Le MIX énergétique, encore une tarte à la crème !

Lu dans le Figaro en ligne du 4 juin (voir le lien) :

INTERVIEW – Tarifs de l’énergie, gaz de schiste, fermeture de Fessenheim, la ministre de l’Écologie fait le point alors que le débat national sur l’énergie touche à sa fin.

À l’issue du débat national sur l’énergie qui doit s’achever avant l’été, le gouvernement prévoit toujours de faire voter à l’automne une grande loi d’orientation énergétique. La tâche apparaît néanmoins compliquée tant les positions des différents acteurs sont tranchées. Même s’il recherche le consensus, le gouvernement devra prendre ses responsabilités. Delphine Batho, la ministre chargée de l’énergie, est en première ligne.

LE FIGARO. – Le débat national sur la transition énergétique touche à sa fin. Fait-il bouger les lignes?

Delphine BATHO. – Oui, je le pense. Je souhaite qu’à l’issue de ce débat, nous parvenions à un compromis de toutes les parties prenantes -entreprises, syndicats, ONG, État, élus- pour lancer un «New Deal écologique», une relance de l’économie par la transition énergétique. Il y a encore quelques mois, cet objectif commun était loin d’être acquis. La situation n’est plus tenable: 69 milliards d’euros de déficit énergétique dans la balance commerciale, une hausse structurelle du coût de l’énergie, une trajectoire fixée par l’Europe pour les énergies renouvelables et l’efficacité économique qui n’est pas respectée. La transition énergétique, c’est un choix stratégique que doit faire la France dans un contexte de récession. La nouveauté, c’est que l’investissement dans la réduction de la consommation d’énergie fabriquera de la croissance. Nous pouvons faire encore 43% d’économie d’énergie dans l’appareil de production en France, c’est considérable. Nous devons bâtir un nouveau modèle. Il faut arrêter de voir l’économie verte comme une niche.

Comment faire la transition énergétique sans explosion de la facture pour le consommateur de gaz ou d’électricité?

Il y a déjà une hausse structurelle du prix de l’énergie indépendamment de la transition énergétique. Les travaux d’efficacité énergétique relèvent aussi d’une stratégie de protection du pouvoir d’achat. Quand vous faites des travaux dans une maison qui permettent de réduire la consommation de gaz ou d’électricité de 30 ou 40 %, c’est substantiel. Prenons l’exemple de l’Allemagne: le kilowattheure y est 87 % plus cher qu’en France, mais grâce aux économies d’énergie sous toutes leurs formes, la facture du consommateur est en moyenne moins élevée. Nous sommes en train de déployer le guichet unique sur les économies d’énergie et lancerons une grande campagne de communication à la rentrée avec l’Ademe.

L’autorité de la concurrence et les opérateurs alternatifs souhaitent la suppression des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité pour permettre une vraie concurrence. Y êtes-vous favorable?

Non. Les tarifs réglementés jouent un rôle de prix plafond et protègent le consommateur. S’ils n’existaient pas, rien ne limiterait la hausse des prix. Les tarifs réglementés n’empêchent pas la concurrence d’exister.

EDF traîne-t-il des pieds pour fermer Fessenheim?

Nous comptons sur la mobilisation de tous les acteurs, et notamment d’EDF. Le premier ministre l’a rappelé en recevant Francis Rol-Tanguy. Si l’on ne ferme pas Fessenheim, la part du nucléaire dans le bouquet électrique va augmenter puisque l’EPR de Flamanville va entrer en service au même moment. La fermeture de Fessenheim permettra de maintenir le nucléaire au même niveau. Nous devons diversifier notre mix électrique. Lorsque l’Autorité de sûreté nucléaire met en garde contre l’éventualité d’un risque de défaut générique, c’est-à-dire portant sur plusieurs réacteurs de même modèle, cela plaide pour la diversité du mix et justifie l’objectif de ramener le nucléaire de 75% actuellement à 50% à l’horizon 2025. Le modèle français de transition énergétique peut être celui d’une complémentarité entre les renouvelables et le nucléaire. Nous n’avons pas vocation à faire moins de nucléaire pour faire plus de CO2.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/06/04/20002-20130604ARTFIG00285-bathoconsommer-moins-d-energie-fabriquera-de-la-croissance.php

Donc, dans le Figaro en ligne du 4 juin dernier, j’ai noté cette interview de notre Delphine nationale que je me suis permis de recopier partiellement ici au cas où elle ne soit plus disponible en ligne car, contrairement au Guardian par exemple, il faut être abonné pour avoir accès aux articles d’archives du Figaro. J’ai tout de même eu la correction de citer le lien de l’article en question. En lisant cet article et en prenant le temps d’analyser les propos de la ministre de l’effritement énergétique, on relève tellement de contradictions que c’est à se demander si elle sait de quoi elle parle. Je lis : «  La situation n’est plus tenable: 69 milliards d’euros de déficit énergétique dans la balance commerciale, une hausse structurelle du coût de l’énergie », puis plus loin : «  Si l’on ne ferme pas Fessenheim, la part du nucléaire dans le bouquet électrique va augmenter puisque lEPR de Flamanville va entrer en service au même moment. La fermeture de Fessenheim permettra de maintenir le nucléaire au même niveau » . On ne peut que constater la contradiction entre la nécessité de réaliser des économies énergétiques qui grèvent la balance commerciale française, près de 70 % du déficit commercial français est généré par les importations de produits pétroliers, et la fermeture d’une centrale nucléaire qui aggravera cette même facture énergétique, et tout ça pour arriver à un « mix » énergétique de 50 % de nucléaire et pour le reste, c’est encore l’inconnu, abattre des forêts pour brûler le bois et faire tourner des turbines, couvrir les prairies de panneaux solaires « made in France » donc très coûteux puisque les « made in PRC » seront surtaxés ou de moulins à vent, des dizaines de milliers au moins, pour atteindre ces 50 % fatidiques. Pas de réponse claire sinon un verbiage diarrhéique du genre : « Le modèle français de transition énergétique peut être celui d’une complémentarité entre les renouvelables et le nucléaire. Nous n’avons pas vocation à faire moins de nucléaire pour faire plus de CO2 ». J’aime bien le « peut être » quant aux renouvelables, pas de précisions. Et faire moins de nucléaire pour faire plus de CO2, il n’y a qu’à voir l’exemple du Japon qui a fermé tous ses réacteurs nucléaires (seules deux tranches de la centrale d’Oi sont opérationnelles à ce jour) a vu sa facture énergétique s’aggraver dramatiquement et le Japon a finalement été contraint et forcé par les évènements de quitter le protocole de Kyoto. Madame la ministre de l’effritement énergétique ne sait donc assurément pas de quoi elle parle. Ce pays est foutu comme se complait à le répéter inlassablement H16 (et il a bien raison).

J’avais écrit ceci au mois de janvier à propos de la fermeture de Fessenheim, programmée pour des raisons strictement idéologiques :

https://jacqueshenry.wordpress.com/2013/01/26/suite-mon-billet-sur-la-fermeture-annoncee-du-cpn-de-fessenheim/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montebourg sévit encore, ça frise le ridicule !

L’Etat veut créer un réseau national de bornes pour voitures électriques

PARIS – Le gouvernement veut relancer le secteur des vehicules électrique, en dotant le pays d’un réseau national de bornes de recharge, avec un maillage à l’image des stations-service, annonce lundi le site des Echos.

Selon le quotidien en ligne qui cite une source proche du dossier, l’Etat réfléchirait à la création d’un opérateur dans les infrastructures de recharge, capable de gérer un maillage territorial.

Il aurait sous sa responsabilité environ 5.000 bornes de recharge rapide pouvant recharger un véhicule en 30 minutes.

ERDF apparaît comme un candidat naturel pour la gestion de ce réseau, selon Les Echos, mais cette mission pourrait aussi intéresser Bolloré, Veolia, JCDecaux, voire Vinci.

Le montage juridique pourrait ainsi prendre la forme d’une délégation de service public ou d’un partenariat public-privé, en transposant ce qui se fait pour les hôpitaux ou les prisons à la recharge des véhicules électriques.

Le modèle d’une société publique locale est également envisagé, précise Les Echos. 

Mais il reste à gérer la question du financement, sachant qu’une borne coûte de 35.000 à 40.000 euros.

L’idée du ministère, selon le site du quotidien économique, est que le projet puisse être soutenu par les investissements d’avenir, un exercice complexe, car le véhicule électrique n’a pas encore démontré son potentiel. Il s’agit également de trouver un modèle économique attractif pour l’opérateur désigné.

Le ministère du Redressement productif centralise le dossier, qui devra encore attendre l’arbitrage de Matignon, a priori d’ici à cet été, selon le site. 

BOLLORE

VEOLIA ENVIRONNEMENT

JCDECAUX SA

VINCI



(©AFP / 27 mai 2013 22h21)

C’est comme si on y était ! Des bornes pour recharger des voitures électriques, oui ! Mais avec de l’électricité éolien, oui, naturellement cela va de soi, surtout pas des kW made in Fessenheim, l’horreur ! C’est plus propre et Monsieur le Ministre de la déconstruction contreproductive saura certainement de quoi il parle quand il faudra décider si on doit installer encore plus de moulins à vent qui coupent les oiseaux en deux (vous avez certainement vu cette horrible vidéo d’un oiseau migrateur proprement tranché par une pâle d’éolienne au nord du Danemark), à n’en pas douter, pour les oiseaux migrateurs dont tout le monde se moque (même les écologistes, paix à leurs âmes et à celles des oiseaux migrateurs) les éoliennes c’est productif en terme de destruction, Montebourg a certainement apprécié.

Ouf, je l’ai dit. Donc, pour résumer, le sinistre Montebourg qui ne sait toujours pas de quoi il parle va mettre Bolloré, l’homme des papiers à cigarette et des condensateurs sur le coup, pas mal comme approche, Bolloré construit aussi des voitures électriques (ça sent déjà la magouille) puis Véolia Environnement, c’est plus propre d’utiliser des voitures électriques pour l’environnement, ça va de soit, Decaux ce sera pour les panneaux (électrifiés) qui signaleront les bornes avec une belle publicité juste à coté de la borne pour faire fonctionner le business publicitaire, du genre « Achetez des marinières à rayures made in France » et enfin Vinci parce qu’il faut bien garer ces charmants véhicules électriques et le tour est joué. Je vous dis que ça sent la grosse arnaque, on est en plein dans le trafic d’influence, l’arrangement entre copains : « passe moi le sel, je te passe le poivre ». Et pendant ce temps-là, Veolia, peut-être, installera des moulins à vent partout où passent des oiseaux migrateurs, mais c’est bien sûr, les oiseaux utilisent aussi les vents porteurs pour parcourir les milliers de kilomètres nécessaires pour se rendre sur leurs sites de nidification, tout le monde sait ça, y compris Montebourg, encore une fois cela va de soit. Et le tour est joué, tout les petits ministres (petits par la taille de leur encéphale) seront contents, Delphine, Cécile et les autres femelles du gouvernement qui se pavanent devant Arnaud, j’en oublie certainement mais ça n’a aucune importance, ils sont tous dérisoires de ridicule. Et pour en rajouter une petite couche, on va taxer le diésel (dixit Delphine), c’est sûr que ça sent mauvais et que ce n’est pas propre, comme les mégots de cigarette (cf le bon vieux sénateur EELV Placé) ou les feux de cheminées au bois ouvert qui polluent horriblement ( encore Delphine) mais là, pour le coup l’homme à la marinière rayée va en prendre plein la gueule en terme de destruction contreproductive parce que tous les camionneurs bloqueront immédiatement l’ensemble du territoire de la république bananière hexagonale et il suffira de deux semaines de blocage pour mettre le gouvernement socialiste fantoche à genoux. J’aimerais bien voir ça, que je sache il n’y a pas encore de 45 tonnes électriques. Alors Monsieur le ministre à la marinière à rayures retournez donc dans votre Saône-et-Loire, dans votre fief, et cultivez votre jardin, ce sera beaucoup plus productif ! Mais au fait, à quarante mille balles la borne, qui va payer ? Tout de même pas le contribuable ? 

Biofacade écologiste : c’est ça le progrès !!!

Un projet de biofaçade à microalgues obtient le soutien de l’Etat

PARIS – Un projet de biofaçade produisant de l’énergie avec des microalgues a décroché des aides publiques de 1,7 million d’euros, ont annoncé mardi ses promoteurs menés par le groupe de déchets Séché Environnement.

Baptisé SymBio2, ce projet pourrait être installé en fonction des résultats des études en cours sur les murs de l’incinérateur Alcéa de Séché Environnement à Nantes, disent-ils dans un communiqué.

En cultivant des micro-algues dans des photoréacteurs installés sur la façade et développés par le laboratoire de recherches, puis en les transformant en énergie, le procédé permet selon SymBio2 de réduire de plus de 50% les consommations de chauffage et rafraîchissement par rapport à un bâtiment standard répondant à la toute nouvelle règlementation thermique française, la RT 2012.

Dans le cas de l’incinérateur, la chaleur de la combustion, le CO2 des fumées ainsi que les eaux pluviales seraient utilisés pour la culture des microalgues.

Au total, 72 nouveaux projets de recherche et développement ont été retenus par l’Etat dans le cadre du Fonds unique interministériel, avec 63,5 millions d’euros de financements publics, a annoncé le gouvernement lundi.

Outre le FUI, SymBio2 a été aidé par les régions Ile-de-France et Pays de la Loire, ainsi que par la mairie de Paris.

Un projet similaire utilisant les micro-algues est actuellement en cours de développement par la start-up française Ennesys, basée à Nanterre en banlieue parisienne.




(©AFP / 19 mars 2013 14h29)

Décidément la créativité française bien connue ressurgit de toutes parts surtout quand elle peut servir de pompe à fric provenant des impôts des contribuables. Encore une élucubration de plus pour soit-disant réduire les rejets de CO2 provenant d’un incinérateur probablement d’ordures ménagères. Or, comme chacun sait (ou ne sait pas quand on traine ses savates dans un ministère), les fumées des incinérateurs sont tellement toxiques qu’on ne peut rien en faire sinon les rejeter en bloc dans l’atmosphère de nos banlieues après un vague dépoussiérage pour la forme. Il reste dans ces fumées des dioxines, des métaux lourds, du chlore et j’en passe. Personnellement, et c’est mon point de vue que je partage avec moi-même comme disait Desproges, on peut sérieusement mettre en doute la viabilité des micro-algues si on leur donne à manger du CO2 hautement pollué. Ensuite, pour satisfaire Madame Batho, on pourra faire des granulés de micro-algues pour en faire de la nourriture pour les poissons végétariens, mais uniquement végétariens, c’est-à-dire quelques minuscules poissons rabougris qui serviront dans le meilleur des cas à faire des granulés pour les poissons carnassiers. Tout le monde sera content y compris les poissons. Dans cette dépêche d’agence pas encore dévoyée par des journalistes gauchistes à la solde du gouvernement, on peut remarquer que l’expérience pilote sera réalisée à Nantes, j’ai bien lu Nantes, et le premier ministre, ex-prof d’allemand, ira certainement couper le ruban tricolore pour l’inauguration en grande pompe de ce pilote magnifique et magnifié par les écolos avec les flons-flons et les petits biscuits locaux (nantais) de rigueur ! J’imagine déjà le coup médiatique. Sauf que huit jours après la cérémonie hautement républicaine, toutes les algues seront mortes d’overdose de polluants. C’est ça le progrès écolo financé par la dette et les impôts.

Peut-être que les ministres vont inventer des cultures d’impôts pour que ceux-ci se reproduisent …

Christine Lagarde sous-marin du sénateur Placé et des ministres Batho et Duflot ?

Au dernier forum de Davos, madame Lagarde, la chef du FMI, avant c’était DSK, s’est brusquement convertie à l’écologie pure et dure en déclarant, je cite :

« Ainsi, nous avons besoin de croissance, mais aussi de croissance verte qui respecte la durabilité environnementale. Une bonne écologie c’est une bonne économie. C’est une raison importante pour déterminer un prix juste pour le carbone et aussi pour cesser les subventions consacrées aux énergies fossiles. »

 

Déjà il faut se tenir aux poignées et aux barres pour ne pas chavirer dans un délire d’hilarité car Madame Lagarde parle d’un coté de croissance, ce que Hollande cherche désespérément, mais veut aussi remettre en cause les subventions (occultes) accordées aux grandes compagnies pétrolières pour maintenir un prix du pétrole et du gaz naturel et surtout des produits raffinés aussi bas que possible tout en permettant aux spéculateurs de faire quelques profits (voir mon billet du 20 juillet 2012) : https://jacqueshenry.wordpress.com/2012/07/20/petrole-prix-manipules-la-grosse-arnaque-planetaire-libor-hedge-funds-speculation/

et celui-ci sur les produits raffinés du 20 janvier 2012 : https://jacqueshenry.wordpress.com/2012/01/20/petrole-gaz-charbon/ 

et dans ce dernier cas, c’est la récession assurée si les produits raffinés sont commercialisés à leur juste prix disons pour faire court et réaliste 3 euros le litre d’essence. Madame Lagarde ne comprend donc pas très bien la situation et là je suis modéré dans mes propos.

Je continue à citer Madame Lagarde :

« A moins d’agir rapidement les générations futures seront roties, transformées en toasts, frites et grillées. »

Là ça fait un peu beaucoup d’imagination parcequ’avant d’être roties (les générations futures), toute vie terrestre aura pratiquement disparu de la planète.

Mais on rêve tout de même en lisant ce genre de propos de la bouche de Madame Lagarde et non pas d’un quelconque dirigeant de Greenpeace ou d’un(une) élu(e) d’EELV du genre Placé, l’homme aux mégots de cigarette ou Batho, l’ahurie anti-Fessenheim et anti-feux de cheminée. A n’en pas douter un seul instant, le board des directeurs du FMI est inflitré par Greenpeace ou le lobby pétrolier ou les deux en même temps, ce qui ne m’étonnerait pas outre mesure, pour tenir de tels propos totalement stupides. Encore une conséquence néfaste des fausses prévisions alarmistes et tonitruantes du GIEC, ce « machin » inutile, comme l’aurait certainement qualifié le Général De Gaulle, lui qui a impulsé en visionnaire l’énergie nucléaire civile française.

Source : theglobeandmail.com et Contrepoints