Le gyre de l’Atlantique Nord, le climat européen et les ouragans

Les spécialistes du climat s’accordent pour affirmer que les conditions climatiques particulières de l’Europe occidentale dépendent étroitement des courants marins qui structurent les eaux de l’Atlantique Nord de par leur salinité et de leur température. Il s’agit du « gyre » de cette partie septentrionale de l’Océan dont les courants tournent dans le sens des aiguilles d’une montre. Il existe un autre gyre dans l’Atlantique Sud dont la rotation est inversée, un autre dans l’Océan Indien et deux gyres dans l’Océan Pacifique. Il est nécessaire d’examiner en détail la carte ci-dessous pour comprendre la suite de cet exposé qui n’a comme seule prétention d’aider à comprendre quelles sont les conséquences de ce gyre sur le climat de l’Europe et également sur les phénomènes météorologiques violents qui affectent le continent nord-américain périodiquement, nommément les ouragans.

Le gyre de l’Atlantique Nord a pour conséquence un transport de l’énergie thermique en provenance de la zone de convergence intertropicale (ITCZ) vers le nord en passant à travers de l’arc antillais résultant dans la formation du grand courant chaud du Gulf Stream. Ce courant chaud tempère le climat de l’Europe occidentale et permet par exemple au port de Reykjavík d’être libre de glaces toute l’année bien qu’étant situé tout près du Cercle Polaire. Des diverticules viennent tempérer le Golfe de Gascogne et la Mer du Nord ainsi que la côte sud du Groenland ayant pour désagréable effet de provoquer la migration des icebergs vers le sud et l’est. Les lignes rouges en pointillé et en points sur cette carte sont les limites habituelles de ces icebergs et limites absolues relevées, pour l’anecdote, depuis le milieu du dix-neuvième siècle par les pêcheurs de morue et les baleiniers.

Entre l’été et l’hiver boréal l’intensité des courant du gyre varie imperceptiblement car seule la profondeur du courant est affectée. Les différences de salinité expliquent les diverticules mentionnés précédemment car outre la température des eaux du gyre la densité et également la teneur en sel dépendent de la température, la salinité augmentant avec l’évaporation dans la zone intertropicale. Les évènements météorologiques violents, les ouragans, prennent naissance à proximité de l’archipel du Cap Vert en raison des perturbations provoquées par le puissant courant froid des Canaries dont la cause est une remontée des eaux profondes froides vers la surface (upwelling en anglais) qui, combinées aux vents alizés de nord-est donnent naissance à des foyers de dépression atmosphérique qui vont se charger en énergie thermique en traversant l’Atlantique au nord de l’ITCZ pour arriver finalement vers le golfe du Mexique ou la côte est des Etats-Unis. Il s’agit des vortex de Von Karman bien décrits dans la littérature spécialisée. Il faut ajouter à ce bref résumé le fait que plus on s’éloigne des côtes atlantiques de l’Europe moins l’influence du courant chaud de l’Atlantique Nord se fait sentir. Il y a un autre élément peu mentionné mais tout de même bien réel : le courant des Canaries est froid, il y a donc peu d’évaporation des eaux océaniques, les vents dans cette région sont orientés de secteur nord-est et c’est l’une des explications de la présence d’une vaste zone désertique sur le nord du continent africain en particulier dans le sud marocain.

Si ce large système de courants marins était stable tout se passerait bien mais il n’en est rien. La position de l’ITCZ varie pour une raison encore mal connue. La précession des équinoxes a été évoquée ainsi que l’angle du plan de l’écliptique mais sans conclusions satisfaisantes. Ce qui a pourtant été montré avec certitude est une remontée d’environ 25 degrés de latitude vers le nord de l’ITCZ à la fin du Dryas récent. La fonte massive des glaciers européens et nord-américains à la fin brutale de la dernière glaciation aurait provoqué un afflux d’eau douce perturbant alors cette zone de convergence des gyres nord et sud-atlantiques, les eaux de surface moins salées en raison de cet afflux d’eau douce provenant de la fonte des icebergs ayant eu pour effet la création d’un conflit dans la zone de convergence et aurait eu pour conséquence une remontée significative de celle-ci vers le nord. Mais cette explication n’a pas remporté l’unanimité des spécialistes. Néanmoins il s’agit de la cause première de la luxuriance du Sahara durant l’Holocène, période suivant immédiatement le Dryas, alors soumis au régime de moussons normalement situé le long du grand Golfe de Guinée. Cette conséquence est alors facile à comprendre, le Sahara fut pendant près de dix mille ans une zone de savane arborée parcourue de rivières et parsemée de lacs.

Toute l’Europe occidentale profita d’un climat particulièrement doux durant cette période qui dura plus de 8000 ans, l’optimum de l’Holocène, avec un recul prononcé des glaciers alpins et une remontée de la zone arborée jusqu’à 2500 mètres d’altitude comme en atteste la découverte de grosses souches d’arbres à ces altitudes dans tout l’arc alpin. Les paléo-climatologues ont confirmé ces faits et ont même évalué la température moyenne à celle supérieure de 4,5 °C aux températures moyennes actuelles. S’affoler d’un réchauffement du climat de 1,5 °C est à l’évidence une stupidité. Loin de moi la prétention de vouloir prédire l’avenir mais il existe un signal faible, comme mentionné dans un récent billet, qui autorise une constatation que chacun est libre d’admettre compte tenu de la propagande climatique actuelle. Il s’agit des évènements météorologiques violents qui sont une indication de la tendance du climat.

Nous avons vu que les ouragans suivent grosso modo la partie sud du gyre de l’Atlantique Nord en se chargeant d’énergie thermique au cours de leur cheminement vers l’Amérique du Nord. La source de cette énergie thermique n’a qu’une seule cause : la température des eaux de surface de l’océan. Cette température n’a qu’une seule origine, l’irradiance solaire. Collecter des données météorologiques relatives à ces évènements violents est d’une simplicité abécédaire. Il apparaît que depuis plus de 40 ans l’énergie cumulée des ouragans dans l’Atlantique Nord est stable voire déclinante alors que les modèles climatologiques provenant des compilations de l’IPCC prévoient une augmentation de cette énergie beaucoup plus élevée comme le montre la figure ci-dessous :

Le nombre cumulé d’ouragans (Atlantique Nord), de cyclones (Océan Indien et Pacifique Sud) et de typhons (Pacifique Nord) reste remarquablement stable si on considère seulement leur énergie.Au cours des 40 dernières années la moyenne de ces énergies indique que l’année 2022 a été de 30 % inférieure à cette moyenne et si on s’attarde sur le caractère dévastateur de ces évènements on constate que la tendance est une diminution de ce dernier :

Où est l’erreur ? Il m’a fallu beaucoup de temps de réflexion pour comprendre ce que signifiaient les données présentées par ces graphiques. Que le nombre cumulé d’évènements cycloniques violents soit stable est facile à comprendre. Il s’agit d’une conséquence de l’inertie thermique des océans au moins jusqu’aux premiers 100 mètres de profondeur. Avec une surface couvrant près de 70 % de la surface de la Terre les océans représentent une réserve d’énergie qu’un être humain a de la peine à imaginer et les océans sont l’un des premiers acteurs de la stabilité toute relative du climat dont celui de l’Atlantique Nord en ce qui concerne l’Europe occidentale. L’énergie cumulée d’n cyclone est une grandeur métrique calculée à partir de la somme des vitesses des vents relevées toutes les six heures exprimée en miles nautiques par heure élevée au carré et cette somme est divisée par 10000, une image de cette énergie admise par les spécialistes dans ce domaine. Bref, si le nombre d’évènements météorologiques reste stable leur énergie est stable, ce qui signifie que l’apport solaire en énergie est stable depuis au moins quarante ans contrairement aux prévisions de l’PCC systématiquement alarmistes, organisme qui clame que le réchauffement du climat est irréversible et détruira la planète.

Les dernières preuves de l’arrivée d’un climat plus froid et donc que l’énergie que peut accumuler un ouragan en traversant l’Atlantique Nord diminue est le nombre d’ouragans violents ayant atteint les Etats-Unis au cours des 50 dernières années. Comme l’indique le graphique ci-dessous la tendance générale est une nette diminution que seuls les esprits chagrins contesteront :

Il s’agit d’un autre signal faible précurseur d’un changement dans l’évolution du climat qu’il faudra surveiller au cours des années à venir. Toujours dans cet ordre de constatation de signaux faibles si la région sahélienne se reverdit lentement en raison d’une augmentation presque insignifiante de la teneur en CO2 atmosphérique la sécheresse prendra le dessus comme cette évolution existe depuis plus de 3000 ans, alors on parlera en Europe de réfugiés climatiques non pas en raison du réchauffement mais du refroidissement du climat avec comme corollaire une sécheresse provoquée par la diminution de l’évaporation des océans. 

Sources : variées et illustrations Wattsupwiththat.com 

Comment la « stratégie de la culpabilisation » entrave la résolution de problèmes sociétaux complexes.

Article de Judith Curry intitulé « The game of blame », littéralement le jeu du blâme, que l’ai traduit par « stratégie de la culpabilisation », mais il existe d’autres traductions, paru sur son blog le 7 décembre 2020

La culpabilisation à cause du changement climatique

Le changement climatique d’origine humaine est un problème émergent causé principalement par l’abondance et l’usage des combustibles fossiles pour fournir une énergie fiable et bon marché. Dans son livre The Moral Case for Fossil Fuels (liens en fin de billet), le théoricien de l’énergie Alex Epstein décrit les avantages que le développement du charbon, du pétrole et du gaz naturel ont eu sur l’humanité, notamment une santé améliorée, une durée de vie accrue et une expansion du bien-être matériel (lien). L’économiste Richard Tol a évalué l’avantage sur les individus du carbone, qui est la valeur des services énergétiques produits par les combustibles fossiles. Il constate que le bénéfice pour les personnes du carbone est bien supérieur au coût social du carbone qui cause des dommages par le changement climatique. Ces bénéfices sont liés aux avantages d’une énergie abondante et fiable.

Alors, qui est à blâmer pour les émissions de combustibles fossiles et le changement climatique d’origine humaine ? Les consommateurs et les industries qui exigent de l’énergie électrique, des transports et de l’acier, produits à partir de combustibles fossiles, ou les fournisseurs de services publics d’électricité et les fabricants de moteurs à combustion interne et à réaction utilisant des combustibles fossiles, ou les sociétés pétrolières / gazières et charbonnières qui produisent des combustibles fossiles, ou bien

les gouvernements qui ont le pouvoir de réglementer les émissions de combustibles fossiles ?

La responsabilité du changement climatique d’origine humaine est parfois imputée aux gouvernements nationaux. La décision « Urgenda » (lien) a ordonné au gouvernement néerlandais d’intensifier ses actions climatiques pour réduire les émissions. Dans le procès civil « Juliana », le gouvernement fédéral américain a été accusé d’avoir refusé de signer le protocole de Kyoto, refusé d’adopter une taxe sur le carbone et un projet de loi sur le commerce et de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat. Cependant, le plus souvent dans les litiges civils, la responsabilité est portée aux sociétés pétrolières / gazières et charbonnières qui produisent les carburants.

Le rôle de la science du climat dans le jeu de la responsabilité du carbone est intéressant. En tant que fondement de la responsabilité, un élément clé est le lien de causalité entre l’acteur et le préjudice. La responsabilité repose également sur la capacité de prévoir le préjudice, en termes de compréhension scientifique. Et enfin, la responsabilité a trait à la capacité de prévenir le préjudice. Les développements récents de la science d’attribution cherchent à identifier la culpabilité d’un individu ou d’un groupe de sociétés pétrolières / gazières et charbonnières en ce qui concerne l’élévation du niveau de la mer, l’acidification des océans et les événements météorologiques extrêmes.

Les Majors du carbone

Une nouvelle vague de contentieux privés sur le climat a été motivée par la publication de l’étude « Carbon Majors » de Richard Heede (lien). Les recherches de Heede montrent que près des deux tiers des émissions de carbone anthropiques provenaient de seulement 90 entreprises et industries gérées par les gouvernements. Parmi elles, les huit premières entreprises représentent 20 pour cent des émissions mondiales de carbone provenant des combustibles fossiles et de la production de ciment depuis la révolution industrielle. Quatre des huit entreprises appartiennent à des gouvernements nationaux, tandis que les quatre autres sont des multinationales.

Les recherches de Heede ont marqué un tournant dans le débat sur la répartition des responsabilités en matière de changement climatique. Bien que le travail de Heede ait aidé à identifier des accusés individuels ou des groupes de défenseurs liés au changement climatique, il n’a pas résolu la question de savoir si ces émetteurs sont responsables d’impacts et d’événements spécifiques liés au changement climatique.

Arriver à un résultat climatique dangereux comprend une chaîne causale basée sur l’augmentation du CO2 atmosphérique et de la température de surface moyenne mondiale. En retraçant les émissions des entreprises au fil du temps, Ekwurzel et al. (2017, lien) attribuent des fractions d’accumulation de CO2 dans l’atmosphère, d’augmentation de la température atmosphérique et d’élévation du niveau de la mer aux « Majors du carbone ». Ekwurzeil et coll. évoque dans les conclusions l’idée d’étendre cette logique d’attribution aux événements météorologiques extrêmes. Un article récent de Lickey et al. (2019, lien) tente d’attribuer l’acidification des océans aux Carbon Majors.

La science de l’attribution, ou causalité, n’est pas du tout simple. Il y a en effet deux questions spécifiques : si les modèles climatiques sont des sources valides de preuves juridiques pour l’attribution / la cause du changement climatique et aussi l’importance de déterminer la causalité partielle dans le contexte de la variabilité naturelle du climat.

Partage de la culpabilité

L’attribution des dommages liés aux conditions météorologiques, au changement climatique ou à l’élévation du niveau de la mer est compliquée par l’existence de causes multiples. En supposant qu’un certain pourcentage du dommage peut être attribué à juste titre aux émissions de combustibles fossiles, est-il sensé d’attribuer ce dommage au sens juridique aux producteurs de combustibles fossiles, par exemple les sociétés de charbon et de pétrole / gaz ?

David Victor ( https://deepdecarbon.ucsd.edu/people/victor.html ) est un leader d’opinion mondial sur la politique du changement climatique et la transformation des systèmes énergétiques qui est nécessaire pour un avenir sobre en carbone. Victor a rejeté le travail de Heede sur les « Carbon Majors » dans le cadre d’un « récit plus large pour essayer de créer des méchants », cherchant à faire la distinction entre les producteurs comme étant responsables du problème et tous les autres comme victimes. Victor a déclaré: « Franchement, nous sommes tous les utilisateurs et nous sommes donc tous coupables ». [lien]

Dans le même article, Richard Heede (auteur du rapport Carbon Majors) admet que la responsabilité est partagée. Il a déclaré: « En tant que consommateur, je suis responsable de ma propre voiture, etc … Mais nous vivons une illusion si nous pensons que nous faisons des choix, car l’infrastructure fait à peu près ces choix pour nous ». Heede fait valoir un point clé en disant que l’infrastructure fait à peu près les choix pour nous. La demande en combustibles fossiles est tirée par les infrastructures de services publics d’électricité et de transport. Les consommateurs individuels et les entreprises sont confrontés à un nombre limité d’autres options, à moins qu’ils ne renoncent à l’électricité du réseau et ne se prévalent pas des systèmes de transport fonctionnant aux combustibles fossiles. Les consommateurs individuels et les entreprises sont responsables de la demande de services publics d’électricité et de transport, mais sont sans doute indifférents à la source d’énergie électrique ou de transport, à condition qu’elle soit abondante, fiable, sûre et économique.

S’il n’y avait pas de demande en combustibles fossiles, alors il n’y aurait pas lieu de culpabiliser les « Carbon Majors ». Le fait qu’il existe une demande continue et croissante de combustibles fossiles indique que la question du blâme n’est pas simple. Le passage des combustibles fossiles aux combustibles plus propres n’est ni simple ni bon marché, en raison des infrastructures. Pour l’énergie électrique, cela comprend les infrastructures de production et de transport. Pour le transport, cela comprend les moteurs de véhicules et leur fabrication ainsi que les infrastructures de ravitaillement. David Victor déclare: « Créer un récit qui implique la culpabilité de l’entreprise par opposition à la résolution de problèmes ne résoudra rien ». Pour progresser, il faut mettre l’accent sur la résolution des problèmes, mais l’aspect exact de l’infrastructure dépend des technologies disponibles et prévisibles, de l’économie et des politiques publiques.

Analogie avec Covid-19

La pandémie de SRAS-CoV-2 fournit une étude de cas intéressante concernant le « blâme » ou culpabilisation. On considère généralement que l’origine du virus s’est produite à Wuhan, en Chine. Cependant, il est difficile de blâmer la propagation mondiale du virus sur Wuhan. Alors que les statistiques de Covid-19 en provenance de Chine sont incomplètes et ont été jugées non fiables, la Chine semble avoir fait un meilleur travail pour contenir la propagation interne du virus que de nombreux autres pays. Actuellement, le « blâme » se concentre sur les émetteurs qui ne respectent pas les exigences de confinement et de port de masque, ainsi que sur les politiciens qui ne respectent pas les mesures qu’ils imposent aux populations.

Avec l’avènement des vaccins anti SRAS-CoV-2, la discussion sur la pandémie est désormais dominée par le vaccin, l’origine de la maladie recevant peu d’attention. Le remède à la pandémie est technologique, sous forme de vaccins, pas un changement de comportement mondial (bien que le changement de comportement ait fonctionné dans certaines régions et pays plus petits). Dans de nombreux pays, les modifications comportementales visant à limiter la transmission qui étaient associées à des confinements obligatoires n’ont tout simplement pas fonctionné, pour des raisons d’impossibilité économique, de problèmes de bien-être psychologique associés à l’isolement et de non-viabilité politique générale.

Conclusion

Dans le contexte du débat sur le climat, la leçon du Covid-19 est la suivante. Une solution technologique (analogue au développement du vaccin) en termes de meilleure production et transmission d’électricité réduirait rapidement le « jeu du blâme » climatique en résolvant les problèmes environnementaux causés par la combustion de combustibles fossiles. Souffrir d’une alimentation électrique insuffisante ou d’une alimentation électrique trop chère ou peu fiable (analogue aux solutions coercitives anti-Covid) est économiquement dommageable et politiquement non viable.

Encore une fois, la solution est la résolution de problèmes par des nouvelles technologies, pas par le blâme. Si l’isolement et l’austérité peuvent être invoqués pendant de courtes périodes, ce ne sont pas des solutions. Le jeu de blâme Covid-19 n’a pas empêché de trouver une solution (c’est-à-dire un vaccin). Cependant, la hâte de blâmer les entreprises de combustibles fossiles et de les punir empêche une transition sensée loin des pires impacts des combustibles fossiles sur l’environnement.

Une transition sensée implique l’utilisation continue de gaz naturel relativement propre et facilement distribuable, évite les investissements massifs dans les infrastructures de l’énergie éolienne qui présentent des avantages nets douteux sur le cycle de vie des éoliennes et le développement d’une infrastructure énergétique améliorée pour le XXIe siècle, abondante, sûre, fiable, économique et propre. Comment établir la priorité parmi ces derniers et dans quelle mesure l’une ou l’autre de ces technologies doit-elle l’emporter sur les autres ? Définissons-nous « propre » uniquement en termes d’émissions, ou incluons-nous également l’exploitation minière, l’exploration, l’utilisation des terres, les problèmes liés au cycle de vie, etc …?

J’attends toujours un argument moral qui justifie, au nom de la « crise climatique », d’empêcher le développement du réseau électrique dans les régions les plus pauvres d’Afrique qui puisse soutenir le développement d’une économie avancée. Je soupçonne d’attendre longtemps une telle justification, car il n’y en a pas. Jouer le « jeu du blâme » du carbone est une excuse pour punir certaines entreprises sans réellement résoudre les problèmes de société. L’effet net est la souffrance continue dans les pays en développement, l’incapacité à faire beaucoup de progrès dans la réduction des émissions et certainement l’incapacité à « améliorer » le climat de quelque manière que ce soit.

https://www.moralcaseforfossilfuels.com

https://en.wikipedia.org/wiki/Juliana_v._United_States

https://climateaccountability.org/carbonmajors.html

https://link.springer.com/article/10.1007/s10584-017-1978-0

https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ab5abc/meta

https://www.sciencemag.org/news/2016/08/just-90-companies-are-blame-most-climate-change-carbon-accountant-says

La NASA s’inquiète du refroidissement de l’atmosphère !

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J’avais laissé sur ce blog un billet, le 9 Octobre 2018, qui faisait état d’un refroidissement à venir du climat en raison de l’activité déclinante du Soleil. Les études réalisées au Langley Research Center de la NASA en Virginie sous la direction du docteur Marti Mlynczak viennent de confirmer que les phénomènes de changement du climat se passent très au dessus de nos têtes, c’est-à-dire dans la partie la plus externe de l’atmosphère appelée la thermosphère, et ils vont avoir une incidence, quoiqu’il se passe par ailleurs au niveau du plancher des vaches, sur le climat dans les prochaines années. En suivant l’évolution de la température de la thermosphère et de la dissipation d’énergie vers l’espace à l’aide d’un détecteur infra-rouge à bande large les dernières données indiquent que cette partie de l’atmosphère s’est brutalement refroidie.

La NASA s’intéresse tout particulièrement à ce qui se passe dans la thermosphère en raison du risque que fait courir ce refroidissement aux nombreux satellites artificiels qui circulent justement dans cette région et il y en a beaucoup de la NASA ! Si la thermosphère se refroidit elle se contracte et la densité des gaz la constituant augmente. Cette augmentation de densité accroit le frottement des satellites sur les molécules de gaz et peut alors compromettre le fonctionnement de ces derniers.

À l’aide des détecteurs infra-rouge satellitaires embarqués dans le satellite TIMED il a pu être montré que la contraction de la thermosphère est beaucoup plus importante pour le cycle solaire #24 qui se termine que pour le cycle #20, relativement faible en intensité magnétique, qui culmina en 1970 en considérant l’indice climatique de la thermosphère (TCI, Thermosphere Climate Index). Les deux composants atmosphériques les plus efficaces pour provoquer ce refroidissement de la thermosphère jusqu’à 250 km d’altitude sont le CO2 et l’oxyde d’azote NO. L’énergie radiative dissipée par ces deux gaz est mesurée pour le CO2 à la longueur d’onde de 15 microns et pour le NO à 5,3 microns, ce qui revient à dire aussi que le NO est trois fois plus efficace dans la contribution au refroidissement de la thermosphère par ces deux gaz. Mais comme il y a environ 10 fois plus de CO2 que de NO la contribution de ce dernier gaz au refroidissement de la thermosphère est plus faible mais loin d’être négligeable.

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Les mesures étalées sur plus de 4000 jours de mesures ont permis d’évaluer la quantité d’énergie dissipée vers l’espace exprimée en Watts pour l’ensemble de l’atmosphère, quantité égale à celle reçue du Soleil, ce n’est pas moi qui l’affirme mais les auteurs de l’étude. Cette dissipation est directement corrélée à l’énergie incidente solaire exprimée en Joules par seconde par mètre carré et par Hertz communément quantifié à la longueur d’onde de 10,7 centimètres (onde radio) et à l’intensité du champ magnétique terrestre. Le refroidissement de la thermosphère et par conséquent sa contraction, donc une augmentation de l’abondance de NO par unité de volume, provoque la formation de nuages à haute altitude (voir un autre prochain billet à ce sujet). Ce phénomène complexe peut constituer une autre explication de la dépendance du climat terrestre vis-à-vis de l’activité du Soleil.

Source et illustration : https://doi.org/10.1016/j.astp.2018.04.004 et 10.1002/2016GL070965 , articles aimablement communiqués par le Docteur Mlynczak

Crise climatique : le rôle de l’Océan Atlantique Nord (2)

 

Afin d’éclairer le précédent billet relatif au rôle de l’Océan Atlantique Nord sur le climat tant de l’Europe que du continent Nord-Américain je me suis plongé dans la lecture plutôt ardue d’un article paru dans le Journal of Geophysical Research (voir le doi) qui m’a aimablement été communiqué par les auteurs. Ce travail très technique avait pour but d’effectuer une analyse des données altimétriques satellitaires et des relevés des températures à l’aide de bouées fixes de la partie nord de cet océan au delà de 45 degrés-nord. En effet les courants et les régimes des vents existant au sud de ce parallèle n’ont pas été pris en compte dans cette étude car ils n’affectent que modérément l’évolution du climat tant en Europe continentale qu’en Amérique du Nord en raison de leur remarquable stabilité.

Toutes les données utilisées proviennent soit du consortium d’estimation de la circulation et du climat de l’océan (ECCOv4), soit du Met Office Hadley Center (EN4 2.0), soit de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, USA) et sont disponibles à l’état brut sur demande auprès de ces organismes.

À partir de ces données s’étalant sur la période 1993-2016 il a été possible de reconstruire l’évolution de la chaleur emmagasinée par l’océan sur la totalité de sa profondeur durant cette période, grandeur exprimée en joules puisqu’il s’agit d’une forme d’énergie. Cette reconstruction a fait appel à une analyse mathématique complexe dont je suis bien incapable de décrire les détails ici. Il s’avère que les eaux de l’Atlantique Nord suivent une tendance vers un refroidissement, tendance prononcée depuis 10 ans qui est loin d’être négligeable puisque entre 2006 et 2016 la température moyenne de l’Océan Atlantique Nord intégrée sur toute sa profondeur a chuté de 1 degré. Ce phénomène est beaucoup plus évident dans la représentation de la « chaleur » globale également intégrée sur toute la profondeur océanique (illustration en début de billet).

Il s’agit donc ici d’une confirmation du changement de régime du gyre sub-polaire de la Mer du Labrador (objet d’un précédent billet) et par voie de conséquence de l’affaiblissement du Gulf Stream qui va provoquer à n’en plus douter un refroidissement généralisé de l’Europe continentale. Certes, l’inertie thermique de l’Océan va contribuer à aplanir ce changement de climat sur la durée mais le processus est d’ors et déjà bien engagé. Il me paraît donc douteux voire suspect que le monde politique et les médias continuent à affirmer que le climat se réchauffe car tous les indicateurs, soigneusement rassemblés et analysés par des scientifiques d’une réputation qui ne peut pas être mise en doute, affirment le contraire …

Source et illustration : doi 10.1002/2017JC012845 Article aimablement communiqué par le Docteur Christopher G. Piecuch (très chaleureusement remercié ici) que je tiens à la disposition de mes lecteurs curieux.

Notes. 1. Explication de la figure : SPNA = sub-polar north atlantic, SST = sea surface temperature, ECCOv4 = Estimating the Circulation and Climate of the Ocean Consortium, EN4 = Met Office Hardley Center. La chaleur emmagasinée par l’Océan est exprimée en joules. Les températures et chaleur sont exprimées selon l’interpolation des optima fournis par la NOAA version 2 (NOAA = National Oceanic and Atmospheric Administration, USA). Il s’agit donc de l’écart par rapport à la valeur zéro de cette interpolation.

2. Je signale à mes lecteurs qui émettraient des doutes quant à mes prises de position au sujet du climat et de son évolution ainsi que de la plus grande majorité des billets à caractère scientifique de ce blog que je me réfère toujours – du moins dans la mesure du possible quand les auteurs daignent me communiquer sur ma demande leur article après publication – à des articles scientifiques publiés dans des revues à comités de lecture. Je m’abstiens de redigérer des articles sur ce blog en utilisant des sources parues dans les médias ou d’autres sites internet visiblement prédigérées quand il s’agit de science fondamentale ou appliquée. Je me réfère parfois à des dépêches d’agences de presse et je m’en excuse auprès de mes lecteurs car certaines de ces agences sont tendancieuses et politiquement orientées puisque celles-çi sont contrôlées par des organismes financiers qui ont leur mot à dire quant à l’opportunité de publication d’une quelconque information. Enfin j’évite de consulter les sites de vulgarisation scientifique qui sont également orientés politiquement et quand il m’arrive de consulter l’encyclopédie Wikipedia (en anglais, jamais en français, à croire que les contributeurs francophones à cette encyclopédie très bien documentée par ailleurs aient pour mission de faire passer des messages politiques subliminaux) je fais en sorte de pouvoir vérifier les informations qui y figurent en allant lire directement les articles qui sont référencés quand ceux-ci sont accessibles, ce qui n’est pas toujours le cas. Ainsi je considère que mon blog respecte globalement les règles de la déontologie scientifique de base qui furent durant toute ma carrière de chercheur en biologie fondamentale ma ligne de conduite.

Les risques existentiels encourus par l’humanité : une évaluation.

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Un petit groupe d’universitaires comprenant des mathématiciens, des biologistes, des informaticiens, des juristes ou encore des philosophes a constitué à l’Université de Cambridge une équipe très spéciale dont la mission est d’étudier les risques existentiels, en d’autres termes les menaces auxquelles l’humanité peut être confrontée dans un futur indéterminé. Tous les aspects de la politique, des sciences et des technologies ont été abordés par ce centre pour l’étude des risques existentiels (CSER, acronyme de Center for the Study of Existential Risk). Selon les évaluations qui ressortent de leurs travaux il est urgent de sensibiliser l’opinion au sujet de ces risques qui ne sont pas ceux que l’on croit communément.

# 1 Intelligence artificielle

Le plus grand risque que court l’humanité serait l’intelligence artificielle prise globalement, non pas seulement des super-ordinateurs dans lesquels des algorithmes complexes influencent nos choix, ce qui est déjà le cas avec Google, ayant pour conséquence un appauvrissement de notre liberté de décision, mais également les machines considérées globalement en particulier les robots. Le risque serait, si aucun contrôle n’est organisé à l’échelle planétaire dès aujourd’hui, une prise en otage de l’ensemble de l’humanité. Les machines décideraient entièrement pour nous. Ce n’est pas de la science-fiction du genre « Terminator » mais bien une réalité qui nous concerne tous et le CSER classe l’intelligence artificielle comme la plus grande menace pour l’humanité dès 2075.

# 2 Risque biologique

Le développement inimaginable il y a encore 30 années de la biologie moderne constitue le second plus grand risque pour l’humanité. Les outils modernes de la biologie moléculaire ont ouvert la boite de Pandore. Les biologistes sont capables, notamment à l’aide de l’outil CRISPR-cas9 de créer des virus nouveaux et de modifier des bactéries anodines pour les transformer en facteurs pouvant provoquer une pandémie totalement incontrôlable qui décimera en quelques années l’ensemble de l’humanité. Ce que craint le CSER est que la banalisation des outils de la biologie moléculaire permette à n’importe quel biologiste un tant soit peu expérimenté de procéder dans son garage à ce genre d’approche sans qu’aucun contrôle puisse être mis en place. Le risque biologique existe déjà et il est classé comme très élevé.

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# 3 Les armes autonomes

Ce risque, aussi, existe déjà : la perte de contrôle d’armements intelligents. Juste un exemple pour situer ce risque. L’armée sud-coréenne surveille sa frontière la séparant de la Corée du Nord à l’aide de robots construits par la firme Samsung. Ces machines sont capables de reconnaître un individu tentant de traverser cette frontière et de l’abattre sans l’autorisation d’une hiérarchie inexistante devenue inutile. Le CSER a imaginé les pires scenarii. Il suffirait de quelques camions remplis de robots intelligents pour détruire une ville entière. À l’extrême limite il deviendrait impossible d’identifier l’ennemi. Durant la guerre froide la stratégie était d’empiler des bombes nucléaires pour dissuader l’ennemi d’attaquer. Aujourd’hui il est tout à fait réaliste d’imaginer des armées sans combattants, des machines feront le travail en lieu et place des combattants traditionnels. Ce risque de guerre robotisée à l’aide de drones intelligents est déjà présent et devra faire l’objet de traités internationaux pour en limiter la portée. C’est l’une des retombées majeures du risque # 1.

# 4 Conflit nucléaire

Le CSER considère que le risque de conflit nucléaire entre les deux puissances (USA et Russie) possédant à elles deux plus de 90 % des armes nucléaires existant dans le monde serait surtout la conséquence d’une fausse alerte. Statistiquement et selon les leçons du passé la probabilité d’une fausse alerte initiant par erreur un conflit nucléaire conduisant à la disparition de l’humanité est de une fausse alerte tous les 14 ans. Il est donc loin d’être nul et l’équipe de Cambridge préconise une remise en question globale du risque de fausse alerte de la part des autorités russes et nord-américaines mais aussi chinoises, pakistanaises et indiennes. Sachant qu’un conflit nucléaire généralisé conduirait à une destruction totale de l’humanité le CSER classe pourtant ce risque comme peu élevé.

# 5 Risque climatique

Pour le CSER le risque du changement climatique d’origine humaine sur l’organisation de la société dans son ensemble doit être pris en considération mais il existe trop d’incertitudes pour évaluer l’ampleur de ce réchauffement ainsi que son impact sur l’humanité. Si ce risque existe déjà il est classé comme peu préoccupant par cet organisme de prospective.

# 6 Impact d’un astéroïde

Considéré comme probable au cours des 50 à 100 millions d’années à venir, classé très faible mais potentiellement aussi dévastateur que celui qui provoqua la disparition des dinosaures.

# 7 Invasion d’extra-terrestres

Si la probabilité de formes de vie intelligentes dans l’Univers n’est pas nulle une invasion de la Terre par des extra-terrestres a été considérée par le CSER mais classée imprévisible et extrêmement faible, ouf !

# 8 Manque de nourriture et famines massives

Compte tenu des prévisions de croissance de la population mondiale – 9,6 milliards d’habitants en 2050 – le risque de famine est loin d’être négligeable d’autant plus que l’accroissement des rendements agricoles de près de 70 % depuis la fin des années 60 repose entièrement sur la disponibilité en pétrole pour la production d’engrais et de produits chimiques permettant de combattre les ravageurs. Cette amélioration du rendement des cultures vivrières a probablement atteint son maximum et le risque étudié par le CSER est une attaque virale ou fongique massive de l’une ou l’autre des trois céréales les plus cultivées dans le monde, riz, maïs ou blé qui provoquerait une famine aux conséquences incontrôlables. La recherche et l’amélioration génétique des plantes afin qu’elles soient prémunies contre de tels dangers biologiques paraît nécessaire sinon urgente. Le CSER a évalué la venue de ce risque majeur vers les années 2050.

# 9 La rumeur des accélérateurs de particules

Un accident dans un accélérateur de particules comme celui du CERN « ferait » apparaître un petit trou noir qui finirait pas avaler tout ce qui l’entoure et au final jusqu’à la Terre entière. Sur le papier ce serait en théorie possible mais la probabilité qu’un tel évènement puisse arriver reste du domaine de la pure spéculation.

# 10 Un tyran planétaire

L’arrivée d’un homme à la tête d’une grande nation qui nierait les évidences scientifiques et technologiques pour accaparer pour lui et ses complices l’ensemble des richesses de la planète, une hypothèse qui semble avoir été abordée par le CSER dans la foulée de l’élection de Donald Trump qui a promis de mettre à plat l’affaire du réchauffement climatique. Comme des dizaines de milliers de chercheurs universitaires vivent de crédits alloués pour conforter l’hypothèse du réchauffement climatique d’origine humaine ils se sentent donc directement concernés et à leurs yeux un homme comme Donald Trump est dangereux car « il nie les évidences scientifiques ».

Cette énumération appelle quelques remarques. D’abord le dixième risque me paraît un peu spécieux. Qu’un groupe d’intellectuels considère que Donald Trump représente un danger pour la communauté scientifique parce qu’il doute de la véracité de la théorie du réchauffement climatique d’origine humaine me paraît excessif. J’aurais préféré un classement différent de ces risques en y incluant le risque d’un refroidissement du climat n’en déplaise aux tenants du dogme du réchauffement. La robotique, les machines intelligentes, les drones feront l’objet d’une étude internationale et de la mise en place d’un comité d’éthique ad hoc pour réguler les applications de ces technologies aussi bien que faire se peut de même qu’il existe des comités d’éthique qui se penchent sur l’utilisation des cellules embryonnaires humaines. Il s’agira d’une prise de conscience internationale quels que soient les intérêts industriels ou financiers en jeu. Personnellement je ne pense pas que l’asservissement de l’humanité toute entière par des machines puisse être plausible ni possible à moins que les hommes aient atteint un degré de dégénérescence intellectuelle avancé.

Les deux risques les plus préoccupants me paraissent être une attaque des grandes cultures vivrières par un ou des ravageurs incontrôlables comme c’est déjà le cas pour les frênes, les oliviers et les bananiers. Comme pour le phylloxéra et la vigne, l’ingéniosité humaine trouvera une parade mais un tel évènement laissera des traces douloureuses. Les risques « biologiques » pouvant se matérialiser par des expérimentations réalisées par un fou irresponsable sont également à craindre mais mettre au point un virus hautement pathogène tuera son inventeur avant qu’il ne se disperse dans la nature, un virus nécessite un « réservoir » et un vecteur. Je mettrai donc un gros bémol dans l’évaluation du risque # 2. Restent donc les risques # 5 et 8 qui se rejoignent dans le mesure où le refroidissement du climat annoncé par de nombreux géophysiciens et astrophysiciens aura pour conséquence une famine généralisée et une totale et profonde désorganisation de l’ordre mondial. Si j’étais membre du CSER je classerai ce risque en première urgence car apparaissant en 2025 au plus tard comme l’ont avancé des géophysiciens éminents.

Source et illustrations : Wired

Première illustration, quelques membres du CSER dans la prestigieuse bibliothèque de l’Université d’Oxford qui sent l’encaustique et le vieux parchemin. De gauche à droite Julius Weitzdörfer du CSER, Beth Barnes de la Future of Sentience Society, Stephen Cave du Leverhulme Center for Future Intelligence, Anders Sandberg, écrivain futuriste, Huw Price de l’Université de Cambridge et Jane Heal du CSER.