Energie : la Chine et l’Inde préfèrent le charbon aux autres énergies renouvelables (hors nucléaire).

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Jamais dans l’histoire de l’humanité deux pays dont la population de chacun dépasse largement le milliard d’individus ont eu autant besoin de quantités gargantuesques d’énergie pour que leurs économies continuent à progresser pour assurer le bien-être de leur population. Si la Chine a réalisé les plus importants efforts dans le monde pour rendre sa production d’énergie plus propre elle continue néanmoins à développer les centrales électriques brûlant du charbon. L’Agence Bloomberg a estimé que la totalité des centrales à charbon planifiées dans ce pays était supérieure à toutes celles existant en Europe outre les installations déjà existantes. Le nombres de centrales électriques à charbon en Chine et en Inde est de 5884 alors que pour le monde entier ce parc électrique est de 10210. Toujours pour ces deux pays 634 nouvelles usines sont en construction. Il est opportun de rappeler que le total de la population pour ces deux pays est de 2,7 milliards d’individus.

Dans le monde 2 habitants sur 7 sont soit des Indiens soit des Chinois. Ces deux pays ont examiné dans le détail l’expérience catastrophique de l’Allemagne qui a préféré les énergies renouvelables au nucléaire et au thermique classique – charbon ou lignite – pour se conformer aux vœux pieux totalement surréalistes de l’accord de Paris sur le climat. L’abandon trop précipité du nucléaire par l’Allemagne conduit régulièrement à des instabilités du réseau en termes de fréquence du courant électrique. Il y a quelques jours le black-out a été évité d’extrême justesse en procédant à des délestages dans une grande partie du territoire, essentiellement dans le sud-ouest du pays. La Chine et l’Inde considèrent que l’exemple de l’Allemagne est un mauvais exemple qui devrait servir de leçon à de nombreux autres pays. Pour préserver leur économie les consommateurs allemands paient le prix fort pour leur électricité qui est devenu le plus élevé en Europe et ni le gouvernement chinois ni le gouvernement indien ne peuvent se permettre un tel choix pour leurs populations.

Mis à part les pays développés – y compris la Chine et l’Inde – en 2019, selon l’IEA (Association Internationale pour l’Énergie), les émissions de CO2 ont augmenté alors que le bilan global a été légèrement négatif. Pourtant la Chine contribue pour 50 % des émissions mondiales de CO2, ce sont donc les autres pays développés qui ont contribué à cette diminution, certes minime mais mesurée de manière fiable par l’observatoire de Hawaï. L’une des raisons invoquées serait un ralentissement de la croissance économique des pays développés qui se traduisait par un effondrement des tarifs de fret maritime vrac (Baltic Dry Index) avant l’arrivée de l’épidémie de coronavirus. Diverses institutions financières continuent à investir dans la filière charbon car, par exemple pour Farallon Capital Management, ni la Chine ni l’Inde ne pourront substituer le charbon par des énergies dites renouvelables, pariant sur le fait que les réserves mondiales de charbon exploitable en faisant appel aux techniques actuelles pourront satisfaire la demande actuelle pendant encore au moins deux siècles.

Le pari d’un certain nombre de fonds d’investissement n’est pas risqué puisque, à l’avenir, des gisement charbonniers profonds – plus de 1500 mètres de profondeur – pourront être exploités dans le futur à l’aide de techniques qui seront mises au point au cours des années à venir. À l’heure actuelle la Chine, l’Inde, mais aussi le Japon dans une moindre mesure, importent du pétrole et du gaz naturel depuis des pays qui se moquent des droits de l’homme comme l’Arabie saoudite, le Vénézuela, l’Iran, le Nigeria, l’Angola ou l’Algérie mais peu leur importe, il ne peuvent pas se permettre de priver leurs peuples d’énergie, ce serait à leurs yeux criminel, et si les émissions de CO2 paraissent criminelles pour de nombreuses personnalités politiques du monde occidental ni la Chine ni l’Inde n’ont l’intention de se plier aux injonctions de ces pays occidentaux qui prétendent leur faire la leçon au sujet des dangers du changement climatique. D’ailleurs ce satanique CO2 n’est-il pas bénéfique pour les végétaux et le plancton ?

Inspiré d’un article de Ronald Stein, fondateur de PTS Advance