sans oublier les billes de bois qui arrivent à Abidjan, les sacs de fèves de chocolat arrivant en majorité dans le port de San Pedro. Pire encore dans la démagogie tendancieuse de ces ONGs « climato-alarmistes » le changement climatique, entendez « réchauffement », pourrait à terme menacer la culture du cacaoyer en provoquant des sécheresses préjudiciables à cet arbuste qui demande une pluviométrie abondante.

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Selon l’illustration ci-dessus (source : wattsupwiththat) alors que le réchauffement du climat bat son plein (Ah bon ?) il n’y a pas eu de changement notoires de la pluviométrie dans ces deux pays depuis 1998 alors qu’au contraire puisque ça se réchauffe il devrait moins pleuvoir. C’est à ne plus rien comprendre. Le Huffington Post, jamais avare de propagande climatique comme d’ailleurs l’Agence France Propagande ont repris cette information qui constitue pour ces deux médias un véritable scoop. Le chocolatier Godiva (l’un de mes préférés) va même jusqu’à associer le chocolat avec l’érotisme comme l’a souligné MightyEarth, est-ce tout aussi mauvais pour le climat ?

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Il est vrai que faire des enfants n’est pas bon pour l’ « empreinte carbone » mais tout de même ! Dorénavant il faudra manger seulement du chocolat « solidaire et renouvelable ». Et les pauvres paysans qui n’ont que le cacao pour survivre ? Pour ces ONGs à l’idéologie exécrable, justement, il y a trop de paysans pauvres avec beaucoup trop d’enfants, surtout en Afrique, et s’ils crèvent de faim ce sera encore mieux pour le climat. Enfin les grandes multinationales du chocolat comme Olam, Cargill ou encore Barry Callebaut ainsi que les chocolatiers comme Lindt, Nestlé, Ferrero, Mars ou encore Cadbury contribuent à la dégradation du climat … J’en ai la nausée comme si je venais de manger d’un seul coup ma tablette de chocolat noir de 500 grammes aux amandes grillées … À consommer avec modération pour sauver le climat !!!

Source : Zerohedge et https://wattsupwiththat.com/2017/09/16/claim-chocolate-causes-climate-change/

http://www.mightyearth.org/wp-content/uploads/2017/09:chocolates_dark_secret_english_web.pdf

En Suisse le « réchauffement (changement) climatique » c’est d’abord du business

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La Suisse, ce petit pays isolé au milieu de l’Europe et qui roule sur l’or c’est le moins qu’on puisse dire puisque c’est en Suisse que tout l’or du monde est raffiné pour atteindre le grade 99,999 recherché par les banques centrales pour adosser sur ce métal (de moins en moins) les billets en papier qu’elles émettent, mais c’est une toute autre question que je n’aborderai pas car je n’y comprend pas grand-chose sinon que nous sommes tous, dans le monde entier roulés dans la farine de papier monnaie depuis le coup d’éclat de Richard Nixon qui renia les accords de Bretton Woods, si je me souviens bien en 1971. Depuis cette décision de Nixon le papier monnaie a perdu plus de 40 fois sa valeur et pas seulement le dollar, monnaie de singe utilisée selon la volonté des Américains comme monnaie d’échanges internationale. C’est dire en quelques mots à quel point les Américains ont pris les peuples du monde entier pour des cons …

L’objet de ce billet est tout autre mais il concerne effectivement la Suisse et des arbustes avec lesquels on ne fabrique pas de papier. Ce pays se targue d’être un bienfaiteur de l’humanité avec de multiples actions dites – donc – humanitaires dans de nombreux pays en développement, surtout les pays qui permettent à la Suisse de gagner de l’argent et c’est du chocolat dont il s’agit, une matière première alimentaire qui fait l’objet de toutes les attentions des politiciens et des économistes suisses car il y a de gros profits à la clé. Le chocolat est l’une des nombreuses matières premières cotées à Genève et à Zürich, mais me direz-vous c’est normal puisque le chocolat suisse est conforté par sa réputation mondiale, je ne sais d’ailleurs pas trop pourquoi car le chocolat belge est tout aussi excellent, et ce n’est pas une blague belge, une fois !

Il faut se rendre à l’évidence le chocolat suisse permet de financer effectivement des oeuvres humanitaires dans de nombreux pays du monde et ce sont les consommateurs qui financent ces actions par le biais d’organismes opaques disposant tout de même de sites internet de pure propagande comme par exemple myclimate.org, un organisme basé à Zürich qui rançonne les entreprises pour qu’elles puissent apposer le label (illustration ci-dessus) et le prix de la tablette de chocolat proposée au consommateur comprend les quelques centimes de franc suisse (ou d’euro ou encore de dollar ou éventuellement quelques yens) qui serviront à financer ces actions humanitaires comme par exemple la distribution gratuite de cuisinières, environ 1100, en Bolivie et au Paraguay en 2016, pour réduire l’empreinte carbone dans des villages perdus dans la campagne, la construction de fermenteurs en Inde pour produire du méthane :

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mais aussi pour la promotion d’autobus « hybrides » en Suisse …

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Il faut bien que les Suisses se servent aussi au passage, c’est de toutes les façons bon pour l’image de ce peuple exemplaire à tous points de vue qui vient de décider l’abandon de l’énergie nucléaire par une votation populaire. Apparemment l’exemple allemand désastreux ne leur a pas servi de leçon. Finis les bus électriques sans uranium !

À propos de ces bus hybrides (toutes les illustrations ont été captées sur le site de myclimate.org) il semblerait que les Suisses ignorent qu’au Japon la grande majorité des autobus sont hybrides et utilisent du propane comme seul carburant, le diésel étant interdit dans les villes. Mais bon, la Suisse est un petit pays et tout ce qui n’est pas made in CH n’est pas forcément bien. Sans plus de commentaires …

Note : L’organisation UTZ ( https://utz.org/what-we-offer/the-utz-logos/ ) basée à Amsterdam – possiblement une subordonnée de Greenpeace – soutient l’agriculture « renouvelable » … Je ne sais toujours pas ce que signifie cet adjectif. En effet, sur le strict point de vue de la biologie végétale, les plantes utilisent directement le CO2 de l’atmosphère et plus il y en a mieux elles poussent. Fort heureusement en brûlant des combustibles fossiles l’humanité favorise la croissance des plantes, y compris le cacaoyer, le caféier, le théier et le noisetier, 4 productions qui intéressent tout particulièrement UTZ et « myclimate ». Je ne comprends décidément plus rien du tout !

Illustration : dos d’une tablette de chocolat achetée au petit supermarché de mon quartier

Dans la rubrique malbouffe, les aliments sans gluten.

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Je cherchais du chocolat dans le petit super-marché près de chez moi et j’ai eu la surprise de constater qu’il existait du chocolat noir sans gluten. Mes petites cellules grises (allusion à Hercule Poirot dont je viens de télécharger l’ensemble des films) se sont frénétiquement agitées dans tous les sens. Jamais je n’aurais imaginé qu’il puisse exister du chocolat noir contenant du gluten à moins d’y ajouter de la farine de blé ou plus spécifiquement du gluten. Le chocolat noir que je consomme régulièrement est sucré avec des extraits de stévia mais il contient néanmoins un peu de maltitol et de la lécithine de soja. Je suis resté perplexe car on ne peut pas dire que ce chocolat, en dehors du stévia, soit vraiment « bio » alors qu’il se trouve dans le petit linéaire des produits dits « bio » du supermarché. Bref, ce chocolat est censé selon l’étiquetage contenir 70 % de poudre et de beurre de cacao, ça rassure mais à moitié seulement.

Cette petite introduction n’a d’utilité que pour faire ressortir que l’étiquetage des aliments est loin d’être parfait.

Le fabricant insiste surtout sur ce qui est absent du produit mais dissimule soigneusement la longue liste d’additifs nécessaires pour pouvoir commercialiser des produits sans gluten comme des petits gâteaux, des biscuits et pire encore des biscottes. Il est difficile d’imaginer ce que contiennent ces produits sécurisés pour le un pour cent de la population susceptible de souffrir du syndrome coeliaque. Ce qui est surprenant est l’engouement des consommateurs pour les produits industriels sans gluten. D’après une enquête réalisée en Grande-Bretagne plus de 20 % de la population déclare acheter des produits sans gluten ! Serait-ce à titre préventif ? Le marketing savamment orchestré par les industriels de la malbouffe est très rentable car ces produits sont plus coûteux et n’apportent aucun bénéfice pour la santé, la maladie coeliaque liée au gluten faisant toujours l’objet d’une controverse.

Dans cette rubrique malbouffe, il faut enfin mentionner les saucisses industrielles. Il arrive que certaines saucisses ne contiennent que 30 % de matière réellement d’origine carnée, le reste des ingrédients relève du secret industriel. Dans mon petit super-marché j’ai lu attentivement la notice d’un paquet de 12 saucisses « pur porc » à faire griller à la plancha. Rassurez-vous je n’ai pas de plancha chez moi et je ne consomme jamais de saucisses frelatées. On mentionne dans cette notice la présence de sel, de sulfite de sodium et de colorant naturel, point barre. On peut suspecter la présence de gluten dans ces saucisses car il s’agit d’un additif communément ajouté en charcuterie industrielle pour assurer à la mixture secrète sa tenue mécanique. La ménagère faisant scrupuleusement attention à ses aliments sans gluten ira ensuite remplir son panier avec de la charcuterie industrielle qui contient probablement ce produit, résidu de la production de farine dégluténisée qu’il faut valoriser, et d’autres additifs plus ou moins toxiques. Le sulfite de sodium est par exemple un puissant laxatif mais l’étiquetage ne le dit pas …

Sources : diverses

Encore une « mode » battue en brêche : le Resveratrol

 
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On a presque encensé les vertus extraordinaires du resveratrol, un don du dieu Bacchus que je vénère chaque jour en buvant un (ou deux) verre(s) de rouge à sa santé. Il était question que ce composé polyphénolique présent dans la peau du raisin rouge était la seule explication plausible de l’exception française, un des rares derniers faits qui puisse encore attirer les étrangers après la tour Eiffel, le Château de Versailles et celui de Chambord. Boire du vin rouge français, celui que les sénateurs ont classé patrimoine national, serait bénéfique pour la santé et pourtant des empêcheurs de picoler en rond de la Johns Hopkins University ont démontré qu’il n’en est rien, les effets bénéfiques du resveratrol c’est du pipeau, une pure invention.

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Pour démonter ce mythe qui ne concerne pas seulement le gros rouge mais également le cassis, le chocolat noir, l’arachide et quelques racines de plantes d’origine japonaise, une équipe de biologistes a étudié en détail une population de Toscane, région d’Italie d’où est originaire le Chianti et le Professeur Richard Semba ne mâche pas ses mots : « la croyance était que certains aliments et boissons contenant du resveratrol sont bons pour la santé, on n’a rien trouvé de tout ça ! ». Après 15 années d’étude et de suivi des urines de 783 personnes au delà de l’âge de 65 ans et toujours prêtes à lever le coude, la présence des résidus du métabolisme de cette molécule dans l’organisme a été mise en regard des données médicales de cette population essentiellement rurale. Tous étaient des gens normaux, entendons le ainsi, ne s’administraient pas de suppléments vitaminiques, ne suivaient aucun régime particulier et n’étaient pas sous un quelconque traitement médicamenteux. Durant l’étude, un tiers de ces vieux buveurs de vin moururent de leur bonne mort. En établissant une relation entre les causes de ces décès et les quantités de métabolites urinaires du resveratrol allant de la plus faible teneur à la plus forte aucune corrélation ne put être établie, que ce soit au niveau de la CRP (C-reactive protein), un marqueur de l’inflammation, des IL-6 et IL-1 beta, des interleukines qui interviennent dans la réponse immunitaire ou encore du TNF (tumor necrosis factor) supposé jouer un rôle dans la régression des tumeurs et favorisé par le resveratrol et enfin des taux de cancers variés et de maladies cardio-vasculaires. En conclusion de cette étude, aucun effet positif du resveratrol sur la santé n’a pu être décelé. Le vin rouge (et le chocolat) dont il ne faut pas abuser n’ont pas d’effet particulier sur la santé … 

C’est donc la fin scientifiquement prouvée du « french paradox » et les sénateurs devront revoir leur copie à la vue de ces travaux.

Source : Johns Hopkins University