Brève. Les bases aériennes militaires : conservatoires de la biodiversité !

En ces temps troublés voici une petite goutte de fraîcheur bucolique permise paradoxalement par des installations militaires. Notez l’ironie de ma remarque mais elle pourra peut-être nous remonter le moral. La base aérienne de Solenzara sur la côte ouest de la Corse a été créée en 1950 par l’armée américaine. L’OTAN et ses GI’s la désertèrent à la suite de la décision du Général de Gaulle de quitter l’OTAN. Il avait tout compris bien avant l’heure ce très grand homme, pas seulement par la taille de son anatomie mais par son analyse visionnaire trop vite oubliée. Malgré le retour de la France au sein de l’OTAN décidé par le Président Sarkozy cette base aérienne n’a jamais retrouvé son activité d’antan au profit des grandes installations italiennes de cette organisation criminelle. Cette base aérienne est devenue paradoxalement un paradis pour les botanistes comme d’ailleurs un certain nombre d’implantations militaires en Europe. Il s’agit en effet d’étendues jamais visitées par les populations et ainsi très peu perturbées.

Sur une surface de 550 hectares la diversité des plantes est remarquable, en particulier en bordure des deux pistes utilisées par les aéronefs où la végétation est régulièrement tondue. Une équipe de botanistes de l’Université de Montpellier a minutieusement exploré et quantifié en particulier la présence d’une orchidée strictement protégée, Serapias neglecta :

Là où l’herbe est régulièrement tondue cette orchidée est particulièrement abondante en raison du peu de compétition rencontrée. Parmi les 552 taxa répertoriés et représentant 74 familles sur cette base aérienne seulement 8,6 % sont considérés comme rares ou très rares, en particulier Serapias neglecta dont la population sur cette base militaire est pourtant spectaculaire. Si on considère que les implantations militaires représentent environ 2 % des terres émergées de la Terre il y a encore beaucoup de ces sanctuaires de la biodiversité à explorer. Un des très rares bons cotés de l’activité militaire.

Source en accès libre et illustration : https://doi.org/10.3897/BDJ.10.e76375

L’écologisme, la grande menace pour l’homme

Article de Jean-Baptiste Noé paru le 5 septembre 2019 sur le site de Charles Gave Institut des Libertés (institutdeslibertes.org)

gigondas_dentelle.jpg

Les vacances d’été sont l’occasion de traverser la France et d’en admirer les paysages, dont la diversité ne cesse d’étonner. Que ce soient les villes et villages historiques, les sites industriels ou les zones rurales, chaque région regorge de trésors, que l’on doit au travail des Français accumulés depuis des siècles et à leur capacité à transformer et développer les paysages. Bien souvent ces forêts, ces plaines, ces vignobles sont présentés comme étant des espaces naturels. Rien n’est plus faux : ce sont des paysages entièrement construits et entretenus par l’homme.

 

J’étais ainsi au mois de juillet à Gigondas, un village de vignoble situé au pied des dentelles de Montmirail, le long de la vallée du Rhône, non loin de Châteauneuf-du-Pape. Le syndicat des vignerons de Gigondas y organisait une dégustation de ses vins, dont une quinzaine de vieux millésimes. Depuis les hospices de Gigondas, sur les hauteurs du village, à côté de l’église, la vue était superbe sur toute la vallée et les vignes qui s’étendent jusqu’à l’horizon. Entre la chaleur de juillet et celle du vin, difficile d’imaginer tout le travail qu’il a fallu mener ici depuis des siècles pour transformer cette terre inhospitalière en un paradis viticole. Les hommes ont retiré les pierres des champs pour créer des parcelles cultivables et édifier des murets (les restanques). Ils ont apporté l’irrigation à l’aide de canaux en argile et aujourd’hui de tuyaux en polymère. Ils ont chassé le loup, véritable plaie qui s’en prenait aux hommes et aux moutons. Ils ont sélectionné les plants de vigne pour élaborer de nouveaux cépages, aptes à supporter les caractéristiques de la région (ici essentiellement syrah et grenache). Ils ont mis au point des produits phytosanitaires qui sauvent les vignes et les cultures de toutes les bactéries et bestioles nuisibles qui la tuent. Seul le phylloxéra, qui a ravagé tout le vignoble français, est encore invaincu. Dans les paysages de vigne, il y a du végétal, mais il n’y a rien de naturel. Tout est la conséquence du travail de l’homme, de son imagination, de ses efforts et de sa capacité à transformer une nature hostile et dangereuse en un verger merveilleux. « Laisser la nature reprendre ses droits » comme on l’entend parfois, c’est abandonner ces vergers et ces jardins à la broussaille, aux ronces et aux pierres.

 

L’écologie, c’est jardiner les paysages

 

L’idéologie écologiste est aujourd’hui l’une des grandes menaces qui planent sur l’être humain, car derrière son discours sur le salut de la nature il y a surtout la volonté d’éradiquer l’homme. Elle est dérivée du marxisme, qui a déjà fait tant de morts. Elle nie l’existence de la nature humaine et voue une haine sans fin à l’homme. Le marxisme disait lutter pour la justice et le développement des peuples. Qui pouvait être contre ? Nous sommes tous pour la justice et le développement. L’écologisme dit vouloir sauver la planète, protéger les espaces sensibles, limiter la pollution. Là aussi, qui peut être contre ? Mais derrière ce message vert se cache la négation de l’humanité. L’écologisme ne pourra s’imposer que par la violence, comme le marxisme soviétique, il bâtira de nouveaux camps de concentration, il alignera les morts. Son erreur est à la source même de son idéologie. Il idolâtre la nature, il déteste l’homme, il veut bâtir une nouvelle société qui ne peut se faire que par la violence et la coercition. Il se nourrit aussi de l’ignorance, notamment quant à la construction des espaces naturels. Trop de personnes pensent encore que la nature est gentille, alors qu’elle est dangereuse et mortelle. S’il a fallu attendre le milieu du XIXe siècle pour que les Européens commencent à se baigner c’est que pendant longtemps le littoral a été un espace de mort, infesté de moustiques, de marécages et de paludisme. Les plages de France n’avaient pas le charme qu’elles ont aujourd’hui. Lorsque les Français se sont rendus en Algérie, à partir de 1830, nombreux sont ceux qui sont morts du choléra, du paludisme et des fièvres, qui ont tué près d’un tiers des effectifs militaires. Il a fallu assécher le marécage de la Mitidja et développer des médicaments contre ces maladies. La Camargue, si belle aujourd’hui avec ses gardians et ses taureaux, était une zone infestée de maladies jusqu’à la fin du XIXe siècle. Les Landes étaient une zone plate de bruyères et de pierre, avant que Napoléon III n’en fasse une vaste forêt de pins, plantés ex nihilo. De même pour la Sologne, marécage planté de chênes et de hêtres pour en faire une réserve de chasse.

 

L’homme est créateur de biodiversité

 

L’homme est aujourd’hui perçu comme un destructeur de biodiversité, alors que c’est lui qui crée la biodiversité. On lui doit la création de centaines d’espèces de vignes, adaptées à des climats et des sols très variés. Si l’on devait se contenter de la Vitis vinifera originale nous n’aurions qu’une liane dégénérée bien incapable de produire les grands crus que l’on aime. À l’époque de Pline l’Ancien, du temps de l’explosion du Vésuve, il y avait une centaine de variétés de pommes dans l’Empire romain. On en ressence aujourd’hui 20 000, toutes créées par l’homme (fuji, granny smith, chantecler, etc). Les vaches que l’on aperçoit dans nos campagnes sont nées au XIXsiècle. Elles sont le fruit de croisements d’espèces et de sélections génétiques pour avoir des animaux producteurs de lait ou de viande. Dans les années 1820, le poids moyen d’une vache était de 100 kilogrammes. Aujourd’hui, les vaches à viande frisent les 900 kg. Les fruits et les légumes que nous mangeons sont eux aussi le résultat de sélections et de croisements, dont la fameuse clémentine de Corse, inventée par le père Clément dans les jardins de son monastère d’Algérie. L’homme n’est pas un danger pour la nature ; il est celui qui permet son accomplissement et le développement des espèces naturelles existantes. Or les écologistes voient en l’homme un prédateur, un nuisible qu’il faudrait au mieux contenir au pire supprimer. Sans l’homme, il n’y aurait que chaos de friches et espèces végétales rabougries.

 

Faire peur pour soumettre

 

Sylvie Brunel est une géographe que j’apprécie beaucoup, car elle sait faire aimer la géographie. Elle a longtemps dirigé une ONG et est désormais professeur à Sorbonne-Université, et éleveuse de chevaux dans la Drôme. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur le développement durable, l’alimentation, l’écologie, tous pertinents et très éloignés des discours apocalyptiques. Elle vient de publier « Toutes ces idées qui nous gâchent la vie » où elle démonte le discours catastrophiste des Khmers verts. Elle y rappelle notamment les formidables progrès humains, la façon dont les maladies ont été vaincues, grâce aux vaccins et aux médicaments, l’amélioration des conditions de vie. Un chiffre est à cet égard éloquent, celui du taux de mortalité infantile, c’est-à-dire le nombre de bébés qui meurent avant d’avoir atteint un an. Pour la France, ce taux est de 15.4‰ en 1973, 4.5‰ en 2008 et 3.5‰ en 2018. Il résume à lui seul les immenses progrès accomplis dans le domaine de la santé. Or les écologistes ne jouent que sur un seul ressort : la peur. Il s’agit de tétaniser la population par des prévisions apocalyptiques, afin de provoquer un effet de sidération et d’empêcher toute réflexion. Or de toutes les prévisions catastrophistes effectuées ces trente dernières années, aucune ne s’est révélée exacte.

 

On voit ainsi Henri Sannier, dans un JT d’Antenne 2 du 29 juin 1989, présenter un rapport de l’ONU où est évoqué le fait qu’avec le réchauffement climatique, d’ici dix ans, de nombreux pays seront sous l’eau, dont les Pays-Bas, les Seychelles, les Maldives. Rien de tout cela n’est arrivé. En revanche, en juin 1989, personne n’avait prévu les événements qui allaient se dérouler à Berlin quatre mois plus tard.

 

La peur contre l’environnement

 

La peur empêche de réfléchir sereinement aux façons de mettre en valeur et de protéger l’environnement. Comment limiter la pollution des eaux et des sols, comment disposer d’un air pur, comment assurer l’accès aux matières premières indispensables au développement humain ? L’écologisme empêche de réfléchir à l’écologie humaine authentique. La saison de la chasse va bientôt s’ouvrir. Les chasseurs sont indispensables au maintien de l’équilibre animal. S’il y a trop de sangliers, ce qui est le cas dans de nombreuses régions, ceux-ci développent la peste porcine et meurent en grand nombre, transmettant la maladie aux porcs d’élevage, comme c’est actuellement le cas en Europe de l’Est et en Belgique. Il est donc primordial de réguler la population de sangliers. Comme celle des cervidés. Trop nombreux en Alsace, ils mangent les jeunes pousses et frottent leurs bois contre le tronc des arbres, ce qui déchire l’écorce et favorise le développement des maladies, menaçant l’avenir de la forêt vosgienne. La région Alsace fait appel à des chasseurs d’autres régions pour réguler le cheptel de cervidés. Face aux discours de peur et de haine à l’égard de l’homme, il est essentiel de revenir à une meilleure connaissance de la nature et au rôle de l’homme dans le développement de celle-ci. C’est la seule condition pour aimer la nature, développer et protéger les paysages, et assurer le développement authentique de l’homme.

Remarque. Voilà un excellent article qui va à l’encontre des idées reçues répandues inlassablement par la propagande écologiste. Je n’ai pas pu résister à le reproduire sur ce blog sans en demander l’autorisation à l’auteur, historien et essayiste. Illustration Google.

L’ ESG, ça vous « parle » ?

Capture d’écran 2019-05-10 à 15.59.19.png

L’ ESG, acronyme de Environmental and Sustainable Governance, en français approximatif gouvernance environnementale et renouvelable compatible, que l’on peut aussi traduire par Encéphalite Spongiforme Globalisée est un programme global imposé par les gouvernements pour concrétiser les mesures relatives au sauvetage du climat. Comprenne qui pourra. Les institutions financières des pays de l’OCDE – mais pas tous fort heureusement – se sont prises de folie pour inventer des produits qui vont être à grands renforts de publicité, plutôt de propagande, présentées auprès du public afin de procéder à une collecte de fonds massive.

Cette opération va concerner par exemple les logements et leur mise aux « normes climatiques », les édifices publics dans la même optique, et aussi et surtout les entreprises qui devront se plier à ces normes, pour la plupart impossibles à atteindre, de réduction des émissions de carbone. Tout est donc concocté pour que les banquiers attirent les gogos crédules et culpabilisés par des campagne d’intoxication omniprésentes et incessantes et leur volent littéralement leurs maigres économies qu’ils iront, selon les brochures mises à la disposition de ces derniers, enrichir des entreprises du bâtiment spécialisées dans la rénovation écolo-compatible des logements, et des bureaux d’études spécialisés également créés sous l’impulsion des gouvernements pour que les entreprises productrices de CO2 puissent procéder à des investissements supposés redorer leur « image carbone ».

Les taux de rendement de ces obligations sont supposées être calculées sur l’efficacité finale des programmes décidés et choisis par des commissions spéciales mises en place pour la bonne cause par les gouvernements avec la collaboration totale et consentie des banques. Ces taux de rendement ne dépasseront qu’exceptionnellement les taux d’inflation même si la notation des entreprises dans lesquelles ces fonds seront investis sera exceptionnelle. Du moins en apparence car le calcul de cette efficacité de « sustainabilité » (je n’ai pas trouvé d’équivalent en français) est réalisée sur des critère plutôt sibyllins qui de toutes les façons ont été mis en place pour avantager les institutions financières. En dépit des promesses alléchantes des banques – car toutes se précipitent sur ce nouvel afflux de capitaux sacrifiés par les petits épargnants – il n’y aura que peu ou pas du tout de retour sur investissement pour ces épargnants. Les objectifs fixés par les principaux pays de l’OCDE sont tellement lointains qu’il est irréaliste de pronostiquer quoi que ce soit, dans un sens ou un autre.

Justement, parlons-en ! Si le climat venait malencontreusement choisir la tendance refroidissement, l’isolation des logements sera un avantage indéniable, certes, mais quid concernant les entreprises consommatrices d’énergie et/ou émettrices de carbone ? À moins d’évoluer dans le saint des saints des ministères et des administrations nulle mention est faite de ce type de situation. Le monde s’achemine donc vers un asservissement du peuple qui n’aspire qu’à sauver la planète pour seulement vivre « normalement » tant la propagande est soutenue.

Le niveau de compréhension de nos destinées a subitement régressé de 5 siècles ! Nous sommes revenus à l’époque de l’inquisition, des sorcières brûlées vives car elles commerçaient avec le Malin (aujourd’hui le malin est le CO2) et pour le rachat des âmes, afin de les « sauver » du brasier, la papauté – le pouvoir central européen à l’époque puisque le pape donnait des ordres aux rois – introduisit le système des indulgences. Comme pour la taxe carbone aujourd’hui les indulgences furent l’objet de commerces, d’échanges et de moyens de pression (voir lien en fin de billet). Toute cette idéologie mensongère qui n’a jamais tenu compte un seul instant des immenses capacités de résilience de la Terre est issue de l’idéologie scandaleusement malthusienne du Club de Rome, largement reprise ensuite par les écologistes et enfin par les émanations onusiennes comme l’IPCC et maintenant l’IPBES.

Ne nous masquons pas la face, cette stratégie politique globale dans laquelle les organismes financiers seront des acteurs incontournables en particulier pour la mise en place universelle de la taxe carbone conduira à l’établissement d’une gouvernance mondiale, du moins pour certains pays de l’OCDE. Il est en effet difficile d’imaginer que des pays comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Nigeria ou encore le Brésil pour ne citer que cinq pays densément peuplés puissent établir des règles strictes de respect du climat ou de la biodiversité, tout simplement parce que ce n’est pas leur préoccupation première.

( https://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_des_indulgences )

Illustration : le pape collectant les indulgences (Lucas Cranach) via Wikipedia.

L’IPBES, clone de l’IPCC, prédit l’apocalypse

Capture d’écran 2019-05-07 à 16.36.25.png

À nouveau les plus éminents scientifiques du monde entier couvrent les machinations onusiennes.

Voilà que ça recommence ! Le groupe intergouvernemental d’ « experts » sur l’évolution du climat (GIEC ou IPCC en anglais) est un modèle qui a bien fonctionné jusqu’à présent dans sa mission de semer la terreur climatique dans le monde entier et l’Organisation des Nations-Unies adapte maintenant ce même modèle, avec les mêmes astuces pseudo-scientifiques, pour alerter le monde entier sur les menaces pesant sur la biodiversité. Un rapport de 1800 pages a été présenté à Paris ce 6 mai 2019. L’IPBES, ça sonne bien, est l’acronyme de Intergouvernemental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystems Services sise à Bonn en Allemagne. Jonathan Watts, éditeur au Guardian (journal anglais étiquetté à gauche) de tout de qui concerne l’environnement à l’échelle mondiale a déja dit dans ses colonnes tout ce qu’il fallait savoir sur ce « GIEC pour la nature« . Les « scientifiques » des Nations-Unies ont averti qu’ils étaient convaincus que ce rapport avait été rédigé par « les plus grands scientifiques du monde« . Il est trop drôle de s’apercevoir à quel point les journalistes sont crédules. Ils ont décrit docilement le personnel constituant l’IPCC pendant des années et des années jusqu’à ce que quelques curieux commencent à s’apercevoir que certaines personnes impliquées directement dans cet organisme étaient des étudiants d’une vingtaine d’années !

Watts dit, droit dans ses bottes que :

« Le texte final du résumé destiné aux décideurs politiques était en cours de finalisation à Paris par un groupe d’experts et de représentants des gouvernements, mais le message général est clair. »

En d’autres termes, comme pour l’IPCC, des scientifiques sont recrutés pour rédiger un rapport. On ne connaît pas les critères de choix de ces personnes. Ensuite ces scientifiques rédigent un résumé pour les décideurs (SPM, Summary for Policy Makers). Les politiciens et les bureaucrates représentant les gouvernements nationaux assistent ensuite à une réunion plénière durant laquelle le résumé est examiné ligne par ligne et réécrit.

Les contes de fées parlent de la transformation de la paille en or. Les Nations-Unies prennent des résumés scientifiques et les transforment en une paille politiquement consommable. Le document qui en résulte et qui a donc été solennellement publié ce 6 mai représente ce qu’une salle remplie d’agents politiques a accepté de dire à haute voix.

Pire encore, au cours des prochaines semaines, le texte en cours de synthèse, c’est-à-dire le texte sous-jacent supposé être de haute teneur scientifique, sera également modifié. Il est évident que ce n’est pas ainsi que les choses devraient se passer. Les résumés sont censés être des réflexions précises basées sur des documents plus longs, solides et définitifs. Or apparemment ce n’est pas ainsi que les Nations-Unies opèrent puisqu’il s’agit d’aligner les documents dits scientifiques sur le résumé destiné aux décideurs politiques. Il est inutile de prétendre le contraire, ce sont les procédures standard de l’IPCC et elles sont ouvertement exposées dans un guide de 56 pages expliquant comment l’IPBES fonctionne (lien en fin de billet, en anglais).

IPBES_changes_align_with_su.jpg

Imaginons un instant des cadres d’une chaine de télévision examinant à la loupe le scénario d’une émission d’information d’enquête (du genre Cash-Investigation d’Elise Lucet, ajout de votre serviteur). Imaginez qu’ils réécrivent ce texte à la demande de grands annonceurs et en tenant compte de diverses sensibilités politiques. Est-ce que le résultat final serait digne de confiance ? Robert Watson, Diecteur de l’IPCC de 1997 à 2002, dirige maintenant l’IPBES. Sa biographie en ligne sur le site de l’Université d’East Anglia précise qu’il est « champion du monde des Nations-Unies pour la science et l’innovation« . Et lors de la création de l’IPBES en 2010 il a parfaitement précisé que son objectif était de « mener la bataille contre la destruction du monde naturel« . En d’autres termes il y a ici toutes sortes de tromperies grossières. L’IPBES n’est pas un corps scientifique honnête qui devrait examiner de multiples perspectives et considérer, comme tout corps scientifique, des hypothèses alternatives. La mission de cet organisme onusien consiste à rassembler un seul type de preuve, comme l’IPCC l’a fait avec le gaz carbonique, une preuve qui est favorable aux traités environnementaux de l’ONU.

C’est ainsi que les Nations-Unies fonctionnent, avec des machinations dans l’ombre camouflant ses aspirations politiques en les habillant de vêtements pseudo-scientifiques.

Traduction aussi fidèle que possible d’un billet de Donna Laframboise mis en ligne sur son site le 6 mai 2019

https://www.ipbes.net/system/tdf/180719_ipbes_assessment_guide_report_hi-res.pdf?file=1&type=node&id=28500

Le débat sur l’huile de palme : un faux problème

Capture d’écran 2018-07-22 à 10.01.01.png

Les organisations non-gouvernementales préoccupées par le changement du climat et la préservation de la biodiversité sont obsédées par l’huile de palme. Ils considèrent en effet que ce produit n’est pas « durable ». Il apparaît opportun d’analyser la signification de ce dernier adjectif. L’huile de palme est la première huile végétale utilisée dans le monde tant dans l’industrie agro-alimentaire que dans les secteurs de l’énergie, de la pharmacie ou des cosmétiques. Le palmier à huile est un formidable piège à CO2 : un hectare de palmiers immobilise autant de carbone que 6 hectares de soja. Il faut aussi mentionner que la quantité d’intrants, engrais et pesticides, est inférieure à celle utilisée pour toutes les autres cultures d’oléagineux.

Et pourtant les écologistes considèrent que l’huile de palme n’est pas « durable » car elle est nuisible à l’environnement et au biotope tropical puisqu’il faut faire de la place dans les forêts tropicales humides pour créer de nouvelles plantations de palmiers pour satisfaire une demande sans cesse croissante.

Il faudrait que ces organisations fassent un choix : ou bien elles veulent préserver la biodiversité des forêts tropicales ou bien elles choisissent de favoriser cette culture qui est l’un des meilleurs pièges terrestres pour le CO2 afin de préserver le climat qui est également – au cas où il se réchaufferait un peu trop – délétère pour cette biodiversité.

Toute cette histoire se terminera comme il se doit : par de nouvelles taxes sur l’huile de palme comme il y aura aussi de nouvelles taxes sur les produits pétroliers. Contrairement à ce qu’affirment ces organisations une plantation de palmiers à huile fait vivre les populations locales alors qu’il est évident qu’une forêt inviolée ne fait vivre personne. Toute régulation coercitive relative à cette denrée sera immédiatement préjudiciable à d’autres forêts que celles de l’Indonésie, de Malaisie ou de Papouasie-Nouvelle-Guinée, les principaux producteurs d’huile. Le Brésil devra par exemple accélérer la disparition de la forêt amazonienne pour cultiver du soja. Les organisations non-gouvernementales se sont dotées d’une sorte de bras armé pour faire valoir leurs revendications contradictoires. Il s’agit du RSPO, Round table for Sustainable Palm Oil, mais ces mêmes organisations déplorent le peu d’impact de cet organisme sur la déforestation dans les pays cités plus haut. Le débat n’est donc pas clos et il ne le sera que lorsque des taxes dissuasives sur l’huile de palme entraineront automatiquement une dévastation d’autres forêts dans le monde.

Inspiré d’une dépêche de l’AFP

Biodiversité, biosphère et biomasse : c’est « tendance » et c’est trompeur …

Capture d’écran 2018-05-31 à 17.39.08.png

Si vous voulez être branché(e) vous devez absolument parler de biodiversité, de biosphère et aussi et surtout de biomasse, c’est encore plus « chébran » ! À la lecture de ce billet vous disposerez de tous les arguments pour soutenir que finalement l’homme dont les écologistes malthusiens dénoncent la surpopulation n’entre que pour infime partie dans cette biosphère et cette biomasse dont il est dit et répété qu’elle est en danger. Mais bon, je ne voudrais pas troubler les esprits par des affirmations gratuites car encore une fois je n’invente rien. Tout est dit dans un article paru dans les PNAS (voir le lien en libre accès).

Qu’entend-t-on par biosphère ? Il s’agit de tous les êtres vivants sur notre planète, depuis les virus et les archéobactéries jusqu’à l’éléphant et naturellement nous-mêmes les bipèdes. Des scientifiques du CalTech à Pasadena en Californie ont évalué en compilant les données disponibles relatives, donc, à la biomasse les contributions de tous les êtres vivants et ont exprimé les résultats de leurs travaux en gigatonnes de carbone (1 Gt C = mille milliards de kilos de carbone). Il suffit donc d’observer l’illustration ci-dessus. Le carré de gauche représente 550 Gt C c’est-à-dire la totalité de la biomasse terrestre. La plus importante part de cette biomasse est constituée de végétaux (y compris le phytoplancton) à hauteur de près de 82 % du total du carbone immobilisé. Les levures et les champignons (fungi), un monde à lui tout seul, représentent une biomasse 6 fois supérieure à toute celle des animaux, dont nous faisons partie comme les coraux (famille des cnidaires), les nématodes et les insectes (arthropodes). Tous les animaux ne contribuent qu’à hauteur de 0,36 % de toute la biomasse terrestre.

Quant à l’espèce humaine c’est tout simplement du pipi de sansonnet, rien du tout, puisque toute la « viande humaine » rassemblée ne représente que 0,01 % de tout le carbone immobilisé par des êtres vivants sur la planète Terre. Autant dire qu’il faut mettre un gros bémol à nos prétentions extravagantes de domination du monde vivant et qu’il faut aussi bien garder en mémoire que notre « activité humaine » si décriée par les écologistes est tout simplement ridiculement faible. Si on part du principe que chaque organisme vivant émet pour la bonne marche de son métabolisme autant de CO2 toutes proportions gardées en ce qui concerne sa taille, l’exhalaison de gaz carbonique par nous autres bipèdes ne peut en aucun cas interférer avec l’équilibre de l’atmosphère planétaire et ceci d’autant plus que le principal représentant de la biomasse terrestre (et océanique) – et de très loin – est constitué par les végétaux et le phytoplancton qui utilisent le CO2 comme aliment de base. Donc, pas de souci à se faire en ce qui concerne notre respiration, elle servira d’aliment aux plantes de même que tout ce mauvais gaz carbonique que nous produisons en consommant du carbone fossile, pétrole, charbon ou gaz. D’ailleurs à ce sujet les observations satellitaires sont formelles : la Terre « reverdit » pratiquement partout !

Ce qui est enfin intéressant de noter est l’importance des animaux d’élevage – veaux, vaches, cochons et couvées – tout simplement 1,6 fois plus que la population humaine. Ce phénomène est récent dans l’histoire de la planète puisque l’élevage n’a pris une importance notoire puis irremplaçable il n’y a qu’une douzaine de milliers d’années quand nos ancêtres ont découvert qu’il était plus simple d’élever des animaux plutôt que de se fatiguer à les chasser avec un résultat aléatoire. Ce changement dans les habitudes des humains a coïncidé avec l’apparition de l’agriculture.

Une autre remarque vient à l’esprit à la lecture de cet article et elle peut avoir de multiples conséquences dans cette ambiance délétère de culpabilisation de l’humanité toute entière au sujet de ses rejets intempestifs de CO2. Je me suis bien gardé de poser ma question aux auteurs de l’article afin de ne pas passer pour un terroriste ou un épouvantable négationniste climatique. Limitons-nous à de la physique basique et ma digression peut être largement contestée mais j’assume pleinement mes approximations. Quand un véhicule automobile pesant une tonne et demi parcourt dix kilomètres pour transporter le plus souvent une seule personne on peut connaître quelle quantité de CO2 il émettra. Une tonne et demi correspond en poids à environ 20 personnes. Quelle quantité de CO2 ces 20 personnes exhaleront en parcourant la même distance ? Les lois fondamentales décrivant le « travail » au sens physique du terme répondront que ce sera à peu de choses près équivalent. Si, donc, on poursuit le raisonnement quelle quantité de CO2 cette « biomasse humaine » dégage quotidiennement ? Voilà une question qui, au regard de cet article, n’a jamais été posée clairement par les écologistes. Je sais très bien qu’il s’agit d’une comparaison, telle que je l’ai formulée, dénuée d’intérêt puisqu’elle ne tient aucun compte d’une multitude de facteurs, mais quelle que soit la réponse que m’auraient envoyé les auteurs de l’article l’incidence de l’humanité dans le « bio-équilibre » de la planète est totalement insignifiant et ne représente que 60 % de la biomasse de tous les animaux d’élevage réunis et 3 fois moins que tous les mollusques !

Les auteurs de l’article ont clairement précisé qu’il existait de nombreuses incertitudes dans leur évaluation globale mais celle-ci a le mérite de remettre les idées au clair. Dorénavant il faudra revoir notre copie en tenant compte du fait que nous sommes, nous les humains, bipèdes arrogants, une poussière dans le monde vivant terrestre.

Source et illustration : PNAS, http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1711842115 en accès libre.

Union Européenne : un pas de plus vers le totalitarisme

Capture d’écran 2018-05-30 à 11.11.56.png

Le Parlement et la Commission européens préparent une loi (et non pas une directive) qui devra être immédiatement appliquée par tous les Etats et cette loi, encore une fois, prouve que l’Europe est sous l’emprise d’idéologues totalement déconnectés de la réalité quotidienne. Après le pain, le café et les pommes de terre frites supposés contenir de l’acrylamide représentant un danger pour la santé c’est maintenant le tour de toutes sortes de petits ustensiles en matière plastique qui vont être définitivement bannis de la vie quotidienne. Les écolos du Parlement et le lobby du même nom très actif autour de la Commission tous derrière Monica Frassoni (parti vert européen) veulent que soient interdits les pailles pour boire un soda, les coton-tiges, les petits ustensiles pour mélanger le café, les verres et les assiettes en plastique pour les pick-nick mais également ces mêmes accessoires utilisés dans les fast-food ainsi que les tasses à café en plastique.

Capture d’écran 2018-05-30 à 17.24.58.png

Les partis écolos adossent leur décision sur le fait que près de 90 % de la pollution des océans avec des résidus de plastiques proviennent de ces quelques dix accessoires. Les autres arguments avancés par ces activistes empêcheurs de tourner en rond sont tous aussi spécieux les uns que les autres : éviter l’émission – pour l’Europe seulement – de 3,4 millions de tonnes de carbone. Puis éviter des dommages environnementaux qui s’élèveront en 2030 à pas moins de 22 milliards d’euros. On est en droit de se demander comment une telle évaluation a bien pu être réalisée. Et enfin, pour faire passer la pilule « verte » auprès du public, une économie pour les consommateurs de 6,5 milliards d’euros, ah bon ! et comment ? Le prétexte invoqué est la profusion de déchets de plastique dans les océans qui met en danger la « biodiversité halieutique. Or l’Europe est un bon élève en la matière, ce prétexte est donc injustifié. La loi ne devrait être finalisée qu’en 2020 ou 2021 car il faudra mettre au point des alternatives et les industriels impliqués dans l’alimentation et divers autres secteurs devront s’adapter à cette nouvelle exigence. Paradoxalement ces mêmes industriels soutiennent cette initiative et c’est bien compréhensible : les produits de remplacement seront plus coûteux pour le consommateur ! À croire que le lobby écolo travaille pour les industriels … Les Anglais, gros consommateurs de tous ces produits, ont tout à fait raison de quitter l’Europe et ses lois tyranniques voire totalitaires …

Capture d’écran 2018-05-30 à 11.16.12.png

Mais qu’en sera-t-il des préservatifs, faudra-t-il aussi les interdire et revenir au bon vieux condom en vessie de porc ? Il est vrai qu’une telle mesure serait bénéfique pour la natalité déclinante de l’Europe. Et puis il y a aussi les garnitures périodiques, revenir à la bonne vieille serviette hygiénique qu’on lave et qui est donc recyclée est infiniment plus écolo. La Commission Européenne a décidé depuis déjà de nombreuses années de tout régenter, les Européens vont devenir des zombies pauvres, sous l’emprise d’un système totalitaire qui régentera tout de la vie privée, tant les lois et les taxes les paupériseront !

Sources : Associated Press et http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3927_en.htm Note. Straw = paille, billion p. a. = milliards par an